2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Hayden/Maddison] Roule, je te suis

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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Megalopolis, Ville Basse, minuit passées. La pluie a cessé de tomber depuis la veille et la journée a été longue. Mon seul plaisir ce soir ? Me balader dans les rues  calmes de la ville. Oui calme car ce quartier possède un couvre-feu. Implicite, certes, mais qui oserait traîner par ici ? Quoi qu'il en soit, c'est le chemin pour rentrer à l'Underground. Vous pourrez penser que je suis un peu parano, mais je n'aime pas rentrer directement. J'ai toujours peur d'être suivie ou quelque chose du genre. Mais ce n'était pas un prétexte pour me pavaner à dos de bolide dans des rues où, de toute façon, personne ne serait là pour en être témoin. Non, ce n'était que mon plaisir personnel. Être seule avec moi-même avant de retrouver la foule en délire de l'Underground.

Arrêtée à un feu rouge, je me suis redressée, les pieds plantés au sol, pour réajuster ma veste de cuir et remonter la fermeture éclair jusqu'au menton. J'aurais pu passer un nombre incalculable de fois. C'en était presque flippant de voir à quel point les rues étaient désertes. Il était tard mais nous vivions toujours dans l'ancienne New York, la ville qui ne dort jamais... Que dirait-ils s'ils voyaient la ville aujourd'hui, ce qu'elle était devenue... Une terre en ruines dont les habitants faisaient plus facilement penser à des zombies. Malgré tout, il y avait plus de vie ici qu'en Ville Haute ! Nous aimions nos valeurs, nous aimions retrouver de la normalité sans nous servir automatiquement de la technologie. Le pouvoir, nous nous en fichions, nous étions là pour vivre et pour profiter de notre libre arbitre. La Ville haute aimait à nous mettre la pression, elle se resserrait de plus en plus sur elle-même, nous abandonnant peu à peu à notre sort. L'Underground était des plus calmes mais les gens dans le besoin étaient de plus en plus nombreux et ils refusaient de quitter la ville.

Ici, nous n'étions pas vraiment à plaindre. En dehors des grandes villes, la plupart des états étaient ruinés, dévastés, il ne restait quasiment plus rien. Fantômatiques et déserts, ils étaient devenus des sortes de repaires pour les gangs ou bien des communautés relativement primitives qui cultivaient leur blé, élevaient leurs chevaux, se servaient de leurs voitures abandonnées pour faire des potagers dans la carcasse. Notre ennemi avait frappé dur. Alors que plusieurs pays songeaient à mettre en place des mesures drastiques pour contrôler les naissances et réduire la population à plus de 7,5Ma d'habitants, cette épidémie avait décimé la moitié de la population mondiale. La moitié... Les enfants d'aujourd'hui ne croyaient même pas aux histoires qu'on leur racontait sur le début des années 2000. Que voulez-vous qu'ils croient quand la Ville haute, à quelques kilomètres de là, offrait des immeubles à piquer le cul du ciel sans lever les bras... Nous étions bien, ici. Mais parfois, je me demandais si je n'avais pas envie de porter un tablier et de vivre sans montre, sans téléphone, sans internet, sans réseaux, sans rien... Comme au moyen âge à cultiver ma propre terre pour manger et nourrir ma famille.

J'ai reposé mes mains sur le guidon en commençant à m'ennuyer. Ce feu allait-il enfin passer au vert ou devrais-je enfreindre la loi ? N'est pas flic qui veut, pas vrai ? J'ai soupiré en rééquilibrant ma moto afin de prendre le départ quand le temps serait venu. Non... Jamais je ne pourrai quitter cette ville. Elle était à moi.
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Hayden Walsh
Hayden Walsh
La vitesse, le risque prit… Qui avait-il de plus grisant en ce monde ? Aucun vin, aucune femme, aucun plaisir de cet instant fugace passé sur terre ne pouvait rivaliser avec cette sensation. Il y avait tout d’abord cette illusion d’être le seul maître à bord. Aller toujours plus vite, foncer tête la première dans le mur pour s’arrêter juste à temps, à la dernière seconde comme un éclair de lucidité. Repartir et recommencer, sans savoir quand la route allait se terminer, sans savoir vers qu’elle destination vous roulerez. Une liberté totale dans un monde qui était parfaitement paramétré, où chaque enfant connaissait son destin sans jamais avoir trouvé le sein de leur mère. Ni dieu, ni allégeance aucune qu’à ses propres principes. C’était cela la vie. Tout du moins, ce qu’il pouvait vouloir de mieux dans un monde fait de dictâtes et de chaos.

Dans le silence de la Ville Basse, il n’y avait que le bruit de sa moto. Aux heures tardives on se hâtait de rentrer, même ici, à l’ancienne New York. A quoi tout cela ressemblait-il avant ? Hayden n’en avait pas la moindre idée. Les photos ne parlaient pas en souvenir des morts. Qui avait-il à y chercher ? Tout cela n’avait plus aucune importance à présent. Les rues étaient désertes et ceux qui étaient là avant préféraient sans douté oublier. Rue après rue, les lumières diaphane des lampadaires publics se reflétaient sur son casque comme de petites étoiles. Hayden leva un instant les yeux vers le ciel. D’ici, on ne pouvait apercevoir que de lourds nuages gris et des immeubles sales et défraichis.

