[CLOSED] [Ulysse/Maddie] One day off

Oui même dans le FBI il y avait parfois des jours de congé. Celui-là était particulièrement savoureux car consécutif à l'affaire de la sortie de Reese qui leur avait demandé, à Maddie, Edison et lui-même beaucoup d'efforts et d'énergie. Il avait décidé de passer cette journée tranquille à domicile. Une fois encore Maybel s'était sauvée en prétextant avoir des heures supplémentaires à faire. Il avait hésité à appeler Lina pour l'inviter à dîner ou à aller asticoter Maddie chez elle, mais avec le retour de Reese au bercail il ne doutait pas que cette dernière devait trainer à l'Underground.

Notre super cul maladroit avait donc décidé de peaufiner sa technique de cuisson des brownies, non pas pour le simple plaisir de passer un tablier à fleurs mais pour répondre au défi lancé par un collègue quelques jours plus tôt. Un peu de fierté masculine ne faisait de mal à personne. Pour contrebalancer cet accès de tâche ménagère, il avait prévu de se regarder un bon match de basket avec une bière.

Mais Maddie en avait décidé autrement. Avoir eu Reese chez elle pendant presque deux jours entiers l'avait quelque peu déprimée, encore plus. Ils avaient beaucoup discuté mais il avait également beaucoup dormi. Ils avaient surtout soulevé pas mal de problèmes qui résidaient entre eux depuis des années mais Reese avait préféré aller se coucher.

Quand dans la nuit Reese était rentré à l'Underground, Maddie s'était à nouveau sentie toute seule. Avec Noah, Reese et Ulysse, elle se sentait complètement perdue mais elle était au moins sûre d'une chose ! Attrapant les clés de sa nouvelle voiture offerte avec l'aide de son père - oui parce que la moto souffrait vraiment et la jeep avait fait son temps depuis le PRD - pour se rendre chez Ulysse. Tant pis si Maybel était là, tant pis s'il dormait. Elle avait tourné pendant des heures en regardant Reese dormir et elle avait finit par ne plus en pouvoir et elle avait craqué.

Elle frappa à sa porte en trépignant légèrement d'impatience.

Tel un Kronk occupé avec ses gougères aux épinards, Ulyssa alla ouvrir la porte, une main dans un gant de cuisine et son tablier passé sur son torse nu. C'est qu'il faisait vachement chaud près du four. En découvrant Maddie, il ouvrit les yeux plus grand de surprise.

"Maddie ? Bonsoir..."

Il se recula pour la laisser entrer et fronça les sourcils.

"Tout va bien ?"

En général quand elle venait à une heure si tardive c'est qu'elle avait besoin de parler. Il la câlinait un peu, se faisait rembarrer et il finissait sur le canapé. Heureusement qu'il avait fait des brownies finalement.

[LOL le pauvre]

Telle une Mason Drake qu'elle était, elle ouvrit la bouche et le détailla de haut en bas en retenant la bave de couler du coin de ses lèvres.

_ Je euh... Oui oui ça va ! Je euh, me demandais si...

Elle se racla la gorge en entrant puis elle enleva sa veste pour la poser sur le canapé.

_ Enfin si tu dormais, quoi.

Puis elle regarda autour d'elle, les sourcils hauts.

_ Maybel est là ?

Toujours près de la porte, il l'observait de loin non sans froncer les sourcils. Comme disait Homer Simpson pas plus tard que la veille au soir dans une énième rediffusion : "Quand une femme dit que tout va bien, tout va mal ! Et quand tu femme dit que tout va mal... Tout va mal !" Donc tout allait mal. Il ne restait qu'à déterminer sur quel point.

"Non elle devait faire des heures supplémentaires. Enfin, ça c'est ce qu'elle m'a dit. Je pense plutôt qu'elle fricote avec un garçon."

Il en grimaça de contrariété. S'il savait quel petit con jouait à touche pipi avec sa toute toute petite soeur...
Puis il s'approcha tranquillement d'elle avec un sourire rassurant, enlevant son tablier qu'il jeta sur le canapé près de sa veste.

"Et je ne dors pas. Je faisais des brownies"

Question. Devait-elle y aller subtilement ou à la manière forte ? MMmhhh... Question de rhétorique très difficile ! Il était déjà bien moins habillé qu'elle qui portait toujours les mêmes vêtements de la journée, ne s'étant pas changée. Et contrairement à ce qu'il pensait, elle ne venait pas pour dire que tout allait mal. Parce que tout était normal, au final. Mais elle grimaça à son tour.

_ Avec un garçon ? Qui c'est ?

Fricoter... Ce mot lui fit trembler l'échine alors que ses eux se portaient sur son torse.

_ Des cookies ?

