2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [ABANDONNÉ] [Maze/Sam] Et si je t'emmerdais au café ? (suite...)

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Eve
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Octobre 2074


Maze n’avait pas eu à m’attendre des heures. Il avait donné rendez-vous et trente minutes plus tard j’étais à l’heure. La douche avait été bienvenue, je l’avais prise comme je l’aimais, si chaude que ma peau était rouge et fumante lorsque j’en sortais. J’avais tout de même pris le temps de me sécher les cheveux et de les tresser rapidement. Pour la tenue, Maddi était une sacrée emmerdeuse, mais pour te trouver LA perle rare en terme de fringue, elle était douée. Elle m’avait filé ce pantalon en cuir noir. Evidemment, je la soupçonnais de me l’avoir donné après s’être résignée à entrer dedans, son postérieur voir même ses cuisses de footballeur avaient échoué à l’épreuve de l’enfilage. Et c’était tant mieux pour moi, puisqu’il m’allait comme un gant, du sur-mesure même si j’avais eu un peu de mal à le fermer, je prenais de l’embonpoint mais il y avait encore de la marge pour s’entendre quelques réflexions mal placées. Je le portais donc pour la première fois. Puis un débardeur noir, pas le temps de détailler lequel j’allais porter, le premier du tas ferait l’affaire et par dessus, ce grand et long gilet gris foncé qui ne se fermait pas mais épais et chaud. Un chèche un peu bariolé et une paire de bottines. Rien d’extraordinaire et passe partout. Pas de sac… Je n’aurai rien à y fourrer de toute façon.

Je n’avais pas eu de remarque de la part de Maze, il n’avait pas à reprocher ma ponctualité même s’il était arrivé avant moi. Je l’ai donc suivit, nous avions emprunté une sortie, évidemment, j’avais fait en sorte de bien mémoriser le chemin qui conduisait de l'underground jusqu’à ce métro.
J’aimais ces silences dans le vacarme des rames, et Maze n’était pas du genre à vouloir s’embarrasser de conversations inutiles et ça m’allait parfaitement. De même qu’il ne se préoccupait pas de ma petite personne, du moins d’apparence. J’imagine que si j’avais tenté quoi que ce soit, il aurait démarré au quart de tour, je ne serai pas allée bien loin.

Nous sommes sortis de la bouche de métro une fois la destination atteinte. Des résidences… Et bien, le quartier avait l’air sympa… J’ai regardé Maze, toujours aussi peu bavard. J’avais presque envie de paraître aimable et après tout, il me sortait après une nuit de taf qui l’avait bien gonflée.  Ce n’était certainement pas pour me faire plaisir, il avait l’idée de faire revenir les souvenirs par ce biais, mais il prenait le temps de le faire lui-même. Je rebondissais alors tardivement sur sa remarque de macho à mon tour.


- Je n’ai pas dis non pour trier tes chaussettes et plier tes caleçons mais Maze… Nous acheter une maison alors qu’on ne se connaît à peine, ce n’est pas un peu précipité ? J’observais le coin en faisant un tour sur moi-même. Mais j’avoue que le quartier est sympa. Je lui souriais et glissais mais mains dans mes poches. Alors donc, c’est maintenant que tu me sors la bague en t’agenouillant ?

Maze pouvait évidemment sentir qu’il ne s’agissait qu’une tentative d’humour de ma part. je lui souriais.
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Maze Ellis
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Un bon point, elle ne m’avait pas fait poireauter, je ne dormais pas ou si peu que sortir directement ne me dérangeait pas mais faire le pied de grue quand je ne bossais pas cela me gavait. Nous sommes sortis en silence, j’appréciais qu’elle ne me saoule pas d’une logorrhée dont les femmes ont le secret, le ronron du métro me plaisait, je choisis de sortir sur une des grandes avenues non loin de la baie de Manhattan. On pourrait prendre du café rapidement et remonter la grande avenue, c’était plein d’odeurs ce quartier et on finirait vers la baie, vue et odeur étaient la bas caractéristiques aussi, qui sait un détail pouvait amener un flash parfois dans des cas d’amnésie, au pire quelqu’un avait essayé de lui redonner un coup sur la caboche ? Idée à garder au pire non ?