Reportant son regard sur la route, il sortit d’une rue secondaire pour déboucher sur un immense boulevard où un feu rouge trônait en maître quelques centaines de mètres plus loin. En d’autres circonstances, il n’aurait fait qu’accélérer sans se poser plus de questions. Qui aurait bien pu faire la loi à cette heure-ci ? Mais en s’approchant, il finit par discerner une silhouette à moto arrêté au pied du carrefour. Hayden n’était pas du genre à faire la discussion en attendant l’aval d’une autorité faite de rouge et de vert, cependant la présence de quelqu’un d’autre ici et à cette heure avait quelque chose de suffisamment exceptionnelle pour qu’il puisse s’y intéresser quelques minutes.

S’arrêtant au côté de l’autre moto, il déduisit assez rapidement qu’il s’agissait d’une femme. Se redressant, il sortie une paire de gant en cuir de la poche de sa veste et les enfilas par-dessus les gantelets de laine qu’il portait déjà. Faisant pivoter sa tête, il apprécia le petit craquement de vertèbre salvateur avant de reprendre une position prompte au départ. Tournant la tête vers l’inconnue à sa gauche, il fit soudain vrombir sourdement le moteur comme une mise au défit. Quand le feu passa au vert, il démarra en trombe, certain qu’elle le suivrait. Il sentait ce genres de choses et puis… C’était aussi une des seules distractions qu’il restait encore à faire dans la ville basse à cette heure.

La vitesse, le risque prit… Qui avait-il de plus grisant en ce monde ? Savoir que l’on peut perdre le contrôle à chaque instant. Savoir que l’on peut perdre tout court…
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J'ai d'abord entendu le vrombissement à côté de moi. Je l'aurais bien coursé sur quelques rues s'il avait continué sa route malgré l'interdiction sanglante. Mais au lieu de ça... J'ai senti son regard posé sur moi. J'ai tourné la tête pour le voir, ce freluquet sur sa bécane de riche - hey, j'ai travaillé pour payer la mienne - en train de chauffer ses gants. J'ai secoué la tête dans un sourire derrière ma visière avant de murmurer un "Amateur..." au coeur de mon casque, juste pour moi-même. J'en aurais presque sursauté quand j'ai entendu son petit moteur rugir d'impatience à mes côtés et j'ai cessé de sourire en tournant vivement la tête vers lui. Etait-il sérieux ?! Pourquoi les hommes devaient toujours se la jouer grosse cylindrée pour impressionner le sexe opposé et dominer le leur ? Je n'avais jamais compris et pour ainsi dire, personne n'avait jamais voulu m'expliquer. Cependant, je n'osais rien dire car... J'étais pareille. Mais je n'ai pas eu le temps de me décider - ou du moins de me préparer - que le feu passait au vert.

Vous savez, depuis que je suis toute petite, je vais, je viens, je traverse le pays, je voyage, je suis allée jusqu'en Europe, au Moyen-Orient... Pour quelqu'un qui a une phobie totalement irraisonnable de l'avion (et fort heureusement, c'était là mon seul vice), je vous passerai les détails de ma mise en quarantaine forcée pour réussir à m'emmener là-bas - ils m'ont shootée à coup de tranquillisant façon dose de Mammouth et ça les fait encore marrer, des années plus tard. J'avais vu le monde, connu le danger, risqué ma vie ! A plusieurs reprises, j'aurais dû mourir et je m'étais sortie de situations des plus complexes et critiques avec un drapeau de la Vierge Marie. Comment vous dire que depuis que j'étais rentrée, je m'ennuyais ? Plus de risque à prendre ou du moins, pas autant. Plus besoin de colère pour avancer, ni de rage, plus d'adrénaline sinon sur cette moto et encore, même là, je commençais à tourner en rond... La preuve. Alors comment aurais-je pu dire non à une petite embardée ?

A peine était-il parti que j'ai pesté dans mon casque pour rééquilibrer la moto et partir en trombe à sa suite. A l'étudier, niveau poids, nous nous retrouvions sur un pied d'égalité. Motos similaires, même cylindre, son corps ne semblait pas beaucoup plus lourd que le mien. J'avais toutes mes chances, peu importe où nous allions. Je pouvais également me ridiculiser. Les hommes avaient tendance à pas mal douter en la capacité des femmes au volant. Alors imaginez au guidon d'une moto qui pouvait ramener à néant leur virilité en seulement quelques kilomètres...

Il fallait simplement espérer que s'il s'agissait d'un Positif en pleine crise d'ennui, celui-ci ne s'essayerait pas à utiliser de son pouvoir pour gagner car le mien ne me servirait à rien à moins d'un accident... Je le talonnais de seulement quelques mètres à cause du retard pris au départ mais je savais qu'à la vitesse à laquelle je voyais les lumières de la ville me passer devant les yeux, nous étions depuis longtemps en infraction ! Je pourrais toujours dire "Monsieur l'agent, je suis policier et je poursuivais cet individu en infraction !" Et hop !
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Hayden Walsh
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Un demi-sourire étira les lèvres d’Hayden quand il entendit le moteur de la moto sur ses talons. Qui aurait pu refuser une telle invitation ? Il n’y avait rien de puéril ou de machiste dans son action. Il s’agissait là de réflexions toutes faites et parfaitement incohérentes. Il y avait des hommes qui valaient moins que des fillettes et des femmes plus rudes que beaucoup d’hommes. Ils s’étaient simplement trouvés là, au même moment, au même endroit. Fin de la discussion et que le meilleur gagne. Qui pouvait trouver son intérêt dans un match inégal par avance ?