Il soupira, sans remarquer son état de fébrilité et s'étira avant de se laisser tomber dans le canapé.

"J'en sais rien, elle ne veut rien me dire. Elle dit que je me fais des films et elle s'en va"

Il secoua la tête en grognant.

"Mais si je savais.... Je suis sur qu'il est à l'Underground"

Ulysse releva la tête vers elle avec un petit sourire et tapota la place près de lui pour l'inviter à le rejoindre.

"Brownies, pas cookies. T'en veux quand même un bout ?"

_ Oui pardon, je...

Elle leva les yeux en riant bêtement, la main haute.

_ Je suis bête.

Et puis quand il était comme ça... Un bout ? Elle déglutit et chercha à rester... Normale, maîtrisée. Mais rien n'y faisait. Elle pinça les lèvres en le détaillant dans le canapé de ses yeux verdâtres pour le moins affamés. Oui oui. Elle s'approcha de lui et haussa une épaule.

_ Disons que je pensais à quelque chose de plus spécifique.

Restait à savoir pourquoi elle parlait encore. Elle leva les mains et les porta sur son chemiser pour commencer à le déboutonner... Lentement.

Ulysse ne la regardait pas, il fixait le mur d'en face, se remettant à parler sans avoir rien capté ni des regards ni de la façon particulièrement féline dont Maddie faisait preuve.

"Spécifique ? Je peux te faire autre chose si tu veux. J'avais pas l'intention de cuisiner ce soir vu que Seattle joue à domicile contre les Lakers mais..."

Lorsque ses yeux se tournèrent vers Maddie, il stoppa net son bavardage insignifiant, sa mâchoire pendant lamentablement et ses yeux s'écarquillant de surprise. Elle se tenait là, devant lui et il ne pouvait s'empêcher de suivre du regard ses mains fines qui déboutonnaient lentement son chemisier. Puis il remonta les yeux vers les siens.

"Maddie, qu'est ce que tu fais ?"

Il se leva dans un bond et s'approcha d'elle en posant les mains sur ses épaules, un nouveau sourire apparaissant sur ses lèvres.

"Tu veux qu'on en parle ?"

Et il se sentait tel Alex devant Buffy toute nue sous son imper', prête à lui sauter dessus. Il avait attendu un tel moment avec une avidité proche du désespoir et maintenant que ça arrivait, il ne pouvait y croire. Il y avait forcément un problème !

Elle haussa les sourcils. Ce qu'elle faisait ? C'était pourtant assez évident, non ? Elle avait fait exprès d'être claire afin de ne pas perdre trop de temps. Et encore, il pouvait s'estimer heureux qu'elle ait pris le temps qu'elle avait pris parce que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Avec tout ce qui était arrivé et tout ce qui rentrait dans l'ordre plus autre chose dû à Reese, Maddison n'avait aucune envie d'être raisonnable à l'instant précis. Et si Maybel n'était pas là, c'était juste parfait.

Un léger sourire en coin, juste assez pour se faire comprendre et sans rien dire, elle déboutonna le dernier, laissant ses mains en suspend et elle releva d'un coup les yeux sur lui avant que le menton ne suive. Elle se rapprocha un peu plus de lui, un sourcil légèrement haussé pendant qu'elle observait ce qui longeait son cou à lui, palpitant sous les battements de son coeur.

_ Je crois au contraire qu'on en a assez parlé.

Ulysse ne put s'empêcher de respirer plus rapidement. Ses yeux allèrent plusieurs fois de l'entrebaillement de la chemise à sa poitrine jusqu'à son cou, son menton, ses lèvres, n'osant pas y toucher de peur de ne plus arriver à s'arrêter ensuite. Il resta un instant immobile, sa respiration soulevant son torse nu de plus en plus rapidement. Il serra les poings et la mâchoire, ses yeux la dévorant toujours avec de plus en plus d'insistance, puis finalement, il approcha son visage du sien. Son nez rencontra le sien avec une douceur qu'il ne se croyait pas capable d'avoir vu la chaleur qui montait en lui.

Puis sans prévenir, il lui saisit les bras des mains pour l'attirer brusquement à lui et s'embrassa pleinement en crispant les yeux, prenant une profonde inspiration comme s'il avait attendu cela comme un souffle d'air après une longue apnée. Il était faible. Définitivement faible.

Quand il avait approché son nez du sien, elle avait simplement fermé les yeux en levant un peu plus le menton, ce qu'il était lent. Mais elle eut un sourire plus qu'amusé et attendit patiemment qu'il vienne chercher son dû, son sourire grandissant. Alors quand il y vint enfin, elle ne se fit pas attendre pour lever les bras et entourer sa nuque fortement. Mais soudain, un cheminement se fit dans sa tête, quelque chose d'important, de vital, presque à ses yeux !!!