Il faisait frais mais pas de pluie ou de vent, un temps d’automne agréable en somme. Ce fut ce moment, totalement après la bataille que Samiha se décida à ouvrir la bouche pour répondre à une vanne lancée presque une heure avant maintenant.

- T’es un peu longue à la détente, ça m’étonne pas que tous galèrent pour te rendre la mémoire ma foi.

On avançait parce qu’on était pas la pour plaisanter non plus et malgré tout, même si je n’étais pas le gros con qu’on disait, je n’étais pas le plus joyeux des drilles non plus. Le starbuck était à une cinquantaine de mètres et déjà les odeurs des différents café remontaient l’avenue, j’aimais cette odeur.

- T’es trop jeune et trop fragile pour moi gamine. Et si on doit s’acheter une bicoque faudra que tu bosses avant, on est plus au 20ème siècle réveilles toi, chacun mets la main à la patte et pour l’heure t’es pas vraiment solvable, on en reparlera quand ça aura changé.

De l’humour pourri mais je n’avais pas mieux, matiné d’un doux cynisme. Je poussais la porte du starbuck.

- Profites néanmoins je régale et par contre n’oublie pas de te concentrer sur les odeurs de la ville, les sons, les couleurs, observe avec attention tout, on est pas pressé, on est la pour que tu cherches un détail, quelque chose qui pourrait te parler.

Je me décalais néanmoins une fois devant la vitrine, mon choix était simple, un grand Moka car j’aimais le goût que cette méthode de préparation et je me laissais tenter par un donut sucré et je laissais Sam faire son choix.
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Eve
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J’avançais sans répondre à sa remarque sur ma réactivité, je m’en foutais royalement pour être honnête, surtout venant de lui, peut être par ce que ça venait de lui justement. Mes impressions sur Maze jouaient aux montagnes Russes, elle descendaient plus vite qu’elles ne remontaient. Cette matinée allait être longue si chacun ne mettait pas un peu du sien…
Je lui jetais un regard noir. Alors c’est comme ça qu’on me voyait, fragile, fainéante, une véritable assistée. Il m’avait bien regardé quand même ? On le verrait lui avec une amnésie, il le vivrait certainement bien plus mal que moi, ou pas, mais ses remarques m’avaient blessée sur le moment mais je me mis aussitôt sur la défensive, ce qu’il cherchait le bougre, mais je ne parierai pas mon café là dessus.

- Va te plaindre auprès de Reese si tu en a marre que l’underground m’entretienne. Je ne demande que ça que de m’occuper, mais c’est trop demandé apparemment. J’avisais Maze des pieds à la tête, de où il me traitait de gamine lui ? Et je ne pense pas être plus jeune que toi, et je te propose une séance d’entrainement, que je te montre combien je suis fragile, gamin…

Le ton était plutôt à la plaisanterie. Cependant je supportais de moins en moins ce genre de remarques. Je n’entendais plus que ça, tous les jours chez Salvation. Je finirai par péter mon plomb mais vraiment et j’apprendrai la vie à un de ces machos.
Je le suivais ensuite silencieusement, encore, jusqu’au  starbuck et l’odeur était vraiment agréable. Entre le sucre des pâtisseries et les arômes de café, je retrouvais un vrai et large sourire.
Maze commandait un Moka et un donut sucré. Quant à moi, je laissais mes yeux se balader sur la vitrine qui ne m’inspirait pas plus que ça finalement. Toutes transpiraient le gras ou le sucre, parfois les deux et j’en avais presque la nausée, je devenais un peu plus pâle. Je devais être un peu longue à la détente aussi puisque la serveuse commençait à perdre patience et la queue derrière nous allait jusqu’à la porte. J’ai regardé le Moka de Maze et j’ai donc pris la même chose pour tester, la boisson avait une belle tête.

- Et deux pancakes au sirop d’érable. Mais laissez-moi la bouteille.

Et là, la vendeuse restait plantée comme une souche, les yeux ronds comme deux culs de poules prêtes à pondre, a attendre l’approbation de Maze avant de servir ce que j’avais demandé. Je ne sais pas pourquoi j’avais commandé ça, mais j’en avais soudainement envie. Mais prendre  du sirop d’érable était déjà un luxe en soi, mais de là à demander la bouteille aussi naturellement qu’on demander où étaient les toilettes, ça laissait perplexe Naomi la serveuse. Je la regardais en relevant les sourcils puisque évidemment, j’avais aussi omis la rareté du condiment et donc de sa valeur.

