2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
Il n'avait fallu qu'une dizaine de minutes pour pénétrer dans ce bureau, le temps de se frayer un chemin à l’intérieur de cet entrepôt portuaire, redécorant parfois le sol de quelques corps inconscients si ce n'est de rares cadavres. Discrétion oblige il avait fait ça dans un silence absolu mais à un moment donné, quand les corps s'empilent, on est plus vraiment en mesure de rester caché. Le type qui était censé garder la porte était trop apeuré par cette étrange force invisible qui semblait faire tomber un à un ses petits copains pour vraiment faire son job, si bien que l'assommer et lui prendre ses clés fut d'une facilité presque dégradante. Franchement qui lui avait filé pareille mission. Ouvrir la porte comme il ouvrirait n'importe quelle porte, entrer, balayer la pièce du regard, ignorer l'homme recroquevillé dans un coin, la tête tellement enfoncée entre ses jambes qu'il ne pu même pas se résoudre à le regarder passer. Une enveloppe marron, c'était ce qu'il recherchait. Aujourd'hui il faisait coursier. Soupirant, il avait fouillé chaque tiroir du bureau, ouvert tous les placards quoi qu'ils ne furent pas si nombreux, avant de finalement poser le regard sur le type qui tremblait toujours dans son coin. Un pas vers lui suffit à le faire réagir en un sursaut un peu ridicule. - Donne moi ça. - Ce à quoi l'homme ne répondit que par un tremblement un peu plus fort que les autres. Agacé, Sam soupira avant d'approcher pour saisir son bras et le secouer un peu, chose qu'il ne pu faire.
Une onde de choc rougeoyante le repoussa violemment en arrière, prenant son origine au point de contact entre le bras du type et la main de Sam, Sam qui d'ailleurs percuta le mur de plein fouet. Il allait encore avoir un vilain bleu. On lui avait demandé de venir récupérer cette enveloppe. On l'avait prévenu de l’accueil armé qu'il recevrait, mais on ne lui avait pas dit qu'il y aurait un positif dans le coin adverse. Fallait vraiment faire des recherches avant de lui demander d'aller se mettre en danger comme ça! Portant sa main à sa ceinture, il en dégaina un couteau qu'il lança vers l'homme et la lame aurait bien pénétré son poumon droit si une nouvelle onde de choc ne l'avait pas repoussé. C'est d'ailleurs à cet instant précis que tout s'arrêta. Une fraction de seconde, figée. Sam observait la scène, observait ce type recroquevillé et l'onde de choc rouge qui avait déjà gagnée la moitié de la pièce. Elle provenait de lui mais il ne semblait rien y faire, sinon pourquoi rester ainsi? Il pourrait partir en l'ignorant. Non, peut être était-ce un effet secondaire de sa mutation? Un peur accrue contre une protection quasi impénétrable? Un compromis ironique quoi. Et bien soit, évitons de manger un mur à nouveau. Sam fit quelques pas en avant, attrapant le couteau figé en l'air, et s'accroupis devant le positif. Il devait être précis, ne pas le toucher, ne pas le ramener. A l'aide de la lame du couteau, il écartait les tissus de ses vêtements à la recherche de l'enveloppe, il devait forcément l'avoir sur lui. Trouvée! Mais hors d'atteinte. Il l'avait mise dans la poche intérieure de sa veste. C'était logique en soit, mais pas pratique pour lui qui allait devoir encore une fois sacrifier sa contenance. Inspirant, il fourra sa main entre les bras du gars et se saisi du pli avant de sentir une nouvelle onde de choc, la dernière, le repousser violemment en arrière. Et du coup il aurait une bosse sur la tête en prime.