Sur ses lèvres, elle ne chercha même pas à s'en écarter, à peine compréhensible.

_ Les brownies... Ca va brûler.

Oui enfin ça c'était le raisonnement de fin, mais le primitif, c'était "Faut qu'on mange après, je vais avoir les crocs !" A reculons et sans lui lâcher les lèvres, elle l'entraîna vers la cuisine. Mais avant ça, elle manqua de trébucher en heurtant un petit guéridon à côté du canapé.

A ce moment précis, il se foutait des brownies comme de sa dernière chaussette. Il ne pensait plus à vrai dire. Son corps avait enclenché le pilote automatique. Lorsqu'elle le traina à moitié vers la cuisine, il se laissa faire non sans la faire reculer vers tous les murs qui passaient à leur portée. Le guéridon qu'elle heurta fut dégagé d'un mouvement du bras et il la souleva dans ses bras, serrant sa taille contre lui sans la quitter des lèvres.

Ils parvinrent tout de même à la cuisine et Ulysse la poussa contre le plan de travail près du four, se pressant contre elle avec une faim incommensurable. Ses lèvres saisirent les siennes, puis les relâchèrent, son nez frôlant la peau de ses pommettes avant de descendre le long de sa mâchoire et de son cou pour la faire frissonner.

"C'est pas cuit..."

Il n'avait pas jeté un oeil vers le four, trop concentré sur son affaire. Ses mains passèrent sous sa chemise ouverte pour parcourir sa peau et finir par l'écarter totalement. Il la fit lentement glisser le long de ses bras et la jeta un peu plus loin, le contact de leur peau l'échauffant plus encore.

_ Il faudrait pas que ça soit raté.

Et à chaque fois il la devançait. Quand elle essayait de se rapprocher ou quoi, il le faisait à sa place. Une fois libérée de son chemisier, elle porta ses mains à sa ceinture pour lui défaire, quittant à peine ses lèvres.

Plus de Noah, plus rien pour l'empêcher sauf elle et Ulysse. Et lui ne semblait pas vouloir l'arrêter. Non non, bien au contraire. Elle savait qu'il n'aurait pas dit non. Pas comme d'autres ! Qui pouvait résister à une femme, hein ?

_ Tu es sûr que Maybel rentre tard, hein ?

"Je suis sûr"

Il la laissait défaire sa ceinture, ses mains passant sur ses hanches pour les rapprocher des siennes et les repousser lorsque ses mains (à elle) se glissaient entre eux. Il avait une faim de loup et ça n'avait rien à voir avec les brownies. Ses lèvres se glissèrent de nouveau le long de son cou jusqu'à sa nuque qu'il inonda de baisers brûlants. Puis sa main remonta vers sa joue qu'il encercla de ses doigts alors qu'il revenait l'embrasser passionnément.

"Il va falloir que je sorte les brownies maintenant..."

Mais il n'esquissa aucun geste dans cette direction. La main sur ses hanches glissa sur sa ceinture (à elle) et commença à lui déboucler lentement.

A tâtons, elle tendit la main vers le four pour en chercher le bouton d'allumage le tout sans avoir lâché ses lèvres. Du moins, elle essayait. Si les brownies n'étaient pas bons, elle allait devenir folle. Il FALLAIT qu'elle mange son chocolat après, c'était une tradition ! Elle tenta de se pencher un peu plus pour trouver la poignée et ouvrir le four, sentant toute la chaleur qu'il dégageait.

_ Ce qu'il fait chaud, chez toi, c'est normal ?

Sûrement rien qu'à sentir les doigts d'Ulysse sur elle, assez impressionnant, d'abord.

Un autre vêtement rejoignit sa chemise. Sa main glissa le long de sa cuisse nue pour la remonter ensuite lentement, calée contre la sienne et au creux de sa main. Son autre main sur ses reins, il était méticuleux dans chacun de ses gestes comme il l'était pour tout le reste. Appliqué et doux de retenir une certaine violence qui commençait à l'échauffer sérieusement.

"Le four..."

Il la pressa de nouveau contre son bassin.

"Et ma soeur qui a doit être croisée avec une gerbille. Elle a tout le temps froid"

Mais il n'avait pas franchement envie de parler de Maybel. S'il s'était écouté, il l'aurait à moitié allongée là et lui aurait montré de quel bois il se chauffait.

"Attends..."

Ses mains glissèrent pour se défaire de leur emprise. Ses lèvres furent plus difficiles encore à quitter. Son torse se soulevait rapidement. Il s'écarta d'elle le temps de prendre un patin et de sortir la plaque brûlante du four. Les petits brownies individuels sentaient divinement bons et fumaient. Il sourit légèrement à Maddie. Torse nu, sa ceinture débouclée révélant ses dessous près du corps, il alla poser les gâteaux un peu plus loin.