Laissant la femme arriver à sa hauteur, il lui fit un petit signe de la main pour attirer son attention et lui désigner le prochain boulevard d’un mouvement de tête. La rue se prolongeait en quasi ligne droite sur plusieurs kilomètres au travers de la ville basse. Ils y seraient tranquilles. Plus que l’argent ou la mort elle-même, c’était le défi qui l’animait le plus. Remettre toujours en cause ses capacités pour trouver ses failles et les combler. Quelque soit le moment ou la mission Hayden était prêt à saisir la moindre opportunité. Cette femme et ce boulevard en était une parfaite. L’idée qu’ils puissent éventuellement se faire interpeller par des agents de l’ordre public ne lui effleura même pas l’esprit. Tout cela n’ont plus ne revêtait aucune importance à ses yeux.

Négociant parfaitement son virage il se tenait toujours à hauteur de l’autre moto quand le boulevard se découvrit sous leurs yeux. Il était plus que temps de jouer à présent ! Faisant vrombir le moteur comme pour signaler le début de la course, Hayden leva une main, le pouce vers le ciel comme pour obtenir l’accord de sa vis-à-vis. Ils étaient à peut prêt de même taille et de même poids pour des machines similaires, leurs chances étaient parfaitement égale. La bataille serait rude et il aimait ça.
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Maddison DeLuca
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J'ai hoché la tête à l'approche du boulevard et me suis un peu réinstallée sur ma bécane afin de prendre la position de course. J'en avais fait quelques unes dans le Sanctuaire, c'était comme ça que j'avais gagné ma moto. Quoi, vous pensiez que je l'avais achetée ? Vous connaissez son prix ? Même bien payée, je n'aurais pas les moyens d'un bijou pareil. J'en prenais soin comme la prunelle de mes yeux. Ca, et la jeep jaune de mon père au garage que je ne sortais que lorsque je n'étais pas seule. Mais c'était peu fréquent. Finalement, c'était Logan qui s'en servait plus que moi. Mais une course avec ce bolide... Je n'en avais pas fait encore, j'avais un sourire à l'intérieur de mon casque. Alors une fois dans la ligne droite... J'ai accéléré. Sur le boulevard, il y avait encore quelques voitures mais suffisamment espacées pour nous laisser de la place.

Vous avez déjà fait Megalopolis-Boston à moto ? C'est d'un ennui mortel. Encore, sortir de la ville, c'est sympa, avec les dégâts des Appalaches, on voit et on virevolte sur la route, il y a un peu de challenge... Mais ensuite, ce n'est que de la route, bien droite, bien lisse... C'est d'un ennui à mourir et quand on arrive les jambes sciées, c'est juste à cause du temps de route, pas parce qu'on s'est amusés. Bref, ce boulevard à slalom était un bon jeu  et je sentais mon coeur battre dans ma poitrine. Quand j'évitais par la droite, il évitait par la gauche et vice versa. Je n'arrivais pas à le distancer mais peut-être qu'avec un peu de chance...

A quelques mètres devant nous, des voitures étaient à l'arrêt à un feu rouge. J'ai légèrement tourné la tête pour voir mon acolyte et d'un geste de la main bien droit, j'ai désigné le feu. En d'autres termes : il allait passer au vert. C'était un pari risqué mais... Quelle course n'avait pas d'improvisation ? Cette course, il l'avait voulue, quelque chose me disait qu'il y avait une raison. L'amusement ? La frime ? L'ennui ? Il connaissait son engin comme je connaissais le mien. De taille égale, de poids égal, quelque chose me disait que si je n'y avais pas pensé ? Il l'aurait dit quand même.

Tic, tac, tic tac, tic tac...:

Si SUCCÈS:

Si ÉCHEC:


Si ÉCHEC 2:
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Hayden Walsh
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Les immeubles de Megalopolis défilaient à une vitesse folle. L’allégresse de la course se mêlait au plaisir de la conduite et à l’excitation du danger. Slalomant habillement entre les quelques voitures qui déambulaient sur le boulevard, les deux motards semblaient aussi à l’aise l’un que l’autre. Il y avait bien peu de chose qui arrivait à provoquer ce genre de sensations chez Hayden. Il n’y avait rien d’extatique non plus, mais cela comblait un peu le vide que l’absence d’émotions chez lui pouvait créer. Un léger sourire se dessina sous le casque lorsqu’il vit le carrefour en contre bas et le feu rouge comme un phare dans la nuit. Il jeta un bref coup d’œil à sa concurrente qui était au coude à coude avant d’accélérer un peu plus. Rouge ou vert il passerait…

Les mètres s’amenuisaient et lorsqu’ils arrivèrent à hauteur des voitures, le feu passa au vert. Remettant de la vitesse, Hayden s’inséra entre deux voitures et s’engagea sur le carrefour lorsqu’une voiture tente de forcer le passage pour tourner devant eux. Anticipant, Hayden fit une légère embardée avant de repartir de plus belle. L’autre moto, légèrement sur ses talons fut obligée de ralentir et de dévier complètement sa trajectoire. Les aléas de la course. Lâchant son rétroviseur pour se concentrer sur la route, il évita habillement un piéton alors qu’un bruit de sirène l’alerta soudain. Cela venait de sa droite, proche, beaucoup trop proche. Avez-vous déjà vécu cet instant où le temps semble ralentir au point que chaque seconde paraît valoir des minutes. Cet instant, où quelque chose va arriver, mais où il est impossible de pouvoir y faire quoique ce soit. Son cœur manqua un battement lorsque le camion de pompier déboula soudain sur le boulevard comme sortie tout droit d’un autre monde. Les lumières d’urgences se reflétèrent sur son casque alors que le son des sirènes lui agressa les oreilles.

tadam... tadam... tadam... a écrit:

