[MISSION Réussie - Sky/Angie] Flash infos : accident de métro dans la ville basse

Avril 2075

Je prenais rarement le métro, préférant circuler à moto quelque soit l’endroit de la ville où je me rendais. Ca me permettait d’éviter la foule qui s’entasse dans une rame aux heures de pointe et j’arrivais aisément à me faufiler dans les embouteillages. Mais la mécanique, ça s’entretient, et j’avais dû laisser ma moto pour la journée à un garagiste de la ville basse et me retrouvais donc à me déplacer en métro pour une fois.

La journée avait encore été assez fatigante, entre la fac le matin, le boulot au bar le soir, inutile de vous dire que j’étais pressée de rentrer. Pour me coucher, oui, bien sûr, sauf qu’avec l’examen que j’avais demain matin, ça ne serait pas après quelques heures de révisions. Bon sang la nuit serait courte.

J’avais été surprise de voir qu’il y avait encore autant de monde dans le métro à cette heure-ci. A croire que la ville ne dormait jamais finalement. Bon, la rame n’était pas bondée au point qu’on se retrouve tous collés comme des sardines, mais elle était assez remplie. Trop en tous cas pour que chacun de nous ait réussi à se trouver une place assise.

J’avais néanmoins réussi à me caler, le dos contre une des vitres, me tenant à la barre qui passait sous la fenêtre. J’étais stable et, la musique dans les oreilles, je profitais de ce petit temps mort pour me détendre un peu avant de me replonger dans mes cours.

C’est alors qu’on la sentit, la secousse. Je levai les yeux pour voir le regard un peu inquiet des autres passagers. Et puis une deuxième secousse se fit sentir et je retirai mes oreillettes pour entendre une femme hurler « Vous avez entendu ? Qu’est-ce que c’est ça ? ».

Il y avait de drôles de lueurs dans le tunnel et les secousses continuaient, plus rapprochées, plus fortes. On aurait pensé que le métro se serait arrêté, mais non, il continuait sur sa lancée. Le conducteur voulait peut-être aller au moins jusqu’à la station la plus proche. Et la station la plus proche, nous y étions presque.

C’était l’apocalypse à l’intérieur, tout le monde criait, ou presque. Les femmes s’accrochaient aux hommes les plus proches qui eux-mêmes se cramponnaient aux sièges et aux barres de métal sans pour autant laisser échapper le moindre son (ils ne tenaient peut-être pas à ternir leur image de mâle forts et protecteurs que rien n’effraie). Et moi, dans tout ça ? Une femme s’agrippait à mon bras d’une main, tenait une barre de l’autre, et j’essayais de garder l’équilibre autant que possible.

Et puis… une secousse plus importante que les autres fit trembler la rame et je la sentis basculer sur le côté. Mais pas du côté ou je me trouvais, de l’autre côté. Dans la manœuvre, la femme avait perdu l’équilibre, m’entrainant sans sa chute et me forçant à lâcher la barre à laquelle je me tenais. Je heurtai la rangée de siège de l’autre côté de l’allée centrale avant d’aller m’écraser lourdement sur la fenêtre qui touchait maintenant le sol.

[deuxième post pour mes dés]

Il y a du monde contre cette fenêtre:

Je repoussai la femme un peu plus violemment que je n’aurais dû et tentai de me redresser. La rame était maintenant totalement immobile. Les néons s’étaient à moitié décrochés du plafond et pendaient au dessus de nos têtes. Ils clignotaient encore, l’électricité n’étant pas totalement coupée, mais les circuits ayant été fortement endommagés. D’ailleurs, au dessus du dernier néon, on pouvait voir des étincelles jaillir à intervalles réguliers d’un câble qui avait été sectionné dans l’accident.

Je parvins à me remettre debout et me tâtai rapidement les bras, les jambes, les côtes, pour vérifier l’étendue des dégâts.

Et sinon, je suis blessée ?:

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Le métro.
Cette merveilleuse invention de l’humanité pour offrir un lieu de tripotage anonyme et d’agressions machistes en tout genre, d’échanges verbaux fleuris, de bancs de plastique défoncés pour les clodos avinés, d’expressions graphiques d’appareils génitaux et d’annuaires de rencontre pour célibataires peu exigeants.
Monde merveilleux.
Alice ne coursait plus son lapin depuis longtemps mais elle vit l’opportunité de regagner ses pénates plus rapidement qu’en usant de son moyen de transport habituel : ses pieds. Sky n’aimait pas le métro mais un soir de semaine, aussi tard, la resquille relevait plus d’une formalité que d’un art. Quand elle passa les barrières mécaniques, elle ressentit cette habituelle joie enfantine de niquer une fois de plus le système, sans victime, juste par amour. Finalement, cela lui mit du baume au cœur et c’est souriant, chantonnant même, qu’elle entra sur le quai.
L’endroit n’était pas tout à fait désert mais loin était la cohue des grands jours. Un homme et son fils, l’éternel sans abri à la gueule de bois, quelques personnes sans intérêt de-ci de-là.
Une machine à snack brillait de ses feux multicolores dans ce lieu sur-éclairé de néons d’un autre siècle. Les publicités tant sonores que visuelles affluaient, et tel un papillon attiré par la lumière, Sky s’approcha du distributeur.

D’abord elle ne prêta pas attention au long grincement qui emplit le tunnel et qui se répercuta sur les murs du quai. Elle grimaça, fronça les sourcils d’être dérangée en pleine tentative de négociation avec la machine. Puis, dans la foulée, vint un vent lourd et épais. Cet air chaud qui sentait l’huile et le fer portait à blanc instilla dans le sang des voyageurs une inquiétude croissante qui se mua en terreur absolue quand le grincement se transforma en un bruit assourdissant de tonnerre de métal.
Le train entra en gare.
Les gens incrédules restèrent figés devant ce que leurs yeux leur transmettaient mais refusaient de voir. Couché sur le flanc, la rame avançait inexorablement vers eux, sortant de son lit pour aller percuter tout ce qui se trouverait sur son passage.
La faïence surannée, les assises de pvc, les publicités mobiles, tout explosa en quelques secondes en une multitude de fragments qui firent leur lot de victimes collatérales.
Sky vit la gueule du monstre se précipiter à sa rencontre. Dans un réflexe de survie qui prit sa source dans les profondeurs de ses tripes, elle se jeta de côté contre la machine à snack. Les obstacles divers que la rame avait charriés pendant son périple avaient sans aucun doute ralenti sa course. Aussi, lorsque la voiture de tête s’écrasa contre le mur sur lequel Sky se pelotonnait, elle épargna la petite blonde.