Il avait osé ! Il avait osé se séparer d'elle pour s'en aller si loin ! C'est qu'elle avait froid, maintenant ! Elle attendit à peine qu'il ait posé le plateau et elle revint vers lui en lui poussant le torse des deux mains pour le coller contre le premier mur qui passait par là. Elle enroula fortement ses bras autour de sa nuque pour l'embrasser avec peu de délicatesse, comparé à lui. Il avait réveillé la bête ! Et puis avec cette odeur de chocolat chaud, c'était pire qu'un aphrodisiaque, elle avait presque envie d'en finir au plus vite pour se goinfrer ensuite.

Il avait à peine posé son plateau qu'elle lui avait de nouveau mis le grappin dessus. Ce n'était pas pour l'en déplaire bien au contraire. A sentir sa force et son envie, il fit moins de manière et la débarrassa rapidement de son jeans. Puis, sans arrêter de l'embrasser, il la serra étroitement contre lui et la souleva pour la porter. Retournant la situation, il la plaqua contre le mur, ses cuisses dans ses mains, et la rehaussa contre la paroi. Ses lèvres descendirent plus bas, juste pour la sentir frissonner.

Puis la tenant dans ses bras et revenant sur ses lèvres, il s'écarta du mur, bien décidé à l'emmener jusqu'à sa chambre.

Oh la cuisine l'aurait pas plus dérangée que ça. Elle se cramponna à lui et enroula ses jambes autour de sa taille, se serrant d'autant plus, des fois qu'il essaye d'aller ailleurs. Elle pouvait parler, c'est elle qui le repoussait depuis le début. Du coup, elle se laissa porter, peu importait où il voulait aller, elle suivait. C'est qu'elle commençait à ne plus y tenir.

Mais elle ne pu s'empêcher de décoller son visage du sien pour tendre le nez vers les Brownies qui sentaient terriblement bons. Oh qu'elle avait faim ! Elle tendit une main pour en prendre un mais Ulysse changea de direction et elle n'y eut pas droit. Accrochée d'un bras, l'autre tendu, elle finit par abdiquer en revenant sur ses lèvres. Tant pis, le brownie ce serait pour après, en récompense !

Arrivés dans la chambre, il la déposa sur le lit sans s'éloigner d'elle, lui plaquant les mains de part et d'autre de sa tête. Appuyé sur ses bras il se recula légèrement pour la regarder, un léger sourire aux lèvres, puis il revint plus fortement encore pour l'embrasser pleinement.

Il la libéra ensuite de son emprise pour laisser ses doigts courir le long de son corps, jusqu'à ses cuisses, puis remonter sur ses hanches. Il n'allait pas tenir longtemps dans le jeu des caresses.

Son souffle chaud glissa le long de son cou jusqu'à sa poitrine qu'il embrassa d'abord avec douceur puis avec de plus en plus d'empressement. Il dégrafa le morceau de tissu gênant pour avoir accès partout sans gêne, bien décidé à la faire frissonner encore.

Avant qu'il ne quitte ses lèvres pour la regarder, elle leva une jambe, longeant la sienne d'un geste lent. Oui, c'était que maintenant qu'elle devenait plus "câline" alors que jusque là, elle ne l'avait pas été. Ou pas beaucoup. Elle n'était pas certaine d'avoir eu envie de le regarder, d'ailleurs. Ce qu'elle y avait vu la dernière lui avait fait froid dans le dos. Une fraction de seconde, elle espéra que Ulysse ne se ferait pas trop d'illusions... Parce qu'elle n'était pas du tout encline à entrer dans une nouvelle relation. Encore moins avec son propre co-équipier.

Alors quand il reparti dans sa gorge, elle eut un sourire, enfin, en fermant les yeux et se laissant bercer autant par ses mains que par ses lèvres. Elle se rappela soudainement cet espèce de pari qu'il avait fait sur son... expérience ? Elle eut un nouveau sourire et courba légèrement les reins comme pour le guider.

Elle attendit qu'il revienne à ses lèvres pour l'accueillir dans un sourire, glissant ses doigts dans son dos pour épouser chacun de ses muscles dans ses mains et il n'existait quasiment plus d'espace entre elle et lui et son autre jambe remonta à son tour dans le même geste comme pour l'emprisonner. Advienne que pourra, tant pis pour la relation co-équipiers. La seule chose qu'elle se demanda et qui fut comme un doute, c'était de savoir si la tension qu'ils avaient ressentie jusque là et qui les faisait bosser comme des malades pour penser à autre chose allait persister ou disparaître. C'est qu'elle adorait cette tension qui existait. Comme elle s'en était déjà aperçue une fois, Ulysse lui rappelait très fortement quelqu'un. C'était sûrement pour ça qu'elle était là... Au final.