Réussite : Reprenant le contrôle Hayden accélère et passe devant le camion de pompier à un cheveux de se faire renverser.
Échec : Afin d'éviter l’inéluctable impacte, Hayden chasse sa moto et se retrouve à terre, glissant sur plusieurs mètres, sa moto complétement abîmée.  
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Maddison DeLuca
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Pour éviter de perdre du temps, j'avais suivi le mouvement de la voiture, restant parallèle à elle alors que je redressais ma direction. J'ai tourné la tête pour voir mon acolyte continuer tout droit et un juron s'est perdu sur mes lèvres. J'ai viré sur la droite pour prendre une autre rue parallèle, plus petite et plus calme, espérant ainsi rattraper mon adversaire sur le prochain carrefour. J'ai bien entendu les sirènes des pompiers mais rien qui ne se rapproche de moi. Quand je suis enfin sortie de la ruelle, j'étais légèrement en hauteur par rapport au boulevard. Apercevant la moto de mon partenaire en contre-bas, j'ai regardé derrière moi. Mais si je ne descendais pas très vite, j'allais très vite embrasser un mur de briques en face de moi. A ma droite, toute la pente était fermée par une clôture et je n'étais pas sûre de pouvoir la briser pour passer et le rattraper sur la route en bas.

Coup de Poker a écrit:
SUCCÈS : Il y a un passage ouvert dans la clôture au bout du grillage. Maddie s'élance de justesse, guidon au ciel et ses roues crissent sur l'asphalte en atterrissant à peine quelques mètres derrière Hayden.
ÉCHEC : Maddie est obligée de freiner en driftant pour éviter le mur. Le temps de prendre le passage, de retrouver une rue et de rattraper Hayden, il y a de fortes chances qu'il ne l'attende même pas pour se vanter d'avoir gagner.
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Richard Aberline
Richard Aberline
EDIT ADMIN : Post valant pour Hayden Walsh

Hayden sentit le souffle du camion dans dos et ses doigts se détendirent légèrement. Il avait joué et avait gagné. Le temps avait repris son cours normal et il ralentit un peu pour jeter un œil derrière son épaule. Il ne vit rien que des voitures au loin et il fronça les sourcils. Sa concurrente s’était-elle perdue ? Il y avait peu de chance, mais il regrettait que l’aventure s’achève ainsi. Repassant à une vitesse proche de la limite autorisé, il releva soudain la tête lorsqu’un crissement de pneu et un vrombissement de moteur attira son attention. Elle était là, quelque part sur sa gauche à essayer de se frayer un chemin. Un léger sourire étira ses lèvres. La partie n’était pas encore finie et il voulait bien lui accorder une seconde chance. En vérité il n’avait pas très envie de rentrer tout de suite. Prenant le temps de se redresser, il en profita même pour s’étirer un peu les jambes lorsque un bruit de moteur lui signala que la course reprenait. Le boulevard s’achevait une dizaine de kilomètre plus loin, ils avaient encore le temps d’user le goudron.

Attendant que la femme se remette à sa hauteur, il lui adressa un petit signe de la main, un pouce vers le ciel comme pour s’assurer que tout était en ordre. Les chances étaient à nouveau égales. Fusant à nouveau dans la nuit, il avait le sang chaud et la tête froide. Sans doute finirait-elle par disparaître à un moment ou un autre. La nuit se refermant sur elle et sur le bruit des moteurs, il ne la reverrait peut-être pas, mais il le souhaiterait sûrement. Faisant soudainement une embardé pour éviter une portière s’ouvrant sur sa gauche, il ré accéléra en voyant une zone de travaux droit devant eux. La route était barré mais sur la droite une sorte de rampe, suffisamment large pour qu’il s’y insère leur permettait de passer par-dessus et de jouer en terrain miné. Jetant un coup d’œil à l’autre pilote, il hocha la tête sûre de lui.


Dans le trou ou pas dans le trou? a écrit:

Derrière la rampe, un large trou a été creusé pour changer les canalisation de sorties d’égouts.
Réussite : Lorsqu'elle quitte la rampe, la moto s'envole dans un équilibre parfait, passe largement au dessus du trou et la course continue au milieu d'un environnement chaotique.
Échec : La rampe est légèrement humide, la moto patine en arrivant au bout et décolle avec peine, la roue avant est sur la route, la roue arrière  dans le vide. Obligé d'utiliser ses jambes pour se rééquilibrer et éviter la chute, Hayden perd du temps et doit repartir de l'arrêt.
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Maddison DeLuca
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Un coup de chance, sûrement, j'ai contourné le bâtiment qui me faisait obstacle et de l'autre côté, il n'y avait pas de grillage. J'ai accéléré comme si ma vie en dépendait mais également pour prendre suffisamment d'élan et m'élancer pour retrouver le boulevard à ma droite. Ma roue arrière s'est posée la première dans un crissement de pneus à quelques mètres derrière lui. Mais j'ai froncé les sourcils. Je rêvais ou il m'avait attendue ?! Le fait qu'il regarde derrière lui avant d'accélérer m'a faite sourire. Voyez-vous cela... Un petit joueur qui avait le sens du challenge et qui ne se satisfaisait pas si facilement. J'en appréciais alors cette qualité lorsque je l'ai vu se décaler sur la gauche à cause d'une portière. S'il n'avait pu entendre les noms d'oiseaux qu'on lui adressait, c'était sûrement parce que cela m'avait permis de rattraper du terrain. J'ai redressé le menton en voyant la zone de travaux. J'ai bougé le pied pour qu'il me voit dans le rétroviseur. Voilà que cet obstacle me plaisait tout particulièrement. J'ai alors accéléré pour prendre suffisamment d'élan mais en le voyant plonger au lieu de voler, j'ai écarquillé les yeux.