Il fallut du temps pour que les premiers gémissements s’élèvent des décombres. Une tempête de poussière, de gravats et de détritus emplissait le sous-sol et les esprits sortaient de leur torpeur stupéfaite avec une lenteur surréaliste. Vinrent alors les premiers cris et les premiers hurlements.
Pourtant, ce ne sont pas eux qui sortirent Sky de son hébétude. Ce fut cette sensation de chaleur humide entre ses cuisses qui n’avaient rien à voir avec la situation. L’excitation du danger oui, celle de la mort, non. L’impression se répandait jusqu’à ses genoux. Affolée, la jeune femme posa les mains au sol, convaincue de les en soulever rouge de son sang. Mais non. Elle n’avait pas mal. Et ce liquide était jaune.
"Chié…. Putain…" sont les seuls mots qui lui vinrent à l’esprit. La honte suprême de s’être pissé dessus de terreur. Elle n’osa remuer au milieu de sa flaque mais compris rapidement qu’il lui faudrait bouger de là. Alors seulement elle mesura que la rame qui l’encerclait l’emprisonnait dans une cage de métal sans ouverture.

Spoiler:

Sky attrapa ses poignets qu'elle massa consciencieusement pour l'aider à prendre la mesure de son corps, de ses tortures et de ses blessures.
Rien.
Un petit miracle.
En dehors de ses habits trempés et de la poussière dans sa tignasse, elle était indemne. Le distributeur à ses côtés aussi et, inexorablement, il continuait sa litanie d'appel à la consommation. Il était à peine plus haut qu'elle. Sans trop d'efforts, elle parvint à se hisser sur ses pieds, puis, prenant appui tout à la fois sur le mur défoncé et la machine, elle grimpa dessus pour gagner de la hauteur.
A ses pieds, un paysage souterrain de désolation.

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'Quitte ou double' :

Mon examen terminé, je me mis en quête d’un morceau de tissu, un mouchoir ou n’importe quoi pouvant servir de bandage pour mon bras. Je pouvais m’avouer chanceuse, ça aurait pu être pire. Vraiment pire d’ailleurs, pensai-je au moment où mon regard se posa sur une femme, inerte. Je m’approchai doucement d’elle, tâtai l’intérieur de son poignet à la recherche de son pouls.

Respire ou pas ?:

Il était trop tard pour faire quoi que ce soit pour elle. Et elle ne serait certainement pas la seule victime de cet accident. Malheureusement. Elle portait une écharpe autour de son cou. J’hésitai un instant, mais désormais, elle n’en aurait plus besoin, et je n’avais rien d’autre sous la main. Je soulevai délicatement sa tête et tirai l’écharpe à moi.

J’enroulai l’écharpe autour de mon bras et la serrai au maximum pour essayer de freiner l’hémorragie. Il fallait maintenant songer à sortir de ce train, à appeler les secours. Peut-être les personnes qui se trouvaient sur le quai avaient-elles réussir à joindre les pompiers ou les secouristes ? Je songeai à Tom, mon meilleur ami, qui faisait partie d’une brigade de sauveteurs/secouristes. Peut-être serait-ce son unité qui serait envoyée sur l’accident ?

La rame s’était renversée du mauvais côté, les portes se trouvaient donc collées aux rails. On ne pouvait plus sortir par là. J’escaladai les banquettes pour me rapprocher le plus possible des fenêtres et les examiner. Malheureusement, contrairement aux vitres des bus, celles-ci étaient incassables (je le joue pas aux dés, vous imaginez si je me chope un succès, la mission serait terminée, ça serait con, et trop facile aussi). Si vous voulez mon avis, c’était une belle connerie d’ailleurs. Parce que si on avait pu les briser, on aurait pu sortir par là. Non, il fallait se rendre à l’évidence, on était piégés dans ce métro.

Autour de moi, l’information commençait à circuler et les gens, qui gémissaient déjà suites aux blessures, se mirent à frapper sur les fenêtres pour appeler à l’aide. J’avais juste envie de leur crier que c’était inutile, mais je les comprenais.

- Hey ! s’il vous plait ! Les secours devraient bientôt arriver, je suis sûre qu’ils ont été prévenus et qu’ils sont déjà en chemin. En attendant, certains d’entre nous sont grièvement blessés. On devrait peut-être s’occuper d’eux ?

Un peu d'altruisme quand même !:

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

A travers les gémissements et les appels à l'aide, Sky perçut le bruit sourd que faisaient certains passagers à l'intérieur des rames lorsqu'ils cognaient les vitres qui avaient résisté au choc. Prisonniers eux aussi. Du haut de son perchoir, elle constata qu'elle n'avait pas vraiment d'opportunité pour se tirer de là. Une seule s'offrait à elle, mais difficile d'estimer si elle porterait ses fruits.
La tête du métro s'était littéralement écrasée contre le mur adjacent qui avait radicalement stoppé la course folle de la rame.
Mur 1 - 0 Metro.
Miraculeux là encore car la structure aurait pu s'effondrer. Cela pouvait encore arriver cela dit.
Lorsqu'elle posa son regard sur les briques et les parcelles de béton apparentes, elle remarqua quelques cables électriques qui grésillaient dangereusement au milieu des décombres chancelants. Tel un accordéon, la voiture de tête s'était presque repliée sur elle-même, ouvrant une porte qui avait du exploser sous la pression trop forte de la tôle pliée.
Pour peu qu'elle parvint à se hisser sur le wagon couché sur le flan, elle devrait pouvoir se glisser à l'intérieur. Si les portes ou quelques fenêtres n'avaient pas résisté au choc, elle pourrait peut-être remonter le train pour trouver une sortie. Il allait lui falloir compter sur la chance et, si elle avait été mal inspirée de choisir de prendre le métro ce soir, au moins jusqu'à maintenant, elle n'avait à déplorer que la perte de sa dignité.