Ne pas demander son reste. Sam fila, disparaissant derrière la porte, suivant le couloir qu'il avait emprunté plus tôt pour sortir de cet endroit. Il ne courrait pas, le positif ne le suivrait probablement pas, mais il ne s'éternisait pas pour autant. Il devait livrer cette enveloppe et ne tenait pas plus que ça à attendre que les gardes se réveille. Il sortit de l’entrepôt, longeant un mur pour éviter d'être vu par un petit malin survivant et finalement passa une ouverture pour se retrouver dans une ruelle longeant le mur d'enceinte du bâtiment. Le pas pressé mais silencieux, il traversa la distance qui le séparait des pontons et commença à longer la baie, tournant et retournant l'enveloppe dans ses mains comme s'il pouvait y voir quelque chose dans un sens bien précis. En fait il n'avait pas le droit de regarder à l’intérieur, ça faisait partit du contrat, mais ça rendait la chose encore plus intriguante. Fourrant finalement son butin dans la poche intérieure de son manteau, il continua sa marche, plus doucement désormais. Il devait être hors de danger et en dehors de la menace potentielle. Il avait quelques heures avant de se rendre au rendez-vous. En fait il avait fait ça plus vite que ce qu'il avait prévu, et donc l'avance de temps qu'il avait calculé en agissant plus tôt n'avait servit à rien du tout. Et la bosse sur son crâne devait commencer à sortir. Il allait bien trouver un bar où se poser pour soigner ça... Oui, c'est bien connu, l'alcool est le remède à tout! Enfin fallait-il encore que les types qu'il venait de voler ne viennent pas à sa recherche... Mais ça, c'est une autre histoire. Pour l'instant, le soleil allait se coucher, et c'était joli.
Angela Foster
Mer 6 Aoû - 6:02
Je venais régulièrement courir par ici. Cette baie représentait quelque chose de particulier pour moi. Quand j’étais petite, nous venions souvent, avec mes parents et David, pour regarder le coucher de soleil. C’était notre petit rituel de famille. On s’était efforcé de le garder aussi longtemps que possible. Mais j’avais fini par lâcher tout ça. Depuis 2 ans que je savais que je crevais à petit feu, je ne supportais plus ces réunions de famille, peuplées de lourds silences et de regards qui veulent tout dire. Mes parents en souffraient, mais c’était juste au-dessus de mes forces.
Alors maintenant, je venais courir ici, plusieurs fois par semaine, seule. Ca me permettait de me vider l’esprit, et d’admirer le coucher de soleil aussi. Et puis c’était un endroit relativement calme. On y croisait peu de monde à la nuit tombée. Et j’aimais ça, cette impression de solitude. Pas que ça me dérange d’être entourée de monde, j’étais quelqu’un de plutôt sociable. Mais il y a des jours où on a vraiment besoin d’être seule.
Je me concentrais sur ma respiration. Mes foulées étaient régulières. J’avais de la musique dans les oreilles qui me coupaient du monde extérieur. On aurait pu me crier quelque chose, n’importe quoi, je n’aurais rien entendu. Seule, dans ma bulle. Je ne pensais à rien d’autre qu’à mes pieds frappant le sol en rythme, à mes poumons qui cherchaient désespérément de l’air qui ne venait pas en quantité suffisante, et à mes jambes qui n’étaient pas loin de lâcher. Quand je courais, j’essayais toujours de repousser mes limites. Pour moi, tout était dans le mental. Il suffisait d’avoir un mental d’acier pour se surpasser. Et on peut dire qu’en deux ans, je m’étais forgé un mental inébranlable.
Je pensais aussi au prochain immeuble que j’allais escalader. Je venais de passer devant un immeuble de bureau assez haut, dont la façade présentait pas mal de prises. L’escalade urbaine était illégale bien sûre, parce que trop dangereuse. On n’avait de corde pour se retenir, si on glissait, si on lâchait, on pouvait se faire plus ou moins mal en fonction de la hauteur à laquelle on était rendu. C’était ça, justement, ce qui me plaisait dans l’escalade urbaine : le risque.
Perdue dans mes pensées, je me vis pas l’homme venir à contresens. Ou plutôt si, je le vis, mais trop tard. Sachant pertinemment que je n’allais pas pouvoir m’arrêter sur si peu de distance, je fis un pas de côté pour le contourner. Sauf qu’un ponton, ce n’est pas très large et que l’homme était au milieu.
Si j’en avais eu le temps, je me serais excusée de ne pas avoir regardé ou je mettais les pieds. Je suis une fille bien élevée. Mais là, je n’ai eu ni le temps, ni même la pensée de le faire. Un plouf retentissant venait de conclure ma chute. Génial ! L’eau relativement froide me coupa la respiration et il me fallut un petit moment avant de remonter à la surface.
