2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Archi/Maddie/Sam] Allo le Comédien, ici Maman

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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Mai 2074

J'ai levé mon index pour tapoter l'écran alors que la voix d'Evan faisait un léger écho dans la pièce.

_ Je l'ai. Il est là. J'établis la connexion.

J'ai approché mon visage de la caméra, me grattant un sourcil avant de sourire. Elvis s'est décalé légèrement pour vérifier le moniteur  et regarder par dessus mon épaule. Je me suis raclée la gorge alors que j'ai vu la caméra de l'autre côté qui s'enclenchait. Evan avait réussi à le retrouver. Elle avait suivi sa trace à travers tous les réseaux de la ville. Si elle n'avait pu identifier avec précision d'où il provenait, elle avait reconnu son empreinte dans un des tuyaux et avait remonté la piste jusqu'à lui. Elle l'avait pu car c'était un cyberpathe, comme elle. Si Evan avait fusionné, à sa mort, avec les réseaux pour s'en servir comme survie, il ne restait plus d'elle que l'essence pure de son pouvoir, ce qui en faisait non pas une IA, mais un des Positif les plus puissants de tous. Décédée physiquement depuis des années, maintenant, plus personne, en dehors de Elvis et Maddison, ne se souvenaient de son visage réel, ni même de son nom. Pour tous, elle était juste "Evan, l'IA modélisée par Elvis".

J'ai sifflé pour attirer l'attention du hacker fou que nous cherchions depuis quelques jours et j'ai agité la main pour le saluer.

_ Je crois que nous sommes partis d'un mauvais pied. - Et c'était peu dire. - Pas mal du tout ton YouPorn sur toutes nos machines, tu sais quoi, ça m'a même donné des idées, j'en connais certaines qui ont été ravies d'apprendre de nouvelles choses. Je crois qu'il n'y a aucun mot pouvant décrire la reconnaissance que je te dois pour cet instant de... débauche. - J'ai souri un peu plus et croisé les bras sur le bord de la table sans perdre mon sourire - Tu sais que tu n'es pas facile à trouver ? L'ennui c'est qu'une fois que notre ordinateur t'a vu... - J'ai grincé des dents dans une grimace - Et bien, c'est un peu comme quand tu as un casier judiciaire à la police. Difficile de te faire oublier.

_ Et je ne suis pas un ordinateur !

La voix crystalline d'Evan a retentit dans la pièce, créant un léger larsen. Elvis s'est alors déplacé sur sa chaise à roulettes pour rejoindre sa mixette et régler les hauts-parleur. J'ai tourné la tête vers lui et il s'est excusé à voix basse.

_ Désolé... Des restes du Comédien...

J'ai inspiré profondément et reporté mon attention sur l'écran, mon visage tout proche avec un grand sourire espiègle.

_ En fait, je voulais juste dire bonjour et savoir comment tu allais !
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Archibald Akton
Archibald Akton
Plusieurs fois il avait dû brouiller les pistes, changer de chemin, passer par ailleurs, pour éviter leur IA lancé à sa trace. Quelque chose avec elle était d’ailleurs étrange, aussi loin qu’il allait elle le retrouvait. Il était même passé par un serveur détourné en chine, qui redirigeait par la Finlande, et une fois sur place… Il était tombé sur « elle ». Cela compliquait nettement son travail, mais le jeu de chasse le faisait tellement rire !
Alors quand assis en train de se préparer sa boite de haricot du jour, sa tablette s’alluma sur un sifflement qui ne laissait que peu de doute sur une présence à son bord, il ne fut même pas surpris. Dans son tee-shirt troué, ses cheveux décoiffés, il était loin du personnage qu’il présentait d’habitude. Mais elle l’avait retrouvé là où personne n’avait réussi jusqu’à présent. Il était impressionné. Répondant par un sourire charmeur au bonjour de la main, il s’approcha de la caméra.
Par contre son premier discours le fit éclater de rire. Rire qui ne s’arrêta que lorsqu’il entendit la voix résonner dans la pièce derrière Maddie. Là ça devenait intéressant… Très intéressant.

- Moi ? Depuis que tu es là ça va beaucoup mieux! du regard il semblait chercher quelque chose d’autre, quelque chose derrière elle, quelque chose qu’il ne voyait pas. Mais je suis ravi que l’animation t’ai plu, je t’en montrerai plus la prochaine fois qu’on se rencontrera. Face à face.

Le clin d’œil était appuyé, forcé, mais tellement drôle. Le jeu arrivait sur sa fin, maintenant il restait à lancer les dés pour savoir quel était cette fin. Il ferma les yeux un instant, sa transe débutait, il était l’heure du show comme on dit. L’écran clignota un instant et son visage réapparut sur celui de Maddie. Bien plus proche, plus connecté, plus… Il était de retour. Mais il ne tentait rien. Elle avait ouvert une porte, il était rentré, mais il ne dépassait pas le palier de la tablette. De toute façon il serait étonnant que leur « pas ordinateur » le laisse faire.  Du regard il chercha un instant la cyberpathe qu’il avait entendu, celle qui le pourchassait depuis son coup d’éclat, mais il ne la trouvait pas, et cela le frustrait. Il concentra de nouveau son regard sur Maddie, la tête légèrement penchée sur le côté, comme un enfant qui a fait une bêtise, qui le sait, et qui en joue.

- Quand à mon casier judiciaire, j’y passe régulièrement pour vérifier qu’il ne s’est pas rempli. Bizarrement beaucoup de gens sont accusés de mes propres délits, tu ne trouves pas ça dingue la vie parfois? Il est bien plus vierge que les machines de votre réseau dorénavant. Ses yeux bleus emplissaient maintenant l’écran face à Maddie Mais dis-moi, officier Deluca. Es-tu vraiment venu uniquement pour prendre de mes nouvelles ? Moi qui espérais que tu me retrouverais pour profiter de mes beaux yeux et d’un verre en ma compagnie, je suis très déçu.

Son regard s’effaça un instant, laissant la place à son visage en entier. Il souriait, sincèrement franchement, amicalement à la femme qui se tenait face à lui.

- Soyons sérieux deux minutes –mais pas plus- Que veux-tu exactement ?
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Maddison DeLuca
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– Ah, merci, ça ira pour moi, j'ai tout les outils qu'il me faut à la maison ! Mais c'est gentil de penser à moi.

Si Elvis a lentement tourné la tête vers moi dans mon dos en se demandant de qui je pouvais bien parler, mon sourire s'est agrandi sur mes lèvres. Archibald était joueur, mais moi aussi. Néanmoins, j'y avais longuement pensé. Ce hacker aurait pu nous compromettre. Peut-être l'avait-il déjà fait mais j'estimais avoir laissé passer suffisamment de jours pour en avoir le coeur net. Non, il n'avait rien dit et que je sache, il n'avait rien cherché non plus. Evan avait dressé tous les parefeux et n'avait rien noté de dangereux. Il s'était contenté de... Chatter avec Sam.

J'avais eu gain de cause entre Reese et Maze. Tout simplement parce qu'il était plus sécuritaire d'avoir ce hacker parmi nous que contre nous. Et que, tel qu'il en avait l'air, il continuerait d'essayer. Si nous lui donnions ce qu'il voulait, nous nous assurions une certaine sécurité. De plus, Evan ne pouvait se trouver partout à la fois et ce hacker l'avait prouvé : elle était puissante mais pas infaillible. Nous étions à présent trop nombreux, nous avions besoin de renforcer nos défenses. Mon sourire s'est encore étiré alors qu'il redevenait sérieux. J'étais convaincue : il valait mieux l'avoir avec nous que contre nous, quelque part dans la nature.

– Toi. - Malicieuse, j'ai repris. - Sais-tu où tu es ?

Evan s'est infiltrée dans les tuyaux, elle a parcouru les kilomètres qui la séparait d'Archi, suivant sa chaleur et son empreinte à travers tous les réseaux de la ville. Elle a allumé un écran, en a éteint un autre, elle a fait sonner un micro-onde, remonter un minuteur en faisant vibrer la machine à laver. Elle s'est amusée, tout comme lui, elle a joué avec lui. De sa cyberpathie, elle provoquait comme une chaleur que seul Archibald pouvait sentir. S'il ne la voyait pas, du moins pour l'instant, il pouvait suivre les sensations autour de lui, comme un courant d'air. Elle chauffait les cuivres, vrombir les câbles, elle allumait la radio... Puis d'un coup plus rien. La pièce est redevenue fraîche avec l'impression qu'un fantôme venait de la traverser. J'ai adressé un nouveau clin d'oeil à Archibald en montrant le plafond d'un index.

– Je veux dire, tu as tenté de nous atteindre et de nous attaquer des dizaines de fois avant de trouver une faille. Sais-tu seulement où tu te trouves ?

Evan a alors débité un flot de paroles pendant qu'Elvis écrivait tout sur un autre ordinateur. Des trucs que je ne comprenais pas. De l'informatique, un langage inconnu pour moi, mais qui venait de chez Archibald. Sûrement le détail de son matériel, la qualité de l'endroit où il se trouvait et assurément les réseaux alentours pour trouver l'adresse. Une suite de chiffres et de ponctuation. Et mon sourire illuminant mon visage.
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Archibald Akton
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Rhooo elle avait déjà ce qu’il lui fallait ? Tant pis il faudrait qu’il joue une autre carte. Mais alors qu’il s’apprêtait à reprendre la parole, l’affirmation de Maddie le laissa… Sans voix. Lui ? Pourquoi donc ? Pourquoi faire ?
- Moi ? Je ne comp….

Et alors qu’il allait parler, c’est leur cyber qui fit des siennes, et cela amusa Archi au plus haut point. Un sourire de gosse sur les lèvres, elle jouait avec les éléments chez lui, il sentait sa présence, il savait qu’elle était là. Ce sentiment si particulier… cette sensation dans le réseau d’un corps qui venait de le traverser laissant son empreinte thermique sur le passage. Il n’y avait qu’une personne comme lui, pour faire ça. Non… Meilleur que lui. Qui que soit ce cyberpathe sa connaissance du réseau dépassait celle d’Archi. Face à Maddie il se marrait, il était un gamin en plein jeu, et il adorait ça. Mais il voyait aussi où elle voulait en venir. Savoir ce qu’il savait, vérifier ses infos, ne pas courir de risque.

- Au départ je savais surtout que tout cela était une zone d’ombre dans le réseau, une zone que je voulais voir. Depuis ma petite…. Promenade avec PussiDoll, j’ai pu en apprendre plus. Ne t’inquiète pas. Je n’ai rien révélé, je n’étais pas là pour ça.

Un instant il sembla un peu ailleurs, il vérifiait simplement chez lui, il vérifiait son intégrité physique. Il savait aussi qu’il… Devrait disparaitre, partir très vite. Déménager. Il se reconcentra sur Maddie. Elle était étonnante, ne se démontait pas. Mais plus que tout… Elle ne semblait pas le menacer. Et ça… Ca inquiétait Archi. Son visage se ferma un tantinet, redevant sérieux.

- Je sais que vous êtes nombreux, très nombreux, que vous êtes bien cachés, bien organisés et que vous avez… De tout si je puis dire. Votre localisation exacte… Aucune idée, vos protocoles sont bons. Très bon. Votre cyberpathe m’épate. Je n’ai jamais croisé une personne aussi douée.

Il chercha encore un instant derrière elle à la recherche de la présence qui s’était incrustée chez lui. Il adressa un sourire joueur à Maddie avant de reprendre.

- Ce que je ne sais pas par contre, c’est si je dois me déconnecter immédiatement pour ne pas prendre le risque de voir débarquer vos forces chez moi. Pourquoi devrai-je te faire confiance ? Qu’as-tu à m’offrir qui puisse me faire prendre ce risque ?
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J'ai bien perçu son regard, son attente, son impatience presque à l'idée de rencontrer celle qui lui ressemblait tant. Je savais Evan tout aussi curieuse.

– Je sais que tu n'as rien révélé. Je l'aurais su, sinon. Et je ne serais pas là le cas échéant. Il n'y a que trois endroits dans cette ville qu'un simple hacker est incapable de pénétrer. - J'ai compté sur mes doigts - La Waleman Dynamics. La King Cybernetics. Et nous.

– Et Liberation.

– Et Liberation. L'IA de la King n'est pas aussi perfectionnée que la nôtre mais elle s'en approche. Quant à la Waleman, ce n'est qu'une question de fric. Personne ne débarquera chez toi. Si je l'avais voulu, c'aurait été déjà le cas, tu ne penses pas ? On aimerait te rencontrer, si tu es d'accord. On pourrait parler de ce que j'ai à t'offrir. Jusque là, je ne connais personne qui ait dit non. Et je suis persuadée que tu sais où tu es. Sinon, pourquoi avoir gardé ces informations pour toi seul ?

J'étais quasiment certaine de ce que j'avançais. Je n'avais pas spécialement peur même si je jouais une carte dangereuse - laquelle Elvis ne cautionnait pas du tout. Evan, quant à elle, sautillait près de moi, hors champs, impatiente de rencontrer celui qui allait pouvoir devenir son co-équipier. Elle ne dormait jamais, veillait seule sur nous, depuis des années. Si pendant longtemps, elle nous a suivis sans que nous en ayons conscience, grâce à Elvis, elle a pu connaître une seconde vie. Positive accomplie, elle s'ennuyait toutefois. Elle me faisait l'effet d'une petite anguille qui se faufile.

Caractérisée par une petite bille de lumière bleu turquoise, elle se baladait sur les écrans d'Archi à la façon d'un pixel mort. Elle s'était à nouveau glissée dans son système pour éteindre toute les lumières chez lui. Par endroit, une diode bleue s'allumait, manifestation de sa présence et elle gambadait à travers tous les appareils reliés.

– En tout cas... On userait bien d'un autre cyberpathe pour renforcer notre sécurité. Tu te doutes bien que si nous sommes si nombreux... Cela requiert d'autant plus de précautions. Et Evan se fait vieille !

Avec ça, nous étions certains d'être intouchables. Quoiqu'il arrive, Abel m'avait donné une bonne leçon. Nous nous devions d'être bien plus attentifs que nous l'étions déjà. L'Underground était recherché et Archibald pouvait être en plus du sang nouveau, apporter de nouvelles idées et possibilités. Derrière moi, Elvis a posé un objet au sol avant d'appuyer sur un bouton. Et elle était là. Son hologramme bleuté agita une main pour saluer Archibald. Elle ressemblait trait pour trait à la Evan que j'avais connue, lorsque j'étais encore enfant. Et elle n'avait pas pris une ride. L'on pouvait deviner qu'elle était blonde et que ses yeux étaient d'un bleu électrique.

– Je ne suis pas vieille. J'ai précisément l'âge que je dois avoir !

Svelte et grande, elle semblait flotter et s'approcha de l'écran où était Archi en me traversant l'épaule. S'il était curieux... Ce n'était rien comparé à elle.
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Archibald Akton
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Un simple geste de la main, comme on chasse une mouche.

- La Waleman ? Inviolable ? il éclata de rire. Moins poli il aurait sorti un « bitch please » C’était un travail à l’époque, et cela l’avait amusé. Mais les images revenaient et… Il reprit son sérieux un instant Rien n’est inviolable Maddie, tout dépend toujours du temps dont on dispose pour le faire.

Il soupira néanmoins, elle marquait un point. Si réellement quelqu’un devait débarquer ils l’auraient déjà fait. Leur IA l’avait trouvé, bien plus rapidement qu’il n’aurait pu le croire. Levant les yeux au ciel, il reprit son sourire amusé.

- Oui je sais que vous êtes l’Underground. Que vous êtes puissant, un repère pour bon nombre d’entre nous, un espoir pour certains… Aussi…. Je sais aussi que révéler les informations se serait décapiter le seul rêve que certains gamins ont encore. Et vous offrez aux gens une chance, nos intérêts concordent sur ce point je ne vois pas pourquoi je vous court-court-circuiterais.

Il suivait du regard la drôle de lumière bleu qui se manifestait chez lui. Il déconnecta même de la tablette de Maddie pour la suivre à travers le réseau. Elle était rapide, vive, précise, magnifique même dans sa conception dans… Non elle n’avait pas été conçue, Archi en était sûr, elle était le réseau, et humaine aussi quelque part elle était. Plus. L’humaine 2.0.
C’est la voix de Maddie qui le ramena à la réalité de ce qui se jouait. Il se matérialisa de nouveau sur l’écran de son interlocutrice, un sourire sur les lèvres, et une partie de son esprit toujours perdue à suivre l’entité. Elle lui donna un nom. Evan. Puis elle eut un corps. Et dans la tête d’Archi tout carburait. Il la salua à son tour de la main, passant rapidement d’un bout à l’autre de l’écran comme un poisson qui vient de voir la main qui le nourrit approcher au travers de la vitre de l’aquarium. Puis son image se stabilisa, et il planta son regard azur sur l’hologramme. Il avait pris une décision. Surement capitale pour son avenir. Le jeu continuait après tout.

- Evan ravi de te rencontrer. Tu es… Epatante. Vraiment épatante. Une merveille comme on n’en rencontre qu’une fois dans une vie. son admiration n’était pas forcée, elle n’était pas fausse, ce qu’il avait devant les yeux était l’incarnation de ses rêve de gosse. Il reporta son attention sur Maddie, un sourire plein de malice sur le visage. Je suppose qu’on ne parle pas paye par chez vous n’est-ce pas ? Je ne suis plus un gosse Maddie, j’ai passé l’âge des contes de fée, et des rêves. Mais… je suis entré dans l’âge où je suis prêt à embrasser une cause perdue. Et vos yeux semble la meilleure cause que je puisse trouver !

Il sautilla à son tour dans la pièce faisant du bureau de Maddie une véritable guirlande de noël, avant de revenir hilare sur la tablette.

- Bon alors où et quand ?

Appuyant sa phrase d’un clin d’œil. Il aimait bien ce qui se dessinait devant lui, finalement, il avait peut-être trouvait SA chance d’équilibrer un peu ce monde étrange.
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Maddison DeLuca
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– Tout le monde travaille ici. Avec un salaire ou non, personne n'est ici gratuitement, si c'est ce que tu veux entendre.