- Bah quoi ?

J’ai tourné la tête vers Maze, elle avait vu la vierge la nana ou quoi ?
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Maze Ellis
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Et merde j’avais autant de tact et de réussite avec Sam qu’avec Maddison ou quoi ? Je soupirai malgré moi alors qu’elle s’emportait sur ma tentative d’humour.

- On se calme surtout, je me contrefous que tu bosses ou pas pour l’heure, j’essayais sans succès de faire une vanne, mais on le sait tous quand on doit la justifier c’est que c’était pourri. Ok je repasserai pour les blagues ou j’éviterai à l’avenir mais t’emballes pas comme ça. Si tu veux un entrainement pour changer de Reese, pareil pas de souci suffit de me demander, je doute que Reese accepte cependant que tu t’entraines avec n’importe qui, tu es sous sa protection.

Cela dit en passant, je doutais que Reese refuse que je teste Sam sur un entrainement, encore que je savais qu’il fallait y aller mollo. Pour le reste, enfin je lui dédicaçais mon premier vrai sourire.

- Peu m’importe ton âge, je vois bien que t’as pas quinze ans, c’est pas la question, mais je sais par contre que les jeunes femmes détestent qu’on les considère comme des filles ou qu’on leur donne un âge trop avancé. Et j’ai tendance à avoir l’impression de toujours devoir faire la leçon à des enfants, Echo excepté.

Oui c’était une des seules femmes que je ne traitais pas de gamine, ces envies de seringues et de tests ne me faisant pas forcément rire. Robyn aussi avait à mes yeux un caractère intemporel pourtant elle était plus jeune que Sam, elle devait avoir l’âge d’Amber grosso modo, enfin j’allais pas me risquer à demander confirmation.

Une fois dans le starbuck, Sam mit un temps monstre à se décider, pas de soucis je n’étais pas pressé mais la serveuse au vu de son regard sombre ne pensait pas la même chose. La commande passée me laissa perplexe mais j’avais dit à Sam d’y aller, de choisir, elle l’avait fait, je notais dans un coin de ma tête de pas lui proposer de faire pareil devant un bijoutier si elle avait envie d’un truc, fallait pas pousser non plus. D’un signe de tête je confirmais la commande à la serveuse et reposait mon regard sur Sam une fois la serveuse partie pour préparer nos commandes.

- Le sirop d’érable ? C’est vraiment spécial comme produit, pour ma part je trouve ça juste écoeurant mais c’est surtout pas très courant. Ca te rappelle quelque chose éventuellement ou est-ce juste… enfin l’idée du moment.
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Eve
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Maze ne fit pas de commentaire, du moins pas sur le moment. J'allais avoir mes pancakes frais et le sirop d'érable à volonté et j'en salivais d'avance ce qui n'était pas étonnant puisque je n'en avais pas avalé depuis mon arrivée à l'Underground, mais je n'avais pas eu l'idée d'en manger non plus. Est-ce une envie soudaine comme le soulignait Maze, ou peut être l'odeur de la pâte cuite m'avait rappelé qu'il y avait autre chose que les muffins dans la vie. Allez savoir pourquoi, mais je désirais manger ça point. Il n'y avait pas à chercher plus loin.

- Ah oui ? Je crois que j'aime ça tout simplement, je crois.

Non pas de souvenir du passé présentement. Alors je me suis dirigée vers une table qui se libérait pour l'attendre avec notre second petit déjeuner. J'observais tout autour de moi, insistais peut être un peu trop sur les visages fermés des personnes qui allaient embaucher ou qui venaient de débaucher, un mec avait presque grogné quand je l'ai trop observer boire son café, alors je faisais mon tour d'horizon plus discrètement.
Je n'avais pas choisi cette table uniquement pas ce qu'elle se libérait, mais par ce qu'elle était une de celles qui se trouvait près d'une fenêtre où je pouvais regarder les passants et la circulation qui grossissait lentement.