Samaël
Mer 6 Aoû - 16:17
Sunset over Manhattan.
Feat. Angela Foster
Un petit plongeons dans la baie, ça pouvait pas faire de mal c'est sur, mais dans l'instant, c'était probablement pas très appréciable. Sam était perdu dans ses pensées en fait, marchant par automatisme droit devant lui. Il avait rien d'autre à faire de toute façon. C'est là que la jeune femme qui piqua une tête avait déboulé. Il ne l'avait pas vu arriver et elle n'avait dû voir qu'il lui bouchait le passage qu'au dernier moment car elle avait dévié sa trajectoire au dernier moment, tout ça pour finir à la flotte. Sam n'avait pas eu le temps de réagir, ni de la rattraper, ni même d'essayer. En fait il l'avait juste regardé tomber. Tout ce qu'il pu faire c'est approcher du bord pour l'aider à remonter. - Est-ce que ça va? - L'eau devait être assez froide vu l'heure et le temps qu'il faisait. D'ailleurs à y repenser sa question était stupide. A moins qu'elle ai une philosophie particulièrement optimiste de la vie, c'était pas la meilleure des situation. Elle allait se choper une pneumonie. Quoi qu'ils étaient pas en hiver alors peut être que ça allait passer. Et puis elle courrait, ça l'avait peut être rafraîchit. Ou pas.
J'suis désolé, j'avais la tête ailleurs. - Une serviette? Une couverture? Un truc quelconque pour la couvrir? Non, il avait rien de tout ça sous la main. Enfin si, il avait bien son manteau, mais l'enveloppe était dedans et il camouflait ses couteaux donc c'était hors de question qu'il le retire. - On va vous trouver une couverture, ou quelque chose... - Ouais, ou quelque chose. Sur un ponton au bord de la flotte y'a pas vraiment beaucoup de couvertures. Et bien détrompez vous. Sur un port il y a des bars. Parce qu'en plus d'être un port commercial, c'était aussi une zone touristique ou en tout cas ça essayait. La clientèle n'était pas nombreuse mais les habitués permettaient de maintenir l'endroit ouvert. L'un des clients ayant vu la scène c'était d'ailleurs dépêché de trouver une serviette. De toute façon, même si la température était moyenne, le choc chaud froid n'était pas des plus agréable. - Vous pouvez lui préparer un truc chaud? - Ce à quoi le barman acquiesça. Au moins ces gens étaient serviables.
Angela Foster
Mer 6 Aoû - 17:41
Bon, il faut que je vous avoue, l’eau n’était pas si froide que ça à la base, mais quand on transpire d’avoir trop couru, alors elle est glaciale. J’étais épuisée, à beau de souffle, le ponton était trop haut pour que je puisse remonter toute seule, enfin pas dans mon état de fatigue et en plus… en plus… eurk, c’était quoi ce truc ? Parce que ouais, l’eau dans le port n’est pas la plus propre qu’on puisse trouver sur la terre. Pas pour rien qu’on n’avait pas le droit de s’y baigner.
- Oh mon dieu !
Je venais de voir un poisson crevé flotter à un mètre de moi. Est-ce que ça va ? Pas des masses
- Euh… pour être honnête, je connais de meilleurs endroits et de meilleurs moments pour prendre un bain. Mais à part ça tout baigne !
Euh, le jeu de mot n’était pas intentionnel. Et ce n’était pas tout à fait vrai non plus. Je n’avais qu’une idée en tête, sortir de là avant d’attraper une pneumonie où n’importe quoi d’autre. Qui sait ce qu’il y avait dans cette eau ? Aussi attrapai-je la main de l’homme sans hésiter et avec reconnaissance.
- Merci
Je n’avais pas tellement envie de patauger plus longtemps la dedans. Une fois hors de l’eau, je réprimai un frisson et relevai les yeux sur lui.
- Non non, c’est de ma faute, je courais sans regarder devant moi.
J’esquissai un sourire et commençai à me frotter les bras pour me réchauffer. L’idée de la couverture était la meilleure qu’il pouvait avoir en ce moment précis.