La sentir si proche et si désirable exacerba encore un peu plus son envie. Ses mains glissèrent doucement sur sa peau délicate. Il n'avait pas imaginé la toucher de cette façon un jour. Pourtant, loin de toutes ces considérations, il se laissait guider par son instinct.

Doucement, ses lèvres glissèrent plus bas et il se défit de l'emprise de ses jambes pour suivre la courbe délicate de son ventre puis de ses reins. La dernière barrière de tissu arrêta ses lèvres et ses doigts remontèrent avec la même lenteur pour la faire glisser et lui donner accès à la dernière partie de son corps qu'il ne connaissait pas encore. Ses doigts guidant sa position (à elle), il fit glisser ses lèvres plus bas encore afin de l'échauffer totalement. Les instants semblèrent durer une éternité. Il ne cessait d'approfondir ses baisers, désireux de la sentir vibrer. Lorsqu'il remonta de nouveau ses lèvres pour revenir inonder son cou de baisers, il remonta la couverture sur eux afin qu'elle ne prenne pas froid. Dans la pénombre, il la devinait plus qu'il la voyait, se guidant aux gestes et aux sensations.

Ulysse ondula lentement contre elle et se débarrassa lui-même du dernier morceau de tissu qu'il conservait. Puis il approfondit le mouvement, ses mains rejoignant ses reins pour les soulever légèrement. Ses lèvres revinrent alors sur les siennes. Il assouvissait enfin une envie qui le dévorait depuis des semaines. Avec douceur et fermeté, il se laissa glisser en elle dans un soupir, ses lèvres s'entrouvrant sur les siennes et ses yeux se crispant.

Sans lui laisser le loisir de l'hésitation, il refondit sur ses lèvres pour l'embrasser
pleinement.

[...]

Il était vanné. Peut-être le manque d'exercice ou simplement le fait qu'il était un homme mais il gisait sur le matelas, les bras en croix, ses yeux papillonnant de plus en plus. Pourtant il souriait. Il se redressa légèrement pour se tourner vers Maddie et fit danser ses sourcils.

"ça va ?"

Et ça, elle l'avait remarqué. Elle leva la tête vers lui pour le regarder sourire comme un abruti. Puis elle rit quand il fit son "mec" avant de lui taper le torse pour le repousser et qu'il retombe sur le dos.

_ Je te retourne la question, espèce de moine.

Elle roula sur elle-même pour venir poser ses bras sur son torse puis elle assis son menton sur ses poignets croisés pour le regarder avec un léger sourire. Au moins cette fois, elle avait pu se laisser porter sans ressentir quelconque culpabilité. Certes, une partie mais elle était moins justifiée. La dernière fois qu'elle et Noah avaient rompu, pas mal de filles avaient défilé, ce qui l'avait d'ailleurs bien mise en pétard et elle ne douta pas qu'il avait recommencé. Elle espérait que non, cela dit. Ulysse n'était pas un quidam random, ça n'avait rien à voir.

Elle lui embrassa le torse avant de se redresser, s'accoudant de part et d'autre de lui pour le regarder d'en haut.

_ C'est à toi de dire si ça va ! Mais je sais que ça va. De toute façon, ça peut pas aller mal.

Elle acquiesça dans une moue convaincue.

Ulysse glissa ses mains dans son dos pour lui caresser la peau dans un geste sans ambiguité cette fois-ci, souriant toujours comme un crétin.

"Oh moi ça va !"

Puis il s'étira avant de la renverser pour la faire rouler sur le lit près de lui.

"Beaucoup mieux je dois dire."

Puis il l'incita à se retourner, venant s'asseoir à califourchon sur ses fesses pour venir lui masser le dos et la délasser de toutes les tensions que leur ... échange avait créé.

"Permets-moi de te faire profiter d'un dernier talent"

Ses doigts allèrent de ses reins à ses épaules, appuyant et pinçant, glissant dans un appui. Il manquait un petit quelque chose. Ulysse se pencha pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet et en sortit un petit flacon d'huile parfumée. Il en mit quelques gouttes sur son dos, s'en frotta les mains et reprit son office en appuyant plus fort.

Elle fronça les sourcils d'abord sans comprendre ce qu'il voulait puis elle se laissa faire, pas habituée à avoir quelqu'un d'autre que Noah. Elle sourit en se calant sur le ventre, sa tête dans ses bras avant de pouffer de rire.