Le coude sur la table, le menton dans la main, je donnais l'impression de rêvasser, j'attendais simplement les vrais premiers rayons du soleil, mais aujourd'hui, c'était couvert, et c'était mal parti pour que ça se lève.
Je n'avais pas entendu Maze revenir, seul le bruit de la chaise venait me tirer de mes pensées.
Je regardais avec des yeux gourmands ces deux épaisses crêpes et me saisissais de la toute petite bouteille de sirop d'érable, là, sur la première, je dessinais un visage heureux avec une bouche en forme de croissant de lune, et deux traits pour les yeux rieurs, j'étais satisfaite de mon oeuvre. Puis je relevais mon visage sur Maze.

- Ca fait longtemps que tu fais ce boulot ? Et toujours de nuit ou tu t'adaptes ? Tu es à ton compte ?

Je n'aimais pas alimenter les conversations, et là ça faisait beaucoup de questions d'un coup et surtout parler pour ne rien dire, mais le silence des mastications me répugnait d'avantage. Alors autant se lancer. En écoutant sa réponse, je me jetais sur mon assiette, couverts en mains.
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Maze Ellis
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Je haussais les épaules, dommage cela aurait pu être un semblant de piste en fin de compte, si ce sirop d'érable avait pu se révéler être sa madeleine de Proust cela nous aurait évité à tous bien des noeuds au cerveau.

- Fais toi plaisir alors, profite.

Je ne savais pas ou ne pouvait pas lui dire quand elle resortirait de toutes façons car Reese ne la laisserait pas le faire seule.

Une fois installés, je commençais à boire mon café, observant moi aussi l'extérieur, ce soleil qui se levait dans un ciel brumeux, un ciel d'automne en somme.

Sa question me prit au dépourvu, je ne m'attendais à ce qu'elle s'intéresse à mes activités même pour combler le vide de la conversation.
Je regardais en arrière dans mes souvenirs et je réalisais que tout y était relativement simple et bien rangé, rien qui sorte de l'ordinaire à mes yeux.

- Un an et demi que j'ai commencé. Je bosse pour une boite de sécurité de la Ville Haute, Lloyd Security, une grosse boîte bien implanté. Ca a l'avantage qu'ils ont un beau panel de clients et donc que j'ai du taf régulièrement sans pour autant en prendre un fixe dans une société. Je pourrais pas rester tous les jours au même endroit. Je péterai un câble, j'ai besoin que ça bouge. A défaut de faire bouger le monde comme je veux...

Je disais cela en toute sincérité, parfois je maudissais notre immobilisme et je peinais à trouver satisfaction dans nos tâches quotidiennes, oui nous aidions des gens, mais si peu. Et cela fit remonter en moi l'idée horrible formulée par Reese, ne pas recueillir tout le monde, c'était impensable. Mon point se serra sur le donut que j'écrasais sans même le réaliser au début. Quand je me repris c'était trop tard, un "merde" fut lâché de manière fort appropriée et je déposais le martyr sur la table pour m'essayer la main du sucre avec la serviette en papier. Il fallait que je passe à autre chose.

- Et toi Sam? Si, par malchance, ta mémoire ne revenait pas, je ne te le souhaites pas crois moi mais si c'était le cas. Que voudrais-tu faire de ta vie? Crois tu que tu trouverais ta place parmi nous, pas en simple invitée je veux dire, mais en membre à part entière? Ou as-tu d'autres aspirations?

Mon regard se riva sur le sien, aussi bleu et déroutant que ses actes finalement, y avait-elle réfléchi?
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Eve
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Je venais d'engloutir le premier pancake en moins de deux minutes, il était délicieux, je n'avais pas de comparaison, mais j'estimais qu'il était suffisamment à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'un petit déjeuner. J'ai ensuite tapissé le second de sirop que j'ai étalé soigneusement partout avec le plat de mon couteau, alors qu'il me parlait de son boulot.
J'étais étonnée de voir Maze parler aussi librement, ouvertement, même s'il n'en faisait pas mention, de l'Underground dans un lieu aussi fréquenté. Il devant aimer le risque non ? Puis il me posa la question.
Ce que je comptais faire lorsque ma mémoire reviendrait... Comment pourrai-je le savoir, cela dépendrait de ce que j'allais me souvenir. J'ai cessé de m'occuper de mon assiette pour regarder Maze un instant puis j'ai haussé les épaules, je lui ai répondu sur un ton plus bas, histoire de ne pas attirer l'attention sur nous plus qu'il ne le faudrait.