- C’est gentil mais vous n’êtes pas obligé de…
J’allais lui dire que je pouvais me débrouiller toute seule, mais il avait déjà pris la direction d’un bar. Je lui emboitai le pas et entrai dans le bar à mon tour. Quelqu’un s’approcha de moi avec une serviette. Je m’en emparai avec un merci et commençai à me sécher les cheveux. Lorsque mon « sauveur » (à défaut de pouvoir l’appeler autrement) demanda une boisson chaude pour moi, je l’arrêtai tout de suite.
- Non, merci ! Je… Je n’ai pas d’argent sur moi.
Samaël
Dim 10 Aoû - 8:14
Sunset over Manhattan.
Feat. Angela Foster
« Non, merci ! Je… Je n’ai pas d’argent sur moi. » - Sam s'était retourné sur elle un instant, la fixant, avant de finalement hausser les épaules dans un sourire sans jamais décommander. Il paierait, où était le problème de toutes façons? Fouillant ses poches, il en tira un billet de 10 qu'il posa sur le comptoir. Ce qu'il avait commandé valait moins que ça mais c'était pour la serviette. Ils étaient sympa ces gens. - Venez. - Avait-il dit tout en l'invitant à s'asseoir à l'une des tables proches de la sortie. - Alors, comment se prénomme notre nageuse? - Quitte à être là, autant faire la conversation, même si c'était un peu décalé par rapport à ce qu'il était censé faire à l'heure actuelle: dégager d'ici en vitesse et aller au point de rendez-vous. Pour autant il ne paraissait pas pressé. Il ne l'était pas et même s'il l'était il avait été entraîné à simuler tout et n'importe quoi. - C'est sur que d'être ainsi trempée ne doit pas être à votre avantage.
Le serveur leur apporta un chocolat chaud pour elle et un café pour lui. Le chocolat ça réchauffe, c'est bien connu. - « Vous voulez qu'on vous appelle un taxi? » - Avait finalement dit le serveur à l'attention de la jeune coureuse humide. Pas bête, elle allait pas rentrer comme ça, à moins qu'elle n'habite pas loin? En tout cas il ne pourrait pas la raccompagner. Son altruisme s’arrêtait bien avant ça et son temps était réservé pour autre chose. Dehors le soleil se couchait enfin, il allait bientôt disparaître à l'horizon et la nuit prendrait place, ce n'était plus qu'une question de minutes désormais...
Angela Foster
Dim 10 Aoû - 14:34
Ma réflexion avait fait se retourner mon « sauveur ». Il m’avait regardée un instant et je m’étais sentie un peu con. Bah ouais, perso, quand je courais, je n’emportais que le strict minimum dans mes poches.
Le regard du barman passa de Sauveur à moi, un peu perplexe. Manifestement, il attendait de savoir s’il devait préparer cette boisson chaude ou pas. C’est à ce moment là que je vis Sauveur sortir un billet de sa poche et le poser sur le comptoir. Je plissai le nez, un peu gênée.
- Merci… je vous rembourserai.
J’en avais bien l’intention. Mon portefeuille était dans ma voiture, à quelques rues de là. S’il n’était pas trop pressé, j’aurais le temps d’aller le chercher avant qu’il s’en aille. Il m’invita à m’asseoir avec lui à une table. J’hésitai quelques secondes, jetai la serviette sur mes épaules pour me réchauffer un peu et le suivis jusqu’à une table proche de la sortie. Pour être honnête, je faisais ça juste pour être polie, parce que je n’avais qu’une envie en fait, rentrer rapidement chez moi, me sécher et enfiler des vêtements secs. Parce que des fringues trempées, c’est loin d’être hyper agréable en fait. Mais bon, il m’avait aidé à sortir de l’eau, il venait de m’avancer le prix d’une boisson chaude, je n’étais pas ingrate non plus.
J’étais à peine assise qu’il prenait la parole. Quitte à être installé à la même table, autant discuté, il n’avait pas tort. Je lui adressai un sourire avant de répondre.
- Angie…
C’était sorti tout seul, la force de l’habitude. Je me repris rapidement.
- Angela, en fait, pour être exacte. Mais je préfère Angie.
Je retirai la serviette de mon dos et la posai sur mes cuisses, je commençais à me réchauffer.
- Oh bah… c’est juste de l’eau. Je ne suis pas en sucre, je ne vais pas fondre. La seule chose qui risque de m’arriver, c’est d’attraper un bon rhume.