Sky se laissa glisser au bas de la machine qui lui adressa une dernière petite mélodie entraînante en guise d'adieu. le Dieu de la Consommation n'avait aucune clémence et le distributeur restait hermétiquement fermé, gardant précieusement son trésor dans son ventre. Même pas un mars pour que ca reparte ! chié.
Elle ne s'attarda pas et, cherchant prises et emprises, tenta de grimper sur le flan défoncé de la voiture.

Spoiler:

Bras écartés pour maintenir son équilibre sur ce plancher improvisé, Sky s'avance lentement jusqu'à la porte tordue entrouverte. Elle est précautionneuse et d'une agilité remarquable. Sans doute la souplesse de son jeune âge. En quelques secondes, la jeune femme est parvenue à destination et se laisse glisser doucement à travers l'embrasure.

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'Quitte ou double' :

Trois personnes. Je n’avais réussi à attirer l’attention que de 3 personnes. Bon sang, il y avait presque plus de monde allongé par terre, blessé (ou mort) que de passager frappant contre ces maudites vitres. Ce qu’ils faisaient ne servirait à rien. Ces fenêtres étaient incassables !

Les trois personnes que j’avais pu « réveiller » se penchaient au- dessus des blessés pour voir ce qu’ils pouvaient faire pour eux. Mais sans pansements, sans eau, sans rien, on allait difficilement pouvoir les aider. Il y avait forcément une trousse de soin quelque part dans ce métro. Il y en avait une à l’entrée de chaque rame non ? La nôtre était la première, nous n’étions séparés du conducteur que par une simple porte. Il devait à coup sûr y en avoir dans la cabine.

Dé 1 :

Si Echec/Echec  au dé 1: Un extincteur, ok, ça peut marcher. Je l’abattis de toutes mes forces sur la poignée, plusieurs fois de suite.

Dés 2 :

Si au moins 1 succès au dé 1 ou au dé 2 : Je poussai la porte, entrai et me retins de lâcher un cri d’effroi. Le conducteur était toujours installé sur son siège, maintenu par sa ceinture de sécurité. Mais mon dieu, quelle vision d’horreur. La tête du métro s’était pris le quai de plein fouet et s’était écrasée contre lui, piégeant le conducteur entre elle et son siège. L’homme n’avait aucune chance de s’en sortir.

Je fouillai rapidement la cabine à la recherche d’une trousse de secours tout en essayant de voir le conducteur le moins possible. J’en trouvai finalement une et ressortis dans le wagon pour aller aider ceux qui en avaient encore besoin.


Si échec partout : Il y avait un petit coffre près de l’une des sorties de la rame. Un petit coffre avec marqué « trousse de secours » dessus. J’aurais pas pu le voir plutôt lui ? Je m’en emparai et retournai aider ceux qui en avaient encore besoin.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Le passage était étroit et la jeune femme s'estima heureuse d'être menue. Non sans efforts cependant, elle parvint à passer la porte tordue et à se laisser tomber dans la cabine de tête. Le mouvement lui fit perdre l'équilibre et elle chuta durement sur son séant, dérangeant au passage quelques menus objets qui avaient volé pendant l'accident.
Sky se remit sur ses pieds, essuya ses mains pleines de saletés sur son jean encore humide, et tourna la tête.
De l'extérieur, ce qu'elle avait pris pour un amas de chiffons/objets inconnus/tas de déchets, et que son esprit refusait catégoriquement d'identifier clairement, s'avérait être le cadavre encore chaud du conducteur, dont les mutilations, nombreuses, lui enlevaient toute humanité. Sa position de guingois lui donnait l'image d'un pantin désarticulé.
Sky hurla. Mais pas un cri long et monocorde d'effroi, non. Un galimatias de mots grossiers, accolés les uns aux autres comme les perles d'un chapelet d'exorciste.
Elle tenta de reculer pour mettre un maximum de distance entre elle et l'homme.
Ses sens étaient perturbés par la disposition peu commune des parois du métro et ses pieds s'entravaient sur le sol improvisé.
Haletante, elle sentit dans son dos, plus qu'elle ne le vit, le "mur" ouvert.
De l'autre côté, dans la voiture voyageur, une petite foule était amassée sur les vitres intactes, criant, gesticulant, pendant que quelques personnes restaient penchées sur des blessés.
Sky avança le souffle court, ne sachant pas vraiment si elle devait poursuivre, indifférente, ou aider, aussi impuissante se sentait-elle.

Je m’agenouillai auprès d’une femme qui avait une plaie ouvert à la jambe et entrepris de la soigner. Enfin, soigner était un bien grand mot. Je farfouillai dans la trousse de secours à la recherche de désinfectant et d’un bandage. J’avais de la chance, je n’étais pas de ceux que la vue du sang met mal à l’aise ou fait sombrer dans l’inconscience.

Qu’est-ce que c’était que ce bruit ? Au milieu des cris des gens qui commençaient à diminuer d’intensité, j’entendis des jurons provenir de derrière mon dos. Je me retournai brusquement, derrière moi, il n’y avait que la cabine du conducteur… se pouvait-il qu’il soit encore en vie ? Non, impossible, pas dans l’état où il était ! Non ! Ou alors quelqu’un était coincé à l’intérieur, quelqu’un que je n’aurais pas vu en fouillant ?

Les jurons s’étaient tus et je commençai à me demander si je n’avais pas rêvé. Le choc, le bras qui me lançait, les cris des autres passagers. Après tout, il n’était pas impossible que je me sois trompée. Mais au moment où je détournai mon attention de la porte de la cabine, une ombre attira mon regard. Et une jeune fille en sortit. J’écarquillai les yeux et me redressai, abandonnant au sol la femme que j’essayai d’aider.

Je devais certainement faire peur, avec mon bandage ensanglanté au bras, mes mains non moins rouges. Mais nous étions tous comme ça. En comparaison, la jeune fille qui venait d’entrer semblait sortir tout droit d’un rêve. Elle était propre, elle. Elle ne semblait pas blessée. Comme si elle ne se trouvait pas dans le métro au moment de l’impact. Elle était là, au milieu du chaos, faisant tâche dans le décor.

Je me précipitai vers elle.

- S’il vous plait, dites-moi que vous êtes avec les secours.

Elle était si jeune, mais elle ne venait pas du métro, c’était certain. Je sentis alors une onde d’espoir m’envahir, on était sauvé !