Si je ne faisais rien, je pouvais le tuer en lui tombant dessus. J'ai alors tiré sur le guidon pour lever ma roue avant à la dernière seconde, m'élançant dans les airs pour lui passer par-dessus. Alors que la moto glissait sur la rampe, la roue arrière a dû le frôler de près. Je me suis réceptionnée sur la route mais je me suis retournée face à lui dans un freinage. D'un coup sec, j'ai relevé ma visière pour le regarder se redresser. J'ai porté mes doigts à mes lèvres pour lui envoyer un baiser dans le vent et je l'ai salué d'un clin d'oeil souriant avant de tourner sur moi-même dans un crissement de pneus et de repartir.

La fin du boulevard n'était plus très loin à la vitesse où nous allions. Il m'avait attendue, il avait perdu du temps et la prochaine, il saurait qu'en temps de guerre... C'est la guerre.
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Hayden Walsh
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Se rééquilibrant d’un coup de pied pour extraire la roue arrière du trou, il fut obligé de toucher le sol avant de pouvoir repartir. A quelques mètres de lui, ca concurrente le narguait franchement. Il avait sentit le souffle de ses rues au dessus de sa tête et il bénit ses compétences en matière de conduite. Un moins bon aurait très bien pu le décapiter. Il ne vit pas grand-chose d’autres de son adversaire, mais cela lui suffisait déjà. Leurs yeux s’étaient croisé alors qu’elle lui envoyé un baiser avant de repartir en faisant vrombir le moteur. Un air de déjà vue très étrange lui fit plisser le nez alors qu’il prenait un peu d’élan pour reprendre la route. La jeune femme avait prit de l’avance mais il ne s’avouait jamais vaincu. Elle semblait un peu moins fairplay que lui.

Très bien, il ne lui laisserait plus aucune chance. Le moteur lancé à pleine puissance, l’esprit alerte, il se lança à corps perdu derrière l’autre moto. Elle fusait tout comme lui mais il ne se résignait pas. Slalomant habillement, il se laissa dévier sur la gauche, là où la route était moins chargée. Progressivement, il se rapprochait de son adversaire. Bientôt, ils laissèrent la zone de travaux derrière eux par un passage entre deux barrières. Le boulevard se terminait environs cinq cents mètres plus loin. Lançant sa moto aux trousses de la jeune femme, il parvint enfin à revenir à sa hauteur.

Coude à coude, moto contre moto et à la guerre comme à la guerre. Deux cents mètres de route, de béton tanné par le passage incessant des voitures et des années. Cent mètres et un virage à angle droit pour marquer la fin de la course. Cinquante mètre et un dernier carrefour et… Un camion impossible à éviter. Cette fois ci, aucun des deux ne pouvaient prendre l’avantage. Braquant en travers de la route, Hayden sentit sa moto se coucher, l’abandonner et poursuivre sa route encore quelques mètres tout comme lui. Laissant le chaos s’achever sans paniquer, il se redressa lorsque tout s’arrêta de bouger. Le camion ne les avaient même pas vue et poursuivaient sa route loin d’eux. Appuyant un coude sur le sol, il se redressa avant de se relever. Ôtant son casque, il se passa une main dans les cheveux avant de regarder autour de lui. La jeune femme se tenait à quelques mètres de lui.

- La chute n’était pas celle attendue…
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Maddison DeLuca
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En le voyant repartir, je n'en attendais pas moins de lui. J'ai même ri à l'intérieur de mon casque, ralentissant suffisamment pour qu'il revienne à ma hauteur. Je me rendais compte, depuis que j'avais rejoint la route avec lui, que gagner ne m'intéressait pas plus que ça. Ce que je voulais, c'était jouer. Et s'il gagnait ? Alors tant pis pour moi. Je ne m'étais pas sentie aussi vivante depuis un moment. J'aimais tant ce challenge et j'avais visiblement quelqu'un en face de moi qui était de ma trempe. J'aurais probablement pu m'amuser ainsi toute la nuit... Mais les bonnes choses ont une fin, n'est-ce pas ?

Comme Hayden, j'ai vu le camion in extremis, j'ai alors donné un léger coup de frein en me laissant glisser sur le côté et ma moto a fini sa course quelques mètres plus loin. J'ai roulé à peine quelques mètres plus loin de Hayden. Mon engin était sorti du garage le mois précédent, je ne supportais pas d'avoir une rayure. Alors j'ai grimacé, déprimée par ce que j'étais en train de regarder, redressée sur mon coude, la visière remontée. Je me suis finalement relevée une fois le carrefour désert et j'ai enlevé mon casque. La tristesse devait se lire sur mon visage, quand bien même je n'étais pas la seule. Et alors que j'entendais sa voix pour la première fois, je me suis tournée vers lui, le visage décomposé et le front soucieux. La chute, hein...

Mon casque sous le bras, je me suis passée une main dans les cheveux, le souffle court par toutes ces péripéties.

– J'ai refait la peinture le mois dernier...

Et puis... J'ai eu une pensée. J'ai levé le museau pour regarder autour de nous. Le feu était rouge et un sourire a commencé à s'étirer sur mes lèvres. J'ai avancé de quelques centimètres et me suis arrêtée au niveau de la bande blanche pour les piétons. Relevant le menton, je l'ai défié du regard.

– Le perdant paye les réparations de l'autre.