Qualifiée de merveille, Evan aurait sûrement rougi à l'époque. Mais dans mes souvenirs, ce caractère relevé, jovial, curieux n'appartenait qu'à ce qu'elle était devenue grâce au réseau. Je me souviens d'une fille parfois bougonne, un peu garçon manqué avec une salopette, investie d'une mission peut-être plus que les autres. Mon père en fille. C'était étrange de la voir accomplie bien plus maintenant que vingt ans plus tôt. Plus heureuse et épanouie qu'elle ne l'aura jamais été, comme si Archibald était ce qu'il lui manquait. Matt dormait peu mais il se liait aux machines, comme Elvis. Pas au réseau comme Archibald. Je crois sincèrement qu'elle s'ennuyait. Lorsque le Comédien se mettait à jouer à son tour, Evan riait, comme une gamine qu'elle avait été et qu'elle était restée. Décédée relativement jeune, c'était toute une vie qu'elle avait failli perdre. Son sourire éclatant a d'autant plus étincelé son corps holographique dont les formes imprécises laissaient tout de même apprécier une jolie fille. Si j'osais, j'aurais pris le lourd silence et le regard froid d'Elvis pour de la jalousie. Après tout, c'était lui qui lui avait donné cette forme, qui la maintenait "en vie", c'était lui qui était tout le temps là pour elle.

– Pourquoi pas maintenant ? Sur le bord de la baie, en face de la statue, il y a un parc de jeux pour enfants. On pourra discuter. Laisse ta boîte de haricots, j'ai quelque chose de mieux.

Je lui ai fait à nouveau un clin d'oeil avant de me lever. Evan s'est approchée encore plus de l'écran, des mèches de ses cheveux flottant dans l'air.

– Je vais te guider.

Et d'un coup, elle a disparu de la vue, faisant rouler les yeux d'Elvis. Je me suis penchée sur l'écran pour lui sourire dans un coin, et j'ai fini par éteindre. Evan se chargerait du reste. Trouvant son téléphone portable, elle est apparue sous la forme d'une jeune fille blonde aux yeux bleus et au sourire éclatant, elle-même. C'était sur ces écrans qu'elle pouvait être à nouveau elle, recomposant son corps et ses couleurs à l'aide de pixels. Sa voix, quant à elle, était espiègle, légèrement cassée, empreinte d'une impatience enfantine.

– Ca te dit une petite balade à la belle étoile ?
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Archibald Akton
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Ce n’est pas tout à fait ce qu’il voulait entendre, au fond de lui, être payé ou pas… Il s’en moquait. L’argent n’avait jamais été un problème même si ce n’était pas le sien. Son père payait juste un peu plus cher que prévu l’enfant non autorisé qu’il avait eu.


- Mieux que ma boite de haricot ? Attention la barre est très haute !

Il se marrait. Bien sûr qu’elle avait surement mieux. Il n’avait pas eu le temps d’aller chercher les provisions de sa maman chérie, et il faisait avec les restes depuis quelques jours maintenant. Les derniers mouvements de fond sur les compte offshore de papa, lui avait mis la puce à l’oreille, et il avait plusieurs fois du changer d’emplacement pour éviter ses gros bras lancés à sa recherche. Il se retrouvait là dans cet immeuble désaffecté, avec comme compagnie un rat qu’il avait surnommé Robert. Autant dire que tout ce qu’elle pouvait lui offrir était mieux que ça.

-On se retrouve là-bas.

Il rangea rapidement ce qui était à lui, remplissant son sac de sport et sa mallette de tout ce qui lui restait. Il n’était qu’un oiseau de passage comme toujours. Et alors qu'il mettait sur le dos un vieux cuir bouffé et abîmé, qu'il portait parfois pour passer inaperçu, Evan apparue sur son téléphone, le cyberpathe fut pris d’un rire. Il en avait protégé l’accès mais… Elle était vraiment épatante, sa maîtrise du réseau, sa fusion parfaite comme lui ne pouvait qu’en rêver. Elle était l’être qu’il voulait être, qu’il avait rêvé d’être. Enfant sa mère devait le ramener à la vie comme elle disait, lorsque frustré, il s’abandonnait. On lui avait appris à se contrôler, à revenir, elle était l’inverse, elle s’était liée. Et ça… Elle avait accompli ce qu’il n’avait jamais eu le courage de faire.

-Evan, avec toi, je suis prêt à me balader aussi loin qu’il le faudra !

Ce n’était pas de la drague déplacé, c’était une complémentarité. Cela faisait 12 ans qu’il arpentait la rue, et une trentaine d'années qu’il était cyberpathe, et jamais… Non jamais, il n’avait croisé quelqu’un qui était si proche de ce qu’il était. Il voulait en apprendre plus, tout savoir, pourquoi, comment, quand, tellement de questions qu’il ne posait pas. Comme à un premier rendez-vous, il ne savait pas comment faire, comment dire. Il s’empara du portable, et sorti de l’immeuble. Braquant son regard sur la jeune femme, un grand sourire aux lèvres. C’était donc à ça qu’elle ressemblait avant.

-Je n’avais jamais croisé quelqu’un… Quelqu’un comme moi, quelqu’un comme toi Evan. Je t’ai senti tout ce temps sur ma trace, chaque fois que je tentais de pénétrer l’underground, je savais que tu étais là. Je n’arrivai pas à comprendre mais… Maintenant je sais. Tu m’es nettement supérieur tu sais ?

Oui elle l’était sans aucun doute. Elle avait fait ce que lui, faisait chaque nuit, à la différence qu’il revenait. Elle était l’accomplissement de chaque Cyberpathe. Elle avait dépassé le fait de se nourrir du réseau, elle était devenue le réseau. Depuis sa rencontre avec Camy, il pensait régulièrement à s’abandonner, à disparaitre et se fondre dans les données qui parcouraient se monde. Evan représentait cette possibilité.

- Tu sais quoi ? Rien que pour toi votre petite communauté vaut le coup !
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
_ Je t'assure qu'elle vaut le coup pour plein de choses !

Evan s'est faite trimballer en s'asseyant sur le bord de l'écran dans sa salopette en jean dont une des bretelles tombait pour montrer son débardeur blanc.

_ Et je ne suis pas supérieure, j'ai juste pas le même âge. Tu me trouves bien conservée pour 40 balais, pas vrai ? Ca a du bon de pas être vivant, t'as vu ? Imagine ce qui t'attend quand tes boyaux vont se répandre sur le sol après la décomposition beuaaaah...

Dans un rire, elle s'est laissée glisser contre les parois de l'écran et s'est transformée en une petite flaque bleue qui a fini par disparaître. Elle s'est échappée de l'écran une fois dans la rue et a tracé une route pour Archi en passant de phare en phare, de lampadaire en lampadaire, jusque dans les hauts parleurs de certaines rues qui diffusait de la radio. Elle y passait de vielles chansons dont les paroles parlaient de suivre, ou d'un chemin, voire d'une balade.

Pendant ce temps, j'ai récupéré les meilleures frites du coin, et le plus gros hamburger que je pouvais trouver. Matt ne serait même pas surpris de me voir avec tout ça dans la main, il penserait sûrement que tout était pour moi ! Avec deux immenses sodas en plus, je me suis assise sur un banc en face de l'eau et j'ai attendu, la paille entre mes lèvres. J'avais même acheté un muffin. Non, tout ça n'était pas forcément du produit bio mais ça se mangeait. Et je mangeais beaucoup. J'ai su que c'était lui qui arrivait quand le lampadaire près de moi a pris une teinte bleutée de plus en plus forte. J'ai tourné la tête et sourit en lui tendant le sac de nourriture encore chaud.

_ Mieux que tes haricots en boîte périmés ?

Evan avait quitté le téléphone d'Archi, ne pouvant pas laisser l'Underground sans surveillance trop longtemps. Mais je savais qu'elle s'amuserait à revenir fréquemment.
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Archibald Akton
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Evant le faisait rire, comme un gosse qui rencontrait son nouveau meilleur ami. Elle avait ce truc que seul les cyber réseau comme lui pouvait comprendre. Et il riait à gorge déployée à chaque nouvelle facétie de la petite fée bleue.

-40 ans ? Franchement si ça conserve comme ça de rester sur le réseau, j’aurai du essayer plus tôt ! Peut-être que je te rejoindrai là-dedans un de ces jours qui sait.

Surement même pensa-t-il. Il se souvenait à chaque fois combien sa mère avait dû le pousser à revenir, à ne pas s’abandonner, à ne pas rester dans les méandres des données informatiques. Il suivait le chemin qu’elle lui traçait, il poussait même volontairement le vice en se trompant volontairement de voie pour la sentir bondir jusqu’à l’enseigne la plus proche. C’était jouissif, il avait une personne qui le comprenait. Qui vivait comme lui en rêvait.

Ils arrivaient enfin, sur un banc face à la mer, Maddie qui l’attendait. L’odeur qui s’échappait du sac qu’elle lui tendait excita ses papilles.

-Tu parles de la vue ou de la bouffe ? son regard détailla Maddie avant d’exploser de rire et de prendre le sac aux merveilles Nettement mieux oui en effet.

Le regard d’Archi se fixa dans celui de Maddie. Elle semblait sûre d’elle, certaine de ce qu’elle faisait là. Ce truc qu’elle dégageait était… agréable et surprenant. Mais après 12 années de travail clandestin, Archi avait appris une chose. Ne jamais faire confiance à personne.

-Tu permets ? il s’assit sur le banc à côté d’elle, déposa le sac, et regarda son portable quelques secondes, avant de… partir. Un tour rapide dans le quartier, pour vérifier tout ce qu’il pouvait. Non ils semblaient seul, juste la trace d’Evan, la chaleur qu’elle avait laissé sur leur chemin. Bien. Désolé deux précautions valent mieux qu’une !

Il sortit un hamburger du sac, c’est qu’il avait faim l’animal, les yeux perdus dans l‘eau face à eux. Seule étendue apte à rivaliser avec le réseau, et encore sur ce point-là, il avait des doutes.

- Alors ? Ce burger vaut bien mon attention. Montre-moi ton jeu.

Sur ses lèvres son sourire ne disparaissait pas. Elle avait déjà gagné sa loyauté à partir de l’instant où il avait rencontré Evan. Il voulait en savoir plus, il voulait tout savoir. Mais rien n’empêchait de continuer à jouer.
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Maddison DeLuca
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Quand il a semblé disparaître, je l'ai appelé, faisant claquer mes doigts devant lui mais rien. Alors j'ai attendu, sirotant mon soda. Une fois de retour, j'ai souri en hochant la tête. J'aimais sa façon de penser et son raisonnement. Toujours sur le qui vive et attentive, prudent. J'avais misé sur le bon cheval et j'avais surtout vu juste. Ce qui me rassurait. J'ai mordu dans mon hamburger et me suis sucé le pouce couvert de sauce. J'ai pris mon temps en regardant la mer et j'ai finalement repris.

– Tu as fait une certaine impression, l'autre jour. Nous sommes nombreux, à présent. Il y a des femmes, des enfants. Nous devons leur assurer la meilleure sécurité possible. Evan n'est plus toute jeune et quand bien même son pouvoir est plus puissant aujourd'hui que jamais ou qu'aucun autre cyberpathe, elle ne peut pas couvrir tout le territoire. J'ai besoin de quelqu'un pour la seconder.

J'ai tourné la tête vers lui, l'air plus sérieux qu'avant en portant une serviette à mes lèvres pour les essuyer. Je l'ai dévisagé quelques secondes et j'ai secoué la tête.

– Tu n'es pas juste doué, tu es un Cyber également, ce qui n'est pas négligeable. Tu as rendu fou bon nombre d'entre nous l'autre jour et calmer les ardeurs, les inquiétudes et les angoisses de membres de l'Underground comme des leaders n'a pas été chose aisée. Alors je me suis portée caution pour toi. Je vais être honnête avec toi, je veux que tu sois avec nous parce que je ne veux pas que tu sois contre nous. Je préfère te donner accès à nos données, nos passages en me disant que je peux avoir confiance en quelqu'un d'aussi rare que toi, plutôt que devoir essuyer toutes les angoisses de l'univers parce que si un cyberpathe a réussi à infiltrer Evan alors n'importe qui le peut désormais. Vois ça comme une stratégie de contre-attaque et d'anticipation. Et de plus... Si tu avais voulu nous faire du mal, tu l'aurais déjà fait. Tu viens juste de confirmer que j'avais vu juste sur toi.

Je me suis penchée vers lui avec un léger sourire, mon épaule proche de la sienne.

– Entre nous, heureusement... - J'ai repris quelques gorgées de soda sans le quitter des yeux - Je voudrais savoir ce que tu as à dire là-dessus. Je voudrais savoir qui tu es, ce que tu fais. Tu n'as pas cherché à nous atteindre simplement parce que tu t'ennuyais, n'est-ce pas ?
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Archibald Akton
Il écoutait Maddie, croquant dans son burger, sirotant le soda. Il l’écoutait. Ainsi elle avait « besoin » de lui ? Voilà qui était inattendu. Tout autant que les questions qu’elle posait. Et lorsqu’elle se rapprocha de lui, il ne put s’empêcher de sourire. Il attendit un instant. Sirotant un peu de son soda. Avant de retourner son regard sur la femme qui était à ses côtés. Elle s’était porté caution pour lui ? De mémoire d’Archi ce n’était pas arrivé depuis… Depuis jamais en fait. Elle lui sortait la carte du rare, du doué. Mais ce n’est pas cela qui l’intéressait. Non. Il voulait comprendre la carte de la confiance.

- Désolé pour l’autre jour. C’était surtout un moyen pour brouiller ma trace. Je suis plutôt du genre… paranoïaque c’est comme cela qu’on dit il me semble. Et quand je t’ai vu débarquer avec toutes tes belles menaces, et tout ce qui s’en suivait… Je n’ai pas pu m’en empêcher. Je trouvai la blague hilarante.

Il prit une profonde inspiration, et ne put retenir un drôle de rire. Un peu triste, un peu las peut être. Son regard se planta de nouveau dans celui de Maddie. Qui était-elle ? Qui était-elle réellement ?

- J’aime ta franchise. Et j’aime aussi ta conception du problème. Bien… il fit rouler son cou, et ses épaules, comme si il s’apprêtait à sauter à l’eau. Je m’appelle Archibald Akton. Je suis né à une époque où je n’en avais pas le droit. Depuis, 12 ans maintenant je hack, je hack ce que je trouve, je choppe des données, j’en fais mon gagne-pain, j’essaye de rééquilibrer le jeu qui a été truqué. Si j’ai pénétré chez vous, c’est que j’en ai eu l’occasion, la chance. Je l’ai fait car on me l’interdisait, je sais, je sais, je suis un peu fouteur de merde sur les bords il adressa un clin d’œil à son interlocutrice avant de continuer Et puis j’ai compris qui vous étiez, ce que vous étiez. Les cartes de mon jeu ont changé à cet instant. Pourquoi je vous aurai fait du mal ? Trahi. Vous faites ce que je cherche à faire depuis 12 ans. Tenter de redonner à chacun une chance dans cet échiquier étrange qu’est la vie.

Sa tête bascula en arrière, un énorme sourire sur les lèvres, le regard perdu dans les étoiles.

-Mais tu sais… Pas besoin de me dire toutes les flatteries que tu sors d’habitudes aux petits nouveaux. Je ne vaux pas mieux qu’un autre. Evan et tes yeux, vous m’aviez déjà acquis à votre cause !

Il éclata de rire, avant de reprendre son sérieux. Ce burger était vraiment délicieux, la vue et la compagnie ne gâchait rien, son regard revint sur Maddie, il essayait de la comprendre. De savoir qui elle était.

- Et toi? Qu'est-ce-qui se cache derrière le dossier de l'officier Maddison Deluca? Pourquoi tu te bats ?
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Maddison DeLuca
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Plus il posait de question, plus je souriais. Ce n'était pas tant par flatterie que par politesse. J'étais assez souriante dans ma vie, plus que les gens le pensaient.

– Les petits nouveaux sont sujets à des tests, des épreuves avant de mettre un pied chez nous. Ils viennent parce qu'ils le décident, parce qu'ils nous cherchent. Toi, c'est différent. C'est moi qui viens te chercher. Alors tu aurais tort de prendre mes paroles pour de la simple flatterie ou pour un discours que n'importe qui pourrait te sortir.

J'ai frotté mes mains une fois mes bouchées terminées. J'avais un appétit d'ogre. Pour ainsi dire, j'aurais probablement été obèse dans une autre vie à manger autant de quantité. A moi seule, le budget frigo de Sliders représentait 20%. Mais j'avais de la masse à entretenir. Pour ça... J'étais mon père tout craché. J'ai souri un peu plus à ses propres compliments. Décidément, rien ne l'arrêtait.

– Je me bats pour les autres. Pour l'acceptation. C'est ce pour quoi on se bat tous chez nous. Quand Liberation cherche à montrer une certaine supériorité, nous avons plutôt vocation à l'égalité. Nous fondre dans la masse. Nous trouvons ça injuste qu'une personne dite "normale" mais avec un doute pour la cuisine - pouvant se révéler très utile pour faire des bombes - puisse passer inaperçue quand certains de nos dons n'effleure même pas le danger avec des pouvoirs totalement inutiles. A la tête de l'Underground, c'est un Négatif. Et un militaire. Ceci étant dit...

J'ai reporté ma paille à mes lèvres dans un bruit que seuls les gamins font normalement.

– Je me bats pour tout un tas de choses. L'indépendance des femmes dans les armées, l'acceptation des Positifs, la libération des Candidats... Fais ton choix. Je suis plutôt bon flic. J'aime ma vie. J'aime ce que je fais. En somme, je suis plus équilibrée qu'il n'y paraît. Et mes menaces sont toujours d'actualité. Je ne tolère pas qu'on se fiche de moi. A bon entendeur. - J'ai baissé les yeux un instant pour fermer le sac de déchets - Evan a besoin d'aide pour couvrir plus de terrains. Elle ne manque pas de puissance mais de répartie. Ton intrusion en est la preuve. Elle ne le dira pas, elle est bien trop fière pour ça. C'est bien une chose qui n'a jamais changé. Mais tu n'es pas le seul hacker à tenter de nous percer. Tu es juste le seul à ne pas avoir essayé de nous attaquer.

J'ai relevé les yeux vers lui, plus sérieuse. Je voulais qu'il comprenne que je ne plaçais pas ma confiance au hasard. Je voulais qu'il sache que si je faisais ça, la trahison n'en serait que bien plus douloureuse et mes menaces ? Une vengeance à profit.
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Archibald Akton
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Il éclata de rire. Elle avait du sang froid, et il ne doutait pas qu’elle était plus que capable de mettre toute ses menaces à exécutions sur le champ s’il le fallait. Mais finalement, il s’en fichait. Tous les jeux finissaient sur le même panneau : le game over. Son regard se perdit un instant dans la baie. Elle semblait investit, elle savait où elle allait. Elle lui plaisait en fait. Vraiment. Elle avait cette force, cette assurance, qu’ont les gens qui font les choses qu’il faut faire.