Espoir quand tu nous tiens:

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'Quitte ou double' :

Oh ca, elle aurait pu jeter un désinvolte "moi-que-vous-êtes-avec-les-secours" mais il aurait fallu des circonstances moins traumatisantes pour que Sky ait envie de faire étalage de son humour approximatif. Non. Elle perçut un désarroi teinté d'espoir dans la voix de la jeune femme qui l'avait vu entrer dans la voiture. Surtout, la blondinette vit avec quel empressement la foule se précipitait sur elle. Il était indispensable qu'elle trouve une pirouette pour échapper au piétinement.

- Je suis envoyée par les équipes de secours pour voir combien de personnes sont en vie. Malheureusement on ne peut pas passer par là, l'ouverture est trop étroite et à sens unique.

Spoiler:

Mimant presque à la perfection la fille sure d'elle, elle s'approcha de son interlocutrice privilégiée et continua l’esbroufe en espérant que ce sera sa planche de salut.

- En fait je suis juste une éclaireuse, les équipes sont sur les quais, enfin ce qu'il en reste. En fait je... euh...

Elle montra du menton l’extrémité du wagon

- Faut trouver un passage en remontant la rame pour permettre à une équipe de venir là.

Sky jeta un oeil à l'homme au sol, sincèrement désolée de ne pouvoir rien faire. Puis, en essayant de ne pas se faire une cheville, elle alla vérifier par elle-même l'état de la porte joignant les deux voitures.
A l'adresse d'Angela, elle ajouta :

- Vous avez besoin de mon aide ?

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'Quitte ou double' :

Merde ! C’est tout ce que j’eus le temps de penser avant de me retrouver par terre, bousculée par une foule de gens pressés de sortir en premier. Bon sang, je n’avais pas pensé parler aussi fort. Il faut croire que finalement, pendant qu’ils criaient à l’aide, ils avaient gardé une oreille sur ce qu’il se passait autour d’eux.

Ils s’arrêtèrent aussi sec quand elle confirma les soupçons que j’avais formulés à voix hautes et je soupirai de soulagement. Les secours. Ils n’avaient pas été trop longs et pourtant il me semblait qu’ils avaient mis une éternité avant de parvenir jusqu’à nous.

La jeune fille s’expliqua et un mouvement général se fit vers l’arrière de la rame, menaçant de me renvoyer au tapis encore une fois. Mais j’eus la présence d’esprit de sauter sur une banquette avant que cela n’arrive. Il y avait quelque chose de pas très net dans cette histoire. Cette jeune fille me paraissait bien trop jeune pour faire partie d’une équipe de secours. Mon meilleur ami faisait partie d’une équipe de ce genre, et il me semblait l’avoir entendu dire qu’il était le plus jeune de la caserne.

J’attrapai la jeune fille par le bras, laissant des empreintes rouges sur sa manche, et la retint un instant. Je m’approchai suffisamment d’elle pour qu’elle m’entende, et qu’elle seule m’entende. J’avais failli créer une émeute en ne faisant pas assez attention.

- Comment ça à sens unique ? Vous voulez-dire que ça ne rejoint pas la surface ?

J’indiquai la cabine du conducteur d’un geste du menton.

- Comment vous-êtes parvenue jusqu’ici alors ?

Sky salua intérieurement la présence d'esprit de la femme qui semblait être la moins hystériques de tous de lui parler en aparté. Elle aussi avait du noter avec quel empressement la foule, cet ogre affamé, avait bien failli les happer toutes les deux si elles ne répondaient pas à leurs espérances.
Elle s'assura que la masse était occupée à trouver une issue avant de lui répondre à mots couverts.

- J'ai pu me glisser dans l'ouverture de la voiture de tête en usant de la gravité et parce que je suis super mince.

Coquetterie toute féminine, elle ne put s'empêcher d'amener son interlocutrice à constater les faits par elle-même. Limite dans 5 minutes elle lui explique combien ses choix sont surs pour choisir un rouge à lèvre attrape-mecs-en-deux-deux.

- C'est infranchissable en sens inverse.

Elle prit quelques secondes pour estimer jusqu'à quel point elle pouvait lui faire confiance mais le sang froid qu'affichait Angela finit de la convaincre

- J'suis pas secouriste sérieux ! J'ai l'air d'être secouriste ? j'me suis trouvée coincée entre le mur et le métro, c'est juste un miracle si j'ai pu échapper à une fin terrible, écrasée comme un moustique sur un pare-brise. Clair je mérite mieux comme mort ! Y'a pas d'autres solutions que de remonter le train pour trouver une sortie plus loin.

Discrètement, d'un mouvement de tête, elle montre la petite troupe amassée :

- Autant utiliser la masse pour les exercices périlleux, nan ?

Pas secouriste. Je m’y attendais, mais je ne pouvais empêcher cet air dépité de s’inscrire sur mon visage.

- Et merde ! Je m’en doutais. Ca va au moins ? Rien de cassé ?

J’examinai la jeune fille du regard, mais comme précédemment, je ne vis rien, hormis l’empreinte de ma main sur sa manche.

Remonter le train, c’était pas que c’était une mauvaise idée, mais on allait déboucher où ? Dans le tunnel du métro ? Combien devrions-nous marcher, dans le noir, sur les rails, pour rejoindre la station la plus proche ?

- Il n’y a vraiment pas d’autre issue ? Et l’entrée de la station ? La rame la bloque aussi ?

Mince, si c’était  vrai, l’accident avait dû être vraiment spectaculaire pour qu’une rame de métro quitte les rails et passe par-dessus le quai. Parce que les quais ils étaient à quoi… un mètre de haut ? A peine moins. Cela expliquait la violence du choc et les dégâts. Cela expliquait aussi le nombre de blessés.

- Et eux, on en fait quoi ? Certains d’entre eux sont trop grièvement blessés pour qu’on puisse les évacuer sans risque.

Pour ce que j’en avais vu au moins. La femme que j’étais en train de soigner ne pouvait plus marcher. Il y avait un homme là bas qui respirait encore, mais qui semblait totalement inconscient… et ce n’était qu’une seule voiture. Qui savait ce qu’on trouverait dans les wagons suivants ?

- Quand à eux…


J'indiquai les autres passagers d'un geste de la main.