_ "Ca va mieux", c'est un truc que les mecs disent souvent, ça. Ca doit être propre à votre masculinité débordante, sûrement un surplus de testostérone qui vous pousse à dire que le sexe vous rend mieux que la veille. J'ai fait des années sans ça et je m'en suis pas plus mal portée !

"Mmmmh.... -il suivait son mouvement des yeux, les sourcils légèrement froncés d'application- il y a une vraie différence physiologique entre les hommes et les femmes. Je crois que ça vient aussi de là."

Ses mains s'attardèrent sur ses épaules, les délassant peu à peu.

"Je ne crois pas que ce soit réellement une question de libido même si une femme atteint à 35 ans le niveau d'envie d'un homme de 20. C'est étrange d'ailleurs ce décalage"

Il s'interrompit un instant, fixant le mur face à lui en clignant des yeux, comme s'il réfléchissait à cet épineux problème.

"Là pour le coup c'est certainement hormonal"

Maddie n'avait pas l'air décidée à s'endormir sagement contre son épaule. Lorsqu'il vint à bout de tous les noeuds, il reprit sa place près d'elle en frottant ses mains l'une à l'autre pour disperser ce qui restait d'huile.

"Tu as faim ? Avec tout ça on a même pas mangé un morceau"

_ De toute façon, pour ma part, tous ces trucs de sexe, j'y connais rien. Ca marche, un homme et une femme, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir.

Et non, elle était pas fatiguée, c'était sûrement ça le pire. Alors quand il proposa de manger, elle se redressa sur ses coudes pour le regarder.

_ J'attendais que tu le proposes !

Elle posa une main sur son torse pour s'aider à se redresser avec un grand sourire, contente puis elle sauta du lit pour prendre la première chemise d'Ulysse qu'elle trouvait et l'enfiler, fermant quelques boutons avant de trottiner jusqu'à la cuisine.

_ Pourquoi tu crois que je t'ai forcé à pas laisser les brownies cramer !

Le jeune homme se laissa retomber sur le matelas en soupirant, un sourire aux lèvres. Il secoua la tête puis se résigna à se lever à sa suite. Il n'y avait aucun doute, il dormirait bien dès qu'il en aurait l'occasion !

"Je reconnais bien là ton côté ventre sur pattes"

Il enfila un bas et la rejoignit dans la cuisine, commençant avant toute chose par se laver les mains.

"Tu veux attaquer les brownies tout de suite ou je te prépare un truc salé avant ?"

Elle était déjà en train de se goinfrer, les fesses contre l'évier. Elle rougit, les joues gonflées quand il proposa autre chose puis elle porta ses doigts à ses lèvres pour éviter au chocolat de s'évader.

_ Non, ça ira très bien pour moi. J'ai toujours besoin de chocolat pas loin.

Néanmoins, elle pencha la tête pour regarder la porte.

_ Je ferai mieux de m'habiller des fois que ta soeur rentre.

Il la regarda en pouffant de rire et secoua la tête.

"Espèce de goinfre va."

Puis il approcha, prenant une serviette au passage et la débarrassa de deux trois miettes, accrochées à son menton.

"Je pense qu'à l'heure qu'il est Maybel ne rentrera plus. Elle déteste traverser la Ville Basse de nuit"

Il la regarda d'un air appréciateur, toute nue dans sa chemise.

Elle fronça les sourcils néanmoins en laissant retomber son brownie avec sa main sur sa cuisse.

_ Tu sais... J'aime pas trop la savoir à l'Underground. Je sais pas avec qui elle traîne. Ca devrait pourtant pas m'inquiéter mais... Pourquoi elle dit rien, c'est ça qui est dérangeant. Pourquoi elle veut pas rester avec nous, on sent mauvais ?

Elle haussa un sourcil avant de reporter son brownie à ses lèvres.

_ C'est vrai, quoi... C'est pas un endroit pour les enfants qui ont famille là dehors.

Oui pour elle, Maybel était une enfant.

ça tombait bien parce que pour Ulysse c'était pareil.

"J'en sais rien. Pourtant je l'étouffe pas ! Elle a un petit-copain je te dis, je suis sure qu'elle dort chez un mec de -il jeta un coup d'oeil vers les brownies et en prit un pour le manger, non sans une grimace- Résistance ou Sliders ou..."

Il soupira et finit de l'engloutir avant d'aller jusqu'au frigo pour se prendre quelque chose de plus consistant.

"Ce que j'en sais moi."

Elle coupa un bout de son brownies pour le porter à sa bouche avant de se hisser sur le plan de travail pour croiser les chevilles et les balancer en rythme.

_ Qu'elle ait un petit copain c'est une chose. Un petit copain de là-bas... Je crois qu'elle traîne avec Maze et sa clique en plus. Ca va, c'est pas les pires. A Sliders on la voit jamais mais je viens pas tout le temps, cela dit.