- Je n’ai aucune raison de te trahir, tant que tu ne trahis pas tes idées. Je suis un bandit, un voleur, un arnaqueur, mais j’ai encore quelques principes. Tant que nous serons sur cette longueur d’onde alors…. Alors je te suis acquis quoiqu’il arrive, et où que tu ailles.

Son casse-croûte était fini, et même si il avait remarqué que sa compagne du soir avait un appétit plus qu’impressionnant, son éducation lui empêchait d’en faire mention.

- Je n’ai que deux choses à te demander. Juste deux exigences. il plongea son regard dans celui de Maddie, mortellement sérieux, parfaitement sûr de ce qu’il allait demander. Je veux pouvoir communiquer avec Evan. Je veux pouvoir arpenter le réseau à ses côtés. Je ne veux pas de limite sur ce point-là.

Il était compliqué d’expliquer l’attrait qu’il avait pour elle. C’était… Elle était l’extrême limite de leur pouvoir. Elle était le summum du cyberpathe.

- Je n’ai jamais croisé de cyber comme elle. Je n’ai même d’ailleurs que rarement croisé de cyber comme moi. On s’évite en général. Mais elle…. Elle est… Au-delà de l’humain, elle a une maîtrise, une force. C’est au-delà de la différence d’âge c’est…

Oui il était fasciné, tellement qu’il en oubliait sa deuxième demande. Il se racla la gorge, avant de se reconcentrer sur Maddie. Un sourire malicieux se dessinant petit à petit sur ses lèvres.

- Et je veux voir la jeune femme qui m’a permis d’entrer chez vous. Je veux la rencontrer face à face. Ne t’inquiète pas, je ne te referai pas le coup du porno dans tes murs ! Je veux juste être sûr qu’elle va bien, et lui offrir cette pizza que je lui ai promis.

Il se replongea dans l’admiration de la baie. Tout cela allait vite, mais c’était le principe de leur vie finalement. Ne pas se retourner, vivre ce qu’ils pouvaient s’offrir, et avancer. Toujours avancer.

- Contre tout cela, mes pouvoirs seront à toi, je serai à toi, sans aucune restriction. il tendit une main à Maddie Nous avons un deal Chef ?
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Maddison DeLuca
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Je l'ai étudié pendant qu'il parlait. Il avait l'air si sincère. J'ai promené mes yeux dans les siens sans rien dire, le visage sérieux mais pas sévère.

– Des limites, tu en auras. Au moins au début. On ne peut pas te donner un accès complet d'entrée de jeu, je pense que tu peux comprendre ça. Mais oui. Evan sera avec toi tout le temps. Au fil des semaines, nous verrons. - J'ai à nouveau baissé la tête et posé mon gobelet à côté, en me grattant le nez. - Evan n'est pas humaine. Si elle a déjà été, c'est tout juste si elle s'en souvient. Mais si tu as des questions alors elle y répondra, c'est son choix. Pas le mien.

Alors qu'il avait repris le silence, j'ai relevé les yeux sur lui, attendant qu'il se décide, un léger sourire au coin des lèvres. Il était un peu tête en l'air, je trouvais ça amusant. Mais à la mention de Sam, mon visage s'est un peu durcit. Je n'ai pas répondu tout de suite et j'ai plissé le nez légèrement en regardant la mer.

– Elle va bien. Je lui ai expliqué la vie mais... Je pense qu'elle sera ravie de te voir. Néanmoins, je te demanderai de faire attention avec elle. Elle n'est pas dangereuse de prime abord mais... Sait-on jamais. C'est une jeune fille, particulière, disons.

Je l'ai dévisagé à nouveau. Il avait une confiance certaine qui me rendait curieuse. J'aurais aimé pouvoir donner la mienne ainsi. Je ne sais pas comment j'aurais réagi dans son cas. On pouvait croire que j'étais quelqu'un de facile à faire entrer un inconnu chez nous comme ça. Mais ma décision n'avait pas été prise seule, l'Underground, c'était aussi une valeur de nombre. Si Reese ou Maze avait été contre, les choses auraient été totalement différentes. Alors j'ai levé ma main pour aller serrer la sienne.

– Deal. Et en tant que supérieur direct, tu devras m'obéir. C'est mon exigence. J'espère qu'elle ne te dérange pas.

J'ai levé les sourcils et le menton, emplie d'un défi sans lâcher sa main. Je me demandais bien quelle réaction il pourrait avoir.

– Pas trop dérangé d'être gouverné par une fille ?
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Archibald Akton
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Passionnément il écoutait avec attention ce qu’elle disait sur Evan. Bien sûr qu’ils le limiteraient, on limitait toujours ce qu’il savait faire quand on connaissait ses capacités. Mais cela ne l’empêchait jamais réellement. Ce qu’il voulait surtout c’était être avec elle. La suivre dans le réseau, comprendre comment elle le voyait, savoir ce qu’elle était capable de faire. Bien sûr il ferait son travail, comme il le faisait à chaque fois. Mais différemment d’elle. Elle les protégeait depuis si longtemps qu’elle en avait oublié comment on attaquait. Elle était globale, Archi était incisif, ils se complétaient au-delà même de ce que pouvait penser Maddie.

- Elle est tout. Elle vous protège depuis si longtemps, qu’elle en a oublié l’incision, le coté scalpel de notre pouvoir, nous sommes complémentaires, ying et yang. Mais elle est plus puissante que tous. Je veux juste… Etre avec elle, je ne demande pas plus.

Cette phrase était plus pour lui que pour Maddie finalement. Ca s’imposait comme une évidence, il pouvait faire des miracles sur le réseau de l’underground avec l’aide d’Evan. Il en était persuadé. Elle l’appelait autant que l’appelait le réseau, quelque chose en lui résonnait comme son envie de se noyer et de s’oublier dans le réseau. Son regard était parti un instant, perdu dans les profondeurs de la baie. Mais très vite il braqua de nouveau son regard sur sa partenaire de jeu, haussant un sourcil.
Quand elle fit mention de sa drôle de captive il écouta un instant le discours de Maddie. Bien. Elle allait bien c’est déjà ça. Il leva les yeux au ciel, haussant une épaule. Il ne l’avait pas trouvé dangereuse, mais on ne semblait pas prêt visiblement à lui en dire plus. Il éviterait donc d’en rajouter.

-Je serai prudent avec elle. C’est juste que j’ai fait une promesse. Et je tiens toujours mes promesses. Maintenant, si il y a des sujets dont je dois être au courant avant que ça parte dans tous les sens, il serait peut être bon de me les dire AVANT que je ne la retrouve tu ne crois pas ? Après tout si tu es prête à me faire confiance, il est peut-être temps de le prouver.

Tout comme il lui faisait une promesse à cet instant. Et alors qu’elle lui serrait la main en lui posant sa question, il éclata de rire. Son sourire se fit charmeur, joueur, il était l’arnaqueur et il le restait. C’était son travail, son job, sa passion. Pourquoi il changerait. Il adressa un clin d’œil à sa nouvelle supérieur.

- Chef, j’obéirai à toutes tes exigences, aussi folles soient-elles. Et non. Etre gouverné par une fille ne m’a jamais dérangé. On a rarement de problème avec ses employeurs, quand on peut TOUT savoir sur eux, juste en clignant des yeux. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs.

Ce n’était pas une menace, et de toute façon ça n’en avait pas l’air. Non c’était la plus simple vérité, et elle devait la connaitre, savoir, ce qu’il était capable d’obtenir. Il détailla ensuite Maddie de haut en bas, comme on examine une bête avant la vente. Sans se départir de son sourire amusé, il braqua son regard dans les yeux de sa nouvelle supérieur.

-Et puis franchement…. J’ai eu affaire à pas mal de patron avant toi. Et crois-moi si tu veux, mais de tous tu es le plus agréable à regarder ! Foi d’Archi !

Et il signa immédiatement d’une croix assez approximative sur le cœur. Avant d’éclater de nouveau de rire. Oui il avait confiance. Oui il voulait faire confiance. Mais non il n’était pas démuni.

- Et toi pas trop dérangée d’avoir un fouteur de merde pathologique, un empêcheur de tourner en rond, un hacker compulsif, à tes cotés ?
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Maddison DeLuca
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J'ai inspiré profondément et haussé les épaules.

– Sam est amnésique. Partant de là, tout est possible. Je te demande de faire attention dans le sens où tant que nous ne savons pas qui elle est ni d'où elle vient, elle représente un danger pour les autres mais aussi pour elle-même. J'espère que ce mystère sera bientôt résolu. Pour le reste, ce n'est pas à moi de parler d'elle. Elle ne fait même pas partie de mon quartier, c'est Evan qui t'a conduit à nous parce que nous sommes en charge de la sécurité et que j'ai demandé à rester discrets. Discrétion que tu as mise à mal !

J'ai souri en acquiesçant. Je ne lui en voulais pas, j'en voulais à la situation dans laquelle j'étais. Mon coeur battait la chamade à chaque décision que je prenais et qui allait contre celles de Reese. Je ne donnais pas chère de ma peau s'il comprenait ce qu'il se passe réellement dans l'Underground et au sein de la ville. J'ai baissé la tête en souriant un peu plus à son compliment. J'ai ramené une mèche de cheveux derrière mon oreille. J'avais toujours du mal à voir comment prendre ce genre de flatteries. Je ne me trouvais pas des plus exceptionnelles. Je m'habillais avec ce que je trouvais et la majeure partie du temps, j'étais en uniforme. Je ne me maquillais pas et la seule coiffure que j'offrais à mes cheveux était un élastique vieux de 3 ans, complètement détendu pour remonter ma crinière en une haute queue de cheval pour travailler. De tout l'Underground, j'étais la seule femme qui ne disposait même pas d'une brosse à cheveux et quand j'avais décidé de faire des éclats, j'empruntais la trousse à maquillage de Robyn ! Qui, elle-même, n'était pas une accro du paraître. J'ai relevé les yeux en riant et je l'ai finalement regardé.

– Si un peu. Je reconnais que je profile quelques semaines d'arrachage de cheveux parce que je sens que tu vas me faire vivre un enfer, mais... Je préfère que ce soit parce que tu as un esprit aussi enfantin qu'Evan, plutôt que parce que tu as décidé de nous vendre au plus offrant. Tant que tu respectes l'intimité et la vie privée de chaque membre de l'Underground et j'entends bien CHAQUE membre, alors j'imagine que tout se passera bien.

Je ne pouvais dire que mon choix d'Archi avait été innocent. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Ma vie était devenue bien compliquée ces derniers temps. Si le Comédien était aussi doué que je le pensais, presque autant qu'Evan, j'avais intérêt à le garder près de moi afin de noyer tout lien pouvant me conduire à Liberation et à certaines... Activités. Il avait déjà montré qu'il pouvait savoir qui j'étais et d'où je venais d'un clin d'oeil. Quoi d'autre pouvait-il encore trouver ?
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Archibald Akton
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Voilà qui expliquait bien des choses. Quand elle avait dit qu’elle était juste… Egarée. C’était donc ça. Beaucoup de choses prenaient d’un seul coup un nouveau sens. Et c’est la tête penchait en arrière le regard perdu dans le ciel, qu’il acquiesça tout simplement. Ainsi elle était un chat écrasé qu’ils avaient ramassé, entouré d’un mystère bien plus épais qu’il n’avait pu croire au départ. Peut-être qu’il pourrait aider. Si Maddie lui en donnait l’ordre. Tout était maintenant une question d’ordre de toute façon.

– Sam hein…. C’est toujours mieux que PussiDoll. Je serai prudent. Merci. Je ne pensais vraiment pas que tu accepterais de me donner ces informations. il braqua de nouveau son regard sur elle un énorme sourire sur les lèvres L’information c’est le pouvoir. Me la donner c’est m’accorder assez de confiance, pour me laisser seul juge. Et rien que pour ça tu vaux la peine que je me mette à ton service.

Il lui souriait comme un gosse. Oui elle allait surement avoir du maille avec lui. Il n’avait que peu de limite après tout. Il était surement bien plus âgé que les gens qu’ils avaient l’habitude d’accueillir. Faut dire qu’il avait passé du temps à se cacher, loin des radars de ces grosses organisations. Mais quelque chose lui plaisait chez eux. Leur confiance en l’avenir peut être, leur envie de faire bouger les choses, leur besoin de prouver que tout un chacun pouvait être libre, égaux. Peut-être un peu de tout ça. Mais surtout elle… Maddison Deluca. Son assurance qu’elle faisait le bon choix. Son assurance qu’elle était dans son droit, qu’elle faisait son devoir. Il y avait un truc qui l’intriguait, un truc qui lui donnait envie d’en savoir plus. Son regard joueur détailla Maddie un instant, la tête légèrement inclinée sur le côté.

- Respecter l’intimité ? Mince moi qui espérais pénétrer la tienne. il éclata de rire, tout était un prétexte à un nouveau jeu, et avec elle il s’amusait. Non ne t’inquiète pas. Je te serai fidèle, et même si oui je reste un grand gamin quelque part au fond de moi, tu as prouvé par ta franchise que tu méritais que je te suive. Il se leva, s’étirant un peu. Il était devenu bien plus sérieux Je ne te vendrai pas, ni toi ni les autres, si c’est ce dont tu as le plus peur. Mais… Car il y a un mais… Tu es la seule qui a prouvé que je pouvais lui faire confiance. Je ne rendrai de compte à toi, et qu’à toi seule. il fit quelque pas vers la baie, se remémorant chaque instant qui l’avait amené ici ce jour. Je ne suis plus un gosse Maddie. Je ne suis pas un jeunot influençable comme vous avez dû en ramasser quelques un. Je choisis de qui je prends mes ordres. Je sais ce que mon pouvoir implique, je sais comment on peut s’en servir. Et autant j’ai fait des erreurs quand j’étais plus jeune, autant aujourd’hui je suis capable de faire la part des choses. se retournant vivement, il fit un pas vers elle Tu es ma chef, et jusqu’à preuve du contraire, cela ne changera pas. Maintenant… Que tu me croies ou pas n’a finalement que peu d’importance. Je suis tes yeux et tes oreilles. Et uniquement les tiennes.

Il revint s’assoir sur le banc. Sa petite escapade version tchateur du dimanche avait finalement eu une conséquence des plus inattendues. Mais finalement, ici aux côtés de Maddie, il trouvait une place. Une raison d’être ce qu’il était. Peut-être pas encore une raison d’être né, mais au moins une raison d’en profiter. Et cela le faisait profondément rire.

– Et maintenant quoi ? Tu vas m’emmener à une entrée secrète, genre cabine téléphonique qui descend dans le sol ou truc dans le genre ?
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Maddison DeLuca
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– Je ne te cède aucune information, tout le monde le sait, ce n'est pas un secret. Ca ne doit juste pas sortir de l'Underground si des personnes mal intentionnées sont à sa recherche.

J'ai pouffé d'un rire espiègle, moqueuse et désinvolte quand il a rajouté une nouvelle flatterie à mon égo. Vous voulez mon avis ? On me léchait les bottes. Je n'en ai profité qu'une seule seconde. Par politesse. J'ai balancé mon bras en arrière pour m'accouder sur le dossier du banc et j'ai posé une cheville sur mon genou en l'écoutant, le détaillant sous toutes les coutures. Je me demandais bien comment Yu avait pu créer des êtres comme Evan et Archibald. Ce n'était rien de biologique, finalement. Les connexions systèmes étaient pour eux les mêmes que nos synapses, ou ce genre de choses. Mais je m'étais toujours demandée à quel moment nos neurones s'étaient transformées en... machine. Pour tout vous dire, ça me collait sévèrement des frissons dans le dos. Les Cybers étaient probablement ceux auxquels je n'avais rien à apprendre. Non pas que je ne comprenais pas leur pouvoir, mais c'était quelque chose qui nous échappait de toutes parts. J'ai eu un nouveau rire quant à sa fidélité et son respect de mon intimité.

– C'est gentil mais c'est là que tu te trompes. Je ne travaille pas seule. Je ne suis pas seule. - J'ai ouvert les mains, l'une derrière ma tête - Ici, devant toi je suis seule mais je représente trois personnes. Tu aurais tort de croire que l'Underground est à ce point compartimenté, découpé, étiquetté. Tu seras les yeux et les oreilles de tout l'Underground. Je suis juste celle qui est venue te chercher parce la sécurité, c'est mon domaine, mon quartier. - Vous avez le droit de rire... - Je ne suis la chef de personne, j'ai des responsabilités, des comptes à rendre. Mais je reste à l'écoute de tout le monde... Je ne suis pas la tête de l'Underground.

Je n'avais jamais voulu être leader de qui que ce soit. Je l'avais expliqué à Abel avant la division de l'Underground mais si je me portais caution pour tout Sliders, je n'avais pas l'intention de donner des ordres. Bien que ma façon de faire entendre ce que je désirais pouvait parfois être sans appel. Mais j'avais toujours senti, et respecté, Reese en tant que supérieur. Et ce, depuis que nous nous connaissions. Ce n'était pas pour rien que je tremblais à l'idée qu'il apprenne ma liaison avec Liberation. Je me suis levée à mon tour et j'ai récupéré les poches avant de tourner la tête vers lui, mystérieuse, un sourire en coin.

– Quelque chose comme ça, oui. Je vais te conduire à Sam, on va prendre un autre chemin que d'habitude. En route.
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Archibald Akton
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Son regard pétillait comme jamais. Ils avaient le même but mais une vision totalement différente, et plus il l’écoutait plus cela l’amusait. Il se rapprocha d’elle, la tête légèrement penchée la fixant de son drôle de regard, elle était sereine, sans crainte, et cela l'amusait. Il lui emboîta le pas en réajustant sa vieille veste de cuir. Son sourire ne le quittait pas.
Il ne savait pas pour Evan, mais son pouvoir lui avait offert une porte, une ouverture sur le monde, que les autres ne comprenaient pas. Chacun n’était qu’une donnée parmi les autres. Et pourtant chaque donnée était différente. Chaque dossier représentait un humain avec ses doutes, ses peurs, ses croyances. Il avait accès à tout cela et même plus. Et pourtant il s’en moquait. Au-delà il y avait des êtres, composés d’un réseau neuronal, des interactions chimiques plus complexes que le réseau sur lequel il agissait. Les humains étaient des individualités, des caractères, des gens à part.

–Je te suis. C’est ce que je sais faire de mieux il lui adressa un clin d’œil éclatant de rire. j’espère juste que Sam me sautera pas à la figure en apprenant que je vous ai rejoint. C’est que je tiens étrangement à mon visage, et elle avait l’air d’avoir une sacré dent contre vous tous la dernière fois.

A ses côtés, il réfléchissait. Non ils n’avaient pas la même vision du monde, pas la même vision du devoir, c’était certain. Elle parlait de groupe, il parlait d’individu. Elle mentionnait l’unité, et lui voyait la division.