D'un coup d'oeil, je lui ai montré le feu qui ne tarderait plus de passer au vert. J'ai haussé un sourcil en l'attendant et me suis alors tenue prête. Le coup de feu lumineux parti, je me suis élancée, légère comme l'air sans sac commando sur le dos. Je me fichais peut-être de gagner... Moins de payer !

Dé SHUFFLE, le plus fort gagne !:
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'SHUFFLE' : 10
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Hayden Walsh
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En entendant sa voix, il sentit son sentiment de déjà vue s’intensifier. Il y avait chez la jeune femme quelque chose de connu, même si ce n’était pas dans le détail. Alors qu’il commençait à se demander où il avait bien pu la voir, elle se dirigea vers le carrefour prête à terminer la course à pied. Soit. Emboitant son pas, il se mit également en place. La course a pied était moins son fort que la moto mais il se plierait au jeu. Ce n’était pas encore fini et ils auraient tout le temps plus tard de parler.

Le feu passa au vert et la course repris pour la dernière fois. Il leur restait quoi ? 20m à courir. Si Hayden se moquait de payer les réparations, il admettait que perdre maintenant aurait un peu blessé son orgueil.

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'SHUFFLE' : 9
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Mon entraînement militaire m'était aujourd'hui salutaire, il fallait croire. Dépassant la ligne blanche opposée, j'ai bondi sur mes pieds, le casque vers le ciel en me retournant vers lui. Et puis je me suis mise à danser. Toute seule. Au milieu de la rue. Je me fichais de réveiller qui que ce soit. J'avais juste gagné une course et en prime, je ne paierai pas les réparations de la carrosserie. Je me suis dandinée en tournant sur moi-même, mon casque toujours dans une main et je me suis rapprochée de ma moto en riant. Le tout, en le narguant de façon éhontée. J'ai redressé mon bolide sans que mon sourire n'ait un instant quitté mon visage. Il ne m'avait rien paru de familier. Je connaissais d'autres personnes avec des yeux aussi particuliers et j'avais quitté 2055 plusieurs années plus tôt, je ne pouvais donc faire un rapprochement direct avec une mémoire fraîche.

J'ai observé l'étendue des dégâts mais à part quelques éraflures, il n'y avait rien de grave. C'aurait pu être bien plus grave. Encore essoufflée et le sourire pendu aux lèvres, je l'ai regardé les yeux brillants, néanmoins les sourcils froncés.

– Pourquoi m'avoir attendue ? Tu aurais gagné ! Dans une véritable course, personne ne t'attendrait, tu sais ?

J'avais peut-être la réponse mais je voulais l'entendre. Autre chose m'est venu à l'esprit alors que je plaçais mon casque sous mon bras.

– Ca te dirait de courir pour de vrai un de ces quatre ?
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Hayden Walsh
Hayden Walsh
Et bien voilà qui était fait. Il avait franchit l’arrivée sur les talons de la jeune femme et s’était un instant demandé comment pouvait-elle courir aussi vite. Elle était athlétique, plutôt jolie selon les conventions et quelque peu frappadingue. Se déhanchement comme une endiablée au milieu du boulevard, Hayden la dévisageait sans rien dire. La laissant rejoindre son engin, il alla s’inquiéter du sort de sa propre moto. Étendu au sol comme une morte, il se serait presque attristé de la situation. La relevant d’une main, il en fit le tour évaluant l’étendu des dégâts. Une légère bosse se trouvait à l’endroit de l’impacte, pour le reste, il ne s’agissait que de rayures. Soupirant, il se retourna vers la jeune femme lorsqu’elle l’interpella. Hayden l’observa un instant sans rien dire. Il n’oubliait jamais une personne qu’il avait déjà rencontrée. Ce n’était pas un don, plutôt une mémoire visuelle qu’il s’était évertué à travailler. C’était un souvenir qui venait de loin. Pas une personne qu’il avait vue récemment. Dans un moment particulier aussi, un moment où tout s’était ancré un peu plus fort en lui. Baltimore par exemple… Lux Aeterna. Aussitôt les grands yeux verts de la jeune femme se mêlèrent à ceux d’une petite fille qu’il n’avait aperçue que quelques fois. Maddisson deLuca. Le monde était vraiment petit. Avant que son silence ne paraisse bizarre, Hayden haussa simplement les épaules.

- Surement. Mais quel plaisir y aurait-il eu à gagner avec quatre kilomètres d’avance ? Où est le challenge ? La victoire n’est rien sans le danger prit.

Elle ne semblait pas l’avoir reconnu et ce n’était pas plus mal. De toute manière, il ne l’avait vue que quelques fois, il était fort peu probable qu’elle ait faite attention à lui. Quand à cette course, oui, il aurait sûrement pu la finir seul et rentrer chez lui avec la satisfaction d’avoir ridiculisait sa concurrente. Mais cela l’aurait vraiment gonflé d’orgueil ? Quant à une véritable course… Ce genre d’évènement, brassant du monde et mettant à découvert ne lui convenait pas vraiment, cependant, si le prix était intéressant pourquoi pas ? Il aurait sa dose de risque et de vitesse.

- Pourquoi pas ?

Jetant un coup d’œil aux motos, il secoua la tête.

- Mais il va d’abord falloir passer au garage. Les réparations sont pour moi c’est cela ?