- je doute qu’ils se montrent très coopératifs…

et les autres, que font-ils ?:

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'Quitte ou double' :

Sky secoua la tête et ne fit aucun commentaire sur l'empreinte qui maculait son perfecto en cuir.

- Non ca va merci, j'ai rien. J'ai juste eu un peu peur...

Doux euphémisme. Mais elle n'allait pas entrer dans les détails, elle préférait pour l'instant consacrer son énergie et ses mots à les sortir de là. C'est pourquoi elle ajouta :

- On n'a pas besoin de remonter tout le train. Il suffit de trouver une issue avant. Il doit y'avoir un petit marteau brise-vitre anti-incendie dans chaque voiture. Si vous ne l'avez pas trouvé ici, il doit y'en avoir un dans la prochaine.

Bien qu'ils soient tous rendus aveugles par la position du train, la jeune femme indiqua de la main une direction.

- Le quai, enfin ce qu'il en reste, est à côté. On est vraiment pas loin.

Ses yeux se posèrent sur la victime à laquelle Angela avait prodigué les premiers soins, puis se reportèrent sur l'amas de personnes qui tentaient de faire bouger les portes intermédiaires entre les deux voitures.

- Je vais essayer de me glisser dans l'autre wagon pour trouver un brise-vitre. Si on arrive à bloquer les portes ouvertes, ceux qui sont valides pourront me suivre...

Elle adressa un bref sourire à la blondinette, bref sourire qui se voulait encourageant, puis, cherchant les appuis les plus surs sur ce sol instable et si peu plan, elle s'approcha des personnes qui tentaient maintenant de trouver une issue.
Deux hommes essayaient d'écarter les portes intermédiaires tordues pour créer une ouverture, pendant qu'un troisième, plus agile, empêchait le mécanisme de crochetage de sceller les battants.

Spoiler:

Sky n'était pas croyante (en dehors des rares moments de panique ou de course-poursuite avec les autorités quand elle venait de piquer un truc). Pourtant, elle devait admettre que quelque chose avait décidé qu'aujourd'hui était SON jour, celui où elle se découvrait des talents insoupçonnés. Ce jour où, comme dans toute tragédie grecque qui se respecte, les dieux pliaient le monde sous les pas de leur héros.
Quelques rescapés se glissèrent à sa suite entre les portes maintenues par les deux gaillards pendant que d'autres essayaient de trouver de quoi bloquer l'ouverture maintenant béante.
De l'autres côté, d'autres gens ?

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'Quitte ou double' :

J’acquiesçai sans pour autant détacher mon regard d’elle. Un peu peur… à sentir l’odeur qui se dégageait d’elle, c’était un doux euphémisme. Mais je ne fis pas le moindre commentaire, en réalité, qui sait comment j’aurais réagi si j’avais vu un métro foncer droit sur moi, menaçant de m’écraser contre un mur. Certes, j’étais dans l’accident, mais j’étais à l’intérieur du métro. Comme les autres passagers, nous avions subi les choses sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Nous avions été violemment secoués, mais nous n’avions pas vraiment vu la mort se pointer droit sur nous.

Je l’écoutai me raconter son plan en hochant la tête. C’était un bon plan. En espérant que les vitres des autres voitures soient comme celles-ci. Sinon, il nous faudrait trouver une autre solution... A tout ce qu’on était, on pourrait peut-être arracher une banquette du sol et s’en servir comme bélier contre la vitre ? Mais attendons d’abord de voir si la jeune fille trouvait un marteau.

- Ok. Bonne chance.

Je répondis à son sourire par un nouveau hochement de tête et la regardait s’éloigner avec incertitude. A l’heure actuelle, tout espoir reposait sur ce qu’elle allait trouver dans le wagon d’à côté. Pourvu que les portes s’ouvrent !

En attendant, je retournai vers les blessés. Un petit garçon venait d’attirer mon regard. Il était penché sur un homme et pleurait, et criait, et secouai son père dans tous les sens, enfin tout en même temps. Je me baissai vers lui.

- Hey

Un gros bruit me fit tourner la tête, les portes entre les deux voitures venaient de s’ouvrir. Je soupirai de soulagement. On n’était pas encore sortis d’affaire, mais c’était déjà ça.

- C’est ton père ? Je peux regarder ce qu’il a ?

première tentative:

Si échec : - Ecoute, ton père est peut-être gravement blessé, si on ne fait rien, ça risque d’être plus grave encore.

Je ne voulais pas dire qu’il risquait de perdre son père. Quel âge avait-il ce gamin ? Une dizaine d’années?

- Vous êtes médecin ?
- Non… mais je m’y connais bien en blessures.

Deuxième chance:

Si succès au dé 1 ou au 2 : J’examinai de plus près la blessure de l’homme. Il avait une plaie ouverte à la tête. Il avait dû tomber sur quelque chose et s’était ouvert l’arrière du crâne.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Lorsqu'elle entra dans la voiture suivante, Sky observa son nouvel environnement. Mêmes visions de fin du monde, même carnage. Les sens restaient assez déboussolés par l'inversion des sols et plafonds et se mouvoir relevait d'un vrai exercice d'équilibriste.

Spoiler:

Les passagers qui la suivaient firent le même constat qu'elle et certains continuèrent leur progression, d'autres allèrent s'enquérir des passagers survivants, d'autres recommencèrent à tâter la résistance des vitres.
La jeune femme entama alors sa recherche de marteau brise-vitre en priant (vu que ca a bien marché jusque là). Elle repèra d'abord les parois lattérales et les vitres indiquées comme "sortie de secours". Celà fait, elle observa les montants adjacents pour trouver la petite boite miraculeuse.

Spoiler:

Se redressant sur ses jambes, Sky cracha tout de ce qu'il lui restait de jurons. Elle redoutait de devoir faire face à cette situation mais il ne leur restait plus qu'à tenter de briser une vitre par leurs propres moyens.
Le passager à terre dans cette rame était lui aussi en grand danger, le temps leur était compté.
Elle tenta l'ultimatum, mobiliser les gens qui l'avaient suivie pour coordonner leurs efforts sur une vitre en hauteur. Ils disposeraient de moins de forces, mais s'ils réussissaient, ils auraient un accès aux quais.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Pourvu que la jeune fille trouve un marteau brise-vitre. C’était notre seule chance de pouvoir sortir de cette rame rapidement. J’ignorais ce que nous ferions ensuite, mais ne plus être prisonnier de ce métro accidenté serait un soulagement immense.