– Chef… et il se marrait rien qu’en prononçant ce mot après son petit discours ce n’est pas avec les autres que je parle, ce n’est pas avec les autres que j’avance. il balaya l’air d’une main, comme on chasse un argument fallacieux. Ce que tu n’as pas compris, ou n’a pas voulu comprendre, c’est que j’aime ce que vous faites, je me battrai pour ce que vous faites, mais nous n’avons pas la même vision du monde. il regarda en l’air un instant Vous êtes comme ce ciel étoilé, un groupement magnifique, imposant, solide et pourtant, vous êtes composés de multitudes de petits éléments, une multitude d’individus, aussi différents que complémentaires. son regard se posa de nouveau sur elle Je ne travaille pas pour la masse. Je protégerai la masse, car elle a besoin de moi. Car Evan a besoin de moi, car tu as besoin de moi. Mais je connais mon pouvoir. Je sais aussi ce qu’il implique. a ses dépends, il avait appris que pouvoir lire les dossiers des gens pouvait mener à des catastrophes. Je ne donne pas ce que je trouve à n’importe qui. Il faut pour ça que j’ai conscience de qui est la personne, et de ce qu’elle veut. Les autres ne m’intéressent pas. Ils ne m’ont pas intrigué comme toi. L’Underground est une unité, je l’ai bien compris. Je travaille avec des individualités. Si la sécurité du complexe est en danger, bien sûr que j’agirai avec les autres. Je ne suis pas idiot mais… Mais mon interlocuteur reste un individu. Une personne avec un passé, une histoire, une vie, tant de données consignées qui forgent un caractère, des peurs, des envies, des passions.

Non sa vision était différente. Ce n’était pas la première fois qu’il devait tenir ce genre de discours. A chaque fois qu’une personne venait lui dire qu’il était là au nom de tel entreprise, ou tel groupe, Archi devait préciser que non. Il était là en son nom, et chaque décision qu’il prendrait, chaque mot qu’il prononcerait, ils seraient prononcés par sa bouche, avec sa voix, ses craintes, ses peurs.

– Le monde pour moi est un jeu, un énorme échiquier sur lequel on déplace des pions. Mais chaque pion, est différent. Je suis un pion, tu en es un aussi. Et pourtant, toi et moi… Nous ne sommes pas pareils. Nous n’avons pas la même histoire, le même passé, la même façon de le vivre. Si demain une personne proche de nous deux devait être blessé ou pire, nous ne l’affronterions pas de la même façon.

Il passa une main distraite dans ses cheveux. Il suivait la jeune femme sans vraiment faire attention à où le menait ses pas. De toute façon les dés étaient jetés. Elle pourrait très bien le guider dans un traquenard que ça aurait été pareil.

– Tu parles peut être, surement même, avec l’accord des autres, après une concertation avec eux. Mais moi en attendant, je ne parle qu’à toi. Vois-tu ma nuance chef ? il s’arrêta de marcher un instant, son regard braqué sur Maddie Ce que je peux trouver, ce que je peux voir sur les gens…. Cela peut briser une vie. Si je révèle tout ce que je trouve, Maddison, tous les déplacements, les images, les fichiers d’une personne… Les données sont des éléments bruts. Comment savoir les sentiments, les circonstances, derrière l’image de surveillance que j'ai trouvé ? Je ne suis pas un juge. Juste un observateur. Je ne trie pas ce que je trouve. Je trouve c’est tout.

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Maddison DeLuca
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Entre deux parts de son laïus, je me suis retournée vers lui, dans un léger soupir à peine perceptible.

– Alors pense que tu as trois interlocuteurs et qu'un seul était disponible pour venir te chercher !

Skandar était arrivé en parlant d'individu, en jouant le petit malin qui sait mieux que tout le monde et Reese avait eu confiance en l'avenir. Je sortais les mêmes cartes. Non que je sois contre la vision d'Archi mais nous tenions à ce que certaines choses soient entendues avant de mettre un pie dans notre cachette, bien gardée depuis plusieurs années, maintenant. Je me suis arrêtée de marcher et je me suis retournée pour lui faire face.

– Chaque personne qui constitue l'Underground, tu vas travailler avec. Je ne suis pas seule, ils ne sont pas seuls, nous nous concertons tous pour prendre une décision. Et tu as fait partie de nos décisions. Peut-êtres sommes-nous chacun des individus à part entière, tous différents, chacun avec une histoire qui nous est propre mais nous marchons ensemble. Evan n'obéit pas qu'à moi, encore qu'il faudrait déjà que le terme "obéir" s'applique à elle, ce qui n'est pas le cas, ni à n'importe qui. Il faut que tu comprennes que s'il y a des règles, des droits et des devoirs, il n'y a pas, à proprement parler, de hiérarchie. Aujourd'hui, c'est à moi que tu parles. Parce que tu es sous ma responsabilité, au sein de mon quartier, oui. Mais demain, tu peux recevoir une demande qui n'émanera pas de moi et dont tu n'auras pas besoin de moi pour obtenir une autorisation. Je ne suis pas l'Underground. Nous le sommes. C'est ainsi que nous nous sommes créés, c'est ainsi que nous avons perduré et qu'aujourd'hui nous réussissons à vivre. L'unité est notre seule loi. Je ne te dis pas ça parce que je n'aime pas avoir 500 yeux rivés sur moi attendant que je leur dise quoi faire. Je ne te dis pas ça parce que je suis capable de prendre des décisions que les autres auraient trop peur de prononcer. Je te dis parce que c'est notre fonctionnement et que je préfère que tu en sois conscient dès maintenant. Si nous commençons à tous croire que nous devons... "obéir" à ceux qui sont nos égaux, alors notre but dans la vie, notre raison d'être au sein de cette communauté... Ne rime à rien. - J'ai haussé les sourcils, mes regard dans le sien - Tu comprends ce que je veux dire ? Personne n'est un pion chez nous. Tu n'est pas un pion de l'Underground.

J'ai posé ma main sur une rambarde et j'ai commencé à descendre les marches d'un escalier menant à une station d'un ancien métro ne circulant plus dans cette partie de la ville.
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Archibald Akton
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Ils n’étaient pas d’accord, mais le seraient-ils un jour ? Certainement pas. Il haussa un sourcil, et les épaules à la fin de son discours. Balayant d’une main, ce qu’elle venait de dire. Elle le prenait pour quoi ? Un gosse ? Elle lui parlait comme si il en était un dans tous les cas. Elle avait 5 ans de moins que lui, et elle le prenait pour un gamin. Non… Définitivement lui et elle ne se comprenait pas, et cela ne changerait pas. Alors il haussa encore une fois les épaules.

– Ne me prends pas pour plus idiot que je suis, et évite de me parler comme à un gosse à peine sorti de ses couches. Nous sommes tous le pion de quelqu’un. Sans exception. Penser le contraire c’est se bercer d’une douce illusion.

Et si elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire, ce n’était pas gagné pour la suite. Il avait décidé de mettre son pouvoir à leur service, il en serait fait ainsi. Emboîtant le pas de la jeune femme vers le métro, son regard se fixa sur elle. Oui il voulait les aider, on lui donnait la possibilité de rééquilibrer les chances comme il en avait toujours rêvé mais…

– Entre nous, vous pourriez bien être un colloque, une monarchie, une dictature, ou autre, cela ne ferait pas de différence. Vous rééquilibrez les chances, je vous aiderai pour cela mais… Si tu trouves qu’Evan est un esprit libre, attend toi à avoir beaucoup plus de problème que prévu avec moi alors. Il est encore temps de faire demi-tour.

Il ne plaisantait finalement qu’à moitié, suivant toujours le chemin qu’elle traçait devant lui.

– Tout cela va au-delà d’une histoire de chef ou pas. J’ai accepté de TE faire confiance, et tu as cru en moi… Pardon en mon pouvoir. Et si demain, l’un des autres, venait me demander des données que j’ai sur toi. Qu’est-ce-qui me rendrait différent des hommes que j’ai fui pendant toutes ces années si j’acceptai de les lui donner ?

Quelque chose n’allait pas. Chez lui, chez elle… Ils avaient Evan depuis si longtemps dans leur rang à les protéger qu’ils en avaient oublié ce qu’un accroc au réseau pouvait réellement faire ? Inconscience, méconnaissance, un peu trop d’assurance peut être.

– Tu préfères m’avoir avec vous que contre vous. Soit. Tu me fais rentrer dans tes rangs, pardon, vos rangs. Soit. Selon vos règles. Toujours d’accord. Vous avez besoin de mon pouvoir pour vous aider. Et ça me plait. Mais pour l’instant, TU es la personne que j’ai décidé de suivre. Au-delà de l’idée, au-delà du concept. C’est tout ce que je voulais que tu comprennes.
Il haussa de nouveau les épaules un grand sourire sur les lèvres.

–Mais puisque tu viens de dire qu’on n’était pas « obligé d’obéir »… Finalement ça me va !

Oui il déformait légèrement ses propos. Légèrement seulement.
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Maddison DeLuca
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– Je ne te prends pas pour un gamin, voyons, je t'explique seulement des choses particulières.

J'avais soupiré en descendant les marches mais une fois devant la grille, mon coeur a raté un battement et j'ai pris un barreau entre mes mains, sans l'ouvrir, avant de me retourner vers lui. Et si on venait lui demander de me suivre ? Est-ce qu'il le ferait ? En parlant d'unité, j'en oubliais de me protéger. Un voile blême a sûrement dû passer sur mon visage et je l'ai écouté sans rien dire. Pour le coup, ses paroles étaient justes. Avoir l'impression de faire quelque chose de bien, c'était toujours à double tranchant. Ma vie était à double tranchant. Je croyais toujours faire ce qui était juste et il m'était arrivé de ne pas regretter les voies alternatives que j'avais empruntées. Finalement ? J'ai laissé le destin lancer les dés pour moi. Je faisais d'Archi mon joker. Si on venait lui demander des choses sur moi, je le laissais seul juge. Il détenait mon sort entre ses mains.

– Je me tue à répéter que je ne suis qu'un soldat.
- J'ai ouvert la grille et secoué la tête dans un soupir en me faufilant - Je ne comprendrai jamais pourquoi on décide de me suivre.

Je l'ai laissé entrer dans le couloir sombre et l'ai conduit vers une issue de secours débouchant sur un escalier en colimaçon. Je l'ai mis en garde car les marches étaient étroites et une fois en bas, j'ai poussé une nouvelle porte, donnant sur les tunnels de métros, silencieux. Tenant la porte, j'ai attendu qu'il passe avant de refermer, nous plongeant dans le noir à l'exception d'une station clignotante à quelques mètres plus loin. Mais je n'ai pas bougé, lui intimant par la même de ne pas bouger. Et là, dans l'obscurité...

– Quelque chose me dit que tu vas adorer...

Si Archi était le cyberpathe que je pensais, je m'attendais à ce qu'il sente tout ce qui l'entourait, ici. Et je dois avouer que je le faisais languir volontairement. Au bout de quelques secondes, j'ai sifflé quelques notes et la lumière fut. Des multitudes de champignons phosphorescents bleutés et verdâtres se sont alors illuminés en masse pour guider le chemin jusqu'à la prochaine station.
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Archibald Akton
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Tiens... Etrangement il avait l’impression d’avoir touché où il fallait. Et pourtant elle ne rebondit pas. Le fixant juste d’un regard étrange. Avant de reprendre le chemin. Ainsi il avait raison. Tout le monde a des secrets, la conscience d’Archi c’était de savoir lesquels il devait révéler. Pour l’instant, elle était ce qui se rapprochait le plus d’une relation de travail, d’une relation de confiance, qui lui manquait peut être dans sa vie.

On ne comprenait jamais totalement Archi, il le savait. Son pouvoir le rendait… A part. Sa vision du monde était biaisée par son éducation de gosse de riche, et ce qu’il avait appris par la suite. Mais il y avait une seule et unique réalité. Il était le détenteur des secrets. Il savait, et ça faisait peur. Mais visiblement…. Visiblement pas elle. Elle acceptait, elle continuait. Et finalement quelque part… Il l’admirait un peu. Même si il aurait fallu le pendre par les corones au-dessus d’un lac d’acide pour qu’il l’admette.

Quand elle mentionna qu’elle n’était qu’un soldat il ne put s’empêcher d’éclater de rire, avant de détailler le dos –et même plus- de la demoiselle.

– Pourquoi te suivre ? Et bien parce que le profil que tu offres vu d’ici est plus que satisfaisant !

Et il se bidonnait encore plus, prêt à se prendre une chaussure ou tout autre objet contondant dans la tronche en passant à côté d’elle. Mais très vite le rire se transforma. Sa bouche s’ouvrit, ronde comme celle d’un poisson pas tout à fait frais. Il y avait un truc bizarre, un réseau dans le coin, un truc connecté qui résonnait au plus profond de sa colonne vertébrale. Là tout de suite il se serait déconnecté du monde réel pour comprendre s’il n’avait eu la jeune femme à ses côtés qui lui parlait.
Sa voix se perdit d’ailleurs dans le fond de son crâne, il l’entendait mais ne l’écoutait pas. Mes mains cherchaient à toucher quelque chose. Il y avait cette chaleur déjà… Quelque chose de… Quelque chose comme lui. C’était. Grisant, envoûtant, presque captivant. Et ce fut les notes qui le sortirent de sa torpeur. Puis la lumière. Il applaudissait presque comme un gamin. S’approchant du mur regardant, revenant vers Maddie un regard d’enfant devant un sac de bonbon.

– Ok d’accord, je suis peut être qu’un grand gosse! Mais ça ! Ca ! Ce sont des champignons, ils réagissent au réseau. Comme si le réseau neuronal avait fusionné avec un réseau. C’est.. C’est Magique ! C’est..

Il en perdait les mots, et pour Archi on pouvait dire que ça voulait tout dire !

– C’est Evan qui contrôle tout ça ? C’est magique. C’est… Mon dieu Maddie, si tu m’avais déjà acquis à ta cause avec ton sourire, et Evan, là c’est bon, tu m’as dans ta poche à vie !
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Maddison DeLuca
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Je me suis contentée de rouler des yeux en soupirant, blasée à un point que personne ne pouvait prétendre. Bien sûr, avant d'être un Cyber, Archi était un homme. Et des hommes, j'en avais cotoyé pas mal dans ma vie, notamment pendant mon service et l'Underground n'y faisait pas exception. Ce genre de remarques graveleuses, j'en avais reçues plus d'une. Et à force, non seulement je n'y croyais pas, mais en prime, ça me noyait dans un océan d'indifférence.

Comme prévu, la réaction d'Archi ne s'est pas faite attendre et j'ai ri en le voyant faire, tournoyer presque autour de moi comme un adolescent après son premier baiser. Ce que je trouvais profondément amusant. Et puis, j'ai secoué la tête.

– Non, ce n'est pas Evan. Elle s'y connecte en cas de besoin mais... non. C'est un autre cyber que nous avons à peine eu le temps de connaître avant qu'il ne meurt. - A croire que tous les Cybers étaient voués à mourir pour s'accomplir - Cela fait des années maintenant et il s'étend petit à petit à travers les réseaux de métros. Il ne répond qu'à nous, perdant les intrus dans le noir. S'il sent un danger, il prévient Evan. On ne sait pas où, on n'a jamais trouvé, mais il s'est connecté à une boîte électrique. Et depuis, ça donne ça. Allez, viens, il ne faudrait pas qu'on rate le métro.

J'ai ri en lui chopant le bras pour le faire avancer. L'intensité de la lumière se diffusait de sorte de nous montrer le chemin, même si je le connaissais. C'était aussi une façon de dire bonjour. Chaque fois qu'Archi s'en approchait, la lumière amplifiait, jusqu'à émettre un léger sifflement particulier, inaudible à mon oreille, car il vibrait simplement dans des sphères auxquelles je n'appartenais pas.

– Je savais que j'avais raison de te faire passer par là.

Une fois près du quais, j'ai monté les marches en regardant derrière moi pour m'assurer qu'Archi suivait. La lumière de cette station était défectueuse. Je ne sais plus qui avait décidé de ne pas y toucher car cela nous permettait de la reconnaître parmi les autres, mais depuis, nous n'avions jamais cherché à faire quoi que ce soit. J'ai regardé ma montre pour calculer combien de temps avant l'arrivée du métro.
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Archibald Akton
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Un gosse, plus ils avançaient plus il redevenait un gamin. Toute la fatigue accumulé ces dernières semaines, tout le stress qu’il avait vécu, tout ce qui le travaillait, l’empêchait de dormir, cela n’avait plus aucune importance. Il avait devant lui le deuxième cyber qui avait accompli son œuvre. Et chaque fois qu’il s’en approchait, il le sentait qui réagissait à sa présence, comme un chant à l’unisson. Il était ébahi, heureux, et elle, elle devait le tirer par le bras comme on tire sur la laisse de son chien pour qu’il arrête de renifler les messages laissés par les autres.

- Oui tu avais raison, tu avais totalement raison et il continuait de s’approcher des murs, s’amusant avec l’entité qui réagissait à sa présence Un autre cyber ? Je…. Ils sont accomplis Maddie, lui et Evan, ils ont atteint ce que chaque cyber cherche. Chaque nuit je me perds dans le réseau, je m’oublie, je sais qu’un jour je ne reviendrai pas, je sais qu’un jour je serai comme eux. Certains jours plus que d’autre, je veux… Je veux ca…. Et je le désire presque autant que je le redoute… Maddie… Ce sont des œuvres d’art. C’est l’accomplissement, c’est….

Sa voix tremblait légèrement. Combien de fois il avait voulu disparaitre comme eux, Se fondre, et simplement, pouf. Ne plus être. C’était le revers de la médaille, le côté pervers. Ce sentiment d’être tout puissant, et rien à la fois. Il savait que si on ne le réveillait pas il ne reviendrait pas. Et il continuait de suivre Maddie, même si le fait de quitter cette perfection le minait, il la suivait toujours. Sans rien dire, juste… Il venait de voir ce qu’il désirait, il venait de voir ce qu’il voulait être. Il… Avait du mal à s’éloigner de lui. C’était pathologique, peut être effrayant mais… C’était son désir enfoui. De disparaitre.

Il s’approcha de Maddie, le regard d’un seul coup bien plus triste. Etrange contrecoup de cette excitation. Suivant le regard qu’elle jeta à sa montre. Il voulait rester là, ou avec Evan. Il voulait… Plus que tout en ce moment c’est ce qu’il cherchait.