Il n’était pas mauvais perdant et il n’était pas dans une situation délicate. Hayden savait se montrer parfaitement fréquentable quand il le voulait. En l’occurrence, il n’avait aucune raison de ne pas le faire. Il ne savait pas grand-chose de Maddison. Ce qui l’avait le plus marqué, c’était son comportement lors de l’affrontement en 2055. Un détachement total, en dehors de toute peur. En dehors d’Isis et de lui-même, qui pouvait se vanter d’un tel contrôle de soi ou d’une telle absence d’émotion. Il fut tenté un instant de laisser son pouvoir toucher les bords de la conscience de la jeune femme, mais ça aurait été mal la remercier pour l’instant plaisant qu’ils venaient de passer.

- La ville basse n’est pas très fréquentable à cette heure ci. Tu viens souvent rouler par là ?
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
– J'ai gagné ce bébé lors d'une course au Sanctuaire. Les paris sont parfois gros pour ceux qui ont besoin d'arrondir les fins de mois. En ce qui concerne ce joli bolide... Je n'ai pas eu coeur à le vendre.

Je caressais ma selle avec tendresse. Quand bien même je l'aurais reconnu, il avait raison, je ne le connaissais pas. J'aurais probablement été joyeuse de savoir que des anciens de Lux Aeterna étaient toujours en vie et, visiblement, plutôt en bonne condition. mais c'était en sachant que bien d'autres n'avaient pas survécu. J'aurais pu lui dire d'aller au garage d'Eli mais... Les habitudes menaient la vie dure et pour moi, Elijah restait de l'underground, je ne pouvais lui envoyer un inconnu. Alors j'ai haussé les épaules en me rapprochant de Hayden et j'ai continué de sourire.

– C'est le jeu, non ? Mais te sens pas forcé, c'est trois fois rien et j'ai ce qu'il faut à la maison.

Un quartier pas fréquentable la Ville Basse ? J'ai pouffé de rire avant de regarder autour de moi.

– Je crois que ce qui n'est pas fréquentable, dans cette ville, c'est moi. Et normalement, j'aurais dû tourner trois rues plus bas. Je sors du boulot, j'avais envie de me défouler un peu alors...

Au bout de quelques secondes, j'ai tendu la main vers lui, l'autre tenant le guidon pour ne pas tomber.

– Maddison. C'est cool que tu la joues fairplay. C'est agréable. Ca faisait longtemps que je n'avais pas couru comme ça ! J'ai l'impression de sentir mon coeur battre pour la première fois depuis des mois !
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Hayden Walsh
Hayden Walsh
Hayden l’écoutait sans rien dire, hochant simplement la tête par pure politesse. Il n’aimait pas perdre trop de temps en bavardage lorsque cela n’était pas nécessaire et maintenant que la course était terminée, la jeune femme avait perdu pas mal d’intérêt à ses yeux. La gente féminine ne l’intéressait pas particulièrement mais en vérité, il y avait bien peu de chose capable de l’occuper suffisamment longtemps pour qu’il daigne véritablement s’en occuper. La curiosité que la fillette avait éveillé en lui presque vingt ans plus tôt ne lui semblait même plus d’actualité. Lorsqu’elle lui tendit la main, il releva la tête et croisa son regard. Elle paraissait plus proche de l’adolescente excentrique que de la jeune femme peu fréquentable dont elle parlait. Mais Hayden était plutôt maître pour savoir qu’il ne fallait pas se fier à ce genre de choses.

- Hayden. Fait là réparer et tu me transmettras la facture, ce n’est pas un problème. Quant au fairplay… La facilité ne provoque pas d’excitation… L’adrénaline et la peur si…

Une lueur assez étrange s’était allumée au fond de ses yeux polaires. Il n’y avait que lui pour savoir qu’il ne parlait plus de course, mais le léger sourire en coin qui disparaissait sous sa barbe de quelques jours en aurait mis plus d’un mal à l’aise. Le fairplay n’avait plus grand-chose à voir dans l’histoire. Les dommages qu’il avait causés à sa moto ne l’empêcheraient pas de rentrer ce soir, mais il n’était pas certain d’emprunter tout de suite le chemin du retour.

- Un travail qui demande un tel lâché prise ne doit pas être bien agréable non ? Tu n’as jamais songé à changer ?

Tant est si bien que quelque chose puisse t’être agréable dans la ville basse. Cet endroit fait de gris, de bétons et de ruines contrastait si bien avec le luxe et le pouvoir de la ville haute que n’importe qui aurait pu avoir des envies de suicide. Les beaux discours sur des gens plus soudés et une entraide plus sincère ici plus qu’ailleurs lui donnaient envie de ricaner. L’homme n’agit que pour lui-même, cela faisait longtemps qu’il avait appris la leçon. Peut importe où il vivait, la teneur de son compte en banque ou les belles idées qu’il couvait, le premier intérêt à servir n’était que le sien. Pourquoi en aurait-il était différent pou lui ou pour Maddison ? Il ne devait pas être loin des deux heures du matin mais l’adrénaline qui avait couru dans ses veines pendant la course ne s’était pas tarie. C’est peut-être pour cela, que même sans s’en rendre compte, son pouvoir se tendit tout droit vers la jeune femme pour une incursion discrète dans son esprit. Chassait le naturel, il revint au galop. Hayden n’avait jamais était un garçon sage de toute manière…
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J'ai récupéré ma main dans un sourire plus dissimulé. L'adrénaline et la peur étaient de bons moteurs. En ce qui me concernait, je me contentais déjà bien assez de l'adrénaline. la peur ne m'avait jamais motivée et j'avais si difficilement peur des choses que lorsque c'était le cas, mon pouvoir se paralysait. Et encore... Je n'avais pas encore pris connaissance avec la plus grande peur de ma vie que j'ai jamais ressentie. Pour l'instant, cela ne s'arrêtait qu'à un petit voyage en avion. Sûrement à cause de la pauvreté de l'air là-haut. Quoiqu'il en soit, la peur n'était pas un bon moteur. N'importe qui apprenait de cette façon, c'était une erreur. Je suis remontée sur ma moto, mon casque devant et j'ai secoué la tête en riant.