Je penchai la tête et lui adressai un nouveau sourire tandis que le serveur posait un chocolat chaud devant et un café devant Sauveur. A la question du serveur, je levai les yeux vers lui. Ca allait un peu maintenant.
- C’est gentil merci mais j’ai ma…
Je m’arrêtai net et tapotai ma poche en quête de mes clefs. Pourvu qu’elles ne soient pas au fond du port à l’heure actuelle. Mais non, elles étaient bien là. Ouf.
- J’ai ma voiture.
Il faudrait que je marche un peu avant de la récupérer, mais je n’allais quand même pas la laisser dans le quartier. Bon, certes, j’avais ma moto, que j’utilisai la plupart du temps, mais il fallait bien que je ramène ma voiture chez moi !
Je levai ma tasse à mes lèvres et bus une gorgée de son contenu.
- Et comment s’appelle celui qui a eu la gentillesse de m’aider à sortir de l’eau ?
Samaël
Lun 11 Aoû - 17:08
Sunset over Manhattan.
Feat. Angela Foster
Angela de son prénom, Angie selon sa préférence. Elle refusa le taxi mais à son regard il comprit qu'elle était un peu gênée. Le rembourser? Non, aucune chance, mais elle pouvait le penser si ça lui chantait. C'était qu'un chocolat après tout, pas de quoi le ruiner. Mais c'était son tour de se présenter et c'est tout naturellement qu'il répondit. - Je m'appelle Nathan. Mais vous pouvez m’appeler Nate. - Quitte à s’appeler par des diminutifs, autant le faire pour les deux.
Nathan? Qui était ce Nathan? Bonne question, car c'était pas son nom, loin de là, mais ça elle ne pouvait pas le deviner. Samaël même n'était pas son vrai nom. Et sa véritable identité était secrète, depuis qu'il avait été enlevé à Paris durant son enfance, et elle devait le rester. On l'avait renommé Samaël dés son adolescence et il avait finalement laissé ce nom de côté une fois qu'il avait quitté le camp, pour finalement le reprendre quand il c'était mit à son compte. Mais pourquoi Nathan? Et bien Samaël était son nom pour le travail, un nom relativement connu dans le milieu, et c'était aussi sous ce nom là qu'il était probablement recherché par la police. Une fausse identité en cachant une autre. Une fausse en dissimulant une fausse en dissimulant une vrai. Nathan était un prénom qu'il venait d'inventer sans vraiment y réfléchir. Oh bien sur cette Angie n'était probablement pas un danger pour lui, mais prudence oblige, et habitude aussi. Elle le connaîtrait sous ce nom là. - Mais je ne voudrais pas vous retenir si vous voulez rentrer vous changer. Je me doute bien que ce n'est pas très agréable.
Angela Foster
Mar 12 Aoû - 13:53
Nathan, donc. Je lui décochai un sourire.
- Enchantée. Et… merci encore.
Je portai ma tasse à mes lèvres et en avalai une gorgée. Je sentis avec délice la chaleur de la boisson m’envahir. C’était… comme en plein hiver, quand il fait tellement froid à l’extérieur qu’on reste à boire du chocolat chaud devant sa cheminée. J’adorais ces moments là. Je m’enroulai dans une couverture et je m’asseyais sur le tapis, le dos conte les jambes de David. On passait des heures comme ça, à discuter.
J’étais perdue dans mes pensées quand Nate reprit la parole. Je hochai la tête.
- Oui, c’est ce que je vais faire, dès que j’aurai terminé cette tasse. Si ça ne vous dérange pas bien sûr.
Mince, j’avais l’impression qu’il voulait que je parte. Comme si je le dérangeais. Mais en fait… je ne le retenais pas. S’il était pressé, il pouvait s’en aller !
- Vous n’êtes pas obligé de rester vous savez, je ne vais pas me noyer dans mon chocolat. Et je devrais être capable de…
Je m’arrêtai net, quelque chose venait d’attirer mon regard, à la droite de Nate. J’avais… non je devais rêver. J’avais l’impression que le mur bougeait, qu’il se rapprochait de moi. Je fronçai les sourcils et regardai le mur à sa gauche. Pas de doute, il se rapprochait aussi, rapidement.