-On attend quoi maintenant ?
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Maddison DeLuca
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Il n'y avait rien à faire. Je ne comprenais pas les Cybers. Nous n'avions rien à voir. Décidément, rien du tout. Je les appréciais, eux et tout ce qu'ils étaient capables de faire. Mais à côté de ça... Toute vivante qu'Evan semblait être, je savais que la nuit venue, lorsque tout le monde dormait et que Elvis avait quitté son poste pour vivre un peu pour lui, elle se retrouvait seule et s'ennuyait comme un gamin enfermé dans sa chambre pendant que les parents sont partis finir leur journée devant la télé pour penser à autre chose qu'à la responsabilité de leur enfant. Retrouver un peu de paix, et du temps pour eux.

– Archibald... Ils ne sont pas accomplis... Ils sont morts.

J'ai tenté un faible sourire en posant ma main sur son épaule pour qu'il comprenne qu'il n'y avait rien à envier à Evan, et encore moins à Fengus, comme on aimait l'appeler. Au moins, Evan avait la parole, une conscience. Si Fengus était quoi que ce soit de ce genre, il ne le faisait pas savoir. J'ai ensuite penché la tête pour voir des lumières blanches approcher dans le tunnel.

– Le métro. On va entrer par les souterrains et passer par Salvation pour remonter.

J'ai reculé d'un pas au passage de la rame, jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant nous et que les portes s'ouvrent. Et la voix d'Evan a retenti dans les hauts-parleurs.

– Underground Express, bienvenu à bord, nous arriverons à destinations dans précisément 13 minutes ! Veuillez prendre place et garder vos genoux à l'intérieur des carrés de sièges.

J'ai souri en regardant Archibald et je lui ai fait un clin d'oeil avant de monter en m'aidant d'une barre de fer. J'ai slalomé entre les sièges pour me laisser finalement tomber dans un des carrés.

– Normalement, on ne passe pas par là pour arriver. Mais je voulais que tu vois Fengus. J'ai pensé que ça te ferait plaisir. Je sais que les Cyber aiment se connecter entre eux.
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Archibald Akton
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Mort ? Oui c’était vrai. Leur enveloppe corporelle avait disparu. Mais cette liberté, cette connaissance en libre accès, cette vitesse qu’on ressentait quand on était en connexion… Ca... Les non cyber avaient du mal avec cette donnée c’était difficile à comprendre. Il déglutit un instant, avant de prendre le temps de répondre, les yeux légèrement dans le vague, à regarder un point fixe.

- Maddie c’est… Imagine qu’en un battement de cœur tu es accès à tout. Imagine qu’en une pensée tu obtiennes l’entrée partout. Imagine maintenant cela multipliait à l’échelle planétaire. Tout est si simple, si beau. C’est comme respirer, naturel. Je suis capable de te parler de la reproduction des harengs en milieu sauvage, jusqu’à la composition moléculaire de la rame de métro que nous allons prendre. Et je ne suis pourtant jamais rassasié. Eux ils le sont. C’est… Une prison que l’on cherche à retrouver.

Il posa son regard sur Maddie, reculant en simultanée avec elle lorsque la rame arriva, il n’avait jamais vraiment abordé ce sujet avec personne mais… Mais en fait c’était aussi car il n’avait personne, excepté Sunny, mais il ne parlait pas de ça avec elle, et Camy qui l’avait abandonné sur le bord de la route comme un chat un peu moche qui est plus encombrant qu’autre chose. Son pouvoir c’était la raison qu’avait Maddie de l’avoir prêt d’elle, et il trouvait normal de lui en expliquer les tenants et aboutissants. En rentrant dans la rame, la voix d’Evan réveilla Archi comme jamais. Refaisant naître un sourire satisfait sur ses lèvres.

- Evan ! C’est toi qui commande ça aussi ?

Et le gosse était de retour. Il avait une passion pour ce monde qui était le sien, et encore heureux, sinon la vie aurait été bien plus dure. Il partit s’installer face à Maddie dans le carré qu’elle avait choisi.

- Merci. Oui tu as raison, Fengus c’était… C’était impressionnant. Tu l’entends toi aussi ? Il résonne, on peut sentir sa fréquence qui s’exprime. Il est là, il a un but… C’est….

Mais il n’allait pas en rajouter une couche sur son admiration, il allait finir par devenir fanboy numéro un des entités qui habitaient l’underground. Et franchement ça se posait là.

- Je suis désolé. J’ai tellement évité les autres pendant 12 ans, que je crois que j’en ai oublié comment on se comportait face à ses semblables. Mais si vous ne passez pas par-là vous passez par où en général ?
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Maddison DeLuca
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J'ai bien écouté, j'ai bien entendu ses paroles mais j'ai préféré ne pas répondre. Du moins, pas aussi vite, je voulais prendre en considération tout ce qu'il me disait.

– Je peux faire plein de choses, mais pas conduire un métro ! Cela dit, j'aurais adoré ! Déjà, la jeep à l'époque, à travers l'Arkansas, qu'est-ce que c'était bien. La route rien que pour nous. Mais c'était pas suffisant, trop petit. Un métro, c'est naze, ça va toujours tout droit.

Une fois dans la rame de métro, j'ai souri en me regardant les ongles. Deux gosses ensemble. Et mon instinct maternel en prenait à nouveau un coup. J'ai relevé les yeux sur Archi en l'écoutant à nouveau. En fait, il me rappelait un peu moi, quand je découvrais un nouveau pouvoir. Doucement, sans perdre mon sourire, j'ai secoué la tête. Non, je n'entendais pas Fengus mais j'aurais bien aimé, c'était typiquement le genre de choses qui me faisait rêver.

– On passe par en haut. Par les toits. Mais c'est moins drôle et il ne faut pas avoir le vertige. Archibald...

Reprenant mon sérieux, je me suis redressée, posant les coudes sur mes genoux et j'ai croisé les doigts. Je l'ai regardé avec des yeux doux, aussi compréhensifs que je le pouvais.

– Avoir accès à tout, c'est... De la triche, pour moi. Je n'ai pas envie de tout savoir. Pour vivre heureux, vivons cachés. - J'ai ouvert les mains pour lui montrer le métro et nos diverses cachettes qui en découlaient - Je suis ici chez moi. Et je ne veux pas tout savoir, je ne veux pas tout entendre. Mais je sais que pour un Cyber, c'est d'une importance capitale. Mais n'envie pas Evan. N'envie pas non plus Fengus. Tu peux sentir l'odeur d'une rose, tu peux toucher la peau d'une femme, il y a aussi du bon à être... De l'autre côté. Alors... Ne sois pas pressé de mourir pour leur ressembler. Quand bien même je ne vous comprends pas... Tu vois ce que je veux dire ?
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Archibald Akton
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Il souriait à chaque fois qu’Evan parlait. C’était jouissif de voir quelqu’un comme lui. Non mieux que lui. Et il imaginait déjà les choses qu’ils pourraient faire. Ce qu’elle pourrait lui montrer, ce qu’il lui apprendrait en retour. Il y avait un truc au-delà de l’admiration. Elle le complétait dans un monde où il se sentait seul. Où il se sentait bien mais seul. Peut-être qu’elle pourrait l’accompagner. Qu’ils pourraient être deux. Et peut-être même qu’ils pourraient rejoindre Fengus qui sait. Discuter enfin avec lui, comprendre son fonctionnement, ce qu’il était. Cela semblait si passionnant. S'endormir, et la rejoindre la nuit, quand tout Underground dort, pour profiter de ses connaissances, de son expérience, profiter de cette liberté qu'eux seul avait.

Mais avant qu’il ne reprenne la parole pour s’adresser à Evan, c’est Maddie qui parla. Il la fixait de son regard bleu, le visage légèrement penché de côté. Il écoutait ce qu’elle voulait dire, et comprenait. Avant de pousser un soupir, et de s’affaler sur le fauteuil. La tête penchée en arrière un instant, il fixait le plafond. Jusqu’à ce qu’elle mentionne les femmes et les roses. Son regard revint se poser lentement sur Maddie. Son sourire triste, il sembla hésiter un instant. Puis il fouilla dans son sac, un doigt levé pour préciser à sa comparse d’attendre. Il en sortit une rose blanche. Il en avait donné une à Sunny, une à Camy, et voilà la dernière qui lui restait. Juste 3 dans son sac, celle-là était la plus vieille. Elle était d’un blanc pure, sans défaut, parfaite. Il la présenta à Maddie.

- Je connais l’odeur des roses. Je connais le corps d’une femme. Mais je sais aussi que ce que j’ai perdu je ne le retrouverai pas. Il tendit la rose à la jeune femme pour qu’elle la prenne un peu Tiens. Tu sais ce qui est étrange ? Ma mère avait un pouvoir fabuleux. Une capacité à faire pousser des plantes, à les faire vivre, comme je n’avais jamais vu. Un don dans notre univers. Elle cultivait la vie, alors que je n’aspire qu’à me perdre. Mais ne t’inquiète pas. son regard se perdit un instant il pensait à elle, et comme à chaque fois son visage revenait le hanter. J’ai encore quelques combats à mener et à gagner, avant de prendre ce risque.

Il fixait son regard dans celui de la jeune femme. L’attrait qu’avait ce monde allait au-delà de ce qu’il pouvait expliquer. Il en était privé depuis 1 mois quasiment, depuis que sa belle était partie. Dès qu’il y allait sa vision du monde était faussé, il voyait son visage, il la voyait elle. Et devoir s’en couper c’était comme perdre la raison petit à petit, savoir qu’elle s’enfuyait, et ne rien pouvoir faire contre. L’information était sa vie, mais cela allait au-delà du réseau. Il était vieux, si on pouvait dire cela, pour un Cyber. Et il avait appris à faire la part des choses entre informations, et savoir.

- Peut-être que c’est de la triche... Surement même… Mais finalement… Es-tu vraiment heureuse en cachant tout ? Ne voudrais-tu pas un instant pouvoir vivre certaines choses au grand jour comme une femme normal ? il désigna Maddie d’une main Et je ne sais pas tout. Tu sais ce qui me manque le plus sur le réseau ? Les émotions. Je peux lire ton dossier Maddie, je l’ai d’ailleurs en partie déjà fait et tu le sais, je peux te trouver où que tu sois, voir tous tes déplacements, savoir où tu as été et qui tu as vu mais au fond… Qu’est-ce que je saurai sur toi ? Tricher ce serait utiliser ses données sans connaitre ce que tu es, porter un jugement. Et pour l’instant, je ne peux pas m’abandonner, je suis encore trop attaché à l’humain. Attaché a ce qu’il pense, a ce qu’il ressent, ce qui le pousse à agir. Un dossier… Un dossier ce n’est qu’un groupe de phrases mises à la suite les unes des autres. Un humain c’est tellement plus que certaines phrases.

La provocation avait disparu, il n’était pas là pour la force, il n’était pas là pour l’obliger. Il posait de vraies questions. Une question de confiance. Une question à celle qui remettait sa vie entre ses mains, et à qui il remettait la sienne. Car quelque part… C’était aussi ca la question principale de l’underground.

- Je ne suis pas encore prêt à m’abandonner. Mais c’est malheureusement le rêve de tout cyber, qu’on le comprenne ou pas. Chaque pouvoir à un côté pervers, un côté sombre, un risque. Le tien aussi non ? Le nôtre c’est ça. Cette envie de fusionner, de n’être plus qu’un.

Son sérieux disparut en une seconde, il adressa un clin d’œil à la jeune femme.

- Par contre si par toucher une femme, c’est une proposition, on peut en rediscuter plus tard si tu veux. et il éclata de nouveau de rire, c’était sa façon à lui de désamorcer une situation. C’était peut être lourd, peut être déplacé. Mais c’était surtout sans réelle arrière-pensée. Il aimait être humain car cela permettait cet échange-là.
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
D'abord la rose. Et j'ai trouvé ça mignon. Ensuite, sa mère. Et j'ai trouvé ça dérangeant. Enfin, les secrets. Et j'ai cru paniquer en sentant comme un message caché. Autant d'émotions en si peu de minutes, j'ai serré les dents. J'ai hésité à lui dire pour ma mère. Je me demandais si la sienne était encore en vie. A en parler au passé, j'ai vite imaginé que non. Les Elémentaires avaient souvent une vie assez courte. J'ai baissé les yeux sur la rose sans rien dire. Je ne l'écoutais que d'une oreille, sans vouloir le vexer. Je me suis juste perdue dans les souvenirs de ma propre mère et de son héritage. A travers moi par le physique, à travers mon frère dans son caractère doux et maternel. Par la couleur de mes yeux, aussi vert que la chrolorophyle. C'avait beau s'être passé 20 ans plus tôt, c'était chaque jour comme le lendemain. Difficile, pénible, comme un cauchemar dont on n'arrive pas à se réveiller.

Il m'a ramenée à la réalité avec ses histoires de dossiers et j'ai eu un coup de panique à l'idée qu'il m'ait déjà aperçue avec Abel. Quelque part. Nous nous étions vus un peu partout. En ville haute, en ville basse, dans des immeubles avec caméras, sans... Qui sait qui avait pu me suivre ou qui pouvait encore me trouver avec de tels enregistrements ? La seule chose qui ne m'a pas faite céder à la panique, c'était le fait que Abel était inconnu du grand public. Pas une photo trouvable, pas un seul portrait robot. Il pouvait se balader dans la rue et changer de nom comme bon lui semblait. Quant à vouloir vivre une idylle au grand jour avec lui ? Rien que l'idée a failli m'arracher un éclat de rire. Avec un autre, peut-être. Avec lui... C'était bien là l'intérêt de notre relation. Quand bien même, je ne me voyais pas plus que lui marcher dans la rue main dans la main comme un couple d'adolescents. Il était peut-être doux et tendre quand il s'y mettait mais ce n'était sûrement pas parce qu'il rêvait d'un public. Il était ainsi car nous étions seuls.

J'ai serré la mâchoire en fixant Archibald. Peut-être me suis-je montrée plus revêche que je ne l'aurais voulu. Ce n'était pas sa faute, il ne pouvait savoir à mon dossier - quel dossier ? Il n'y avait que l'Underground qui savait pour Lux Aeterna. La police n'avait qu'un dossier "officiel". Celui de mon parcours professionnel. Slider Journeyman, déclarée. Orpheline à 8 ans, sous tutelle d'un couple à Boston pendant quelques années avec son jeune frère et une autre enfant. Lycée médiocre, voire cancre, GED pour pouvoir entrer à l'armée, retour en trombe après une opération classée grand échec, survivante d'une unité avec son capitaine puis intégration de la police deux ans plus tôt. Ca, c'était du dossier. En d'autres termes : rien à signaler si ce n'était une enfant troublée. Si vous voulez mon avis, c'était simplement de naissance, j'étais juste pétée du casque.

Bien sûr que mon pouvoir avait un côté sombre. Nous en avions tous un, j'étais d'accord là-dessus. J'étais en train de le découvrir sous toutes ses formes, d'ailleurs. Et même s'il tentait de dédramatiser, j'ai secoué la tête. Archibald mettait décidément bien le doigt sur des choses qui, effectivement, faisaient que je préférais l'avoir ici qu'ailleurs.

– Dans quel sens tu peux... Avoir accès à tout mon dossier ? Quel dossier ? Je veux dire, quand tu parles de fouiller sur les gens, combien de temps tu mets avant de regrouper les informations que tu vas chercher ? Et où vas-tu les chercher ? Tu pourrais retrouver quelqu'un à partir d'un portrait robot ?
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Archibald Akton
Archibald Akton
Que se passait-il dans la tête de cette femme. Sa mâchoire serrée, ce qu’elle émanait… Tout cela était si différent de ce qu’elle était quelques heures avant. Comme tous avait-elle peur de lui ? De ce qu’il était capable de faire ? Quant à la question… Cette question-là on lui posait souvent. Et malgré la réaction légèrement étrange de son interlocutrice, il continua. C’était étrange pour lui de le dire, mais après tout chacun ses secrets, Maddie avait les siens.

Il avait pour cela un discours bien préparé, une suite d’idées bien rodées. Il était Cyber depuis si longtemps qu’il ne comprenait pas comment on pouvait avoir des difficultés à comprendre son fonctionnement. Il lui avait dit pour lui c’était comme laisser battre son cœur. Il avait longtemps eu du mal à expliquer comment cela fonctionnait. Comment vous expliqueriez-vous que votre cœur bat ? Et surtout comment et pourquoi il le fait ? Il laissa son regard se perdre un instant dans le plafond du métro.

- Tu as surement déjà dû faire une recherche internet ? Tu écris un mot, et ça te sort tout ce qu’il est possible de trouver. Ça fonctionne pareille. Je me connecte, avec une idée, un visage, un mot, un nom, peu importe comme une idée fixe. Et en un battement de cils, tout se déroule devant moi. Comme une autoroute sous les pneus d’une voiture. Tu peux tout voir, tout savoir, tout ouvrir. Des caméras de sécurités, aux dossiers secrets des agences gouvernementales, en passant par les blogs, etc etc etc… Si je suis déjà entré quelque part, et que tout n’a pas été déménagé, ou modifié, je peux y revenir à ma guise. il haussa les épaules, Il y a deux contreparties à cela. Pour l’instant je ne sais pas trier, ce qui explique mon savoir encyclopédique sur des choses sans intérêt. Tout absolument tout apparait, et il me faut un effort surhumain pour éviter d’ouvrir tout ce qui passe à ma portée. C’est comme un affamé dans un magasin de confiserie. Je prends tout, j’avale tout, et je stocke en parallèle sur des périphériques dont je me sers. Cela me permet de retrier « plus tard ». Tu le comprendras plus il y a de donnée plus cela peut être long. Je suis limité par la vitesse d’écriture des machines que j’utilise. Aucune n’écrit aussi vite que je pense encore. son regard se braqua de nouveau sur elle L’autre problème concerne les réseaux plus sécurisés, où je dois obtenir un accès direct. Une prise proche. Il me faut un moyen plus détourné pour y entrer. Ce qu’on appelle communément une Backdoor. C’est pour ça que j’ai pu pénétrer chez vous. J’ai enfin trouvé comment passer ce qui m’empêchait d’entrer. J’ai trouvé mon accès direct. il sembla réfléchir un instant quant au reste. Il avait rarement travaillé sur ce genre d’élément mais… Pour le portrait-robot. Surement plus rapidement qu’un logiciel de reconnaissance faciale oui. J’ai déjà les programmes à disposition, je sais comment les utiliser lors de mes connections. Ça ne serait pas facile toutefois, et il me faudrait surement un accès direct à des serveurs puissants et officiels, tel police, FBI, ou… plus… et un peu de temps. Mais je pourrai télécharger tout ce que je trouve bien plus rapidement que tout ce que tu peux imaginer. Ensuite il faudra trier.