– J'aime trop mon métier pour en changer. C'est de l'adrénaline à l'état pur, tous les jours. C'est juste comme piétiner en uniforme toute la journée. Le soir venu, on a envie de se détendre dans un jogging trop large et de courir pour se défouler les jambes.

Mais j'avais vu tellement, entendu tellement... Je ne ressentais quasiment plus rien, au final. Sauf pour mon frère. Le reste du monde n'avait plus vraiment de prise sur moi. C'était comme si... j'avais déjà tout vécu. Ce n'était pas le cas mais c'était ce que je pensais si intimement que j'en étais particulièrement convaincue. L'auto-persuasion avait des bienfaits et j'avais déjà beaucoup voyagé. A travers le temps et l'espace. De quoi avais-je réellement peur ? Pour l'instant, de rien... Cela changerait d'ici peu de temps mais pour l'instant, je ne voyais pas. J'avais le contrôle sur tout, je m'étais relevée de la séparation de l'Underground, j'avais un job que j'aimais et qui me donnait tout ce que je voulais. Je bougeais, je vivais et je savais que la peur ne m'aurait jamais menée bien loin, quand j'en ressentais l'esquisse, je faisais tout pour la tuer dans l'oeuf, refusant d'être esclave d'un sentiment pareil. Je préférais la défier, la vaincre, que la laisser m'abattre comme une faible.
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Hayden Walsh
Hayden Walsh
La jeune femme venait de remonter sur sa moto. Hayden comprenait de quoi Maddison était en train de parler, quand bien même il n’aurait enfilé un jogging pour rien au monde. Alors que son esprit se concentrait à cinquante pour cent sur ce qu’elle disait, le reste était focalisé sur la conscience de la jeune femme. Il n’y avait rien de vraiment croustillant à se mettre sous la dent si ce n’était deux ou trois sentiments éparses et sans grande valeurs. Souvent lorsque l’esprit était au repos ou relâché, l’emprise faite sur les émotions profondes était moins forte et sans même y penser, de vieilles angoisses pouvait ressortir. Mais ce n’était pas le cas de Maddison. A l’instant présent, cette partie là de son cerveau était aussi stérile qu’aurait pu l’être le sien ou celui de sa sœur. Comme lorsqu’ils étaient enfants. Cependant, Hayden percevait autre chose d’intéressant, une volonté féroce de ne pas éprouver ce genre de sentiment. L’énergie qu’elle semblait mettre à refouler cela lui murmurait que tout ne pouvait pas être aussi simple… Alors qu’il remontait lui-même sur sa moto, un sourire cynique se dessina sur ses lèvres. Pour l’heure, leur rencontre touchait à sa faim, mais elle représentait une sorte de défis qu’il n’oublierait pas de sitôt. Ils se reverraient, Hayden en était certain. Quand on cherchait avec autant d’acharnement à ne rien ressentir, c’est que l’émotion derrière devait être bien croustillante. Le loup qu’il pouvait être sans lécher par avance les babines. Alors qu’il remettait ses gants, il fit jouer fébrilement ses doigts pour chasser le léger tremblement qui les habitait.

- Je comprends parfaitement de quoi tu parles !

Remettant le casque sur sa tête, il releva un instant la visière tout en allumant le moteur.

- La note reste pour moi. Nous nous reverrons sans doute à cette fameuse course ! Bonne nuit… Maddison DeLuca.

Sans attendre de réponse de la part de la jeune femme, il démarra dans un bruit sourd d’accélérateur avant de disparaître au premier carrefour. Maddison ne représentait pas une mission prioritaire mais il ne l’oublierait pas de si tôt. Les personnes de son genre méritaient qu’on s’y intéresse. Du moins quand il n’y avait rien d’autre à faire. Son appartement n’était pas très loin mais il n’avait toujours pas envie de rentrer chez lui. Les lumières des lampadaires se reflétant à toute allure sur son casque, il se dirigeait à présent vers la ville haute. Les riches avaient toujours eu un goût de la fête qu’il trouvait… plaisant.
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Ce n'était pas la première fois que quelqu'un prononçait mon nom sans que je l'ai jamais donné. Donner mon prénom était une chose, mon nom de famille en était une autre. Je n'avais pas envie qu'on me retrouve facilement si on me cherchait. C'était pareil pour tout le monde, on avait tous quelque chose à cacher de nos jours, et j'avais pas mal de secrets. Mais si ce type savait qui j'étais, ce n'était pas réciproque. Et je détestais ça. La surprise passée, j'ai froncé soudainement les sourcils et j'ai senti mon coeur s'emballer, comme si j'étais sur le point d'entrer en furie. Je l'ai interpelé mais il avait déjà mis le moteur. Enfilant mon casque, prête à le suivre, j'ai voulu redémarrer...

Mais rien. En chutant, la moto avait dû prendre un coup plus sérieux qu'il n'y paraissait. Je me suis énervée sur le guidon avant de descendre et de me mettre à hurler pour le rappeler mais rien à faire : Hayden disparaissait au loin. J'ai soupiré, au milieu de la route, le casque au bout de la main. J'ai pesté entre mes lèvres pincées alors que le bruit de sa moto s'éteignait au bout du boulevard.

Ma seule consolation ? Il aurait plus que de la carrosserie à me faire. Ah ça oui, la facture serait pour lui.
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