- Tout dépendra de ce que je me souviendrai. Mais je me dis... lorsque j'entends cette question récurrente, même si je comprends parfaitement pourquoi, je pense que je ne pourrais certainement pas trouver ma place ici. La majorité d'entre vous me considère comme une bête curieuse, une menace, alors me faire accepter comme une des vôtres... Je me suis mise à rire doucement. J'essaie déjà de devenir un membre, mais je me heurte à un mur. Alors je n'en sais rien.

Je ne me faisais pas trop d'illusion, tôt ou tard, je finirai jetée dehors, ou peut être si ma mémoire avait décidé de me faire défaut jusqu'à la fin de mes jours, peut être qu'ils finiraient par oublier eux aussi cette menace qu'ils me mettaient sur le dos et finir chez Salvation sous les ordres de Reese, et de manière officielle. J'ai ensuite couper un morceau pour le fourrer dans la bouche. J'ai regardé, ou plutôt détaillé avec insistance Maze, de quoi mettre mal à l'aise plus d'un et j'ai lancé sérieusement.

- Et pour toi ? Ce n'est pas difficile un tel changement ? D'avoir choisi une vie de pantouflard ? Mon sourire en coin lui montrait que j'étais en pleine taquinerie bien que la question était sérieuse et m'intéressait réellement. Mais qu'est ce que tu voudrais faire bouger ? changer ?

J'ai remis un autre morceau dans la bouche puis je me suis adossée à la chaise en le fixant à nouveau. Comment allait-il réagir à la mention de son passé ? Je me le demandais sincèrement, j'avais en face de moi un candidat, je le sentais en lui, j'en avais maintenant repris l'habitude. Que pouvais vouloir un candidat en fuite chez Résistance.
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Maze Ellis
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Je ne parlais pas fort et le starbuck était pratiquement vide en cette heure, les serveuses occupées à discuter et profiter du calme avant la tempête en somme.

Sam me répondit avec une grande honnêteté, peut-être qu’elle avait elle aussi besoin d’une franche discussion hors de nos murs pour pouvoir mettre les idées au clair.

- Je ne peux pas présumer de ce que tu vas faire ou ce dont tu vas te souvenir, mais par contre je peux éventuellement t’ouvrir une porte pour que tu cesses de buter sur ce fameux mur. Je plaisantais tout à l’heure en vain sur le fait que tu ne fais pas grand-chose hormis tourner en rond.

Je levais la main pour qu’elle ne me coupe pas la parole.

- Il y a quelques temps de cela j’avais déjà réfléchi à la chose mais j’attendais comme tout le monde au final que la chance te sourit et que tu recouvres ta mémoire. Cela ne s’étant pas fait, si jamais tu as envie d’avoir une activité j’ai quelque chose à te proposer, c’est pas une obligation crois moi mais Echo a besoin d’aide, de quelqu’un pour la seconder, et je pense que tu en aurais les… capacités ? A toi de voir si cela pourrait t’intéresser et pourrait te permettre de te poser un peu, de réfléchir plus avant sur ce que tu veux faire réellement, tu serais ainsi parmi nous et pas une simple invité, ton point de vue changerait en un sens et tu pourrais te forger ton opinion.

A elle de voir si cela pouvait l’intéresser ou pas, j’avais transmis mon idée, la balle était dans le camp de Sam.

La suite me fit d’abord hausser un sourcil, pas sûr de comprendre le sens de ses mots jusqu’à ce que je réalise qu’elle savait, ce que peu savaient déjà car je n’en parlais pas, mais c’était en elle de voir ce genre de choses. Ma réponse n’était pas simple à formuler, je bus quelques gorgées de café avant de tenter de la formuler.

- On ne m’a pas laissé le choix vois-tu, certains m’ont poussé à avoir cette vie pantouflarde.

Le terme était amusant et bien loin de la vérité mais au final c’était forcément différent que bosser pour la CIA ou une autre organisation gouvernementale qui m’avait façonné.

Je baissais encore le ton, me penchant en avant, confidence.