C’était compliqué pour lui d’en dire plus. Il aurait pu comparer cela au fait d’expliquer à un aveugle ce que c’était de voir. Mais il se doutait aussi au vu de sa réaction qu’il y avait une question sous-jacente, une question qu’elle brûlait de lui poser, mais qui ne venait pas. Ils la posaient tous à un moment ou à un autre. Comme une mouche attirée inexorablement par la lumière qui sera sa perte. Et parce que depuis la première fois qu’il l’avait vu, il avait voulu la connaitre il répondit. Il se pencha en avant, approchant son visage de celui de Maddison, posant son menton sur ses poings.

Et pour ta prochaine question qui viendra forcément. Elle vient toujours. Oui j’ai fait cet effort quand j’ai fait des recherches pour toi. Je n’ai ouvert QUE le dossier officiel. Je n’ai rien cherché d’autre. C’était pourtant là, à portée de pensée, si je puis dire, Mais non…. et il était franc, son regard posé sur elle ne mentait pas … Je voulais ton nom, savoir d’où tu venais, savoir si tu essaierais de me tuer, d’en finir avec moi. Ce qui tu peux le comprendre est normal. Mais je ne sais pas… Depuis que je t’ai vu ce jour-là, je sais, je suis même certain, que je peux t’apporter beaucoup, et que tu peux m’en apporter autant. Je voulais connaitre Maddie. Et pas l’Officier Deluca de la police de megalopolis, déclarée Slider Journeyman.

Il poussa un profond soupir. Pourquoi les conversations finissaient toujours par la même phrase ? Pourquoi à chaque fois, on l’amenait à devoir dire la même chose ? Parce que finalement, ce qu’on voyait en lui, comme toujours, c’était son pouvoir. Et uniquement cela.

- Tes secrets ne sont pas en danger avec moi Maddie. Je lis des dossiers oui, mais je me lie aux humains. Mais si tu préfères qu’on s’arrête maintenant. Il va falloir se décider avant qu’on arrive à destination. Je t’ai dit. Entre nous, ce ne sera pas une affaire de règles. Ce sera uniquement une affaire de confiance.
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J'ai eu un sourire. En coin, s'étirant vers une oreille. Je faisais tourner la rose entre mes doigts en le dévisageant sans rien dire. J'aimais que les gens se trompent sur moi car cela voulait dire que je conservais le contrôle de ma vie. Que je demeurais entière, moi-même et avec mon libre arbitre ce qui était, à mes yeux, la chose plus importante. Je n'appréciais que très rarement quand quelqu'un mettait le doigt sur ce que j'étais réellement, volontairement ou non. Alors, j'ai pris une profonde inspiration et je lui ai rendu sa rose.

– Je me fiche de savoir ce que tu as trouvé sur moi. Si tu l'as trouvé, tant pis pour toi. Tant pis pour moi. Mais je ne veux pas savoir ce que c'est non plus. C'est fait, je ne peux rien y faire, tu seras seul juge au moment où tout ça aura de l'importance. J'ai une maîtrise sur beaucoup de choses et beaucoup d'événements... Mais pas sur les personnes. Si je t'ai demandé pour les dossiers, c'est parce que nous n'arrivons pas à mettre la main sur une information. Evan est trop sollicitée, sa puissance est trop divisée. C'est pour ça que j'ai besoin de toi, ici. Le temps presse et nous travaillons sur trop de choses en même temps avec trop peu de moyens.

– On arrive.

J'ai attendu quelques secondes en fixant Archi et je me suis levée en m'appuyant de mes mains sur mes cuisses.

– Tu peux t'épargner l'énergie d'anticipation en ce qui me concerne. - Je me suis approchée d'une porte et me suis tenue à une barre de fer jusqu'à l'arrêt de la rame. Sans le regarder, et d'autant plus sérieusement, j'ai ajouté - J'espère juste que le jour venu, tu sauras faire la différence entre un secret... Et une information capitale. - J'ai tourné les yeux vers lui - Nous avons tous des choses à cacher. Parfois pour le mieux. J'espère que cette différence entrera dans ton jugement le moment venu.

La porte s'est ouverte et je suis sortie avant de rester sur le quai, le temps que la rame s'évanouisse dans la nuit du tunnel. A nouveaux seuls, je l'ai guidé pour descendre du quai et nous engouffrer à nouveau dans le tunnel, éclairé par Fengus.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Elle était marrante, elle était décidé, elle avançait. Et ça lui plaisait. Il savait que ce qu’il avait vu en elle, ce qu’il avait senti à leur première rencontre, était la vérité. Cette femme valait le coup qu’on se batte à ses côtés, qu’on se batte pour son rêve. Ou le rêve de l’Underground comme elle disait. Mais c’était sa sensibilité à elle, sa force, sa détermination qui avait mené Archi à écouter son discours. Pas leurs croyances. Il écouta, récupérant la rose, avant de la ranger dans son sac, bien à l’abris, sans rien dire. Il l’écoutait. Quand elle se leva il lui emboîta le pas

- Merci Evan, je suis pressé de te rejoindre.

Et il sortit de la rame, suivant la jeune femme, savourant le retour du Fengus, dont il admirait toujours autant la capacité, la force, la puissance. Il faudrait qu’il se penche sur lui aussi un peu, qu’il apprenne à le connaitre. Mais ce serait pour plus tard, pour l’instant il voulait la suivre, et comprendre les humains, avant de s’approcher des autres. Et une fois de retour dans le tunnel, il reprit la parole. Fixant le dos de Maddie devant lui.

- Tu sais… Ca fait 12 ans que je vis au milieu des requins, à naviguer pour trouver ce qu’on me demande, tout en évitant de me faire supprimer. Je commence à avoir un certain talent pour juger ce qui est un danger et ce qui n’en est pas. Je ne suis pas mon pouvoir… Enfin je ne suis pas que ça… Je suis aussi un être normal, qui a besoin de comprendre avant tout.

Il soupira. Elle n’était pas prête à le croire, ou a le comprendre.

- Si demain… Je devais trouver quelque chose sur toi, ou sur un autre de tes camarades peu importe. J’aimerai l’avis du concerné avant de prendre une décision. Je ne suis pas dieu. Je ne suis pas apte à juger. Ce n’est pas mon travail. Comment pourrai-je juger sans réfléchir une personne que j’apprécie ? Une personne avec qui j’évolue, en qui je crois ?

Ca lui était déjà arrivé bien sûr par le passé, il avait dû le faire, et il l’avait souvent regretté. Cette femme qu’il avait aidé à retrouver, et qui avait quitté un mari violent. Cet enfant disparu, qui avait fui la maltraitance, cet homme soit disant criblé de dette, qui était un témoin protégé. Il avait fait des erreurs, il les regrettait. Il n’était pas un juge… Il était faillible. Et car il était humain, il devait tout faire pour éviter les erreurs.

- L’Underground est un doux rêve, je ferai tout pour vous aider à l’accomplir mais… Ce en quoi je crois c’est la force et la motivation que j’ai senti chez toi Maddie. Ne me vois pas comme un ennemi, ne me vois pas comme un risque.

Dans le tunnel son rire résonna un instant, il secouait la tête.

- Mais je suppose que c’est à moi de te le prouver. Laisse-moi gérer les données que je trouve, cela fait des années que je m’entraine. Apprend juste à me faire confiance.

Ils continuaient à avancer, et il lui fallait pas mal de concentration pour ne pas se laisser distancer par Maddie tant il était attiré vers le Fungus. Cet attrait ne diminuait pas. Il finit quand même par trouver la force pour poser deux questions qui le travaillaient depuis le métro.

- Dis-moi… C’est quoi cette histoire de portrait-robot ? Et une autre question plus… plus Underground. Qui sont les 2 autres que tu as mentionnés plus tôt ?
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
C'était facile de dire "Fais-moi confiance." Et c'était facile de se laisser aller à cette confiance, surtout face à la situation dans laquelle je me trouvais actuellement. Je n'avais pas envie de lui faire confiance. Ce n'était pas contre lui, c'était plutôt par préservation. Il était également si facile de prôner la loyauté et le jour où on apprenait que cette personne en qui vous aviez confiance avait tué votre père et votre mère, cette loyauté s'appliquait-elle encore réellement ? Archibald n'avait donc effectivement pas cherché bien loin en ce qui me concernait. Ca me soulageait et en même temps, j'ai entendu un tic-tac s'enclencher dans ma tête. Combien de temps ? J'allais devoir être... Encore plus prudente et sur mes gardes si je voulais rendre Sam à Liberation sans déclencher une guerre civile. Il serait très dur d'expliquer que c'est une mission ratée. Personne ne le croirait.

J'ai longé le tunnel en restant près du mur et de Fengus jusqu'à une porte de sortie de secours. Je l'ai ouverte, faisant sortir un rayon de lumière depuis un long et large couloir. Le sol était marbré mais usé par les pas et l'âge. De part et d'autre, les murs ne semblaient pas avoir été achevés et au centre, une petite allée de murets, sûrement initialement prévue pour y installer des plantes. J'ai laissé Archi entrer avant de fermer derrière lui.

– Il y a deux ans, l'Underground a connu... une légère crise et s'est divisé en trois quartiers bien distincts. La défense, l'offense et la tactique. Trois perceptions du monde et trois façons d'envisager la guerre dans cette ville. Je suis la tactique. Je gère la sécurité des lieux, les missions de reconnaissance... C'est pour ça que c'est moi qui suis venue te chercher. Mais l'Underground a besoin de ces trois aspects pour fonctionner. Nous avons simplement chacun trouvé nos forces pour les mettre à profit de façon équilibrée et sensée. S'il n'y a pas de hiérarchie, il n'en demeure pas moins que les gens ont besoin d'un porte parole pour assurer leurs arrières et laisser entendre ce qu'ils ont à dire.

Je parlais en remontant le couloir, au bout duquel il semblait y avoir de la vie. Quelques cris, quelques rires, on s'entraînait dur même à cette heure-ci.

– Quant au portrait robot, tu as certainement entendu parler de ce gamin que tout le pays recherche. Nous avons des raisons de penser qu'il est ici... à Megalopolis. Mais pour l'instant, il reste totalement introuvable ce qui commence à... nous frustrer. Le fait que je sois de la police n'aide absolument en rien, ils en sont au même point que nous. Je te dis un portrait robot car je me demandais si tu en étais capable mais à présent... Sa photo est partout. Je pense que vous ne serez pas trop de deux Cybers là-dessus...
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Archibald Akton
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Elle n’épiloguait pas, et ce n’était pas à lui de le faire. Il avait toujours eu une vision très personnelle de ce qu’il pouvait trouver, de ce qu’il pouvait faire. Depuis le jour où il avait tenté de tuer son père, depuis le jour où il avait tout trouvé sur sa mère, depuis qu’il avait eu conscience de la puissance qu’il pouvait avoir. Il savait ce que cela pouvait apporter, il savait aussi ce que cela pouvait provoquer. Il continuait donc de la suivre en silence, tentant de trouver la fréquence de Fengus, réfléchissant déjà à un algorithme qu’il pourrait appliquer au réseau pour pouvoir commencer à communiquer. Il fallait qu’il essaie. Peut-être qu’avec Evan ils pourraient trouver la bonne fréquence à deux. Il faudrait pour cela passer par le réseau interne, trouver le contact. Si lui-même se connectait à la bonne boîte de dérivation, il pourrait créer un pont entre Evan et Fungus… Oui c’était possible…

Mais Maddie le ramena à la réalité. Reconnaissance et sécurité ? Cela semblait parfaitement accordé aux pouvoirs d’Archi, elle ne s’y était pas trompée. Il savait qu’il avait une capacité d’attaque avec son pouvoir, modification de données, prise de contrôle à distance, sabotage mais… Mais il n’utilisait quasiment plus que son pouvoir de façon passive, réception et récupération de données. Il se limitait lui-même, ce qui était étonnant quand on savait le goût qu’il avait pour sa capacité.

- Vous vivez en autarcie ? Je veux dire… Concernant les vivres, les besoins classiques de toute communauté quoi, vous prévoyez cela comment ? J’ai déjà eu accès lors de contrat à des entrepôts qui pourraient être intéressant, médicaments, nourriture, ect. Mais la plupart sont coupés du réseau, ils fonctionnent en circuit fermé, je devrai m’en rapprocher pour vous garantir un accès sans risque.

C’était faisable, tout dépendait toujours de ce qu’on lui demandait. Il entendait petit à petit la vie qui se rapprochait d’eux. Et la curiosité qui l’envahissait grandissait à chaque pas qu’ils faisaient vers la communauté. Il reprit quand même la parole.

- Oui j’ai entendu parler de ce gamin, y’a pas mal d’appel à témoins et autres trucs du genre sur le réseau. Mais j’ai refusé de travailler sur lui jusqu’à présent, trop d’inconnus dans les enjeux. J’ai besoin de plus d’information à son sujet avant toute chose.

Il secoua la tête, poussant un profond soupir. Comme ils en étaient tous arrivé là déjà ? Depuis quand ce monde ne tournait plus rond ? Ils se battaient tous pour un enfant à qui on voulait voler la seule parcelle d’innocence qui lui restait.

- Je veux dire… C’est un gosse Maddie. Combien d’enfance devrons-nous encore détruire, gâcher…
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J’ai continué de marcher en lui faisant un petit topo de notre façon de vivre.

– Nous travaillons pour nos ressources. Nous avons des deals avec des commerçants du Sanctuaire, d’autres dans la Ville Basse. Nous avons également la chance de posséder un ou deux investisseurs qui nous aident. Nous avons préféré vivre ainsi, contre des services, pour des raisons de pratique mais aussi politiques. Certains, comme moi, travaillent pour gagner un salaire mais une partie est obligatoirement versée à l’Underground pour le budget mensuel. Courses, soins, ameublements… Nouvelles couvertures, ce genre de choses. Beaucoup des membres de l’Underground ne sont pas déclarés et vivent ici en clandestins ou fugitifs. Ce sont ceux-là que nous protégeons du mieux que nous pouvons. Mais pour la plupart, nous sommes déclarés. Notre vision du monde est avant tout de prouver que nous pouvons vivre en toute légalité. Et encore une fois, chacun met ses compétences à profit pour le bien de tous. Certains cuisinent, d’autres cousent, d’autres encore forment, comme moi. C’est… Une mini ville, oui ! Mais selon des règles peut-être plus libres, communautaires. J’ai déjà lu quelque part que nous passions pour une secte. Dans ce cas-là, j’aimerais bien découvrir notre gouru !

Je lui ai fait un clin d’oeil en souriant et me suis arrêtée une fois au niveau de l’immense pièce principale. Un gros hub prévu sur quatre étages avec des balcons et une multitudes de couloirs s’y rendant. Un dôme en verre couvrait les 20m de hauteur et de largeur. Dessous, on s’entraînait, on vivait, on dialoguait, on dansait, on courait pour gravir les escalators immobiles et rejoindre les quartiers.

– Hey ! - J’ai interpelé une fille qui passait par là - Tu sais où est Sam ?

– Elle était avec Reese il y a cinq minutes, ils s’entraînaient. Je crois qu’ils sont rentrés !

J’ai regardé le couloir menant à Salvation et j’ai invité Archie à me suivre. Et en marchant, j’ai repris.

– Nous ne disposons que de très peu d’informations sur ce gamin. Tout ce que je sais, c’est qu’on m’a demandé de le trouver et de le protéger. Alors comme je suis une fille bien éduquée, je m’exécute. - J’ai soupiré et ouvert la porte du quartier militaire d’où s’échappaient des voix bien plus masculines. - Je sais que c’est un gosse. C’est bien pour ça que nous essayons de le récupérer pour le protéger des autres. Nous avons des liens avec les services sociaux. Tout ce que nous voulons, c’est éviter qu’il tombe entre de mauvaises mains. - La vérité, c’était que je voulais comprendre pourquoi je devais le trouver lui et pas un autre. - Trouve tout ce que tu peux. Fais de ton mieux.

Je me suis arrêtée près de la salle commune, cherchant Reese des yeux. Je ne savais pas trop comment lui présenter Archi sans dire que Sam le connaissait. Je trouverais bien une supercherie. En attendant, il n’était pas là, sûrement de retour dans sa chambre alors j’ai poursuivi. Les couloirs étaient bien plus sombres ici que dans les autres quartiers. Plus austères, aussi.

– Ici, c’est le quartier de Salvation. C’est un quartier militaire, comme certains d’entre nous le sont. C’est ici qu’on assure la défense de l’Underground. Reese, leur leader, est un ancien Capitaine des Armées. Il est un peu grognon mais notre avenir repose dans ses mains, si tu veux mon avis. Cet endroit ne tiendrait pas debout s’il n’était pas là pour nous rappeler ce que nous faisons.
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Archibald Akton
Archibald Akton

Il l’écoutait patiemment, regardant en détail ce qu’ils traversaient. Ainsi chacun travaillait pour gagner sa croûte… Il avait bien une question à poser mais il allait attendre. C’est qu’il y avait des sujets avec lesquels on ne plaisantait pas chez les Akton, et l’argent en faisait partie. Par contre il éclata de rire à la notion de gourou. Oui d’un certains côtés ils étaient une secte. Un groupuscule peut être même. Dans tous les cas ils hébergeaient quelques rêveurs. Pourraient-ils s’y sentir chez lui ? Rien n’était moins sûr, mais il aurait leur réseau, et Evan, rien que ça lui suffisait amplement.

- Ho le vilain groupe de mutant et non mutant, qui adorent un dieu païen en sacrifiant des vierges la lune venue… Oui j’ai lu ces théories sur le réseau. Ça m’a beaucoup fait rire. Mais les choses ne changeront pas. Ce que les gens ne comprennent pas ils le déforment, le modifient, pour qu’ils aient une raison pour être effrayé, pour ne pas passer pour des abrutis qui ont peur pour rien. Par contre…. il braqua son regard sur la jeune femme. Question bête… Mais quand tu parles de travail, tu parles de travail… Honnête ?

Oui jusqu’à présence cela n’avait pas été son point fort, il l’admettait volontiers. Mais d’un autre côté avait-il eu le choix ? Que pouvez faire un positif, hacker dans un monde gouverné par l’argent, où son père était un des principaux intéressés ? Par contre l’entrée dans la salle illumina son regard. C’était impressionnant, ce dôme en verre, ce monde, ces…. Ce fut la mention du nom de Sami qui ramena Archi vers son accompagnatrice. C’est donc là qu’elle l’amenait en priorité. Cela lui faisait plaisir. Et elle repartit sur le sujet du gamin. Les sourcils d’Archi se fronçant au fur et à mesure. Oui il comprenait qu’il fallait le protéger, et tout ce qui s’en suivait mais… Ne pouvait-on pas juste le laisser vivre sa vie de gosse ? Juste… être un enfant ? Il soupira doucement, secouant la tête.