Je priai intérieurement tout en examinant attentivement le père du petit garçon. Outre la blessure importante au crâne, je trouvais une autre plaie au côté. Il semblait avoir été transpercé par quelque chose qui était ressorti tandis que la rame tressautait et se renversai sur elle-même. L’homme était dans un état critique. Je jetai un coup d’œil à son fils qui me regardait avec des yeux remplis d’espoir, comme si j’allais pouvoir sauver son père. Mais en réalité, qu’est-ce que je pouvais y faire ?

J’attrapai la trousse de secours et en sortis quelques compresses. A mon avis, elles ne seraient pas suffisantes, mais on pouvait déjà commencer pas ça avant de devoir sacrifier nos propres vêtements. Je tendis un paquet de compresses au petit garçon.

- Tu veux bien m’aider ?

aidera ou pas ?:

Si succès : J’adressai un sourire d’encouragement au petit garçon et lui expliquai ce qu’il devait faire.

- Ton papa perd beaucoup de sang. Il faut essayer de l’empêcher de trop couler. Tu vas poser les compresses sur sa blessure au côté et appuyer de toutes tes forces. Je vais d’abord m’occuper de sa blessure à la tête et après, je regarderai son côté de plus près. D’accord ?

Le petit garçon sortit les compresses de leur emballage et fit ce que je lui avais demandé.


Si échec : Je jetai un regard découragé au petit garçon. Ca n’allait pas vraiment m’aider, mais qu’est-ce que je pouvais dire à ça ? Beaucoup d’adultes ne supportaient pas la vue du sang. J’avais en face de moi un petit garçon sous le choc de l’accident, je n’allais quand même pas le forcer. Je décidai de m’occuper de sa blessure à la tête en premier, c’était celle qui me semblait demander le moins de temps. Puis je m’occuperais de son côté.


La blessure à la tête n’était pas très profonde. Le problème, c’est que, comme toutes les blessures à la tête, elle saignait abondamment, ce qui rendait la chose assez impressionnant et paraissait plus grave que ça ne l’était en réalité. Je sortis une compresse de son emballage et entrepris de nettoyer la plaie avec le produit antiseptique qui se trouvait dans la trousse de secours. Il avait besoin de points de suture.

- Est-ce que par hasard, l’un d’entre vous aurait un nécessaire à couture sur lui ?

couture:

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Bon.
Il s'agissait de briser une vitre en hauteur. Vu la distance, le mieux était de trouver quelque chose de contondant, particulièrement lourd, ou d'assez effilé pour que les chocs répétés sur un même endroit finissent par venir à bout du verre.
Sky ne perdit pas de temps. D'un rapide coup d'oeil circulaire, elle chercha un objet correspondant à ses objectifs. Déjà quelques personnes continuaient d'observer la porte de séparation des voitures, tandis que d'autres essayaient de porter secours au blessé.

Spoiler:

En quelques secondes, ses yeux sont attirés par un objet rouge au milieu d'un tas de sacs et de sièges tordus. A coups de pieds, de main, de tout, elle libère l'objet de sa convoitise. Un extincteur !
Elle le soupèse, jauge de sa force. Elle devrait pouvoir le soulever mais elle ne parviendra pas à se donner assez d'élan pour frapper la vitre avec efficacité. Il va falloir qu'on la soulève ou qu'elle trouve un marche-pied.

- Hey !

Personne ne semble lui porter attention

- HEY !

Une femme près de la porte adjacente se retourne.

- Il me faut un coup de main, quelqu'un pour me soulever ! J'suis trop petite !

Dans l'expectative qu'un homme, un de ceux qui avaient usé de sa force pour ouvrir les battants verrouillés par exemple, vienne à son secours.

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'Quitte ou double' :

Wow, c’était possible un pot pareil dans un capharnaüm comme celui-ci ? Une petite mamie farfouilla dans son sac et en sortit un nécessaire à couture. Doucement (hey, c’était une mamie quand même, fallait pas lui demander de se presser), elle prit une bobine de fil noir, la déroula un peu, farfouilla à la recherche de sa paire de ciseaux, coupa le fil, prit une aiguille, humecta le bout de son fil et tenta à plusieurs reprises de l’enfiler dans l’aiguille en louchant et en tirant la langue (là, vous avez vu, elle a bien pris son temps hein !).

Bref, au bout d’un moment qui me sembla interminable, je me retrouvai enfin avec l’aiguille dans la main.

- Bon, maintenant, je vais recoudre la blessure de ton père, pour éviter qu’il continue à saigner. Continue d’appuyer sur sa blessure comme ça. C’est très bien.

Je pris une profonde inspiration et…. Sentit l’appréhension m’envahir. Mince quoi, je n’étais pas médecin moi. Je n’avais jamais recousu de plaie. Je n’avais même jamais cousu quoique ce soit. Non mais vous m’avez vue ? Vous m’imaginez avec une aiguille dans les mains ? Bon, ok, je savais quand même recoudre mes boutons en cas de besoin. Mais ce n’était pas la même chose qu’une tête.

- Par hasard, y’en aurait pas un, parmi vous, qui saurait faire des points de suture ?

cours de couture:

Si échec : Je roulai des yeux et reportai mon attention sur la plaie. Ok Angie, maintenant, faut y aller. Je vous épargne les détails, ce n’était pas très ragoûtant. Mais je réussi tout de même à refermer la plaie du mieux que je pus.

Si succès : Je laissai la jeune fille s’occuper de la tête de notre blessé et  m’intéressait à son autre plaie.


Suite dans les deux cas : Je contournai l’homme et m’agenouillai à côté du petit garçon.

- Ok, tu me laisses regarder maintenant ?

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'Quitte ou double' :

Pendant ce temps à Vera Cruz....
[...]

Sky ne cessait d'observer le "plafond", cette vitre la narguant de plus en plus. Quelqu'un s'approcherait-il pour lui prêter main forte ? merde quoi, un joli petit lot comme ca, ce serait un crime de laisser passer l'occasion de l'avoir sur le dos... nan ? si ?

Spoiler:

- J'peux t'aider ouais ! 'fin si tu veux !