- Je veux que tout le monde ait le droit de vivre et pas seulement de survivre. Mais pour ça il faut que les mentalités changent, regarde au siècle dernier comme ce fut une lutte dans l’histoire pour que les noirs ou les femmes aient des droits. Aujourd’hui l’histoire se répète encore et toujours et il faut agir pour que cela change. Attendre que cela n’arrive est vain, la première étape c’est de protéger ceux qui sont agressés, leur offrir une chance de survivre, ça on y arrive mais il faut montrer au monde qu’on en est une partie intégrante, un part essentielle, on doit trouver le moyen de se rendre indispensable peut-être plus que de nous fondre dans la masse, nous effacer
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Eve
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La proposition de Maze m'avait avant toute chose surprise. Aider Echo, en voilà une étrange idée qui me fit rire doucement en prenant ma première gorgée de Moka je continuais à l’écouter. C’était tentant, bien que je n’y connaissais certainement rien en médecine, ni même aux premiers soins. Mais cela me servirait pour me protéger. Je serai sans aucun doute plus cruche avec un bandage dans les mains ou une seringue qu’un flingue, cependant, peut être pas moins dangereuse, et je me fis rire intérieurement. J’ai observé Maze avant de lui répondre.

- En fait, tu rêves que je te plante des seringues c’est ça ? J’ai posé mon menton dans ma main. Si tu veux avoir mal, on peut toujours se défouler sur un tapis si c’est ça que t’aime… je lui ai fait un clin d’œil avant d’hausser les épaules. Pourquoi pas, si Reese est d’accord pour me laisser avec Echo...

Et ça, j’avais comme un gros doute, mais on pouvait tenter la chose. La suite était plus sérieuse. C’était une belle utopie que tout cela. C’était louable et je n’allais pas lui dire que c’était une belle connerie. J’étais la première heureuse de me retrouver à l’underground dans mon état. Qui sait sur qui de moins bien veillant j’aurai pu tomber, peut être même qu’à cette heure, je serai morte.

- Tu ne vas pas un peu à l’encontre de tes deux têtes brulées en pensant cela ? Je veux dire, ça fait très… J’ai mouliné du poigné pour ne pas citer Libération. Je m’étais renseignée sur toutes les actions de l’underground mais aussi de ceux qui étaient souvent considérés comme leurs ennemis, et même sur le gouvernement sans jamais vraiment saisir les enjeux de chacun, c’était encore trop trouble pour moi. Je n’arrivais pas à faire ma propre opinion sans être influencée par quelqu’un. Mais pour le coup, dans le fond, je ne pensais pas trop me planter.
- Tu dois bien te prendre la tête avec Maddi et Reese non ?

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Maze Ellis
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Je vis rapidement que ma proposition faisait sourire Samiha, peut-être même que c’était inattendu pour elle, j’avouais ne pas savoir vu que je la voyais pour la première fois.

- Qui sait peut-être vas-tu réaliser que tu étais médecin autrefois ? Quant aux seringues c’est bon j’ai mon compte avec Echo crois moi, elle a toujours quelque chose à analyser, chercher, à croire qu’elle s’ennuie sinon. Dans tous les cas vu la nature de ton pouvoir cela peut être intéressant de regarder de ce côté mais encore faut-il que cela te tente, c’est pas une obligation, juste une idée pour que tu puisses t’occuper et ne pas tourner en rond.

Après pourquoi Reese refuserait que Sam aille aux côtés de Echo ?

- Si ça te dit vois avec Reese mais au final tu seras dans l’underground donc je ne vois pas ce qui pourrait l’inquiéter ou le déranger mais sait-on jamais.

Je finis mon Moka avant de répondre, car oui si même une « étrangère » sentait cela dans mes propos, mes idéaux forcément que Maddie avait peur depuis toujours, depuis que nous nous connaissions.

- Reese a confiance en moi et en mon jugement.

Pas besoin de préciser du coup qu’il était seul. Je continuais toujours très bas, certain que personne ne prêtait attention à notre conversation.

- Les prises de têtes sont fréquentes oui et parfois on me reproche encore la séparation en trois quartiers. Elle est venue parce que j’avais les idées propres et que d’autres pensaient comme moi. Et cela fait peur même si soyons francs, nous sommes des enfants de chœur, je fais tout pour ceux qui en ont besoin, c’est ça qui compte au final.
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[ABANDONNÉ] [Maze/Sam] Et si je t'emmerdais au café ? (suite...)
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