-Tu as surement raison, le retrouver avant les autres, je comprends le principe… Mais j’ai du mal… Une enfance c’est sacré. Les enfants qui en sont privés tournent mal en général, et je sais de quoi je parle.

La deuxième zone était nettement moins agréable que la première. On sentait le côté militaire qu’elle ne tarda pas à confirmer. Il avait donc un nom Reese. Et bien… Ce gars en tout cas n’avait pas le goût du luxe ça se voyait. D’un autre côté, chargé de la sécurité, cela s’expliquait.

- Reese… Je prends note. Et comment ça se fait que Sami soit dans ce coin-là ? une autre question lui traversa l’esprit Et dans le troisième quartier ils sont en charge de quoi ? D’ailleurs… Je peux savoir qui est le principal acteur de la sécurité informatique et de la liaison avec Evan ? J’aimerai le rencontrer aussi.
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Un travail honnête ? J'avais pouffé de rire, vraiment amusée.

– Je suis officier de police, je croyais que tu avais lu mon... "Dossier". Il y en a qui travaillent dans des fast-food, d'autres qui ont réussi à intégrer la Waleman ou la King. Et dans ceux-là, certains sont infiltrés, je le reconnais mais ils gagnent leur vie, oui. Je te l'ai dit, nous essayons de prouver que nous pouvons vivre comme tout le monde.

J'ai haussé les épaules avec un sourire malicieux. Je n'avais pas eu une vie rose. Je n'avais certes pas manqué d'amour et j'avais toujours été bien entourée. Mais bon sang que mon parcours avait été mouvementé.

– Je trouve que je m'en sors plutôt bien. Je m'appelle Maddison. Ma mère était un peu nomade, le genre à se perdre sur les routes, tu vois ? Ca te donne une idée. Juste une idée. Mais une idée quand même... Tu sais, ce n'est pas parce que l'on connaît des épreuves difficiles et des obstacles qui paraissent immenses quand on est un enfant de 10 ans, qu'on est obligés de mal tourner. On peut au contraire avoir envie de faire mieux. De donner mieux. C'est ce que j'ai décidé pour moi, en tout cas. Et puis ce serait trop facile de dire que parce qu'on n'a pas eu une enfance... "Normale", alors ça justifie nos actes qui ne sont pas forcément de l'entente de tous. Je veux justement donner une enfance méritée à ce gamin. Mais il se cache bien.

Nous longions les couloirs, rencontrant certains membres qui faisaient à peine attention à nous. Salvation avait été bâti dans les sous-sols du centre commercial. Toutes les salles pour les employés, l'entretient, les réserves... Ce qui en faisait un quartier quelque peu exigu mais bien aménagé. En passant devant les douches - communes sinon ce n'était pas drôle-, j'ai entendu des rires, bien gras pour certains et je me suis approchée pour fermer la porte.

– Messieurs, il y a des femmes ici qui ne souhaitent pas faire de cauchemars, merci de garder vos outils et précieux à l'abri des regards ! Reese, tu es là ?

Mon dit Reese, Capitaine de grade, leader d'état, homme de rang... entra dans mon champs de vision avec un immense sourire, les cheveux trempés. J'ai vivement ramené la porte vers moi pour la garder entrebâillée, suffisamment pour qu'il m'entende.

– Sérieusement ?! Vous avez combien d'âge mental, sincèrement ? Tu sais où est Sam ?

Mais Reese, lui, se gaussait comme un gamin.

– Dans sa chambre, je crois. Oh allez, Maddison, fais pas ta prude, ça ne va pas du tout à ton teint de Mexicaine !

Nécessairement, quand une femme intervenait, les rires repartaient de plus belle mais j'ai souri en roulant des yeux et fermé la porte quand j'ai commencé à entendre une chanson à mon nom. J'ai secoué la tête, amusée par cette bande d'hommes peu pudiques que rien n'effrayait. Des militaires. Au moins... Malgré les temps un peu perturbés, nous avions encore des raisons de rire. C'était rassurant pour l'avenir. En tout cas, j'en étais soulagée.

– Ne fais pas attention à eux. Ils se connaissent depuis bien trop longtemps. On va les laisser entre gros tatoués. Sam vit ici pour plusieurs raisons. C'est Salvation qui l'a trouvée alors c'est Salvation qui la garde ! Elle bénéficie aussi d'un garde du corps qui empêche quiconque de s'en approcher. Mais elle sera sûrement contente de te voir. Il faut juste que je me souvienne de laquelle c'est. Quant à la sécurité, c'est Elvis. Mais il n'est pas ici. Ce n'est pas Salvation qui gère la sécurité mais ils assurent la défense matérielle, ils font des rondes dans le quartier, etc.

J'ai à nouveau demandé mon chemin à une fille qui passait par là et elle m'a indiqué qu'elle était dans le couloir adjacent. Encore quelques mètres et peut-être que je pourrais enfin voir un sourire sur ce visage.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Il la suivait patiemment, prenant en note tout ce qu’ils croisaient, gravant chaque chemin emprunté dans son crâne. Une fois connecté il verrait sûrement les choses différemment. C’était toujours mieux d’avoir deux visions d’une même donnée. Cela permettait de faire les recoupements et de superposer l’image. Il éclata tout de même de rire à sa remarque.

- Nan mais que toi tu es un travail honnête je l’ai bien vu Maddie... Je sais très bien ce que tu es. Mais heu…. Disons que ce n’est pas totalement dans mes habitudes, et je me vois mal aller demain frapper aux portes de grosses entreprise en disant « bonjour, c’est moi qui vous ai hacké et qui aie diffusé vos données privées il y a de ca 1 mois, vous auriez un poste pour moi par hasard ? » avoue quand même que comme entrée en matière ça se pose là tu ne crois pas ? il éclata de rire Et ce serait encore pire si je décidai de rejoindre les forces de polices de notre très belle ville… Je crois que je suis la cause de 5 pannes serveurs, 3 évasions, et peut être même une ou deux falsification de preuves. Ha et j’ai aussi aidé à faire tomber les ripoux il y a un 5 mois de ça. Le dossier sur l’ordi du grand boss, avec les enregistrements disparus des caméras de sécu des pièces à convictions… C’était moi. Bref… J’ai toujours été limite niveau légalité, ca risque d’être compliqué de tout changer du jour au lendemain .

Il avait bien essayé à une époque, mais il avait eu une visite impromptue de son père à son bureau, et il avait fallu qu’il se débrouille pour s’enfuir comme il pouvait. Alors certes il y avait peu de chance que ce dernier débarque à  l’underground pour le trouver… Mais ailleurs… Bref, et puis franchement, le travail honnête soyons franc… Ça ne rapporte pas. Pourquoi aller vendre des frites au fast-food quand on peut se faire 200 000 Unités en 2H de hack ? Franchement… Non il faudrait qu’ils trouvent une solution. Et il en trouverait une, il en trouvait toujours.

- Ce qui me dérange ce n’est pas tant la difficulté vécue dans l’enfance, que la pression mise sur un enfant. Tu vois la nuance ? J’avais la pression du nom toute ma vie, j’étais l’avenir de la famille, le don tant désiré. Pour un gamin, je trouve que c’est trop. Mais je sais, enfin j’ose croire, que tu n’es pas du genre à profiter de lui, je ne sais pas. Y’a un truc quand tu en parles, on sent que ce n’est pas ton style. Et je suis assez d’accord pour dire mieux vaut ici qu’ailleurs. Mais au moins tu connais mon avis sur le sujet. Trouver le gosse pas de soucis, c’est mon job de trouver les choses, si il faut. En profiter, c’est autre chose.

Il profita un instant de l’échange entre elle et ce Reese. C’était donc ça le leader de Salvation ? Bien… Ils en reparleraient surement, et devraient un jour se croiser c’était certain. Reste à savoir si cela sera dans d’autres contextes. Plus ou moins tendu… De base de toute façon Archi avait un problème avec les débordements de testostérone. Peut-être que cela lui donnait moins d’attrait envers les femmes, peut-être même que cela le rendait faible à leurs yeux. Mais d’un autre côté il était parfaitement conscient de ses propres capacités, et n’avait pas besoin d’en rajouter une couche pour s’en assurer.  

- Elvis heing ? Bien je note. Et concernant les douches communes c’est tous les quartiers identiques ? il réfléchissait. A Sam, à salvation, à la sécurité, à Elvis. Et à lui… Ha et Reese a tort… Je pense que TOUT va à ton teint de mexicaine.

Il la suivait, et il lui semblait que quoiqu’il arrive il la suivrait encore longtemps. Sam n’était plus très loin, et il lui restait un point à aborder, un défaut, un gros défaut.

- Je suis un solitaire Maddie… Cela fait des années que je bosse seul, que je survis seul… Ne t’attend pas à ce que je sois des plus… Coopératifs avec tout le monde dès le début, j’ai besoin d’un peu de temps pour faire confiance. Je ne suis pas militaire comme vous, je suis… Un arnaqueur rien de plus. Désolé par avance. son regard fixa un instant le plafond, il savait qu’ils approchaient. Mais Sam serait-elle heureuse de le voir ici en chair et en os ? Je connais mes capacités, j’ai eu du temps pour apprendre à les maîtriser, et je sais que je suis encore très loin d’avoir atteint… Tout ce que je suis capable de faire. Alors si un jour, tu tentes de me sortir de ma transe, et que je ne te réponds pas. Je t’autorise à me balancer des coup de pieds au cul pour me faire revenir.

Il y avait toujours ce truc qui le travaillait. Il savait comment le réseau réagissait autour de lui quand il était en colère, il voulait étudier l’influence des émotions sur sa connexion, et il espérait qu’Evan pourrait l’aider en cela, même si finalement elle avait quitté son enveloppe physique très jeune, elle avait eu… Du temps pour étudier ensuite.
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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Une fois devant la porte, je me suis arrêtée et je l'ai regardé avec un léger sourire confiant.

_ Tout ira bien. Je ne suis pas là pour te juger, non plus. Tu fais encore ce que tu veux du moment que tu ne mets pas l'Underground en danger. - Et c'était moi qui disait ça ? - Mais je te mettrais des coups de pied au train si je sens que tu te relâches, oui. J'ia fini par accepter que tout n'es pas une question de survie.

Après tout, si je n'attendais pas de jugement de sa part, il ne devait pas en attendre de la mienne. C'était un deal qui était compris dans la confiance. Si Archibald devait arnaquer, ce serait pour nous. Pas pour les autres. Du moins, c'était comme ça que je l'espérais. Je me suis tournée vers la porte en frappant de mon index, la tête basse.

_ Sam ? Tu es là ?

J'aurais aimé lui présenter quelqu'un d'autre. Il y avait un tas de choses que je voulais lui dire et à en juger par son caractère toujours aussi pénible, je me suis dit qu'elle avait compris que je savais quelque chose. Mais plutôt sauter du haut de la cime de la Ville Haute que de lui avouer les secrets que je conservais aux yeux de tout l'Underground. Pas uniquement d'elle.

_ J'ai quelqu'un avec moi qui voudrait te voir. Tu es décente ?
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Eve
Eve
Les entrainements avec Reese, c'était intense, physique et plaisant, ça défoulait et c'est ce dont elle avait besoin. Si Sam lui en avait fait voir de toutes les couleurs à son arrivée, la jeune femme s'était assagie et même rapprochée de Reese, surtout depuis qu'elle soupçonnait Maddison d'en savoir plus qu'elle ne voulait laisser croire sur elle. Et puisque le courant passait même plutôt bien avec le militaire, Sam lui faisait totalement confiance, lui était sincère avec elle tout comme elle faisait confiance à Skandar qui n'était pas emballé par le soudain intérêt qu'elle portait au vieux briscard.

Elle était sortie de la douche et avait rapidement rejoint sa chambre, la serviette autour d'elle et ses fringues en boule sur les bras qu'elle avait négligemment laissé tomber sur le sol pour s'essorer les cheveux encore dégoulinant. Elle frottait énergiquement son épaisse chevelure brune quand quelqu'un frappa. Elle s'arrêta net et entendit la voix de Maddison à travers, elle en leva les yeux au plafond en soupirant. Décente... bien sur que non, elle était à poil en plein milieu de sa chambre en bordel. Et en plus elle lui ramenait de la visite, c'était quoi encore cette lubie ? Elle hurla à travers la pièce pour être entendue de l'autre côté.

- NAN ! Attends ! Je suis à poil là ! Je passe quelque chose !

Et ce quelque chose c'était un sous vêtement, elle enfila une culotte prise au hasard dans son espèce de casier/armoire, un débardeur blanc sur lequel goutaient encore quelques cheveux, et une espèce de treillis kaki, pour aller avec l'ambiance du quartier. La coquetterie, ça ne serait pas pour aujourd'hui.

- C'est bon ! tu peux entrer !

Elle poussa du pied ses fringues sous le lit, la planque serait suffisante pour le moment, et par chance, ça ne sentait pas cette fois. Pas forcément présentable pour avoir de la visite, plutôt débraillée et les cheveux mouillés non coiffés, pieds nus, voilà à quoi ressemblait Samiha qui attendait les mains sur les hanches que Maddi passe la porte.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Et il n’en doutait pas. Elle serait largement capable de lui foutre ce qu’il faut ou il faut pour qu’il revienne parmi eux. Il lui adressa son plus grand sourire charmeur, ses yeux pétillant d’un amusement certains. Il l’aimait bien, elle avait ses démons, il en était certain, mais… Elle avait un truc qu’elle dégageait sur lequel il n’arrivait pas à mettre de nom. La seule chose qu’il désirait finalement c’est qu’elle soit satisfaite de son choix, après tout… Maintenant ils étaient dans le même bateau.

- Mais voyons, ce n’est pas mon genre de mettre en danger une communauté ! Faudra juste qu’on discute du quota de perte, du montant d’argent que j’ai le droit de détourner, du nombre de réseau que je peux faire planter, tu vois ce genre de chose quoi… Mais on a le temps !

Bien sûr il n’était pas sérieux, et la gueule presque hilare qu’il affichait ne laissait que peu de doute sur ce fait. Par contre il se tendit légèrement quand elle frappa à la porte. Il se posait pas mal de questions sur la jeune femme qui se trouvait derrière. Elle lui avait demandé de sortir d’ici, et au final, c’est lui qui la rejoignait… Comme GPS on peut faire mieux quand même non ? Quand il entendit le je suis à poil comme réponse, il ne put s’empêcher de rire doucement. Au moins il en était sûr, elle était en bonne santé. Etrangement, il avait cru que Maddie lui demanderait de l’aider à trouver qui elle était mais… Mais ce n’était pas le cas et ça le travaillait légèrement. Normalement avec une amnésique sur les bras, et un cyber entre les mains, la première chose c’est qu’on se posait des questions sur ce que l’un pouvait trouver sur l’autre… Mais pas elle.

Maddie ne les fit pas attendre plus longtemps, ouvrant la porte quand la jeune femme lui intima qu’elle pouvait le faire. Il passa la tête pour la voir en face cette fois... Elle était drôle, et visiblement elle ne mentait pas : elle était bien à poil quand ils avaient frappé. D’un autre côté, avec son vieux cuir fatigué, son tee-shirt bon à jeter, et son jean délavé, il n’en menait pas vraiment plus large qu’elle… Franchement l’Underground aurait au moins pu le cueillir en pleine activité, les choses auraient été différentes. Tant pis ils feraient avec. Ses yeux se posèrent sur la jeune fille, et d’une voix parfaitement calculé, très proche de l’imitation qu’il lui avait déjà faite, il se mit à déclamer :

- Vous êtes arrivé à destination.

Il souriait. Oui elle semblait en forme, et elle était même encore plus jolie que ce qu’il avait pu voir par caméra interposé ce qui ne gâchait rien. Franchement… A l’Underground ils savaient s’entourer, et choisir leurs recrues. Il allait très vite faire tâche au milieu de tout ça ! Il adressa un clin d’œil à Maddie.

- Merci d’avoir tenu parole.

Il se retourna pour regarder Sami en face. Elle avait l’air décidé, dans cette position, revêche aussi, prête à faire la première chose qui lui passerait par la tête, et franchement… elle le faisait marrer.

- Bha alors c’est comme ça qu’on accueille le grand méchant loup ?

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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
J'ai roulé des yeux avant d'ouvrir la porte et je lui ai souri. Je me suis décalée pour laisser voir Archibald et je me suis épaulée contre l'encadrement en croisant les bras. J'ai acquiescé auprès d'Archibald. Tenu parole sur quoi, aucune idée. Nous n'étions pas des monstres, nous ne lui aurions rien fait. J'ai regardé ces retrouvailles avant que Reese ne m'appelle du bout du couloir.

– Dean sur la radio. Tu voulais voir Sam pour quoi ?

Disait-il en s'approchant de la chambre.

– Pour rien ! J'ai fini ! - J'ai tourné la tête vers Sam d'un air entendu. - Raccompagne-le après. Mais soyez brefs. - Reese s'est approché un peu plus en réajustant son t-shirt.

_ Qu'est-ce que tu lui voulais ?

_ Reese ! Elle est à poil là ! Tu permets ?!

J'ai refermé la porte en le repoussant d'une main sur le torse pour qu'il recule. S'il s'avait que Archi et Sam se connaissaient, il aurait demandé pourquoi. Et comment. Autant de questions auxquelles il me valait mieux pas répondre. Je ne voulais pas d'un Reese gonflé d'incertitudes à mon égard. Je ne voulais pas qu'il soit soupçonneux. Et s'il devait l'être, je m'occuperai de lui... plus tard.
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Eve
Eve
Dans sa posture où elle attendait Maddison l'air de dire "qu'est ce que tu viens encore me gonfler?"Sam fut bien surprise une fois la porte ouverte. Elle était accompagnée comme elle l'avait dit plus tôt, et au lieu de la voir arriver avec ses gros sabots de Mexicaine, elle vit un homme. Un homme qu'elle ne connaissait pas en chaire et en os.
Alors là, elle lui avait coupé le sifflet, une fois de plus. A croire que Maddi avait un don pour être ou faire des choses dont on ne s'attendait pas.

Il n'avait pas besoin de se présenter et la voix qu'il reprit la fit marrer, elle aurait reconnu ce visage et ces yeux parmi des centaines, d'ailleurs, c'était bien le seul visage extérieur de l'Underground qu'elle connaissait, qu'elle pouvait se souvenir. C'était son GPS d'un jour. Elle l'avait trouvé génial et s'était éclatée comme une ado qui bravait les interdits et l'avoir comme ça, face à elle, elle resta sans voix, la bouche, les mains ouvertes de surprise. Elle avait mille façon de réagir, mille choses à lui dire puis elle le détailla des pieds à la tête.