Hésitant, maladroit, il s'avança vers la blondinette qui tenait fermement l'extincteur. D'un rapide coup d'oeil, Sky le jaugea, étudia la bête, conclut qu'il ferait quand même l'affaire. Puis vint le dilemme.
Dans la pire des situations, préserver sa dignité exigeait parfois de s'en priver d'une part. Non pas qu'elle souhaita emballer le lot (après que tout soit fini bien sur), mais tout de même, elle ne pouvait définitivement pas lui coller son jean 50 nuances de pipi sur la nuque.

- Ok ! c'est cool ! Met toi là, dit-elle en le positionnant sous la vitre, et ne bouge pas. J'vais grimper sur tes épaules...

Et tandis qu'il acquiescait docilement, Sky tomba le jean qu'elle posa à cheval sur une chaise tordue.

-... et je me passerai de tes commentaires...

Fin animal qu'est l'homme de savoir quand il doit la fermer ; cette acuité à percevoir le danger face à une femelle qui lui arracherait les yeux plutôt que de supporter un seul argument. Même flatteur.
Ce specimen là haussa les épaules et, rosissant, s'absorba dans la contemplation de la surface vitrée pendant que Sky en faisait son nouvel escabeau.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

La plaie au côté semblait bien plus grave que celle à la tête. Et je n’avais pas la moindre idée de ce que je pouvais faire pour essayer d’arranger ça. Recoudre cette plaie-là aussi ? Ce serait certainement une mauvaise idée. Pas sans s’être assuré avant qu’aucun organe vital n’avait été touché. Et pas sans désinfecter la plaie. Autant celle à la tête n’était pas très profonde et j’avais pu la nettoyer avec un peu de produit trouvé dans la trousse, autant celle-ci… Mince, je n’étais pas médecin moi. Tout ce que je pouvais faire, c’était continuer à empêcher le sang de s’écouler trop rapidement.

Je pressai l’épaule du petit garçon et lui adressai un sourire.

- Tu te débrouilles comme un chef. Tu vas m’aider à faire lui faire un bandage d’accord ? On va essayer de le serrer le plus fort possible, comme ça, tu pourras retirer tes mains.

Je pris un nouveau bandage et l’enroulai autour de la plaie, tirant dessus le plus possible pour serrer la bande au maximum. Lorsque j’eus terminé, je jetai un coup d’œil au petit garçon.

- Ecoute, on va le sauver, ton papa. On va faire tout ce qu’on peut pour ça.

Oui mais quoi ? L’homme était mal en point, il lui fallait de l’aide tout de suite. Mais pas seulement l’aide d’une fille qui n’avait que de vagues notions de médecine. C’était d’un vrai médecin dont il avait besoin. Trouver des secours devenait vraiment urgent.

Je laissai le petit garçon et son père où ils étaient et passaient dans la deuxième voiture, où la jeune fille de tout à l’heure avait disparue.

- Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ?

Elle était en slip, assise sur les épaules d’un jeune homme qui n’avait pas l’air si choqué que ça par l’accident, à en croire ses joues rouges comme des tomates. Et bah y’en avait au moins un à qui l’accident aurait apporté quelque chose de bénéfique !

Putain qu'il était lourd cet extincteur. Et pourtant, cet instrument qui aurait pu être le plus inutile qui soit compte tenu de la situation, s'avérait être leur planche de salut. La question était donc de savoir combien de coups il faudrait porter à la vitre avant qu'elle ne cède et si Sky ne s'épuiserait pas avant d'y parvenir.
Sans même accorder un regard à Angela qui venait de la rejoindre, la blondinette imprima un mouvement d'élan à son bras pour soulever le mastodonte.

*CLONG* (1)

Un premier coup fut porté qui manqua de déstabiliser le couple.

Spoiler:

(1) z'avez vu comme je fais vachement bien le bruit d'un extincteur qui rencontre une vitre ?

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'Dé de 6' : 1

Spoiler:

Le choc la secoua toute entière. Elle sentit sous elle le jeune homme vaciller sous l'élan et manquer de les fiche par terre tous les deux mais la vitre ne cilla pas.

- Merde.... faut recommencer...

L'extincteur pesait de tout son poids au bout de son bras et elle se demanda pendant combien de temps encore elle devrait se soumettre à cet exercice.
Le temps pressait.
La présence d'Angela ne le lui rappelait que trop bien.
Sky grimaça, ignora la plainte des muscles de son bras.

- T'es prêt ? Go !

Et sans attendre la réponse, elle balança une fois encore l'engin.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

La jeune fille ne prit pas la peine de répondre à ma question. En même temps, elle n’en avait pas besoin. A la voir, comme ça, juchée sur les épaules de ce jeune homme et soulevant un extincteur dans l’espoir de casser la fenêtre, je compris qu’elle n’avait pas trouvé l’objet de ses recherches.

Je soupirai en m’appuyant contre une banquette dans mon dos.

- C’est pas vrai !

On n’allait jamais sortir de ce métro. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais vraiment mal. Pas de marteau brise-vitre, ça voulait sûrement dire « vitres incassables ». Ils espéraient vraiment pouvoir la défoncer avec un extincteur ? Bon sang, pourvu que oui. Pitié, dites moi qu’ils allaient y arriver.  

J’observai la jeune fille pousser de toutes ses forces pour frapper la vitre avec son extincteur. Elle n’avait pas assez de forces. La vitre ne bougea même pas. Si elle devait recommencer trop souvent, le poids de l’extincteur finirait par devenir trop lourd, elle finirait par user ses forces sans même avoir réussi à exploser cette maudite vitre. Il nous fallait autre chose. Quelque chose de plus fort. Quelque chose qui serait assez puissant pour au moins fragiliser la vitre et nous permettre de la détruire.

Il me vint alors une idée. Nous étions aux Etats-Unis, dans un pays ou chaque habitant avait le droit de posséder et porter une arme, à condition d’avoir le permis qui allait avec. Nous étions à Megalopolis, une ville qui n’était pas franchement réputée pour sa sécurité, surtout en ville basse. Nombreux étaient ceux qui se baladaient avec une arme à la ceinture. Mon frère en faisait partie. Si seulement il avait été dans ce métro lui aussi. Ecoutez, je ne suis pas insensible, et j’étais contente qu’il ne soit pas là. Il était en sécurité à la maison et c’était tant mieux. Mais s’il avait été là, il aurait pu se servir de son arme pour faire exploser cette vitre et nous libérer.