Elle leva le menton en réfléchissant, le front plissé.

_ Me demande si Dean va garder le nom du quartier, d'ailleurs.

Mais quand il fit son énumération, elle grimaça.

_ Ou Salvation ?

Les yeux ronds.

_ Oh mon dieu, Salvation. Reese !

Puis elle plissa le nez.

_ Non, elle craint rien avec Reese, il les préfère plus vieilles et puis elle le connaît pas ! De toute façon ils sont presque tous mariés, là-bas.

Et elle reporta un nouveau morceau de brownie à sa bouche dans un sourire.

Ulysse se sortit de quoi se faire un sandwich XL. Pain qu'il mit immédiatement à griller, jambon, salade, cornichons, mayonnaise et un oeuf dur qui devait avoir, disons un certain âge. Il commença à se faire sa petite tambouille tout en parlant.

"Je la vois pas aller voir des militaires c'est pas son genre. -il se suça un doigt plein de mayo- J'ai cru comprendre qu'elle bossait sur une histoire de jardins ou je ne sais quoi et qu'il y a un mec d'à peu près son âge qui est aussi à fond dans le projet. Bien entendu elle le traite de crétin et elle s'offusque si je lui demande si c'est son petit copain"

Il se tourna légèrement vers elle, les sourcils hauts.

"Tu es sûre que tu ne veux rien d'autre ?"

_ Je connais pas bien les gens de Resistance...

Elle sourit en secouant la tête et les chevilles.

_ Non, merci, je me goinfre de chocolat, c'est tout ce dont j'ai besoin.

Elle leva le nez pour renifler.

_ C'est quoi ton truc, là ?

Pour ressembler à son père en terme de nourriture, Ben n'aurait jamais pu la renier, elle mangeait tout le temps et n'importe quoi à la fois. Et pourtant, elle prenait pas un gramme. Athlétique, avec ça.

Il se tourna vers elle, le sandwich à plein d'étages, posé à plat dans sa main comme s'il lui présentait une relique.

"ça ma chère c'est un spécial american sandwich. Des tonnes de calories de plaisir. Pain, mayo, jambon, cornichons, salade, oeufs et... Ha !"

Il leva l'index, souleva la couche de pain du dessus et y ajouta un petit quelque chose en plus, le regard avide.

"Bacon."

Il reniffla la tout en fermant les yeux et mordit dedans à belles dents en essayant de ne pas s'en fiche partout.

"Une echpèche gue chorke gue guéliche -il déglutit- le paradis, nirvana quoi"

Elle le fixa, les yeux ronds et se mit à baver légèrement... Avant d'ouvrir grande la bouche et de tendre le cou vers lui.

_ Aaaaaaaaaaaaaaaaaa

Elle sourit malgré tout et rit en attendant qu'il veuille bien daigner lui faire mordre un morceau. C'est qu'il donnait envie ! Et puis dans son genre, les calories, elle en avait pas peur du tout, il fallait l'avouer. Elle bouffait pour trois en permanence. Et ça, Ulysse avait déjà dû s'en apercevoir lorsqu'ils déjeunaient dehors.

Il recula la sandwich avec un petit sourire en coin.

"tututut ! Est ce que tu l'as mérité au moins ?"

Il la détailla du regard en faisant danser ses sourcils puis se pencha sur le côté pour jeter un coup d'oeil vers ses fesses.

"Mmmh..."

Il se décida finalement à le tendre vers ses lèvres.

"Vas-y, un bon coup de dent incisif. Imagine que c'est la tête d'Amber. Sinon les couches vont se disloquer"

Elle tordit la tête pour suivre son regard. Pourquoi il mattait ses fesses, elles avaient du persil de coincé ? Puis elle rit en revenant sur lui et le sandwich, avançant d'autant plus la tête vers l'objet de son désir.

La tête d'Amber ! En voilà une idée qu'elle était bonne !!! Elle mordit dedans à pleine dent, retroussant ses lèvres et tira en arrière de toutes ses forces avant de porter ses doigts à sa bouche en riant, les joues gonflées.

_ MMmhh ! C'est juste divin !

Un orgasme culinaire !

Il mordit dedans à son tour en acquiesçant avec une certaine fierté.

"Je fais la cuisine, je masse et bien d'autres choses encore. Heureusement que je n'aime pas les mômes sinon j'attirerais certainement les célibataires en mal de mari qui craquent sur les maladroits !"

Il tendit le sandwich de nouveau vers elle.

"Encore ou je finis ?"

Elle sourit et s'essuya les lèvres en secouant la tête.