- Et ma pizza ?! Archi... Ma pizza ! Tu arrives les mains vides...

Elle n'avait pas bougé de place mais il se lisait sur son visage et s'entendait à sa voix que Sam était ravie, heureuse de voir Archi, son "grand méchant loup" qui avait endossé la cape de chevalier servant, en tentant de l'aider pour s'échapper.  Elle fit une moue amusée, un regard sur Maddison appuyer contre l'entrée.

- Elle t'a chopée... Elle est venue te foutre son pied au cul et elle vient me montrer son nouveau trophée. Elle se pencha légèrement. Bravo Maddi, belle prise. Puis reporta son attention sur le cyberpathe. Je te pensais plus malin qu'elle... Tu me déçois. Mais qu'est ce que tu fous là bon sang?!

Sam fit un signe entendu à Maddison tandis que Reese s'approchait, elle ramènerait Archi dans ses quartiers. Pourquoi faisait-elle tout cela ? Pourquoi cachait-elle tout ça à Reese. Sam trouvait sa nouvelle attitude de plus en plus louche et ça ne lui plaisait pas du tout. La porte était maintenant fermée.

- Pourquoi es-tu là ?

S'il avait était un proche, elle lui aurait sauté au cou et serré tellement fort qu'il lui aurait supplié de relâcher son étreinte. Ce qu'elle aurait aimé avoir un tel élan pour quelqu'un, mais elle n'avait toujours pas bougé, et rongea son frein. Elle désigna d'un large geste la chambre avec tout son foutoir. D'ailleurs, si Reese venait encore mettre son nez ici, il aurait une crise d'apoplexie. Cette manie de la rigueur militaire...

- Désolée, si j'avais su, j'aurai fait un peu de rangement.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Identique à elle-même, il attendit néanmoins que Maddie est refermée la porte avant de reprendre la parole. Visiblement elle ne voulait pas que ce qui s’était passé se répande un peu trop dans l’Underground. Pourtant Reese et ses camarades devaient être au courant du bordel qu’Archi avait mis. Il y avait peu de chance que quelqu’un l’ignore. Et si c’était le cas, il faudrait qu’il recommence.

Il adressa à la jeune femme son plus grand sourire. Ses yeux étaient encore plus étonnant en réalité que ce qu’il avait pu voir via la caméra. Elle était aussi nettement plus belle! Vraiment il faudrait inventer une caméra qui rend vraiment justice aux gens.

- Voyons, je suis venu t’aider à mettre le bordel de l’intérieur évidemment ! il lui fit un clin d’œil En réalité, j’ai passé trop de temps, et mis trop d’énergie sur le réseau en t’aidant, il leur a été facile de retrouver ma trace. Et comme ils m’ont cueilli de façon… Enfin tout cela n’était pas prévu, je n’ai pas eu le temps pour la pizza. Désolé. Mais une promesse est une promesse, et maintenant que je suis dans le coin, je trouverai un moyen de t’amener manger un bout. Et une glace ! Je n’ai pas oublié la glace, chocolat ou vanille.

Ce qui était vrai. Il pensait bien se faire repérer par l’Underground à un moment donné, mais franchement, il ne pensait pas que ça arriverait comme ça, maintenant, tout de suite. Mais le risque en valait la chandelle. Plus il regardait la jeune femme plus il se disait qu’elle valait le coup qu’on risque quelques trucs pour elle.

- Evan et Maddie avaient envie de me rencontrer. Visiblement on a mis la barre très haute avec notre petit numéro il souriait presque timidement maintenant et puis. Je voulais être certain que tu n’avais pas eu de problème à cause de moi. Je me sentais coupable de t’avoir laissé seule comme ça. Donc comme condition j’ai demandé à te voir en premier lieu.

Il savait pertinemment que s’il était resté plus longtemps sur le réseau ils auraient pu le bloquer là laissant son corps sans aucune défense, et surtout avec une incapacité totale de le récupérer.

- Et franchement, ne t’inquiète pas pour ta chambre ! Je vivais dans un vieille immeuble abandonné quand ils m’ont choppé, donc…. J’ai vu pire ! Son regard se promena un instant dans la pièce Même si j’avoue que la déco de ton quartier laisse à désirer…. Je m’attendais à des chats avec des nœuds roses des trucs dans le genre ! Je suis presque déçu.

Et il riait. Cela faisait  quelques jours qu’il n’avait pas eu le plaisir de rire simplement. Il avança un peu plus dans la chambre, posant son regard sur les murs, détaillant la pièce. Ce n’était pas vraiment étonnant qu’elle ait cherché à s’enfuir, il aurait fait pareil… Franchement… Garder une jeune femme là-dedans ? Le chef de salvation devait être un sacré branleur, ou un frustré qui s’ignore pour agir ainsi. Ou alors il compensait une infériorité  de son anatomie privée en s’attaquant aux jolies filles. Beaucoup de possibilités pour un seul homme.

- Ha elle m’a donné ton nom aussi, Sami. Elle voulait que je sois un peu au courant de pourquoi tu es là. Tu n’as pas eu trop d’ennuis ?
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Eve
Eve
C'était étrange quand même de se retrouver ainsi. Elle éclata de rire, quand il lui répondit qu'il était venu mettre le bordel de l'intérieur avec elle. Rire qu'elle perdit tout aussi rapidement en entendant la suite. Sam croisa les bras.

- Je suis désolée si je t'ai créé des problèmes. Et c'est toi le plus doué dans l'histoire, je n'ai rien fait d'extraordinaire ce jour là. Et pour la pizza, on aura d'autres occasions maintenant, mais je t'en voudrais éternellement pour la glace. Elle le gratifia même d'un sourire taquin.

Archi s'était alors inquiété pour elle ? Pourtant elle n'était qu'une simple inconnue pour lui. C'était adorable de sa part. Mais qu'il ne s'inquiète pas c'était inutile. Et depuis cette petite intervention, elle faisait peu confiance à Maddison, et les jours qui suivirent n'avaient rien arrangés. Elle haussa aussi des épaules.

- Je devrais même te remercier, depuis ce jour, ils sont au petit soin avec moi. Elle fit un large sourire satisfait même plutôt comique. Je pensais vraiment me manger un tas de reproches, et même un mur de la part de Maddison, mais non... Tout s'est bien passé pour moi. Elle ne s'est même pas plainte à Reese.

Elle passa évidemment les détails concernant Maddi et ses petits secrets qu'elle soupçonnait de cacher à elle mais aussi aux autres grosses légumes de l'underground. Elle inspecta les murs de sa chambre amusée par la remarque d'Archi sur la déco.

- Les petits noeuds roses, c'était pour embêter Skandar. C'était sa tablette que j'avais emprunté ce jour là. Et je m'étais amusée à modifier ses comptes, ses avatars et pseudos... Ce qui est très puéril je te l'accorde, mais c'était trop tentant. Et tu as mordu à l'hameçon, il faut croire que le rose te plaît bien.

C'était à elle de lui faire un clin d'oeil. Skandar l'avait d'ailleurs "remerciée" de ce relooking qui en avait mis un sacré coup à sa virilité mais ça, il s'était bien gardé de lui dire. Alors comme ça Maddison lui avait raconté son histoire. Où plutôt comment on l'avait ramassée dans caniveau comme un chien écrasé.

- C'est Skandar lui même qui m'a donnée ce prénom. Sam qui est devenu Samiha ou Sami... Il m'a trouvée sur un trottoir comme un vieux canapé un jour de ramassage d'encombrants. Il m'a ramenée ici. Je ne sais pas si je dois le remercier ou pas. Je ne l'ai jamais fait d'ailleurs... Elle força un sourire. On me traite bien, bien mieux que je ne les respecte même si, je me suis plutôt calmée. Après pour les ennuis... On m'empêche de sortir, ils craignent que les ennuis justement m'attendent à l'extérieur... Alors je suis bloquée ici, et comme le coup que j'ai reçu m'a rendu amnésique... Elle soupira franchement. Enfin tu connais déjà toute l'histoire c'est vrai ! Et toi alors ? Tu as signé pour en baver avec Maddi ? Tu vas devenir son larbin ?

Juste de l'ironie dans ses dernières paroles. Elle s'installa sur son lit et l'invita à prendre ses aises aussi. Il il avait une chaise près de lui, et une place sur le lit.

- Qu'est ce qui les intéresse chez toi ?
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Archibald Akton
Archibald Akton
Bien sûr qu’elle ne lui pardonnerait pas la glace. Elle avait insisté sur la glace ! Il faudrait d’ailleurs qu’il demande à Evan ou Maddie où il pourrait en trouver à proximité. Au pire il irait en faire chercher. Il se demandait même si il ne pourrait pas tout faire livrer au fin fond du métro ni vu ni connu. Le regard joueur, la tête penchée sur le côté, il admirait la jeune femme. Elle gardait son humour, elle ne semblait pas triste, ou quoique ce soit. Elle débordait de vie, ce qui au vu de son histoire n’était pourtant pas forcément évident.

- Ne t’inquiète pas pour la glace. Je te l’obtiendrai. Tout ce que tu veux tu l’auras ! Je vais pouvoir être en connexion direct avec le réseau de l’underground et Evan, autant dire que tu n’as pas fini d’entendre parler de moi ! Son sourire était énorme, jusqu’aux oreilles même Sinon je suis ravi que mon petit numéro les aient rendu plus… Agréables avec toi. Sinon il aurait fallu que je recommence le coup du cinéma porno dans les couloirs de l’Underground !

Il riait à sa remarque du rose. Oui c’est sûr que vu comme ça il avait pu passer pour un pervers qui cherchait à draguer les gamines pré-pubères sur un tchat publique. Dans les faits ce n’était pas tout à fait cela.

-Franchement, quand je vois ce qui se cachait derrière le rose, je suis pas mécontent d’avoir voulu creuser un peu.

Quant à ce qui les intéresse chez lui…. Le soupir qu’il se mit à pousser fut plus profond qu’il ne le pensait. Il s’assit à côté d’elle sur le lit, ses bras derrière lui, la tête en arrière, il réfléchissait... Comment expliquer les choses. Finalement, il avait profité d’elle au départ, profité de l’erreur de la jeune femme pour mettre à sac un endroit hautement protégé.

- Je pense que je vais en baver avec elle oui… Mais tu sais… Ce qui les intéresse chez moi c’est ce qui fait que je t’ai rencontré. Il faut que je t’avoue que ce n’est pas le rose qui m’a attiré contrairement à ce que tu penses, c’est que j’ai vu une entrée dans un endroit soit disant impénétrable. il se pencha en avant En fait au départ, j’ai vu d’où tu émettais, et le réseau de l’underground avait toujours résisté à mes attaques. J’ai donc profité de la brèche que tu avais ouverte pour m’infiltrer ni vu ni connu. Sauf que je me suis fait avoir à mon propre jeu... son regard plongea dans celui de la jeune femme, un fin sourire sur les lèvres. Oui il s’était fait avoir, s’il ne l’avait pas aidé, jamais ils ne l’auraient trouvé A la base tu étais un moyen pour me permettre de forcer la sécurité, mais… Mais je ne sais pas, à un moment donné j’ai eu envie de t’aider, tu semblais en avoir besoin, pour un vieux canapé tu as bien plus d’impact sur les gens que tu ne penses ! Alors je l’ai fait, au détriment de ma sécurité. C’est comme cela qu’ils m’ont trouvé. un petit rire nerveux le prit, qu’il balaya d’un geste de la main Et puis tu le sais mieux que personne, ils sont très à cheval sur la sécurité. Ils se sont dit qu’avoir un mec comme moi de leur côté plutôt que contre eux pouvait être utile. Ils doivent avoir peur que j’aide à forcer leur sécurité ou je ne sais quoi.
Un clin d’œil supplémentaire avant de continuer.

- Moi qui espérais qu’on viendrait me chercher pour mes beaux yeux… Même pas. Tant pis ! et puis une question lui traversa l’esprit. Mais dis-moi c’est la deuxième fois que tu mentionnes un certain Skandar. C’est ton petit ami dans le coin ou quoi ?
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Eve
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Tout ce qu’elle voulait ? Là Archi ne savait pas sur quel terrain il se lançait. Si Reese ou même Maddison l’avaient entendu tenir de tels propos, ils seraient devenus chèvre. A l’évidence, il fallait que ces deux là restent loin l’un de l’autre, ça sentait la connerie, bon enfant rassurez-vous, à plein nez. Ils allaient se faire des cheveux blancs les deux autres. Sam en avait un sourire en coin.

- A mais pour le porno, je te conseille de recommencer, c'était... grandiose, vraiment ! Tu aurais adoré voir leurs têtes ! Mais on arrivera bien à les faire tourner gentiment en bourrique de temps à autres.

Elle donnerait n'importe quoi pour revoir leurs têtes ahuries face aux hurlements inhumains de ces dames. Balancer ça en pleine nuit ! Si Sam s’était calmée, pour le grand plaisir de beaucoup, elle ne demeurait pas moins inventive quand il s’agissait de s’amuser un peu. Et elle avait face à elle un sacré partenaire de jeu. Et détendre l’atmosphère parfois, ça regonflait à bloc les troupes.

Puis elle l’écoutait expliquer comment il était arrivé ici. C’était en parti à cause, mais aussi grâce à elle si l’underground avait pu recruter une personne telle qu’Archibald. Elle s’était assise en tailleur sur le lit tout en l’observant. Elle tentait de percer le personnage, elle voulait s’imaginer dans quelles eaux troubles il trainait dans ce bas monde, qu’elle ne connaissait qu'à travers les informations glanées ça et là et de la bouche de Reese (Owi...). Mais elle faisait confiance à Maddi et sa bande organisée pour s’être penchés sur le cas avant de le prendre en chasse.

- Alors nous sommes en sécurité, entre de bonnes mains maintenant que tu es des nôtres ! Elle agita une main désinvolte. Pour tes beaux yeux ne t’en fais pas, il y a bien assez de brebis égarées prêtes à goûter la morsure du grand méchant loup lâché dans la bergerie…

Elle jouait des sourcils, un sourire exagéré. Si Archi était un coureur de première, il n’aurait qu’à se promener dans les couloirs pour faire son marché. Elle reprit plus sérieusement.

- Mais je suis navrée si je t’ai causé quelques ennuis… C’était adorable de m’être venu en aide… Elle s’amusa de la situation à nouveau. Mais tu as doublement échoué ! Te voilà ici, avec moi, tu t’es planté…

Elle ouvrit grand les yeux à sa question, étonnée, presque vexée qu’un autre pensait cela d’eux.

- Skandar ?! Mon Dieu non, c’est un gamin… Elle secoua vivement la tête. Il est adorable, drôle c’est vrai, beau garçon aussi. Même si Maddi le trouve aussi agressif qu’un Cerbère quand on s’approche un peu trop près de moi, non non quelle drôle d'idée... Il est très protecteur, c’est lui qui m’a ramenée ici, donc il se sent certainement obligé de veiller sur moi, rien de plus...

Même si Sam se doutait bien qu’il ne demandait pas mieux, que son caractère lui plaisait, le personnage aussi, mais bien trop jeune, et qui sait qui l’attendait dehors? lle préférait jouer la carte de l'ignorance concernant les sentiments du jeune homme.
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Archibald Akton
Archibald Akton
- En sécurité ? J’en suis pas si sûr moi et il éclata de rire et puis ne crois pas que je sois là pour n’importe quel brebis non plus. Ce que j’ai fait pour toi je ne le fais pas pour toutes ! Je ne suis pas un homme facile moi mademoiselle !

Non c’était vrai. Alors certes il avait merdé, sinon il ne serait pas assis à côté d’elle, mais plutôt à une terrasse de café à boire un verre. Mais bon… C’était déjà un pas en avant pour l’aider. Et puis il se mit à sourire, franchement, sincèrement. Oui vu comme ça… On pouvait dire qu’il avait échoué. Elle avait raison. Se frottant l’arrière de la tête, comme si il avait fait une connerie, lui adressant un énorme sourire un peu désolé sur les bords.

- Ce n’est pas toi qui m’a causé des ennuis, j’ai pris ma décision seul. J’avoue que je n’ai pas été très doué. Mais je suis plutôt fatigué en ce moment, et j’ai l’esprit un peu… Surchargé. J’ai été moins prudent que d’habitude. Mais je trouverai un moyen pour que tu ailles manger à l’air libre. un clin d’œil de plus Je me dis que si j’entre assez dans les petits papiers de Maddie, j’arriverai bien à les amadouer tous pour te permettre une petite promenade à l’air frais… C’est que franchement le truc sous terre là… Ça fait un peu bunker quand même.

Il ne comprenait d’ailleurs pas très bien pourquoi autant de précautions. Ils avaient surement parmi les mutants les plus puissants de la planète qui arpentaient leurs couloirs, et ça sans parler des anciens militaires… Alors franchement protéger une jeune et jolie femme dans une rue. Voilà qui semblait facile quand même. Elle-même n’avait pas franchement l’air de la faible femme incapable de s’en sortir seule. De quoi avaient-ils si peur ? Et pourquoi surtout on ne lui avait rien demandé sur Sami ? Il pourrait finalement tenter de trouver des images, des preuves de son existence, faire des recoupements de données…. Ce serait tellement simple pour lui. Il réfléchissait toujours, en se penchant de nouveau en arrière.

- Non tu sais pour toi et Skandar c’est juste que… Tu as mentionné son nom plusieurs fois, et je ne sais pas, je me suis dit qu’une fille avec tes yeux ne pouvait pas être seule. Ça ne m’a pas forcément traversé l’esprit en fait. Sois pas vexé !

C’est vrai qu’à la réflexion, il ne s’était même pas posé la question du célibat probable de la belle amnésique. Elle était charmante, plutôt sympa, avec un caractère bien trempé, et des yeux à damner une âme, dans la tête d’Archi elle était forcément avec quelqu’un. Alors forcément il avait sauté aux conclusions plus vite que prévu.

- Mais tu sais… Je pourrai peut-être aider, Maddie et Reese à en savoir un peu plus sur qui tu es. Finalement trouver des infos c’est mon job, il doit bien y avoir des trucs qui trainent sur toi quelque part. J’ai des capacités que les autres n’ont pas dans le domaine. Une fille comme toi doit bien être cherché par quelqu’un j’en mettrai ma main au feu !

Et puis cela forcera peut-être Maddie à lui donner le fin mot de l’histoire tout cela était trop… Etrange pour être honnête.
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[CLOS] [Archi/Maddie/Sam] Allo le Comédien, ici Maman
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