Merde merde merde ! Je me pris la tête à deux mains et fermai les yeux. Tout va bien Angie, tout va bien, c’est dans ta tête tout ça. Juste dans ta tête. Allez respire ? Mais comment voulez vous vous raisonner lorsque vous êtes claustrophobe que vous voyez les murs se resserrer, l’espace se réduire ? J’avais beau tout faire pour me convaincre que rien de tout cela n’était réel je n’en étais pas moins terrorisée. Et ça se voyait, je m’étais mise à trembler.
Samaël
Sam 6 Sep - 14:45
Sunset over Manhattan.
Feat. Angela Foster
Sam l'observait non sans jeter un œil à l'extérieur. Faudrait pas que les types de l’entrepôt le cherchent au delà du dit entrepôt. Mais le silence qui s'imposa l'interpella. En fait c'est surtout la phrase qui ne connue pas de fin qui l'interpella. Il posa son regard sur Angela et pu lire sur son visage, son regard écarquillé, sa respiration rapide... Elle faisait une crise d'angoisse. Non mais sérieusement? Il avait fallu qu'il tombe sur la seule fille du coin qui faisait des crises d'angoisses? Et merde.
Angie? Angela? - Il essayait de l’appeler, doucement, comme pour la calmer. Mais est-ce qu'elle l'entendait au moins? Parce qu'en plus de ça elle semblait voir des choses... Des choses pas très vrai. Il n'y avait qu'une façon de régler ça. Se levant, Sam attrapa le première verre d'eau qui passa à sa portée et le lança au visage de la jeune femme. Un silence parfait se posa dans le bar, tous les regards c'étaient tourné vers eux. Oui il venait de balancer un verre de flotte au visage de la fille qui venait de tomber à l'eau un peu plus tôt. Normal, tout va bien. Au moins ça la calmerait probablement. De toute façon il était hors de question qu'il l'embrasse donc en guise de choc elle aurait pas plus qu'un verre d'eau, ou alors une carafe, à voir.
Posant le verre sur le comptoir du bar comme si absolument rien ne c'était passé, Sam revint à la table mais ne reprit pas place sur la chaise. Sentant le malaise, quoi qu'il en ai rien à faire en soit, il préféra prendre congé. - Vous avez raison, je pense que je vais y aller. - Ce à quoi il ajouta avant de partir. - Profitez de votre chocolat.Très délicat, merci. Au moins il avait pu partir. C'était bien d'être gentil mais fallait pas non plus que ça l'handicape. De toute façon la reverrait-il un jour? C'était peu probable, alors une personne de plus ou de moins qui lui en veut...
Angela Foster
Sam 6 Sep - 16:06
J’entendais la voix de Nathan, mais elle était lointaine. Je savais que c’était juste une hallucination, qu’il me suffisait de trouver un point d’encrage pour en sortir, mais sa voix n’était pas suffisante. Je serrai ma tête entre les mains, tentant de retrouver mon souffle un rythme cardiaque normal.
« Merde Angie, c’est pas réel ! »
C’est le verre d’eau que je reçu en pleine figure qui me ramena finalement. Et tout à coup, c’était fini. Les murs étaient à leur place, ne bougeaient plus. Je restai silencieuse quelques secondes, un peu perturbée. Je ne me pensais pas claustrophobe jusqu’à présent. Et pourtant là, j’avais été terrorisée. Je relevai les yeux sur Nathan, qui revenait après avoir reposé le verre.
- Merci, je… je ne sais pas ce qu’il s’est passé.
Quoiqu’il en soit, j’étais à nouveau trempée. Mais j’étais reconnaissante à Nathan de m’avoir ramenée parce que je ne sais pas comment ça se serait terminé autrement. Je repris la serviette que j’avais gardée sur les cuisses et m’essuyai rapidement le visage tandis qu’il m’annonçait qu’il allait s’en aller. Je hochai la tête et lui adressai un pâle sourire.
- D’accord. Merci encore.
Je restai quelques minutes après son départ, encore trop secouée pour me lever tout de suite. Quelqu’un s’approcha de moi pour me demander si j’allais bien. Je hochai la tête et il me laissa tranquille. Je terminai mon chocolat, remerciai le patron pour sa gentillesse et partis à mon tour.
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