_ Non merci, ça se marie pas très bien avec le chocolat et je préfère le chocolat. C'est ma récompense.

Et elle mordit à nouveau dans son brownie.

_ J'adore le chocolat. C'est bon pour ce que j'ai.

Au cas où il ne saurait pas de quoi elle parlait :

- Faim !

Il s'enfila donc la fin du sandwich avec un petit sourire amusé. Elle était vraiment pas croyable.

"Alors tu ne m'as toujours pas raconté. Comment ça s'est passé le retour de Reese au bercail ? Je suppose qu'on a dû lui faire bon accueil"

Il se remit à penser fugacement à la petite Sheyenne Kane qu'il avait interrogé. Elle devait être assez contente de le voir dehors. Il se demandait ce qu'elle en avait pensé.

Elle haussa les épaules en baissant les yeux sur son brownie.

_ J'en sais rien. Je l'ai pas accompagné. Il m'a demandé de ne prévenir que ses hommes. Il a dormi quasiment une journée entière, il a dévalisé mon frigo, on s'est engueulés parce que chez nous c'est un sport traditionnel... Il a redormi un peu et redévalisé mon frigo, on a discuté et puis il est rentré. Et comme je me faisais chier chez moi, je suis venue ici. Mais je sais qu'il a prit un coup. Reese est quelqu'un de parfaitement optimiste et drôle... La majeure partie du temps en tout cas mais là... Depuis l'attaque, ce sont tous ses fondements qui s'écroulent et je ne l'ai jamais vu autant douter de toute ma vie.

Il soupira en secouant la tête.

"Et cet emprisonnement, cette histoire de procès et d'avocat n'a pas dû arranger les choses. C'est vrai que j'oublie parfois que l'Underground a subi de lourdes pertes. D'ailleurs tu as des nouvelles de l'enquête concernant l'attaque ? Edison n'en dit pas un mot."

Maddie avait été si intimement touchée qu'il n'avait pas tenu à leur confier l'affaire. Ils avaient bien cherché à suivre les choses de plus ou moins prêt, c'était vraiment un dossier brûlant. Le responsable communication et le directeur juridique avaient fait de nombreux allers-retours dans les bureaux du FBI.

Elle eut un profond soupir avant de se frotter le front.

_ Toute cette histoire n'était que ma faute et rien que ma faute. On sait ce qui s'est passé, maintenant, il faudrait que l'Underground tout entier accepte de porter plainte contre la Waleman Dynamics. Mais la plupart sont des trouillards. Alors j'en sais rien et...

Elle grimaça en secouant la tête, cassant un petit morceau de brownie entre ses doigts.

_ Et j'ai pas envie d'en parler.

Ulysse garda le silence un instant.

"Je suppose que ça ne sert à rien de dire que tu te trompes et que tu n'es pas responsable de tout ça"

Il lui jeta un regard en coin. Il fallait changer de sujet avant qu'elle ne sombre dans la mélancolie. Maddie était une femme combative mais lorsqu'il s'agissait de l'Underground, la pilule était plus difficile à avaler.

"Hey, et si j'allais te faire couler un bain ? Maybel a planqué des sels et du bain moussant sous son lit. Tu veux les essayer ?"

_ C'est gentil mais c'est moi qui me suis trompée de jumeau. C'est ma faute si le frère de Kyle nous a vendus. On a juste pas eu le temps de se préparer quand j'ai compris que Kyle était en danger... Par ma faute. J'aurais dû utiliser mon pouvoir...

Elle se laissa glisser du plan de travail avant de sourire doucement.

_ Non, merci, je suis fatiguée... Ca te dérange si je dors ici ?

Il soupira et lui sourit finalement, s'approchant d'elle pour la saisir par la taille et lui embrasser le front.

"Mais non voyons. Tu veux mon lit ?"

Toujours gentleman. C'est pas parce qu'ils venaient de se rencontrer bibliquement qu'il fallait se comporter comme un couple après tout. Le vieux dicton de son père qui disait "Jamais femme n'est acquise" prenait tout son sens avec Maddie.

Il sourit plus largement.

"J'ai un canapé adapté à mon popotin démesuré qui me conviendra très bien"

Elle secoua la tête en souriant.

_ Mais non, je vais pas te faire dormir sur ton canapé, enfin !

Elle lui donna une tape sur le torse.

_ Et je ne ronfle pas ! Dis encore que je pue ! Et puis j'ai pas envie de dormir dans le lit de Maybel. Et puis ça va, oh, t'es pudique ou quoi ?

Elle se colla à lui dans un grand sourire malicieux avant de lui prendre les fesses dans ses mains pour les "soupeser"

_ Gniéhé... Mon gros cul maladroit... Plus adroit qu'il n'y paraît, soit dit en passant !