Mais mon frère n’était pas le seul flic de cette ville. Quelles chances avions-nous que quelqu’un portant une arme se trouvât dans cette rame de métro ? Elles étaient minces, il fallait bien le reconnaitre. Mais ça pouvait valoir le coup de poser la question.

- Est-ce que quelqu’un aurait une arme à feu ? Ca pourrait être utile pour briser cette fenêtre…

Bang !:

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'Quitte ou double' :

Spoiler:

Sky balança son bras en prenant de la vitesse, l'extincteur accentuant l'effet. Avec l'élan, elle espérait obtenir assez de force cette fois ci.
Pour autant, la jeune blonde médecin improvisé ne resta pas les bras croisés et, tandis que blondinette priait pour la réussite de sa seconde tentative, elle trouva quelqu'un qui disposait d'une arme de service. Dommage que ce con n'ait pas eu l'idée de l'utiliser avant, histoire de gagner du temps. Peut-être le choc émotionnel a-t-il oblitéré sa capacité de réflexion ?

Pas le temps de savoir, dans un bruit de verre brisé, la vitre explosa. Une pluie de tessons s'abattit sur le couple qui baissa la tête par réflexe. Hélas, l'élan aidant, le jeune homme perdit l'équilibre et Sky tomba au milieu des débris.
Dans une tentative désespérée d'amortir sa chute, elle projeta ses mains en avant.

- AAaahhhouUUutch !!! putainmerdedebordeldeputaintamèretarace *ad lib*

Au sol, en culotte, Sky se tenait le poignet. Elle fit quelques moulinets s'assurant par là qu'il n'était pas cassé mais elle n'échapperait pas à une belle entorse.
Elle se mordit la lèvre inférieur pour contenir sa bordée de jurons puis reprit dans un souffle en regardant l'ouverture :

- Et ben c'est déjà ca. Va falloir escalader maintenant.

Restait à savoir si les essieux étaient face à la voie salvatrice ou non, ce qui risquait de compliquer les manœuvres de descente.

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Super ! Je m’avançai vers l’homme en lui jetant un regard froid. Pourquoi n’avait-il pas utilisé son arme plutôt ? Ca nous aurait évité de perdre du temps. Mais bon, à sa décharge, le pauvre semblait avoir la jambe en piteux état. La douleur et le choc de l’accident avaient dû avoir raison de ses capacités à réfléchir dans une situation comme celle-ci. Mon regard s’adoucit tandis qu’il déposait son arme au creux de ma main.

Bon maintenant, très de bavardage, il était temps de sortir de ce métro. Je revenais vers la fenêtre sur laquelle s’escrimait ma « coéquipière » improvisée (elle avait mérité ce titre puisqu’elle semblait être la seule en dehors de moi à chercher à tout prix une solution). Mais je n’eux pas le temps de faire quoique ce soit. Sous l’impulsion de l’extincteur que la jeune fille envoya frapper contre la vitre, celle-ci explosa, purement et simplement.

Suis-je blessée ?:

Quoiqu’il arrive : L’avantage maintenant, c’est qu’on est libre. Enfin, en espérant que cette vitre nous donne accès aux voies. Si je me souvenais bien ce qu’avait dit la jeune fille, il n’y avait pas de sortie possible par le quai.  

- Est-ce que ça va ? lançai-je à la jeune fille que j’avais vu lourdement tomber sur le sol.

Alors que je relevais la tête vers la sortie, je vis à nouveau ces éclairs que j’avais entrevus, juste avant que la rame ne déraille. De l’orage, dans un tunnel de métro, vous êtes d’accord avec moi, ce n’est pas possible. Je jetai un regard inquiet à la jeune fille et resserrai ma prise sur la crosse de l’arme que je tenais à la main. Je ne voyais pas trente-si mille choses qui pouvaient déclencher ces éclairs…

Certains d’entre nous allaient devoir sortir, tandis que d’autres allaient rester pour s’occuper des blessés. J’étais la seule qui ait, apparemment, des compétences médicales, ou peut-être assez de bon sens pour essayer d’aider les gens. La jeune fille allait certainement être celle de nous deux sui s’aventurerait dans le tunnel, à la rencontre de ce phénomène étrange et probablement dangereux.

- Vous savez vous servir d’une arme ? Parce que moi, oui.

Et l’arme irait à celle de nous deux qui s’aventurerait dans le dit tunnel.

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'Quitte ou double' :

Sky se redressa en se massant le poignet.

- Ouais merci ca va. J'pense c'est pas grave.

Titubant, elle se dirigea vers le jeune homme lui même un peu sonné par le choc. Sky enfila son pantalon comme elle put afin de récupérer un peu de sa dignité, puis observa l'ouverture.

- Si j'ai un sens pas trop pourri de l’orientation, les quais sont par là. La voiture de tête et la votre en bloquaient l’accès mais normalement, ca devrait être bon pour celle là. Le truc chiant c'est qu'il va falloir se laisser glisser le long de la rame pour retrouver le sol.

Si les essieux sont du côté des quais, la chance est avec eux, la descente offrira quelques appuis bienvenus. Si c'est le toit arrondi de la voiture, il va falloir descendre en rappel.

Spoiler:

Sky tourna sur elle-même, réfléchit. Le temps s'écoulait et ses yeux finirent par se poser sur l'arme.

- Je sais pas utiliser ces trucs. Enfin peut-être pour buter un éléphant dans un couloir et encore... J'suis plus agile qu'adroite.

Elle tenta un sourire ironique pour détendre un peu l'atmosphère qui se faisait lourde. Les gens s'étaient approchés et, avides de liberté, se pressaient pour se trouver eux aussi sous l'ouverture.
Sky profita de sa petite notoriété acquise indûment et éleva la voix

- Je peux grimper là haut si vous m'aidez, j'suis légère. Je serai rapidement sur les quais pour alerter les secours...

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'Quitte ou double' :

Dehors, les éclairs se faisaient plus lumineux, plus rapprochés aussi. Comme s’ils gagnaient en intensité. Comment était-ce possible ? Réfléchis Angie, réfléchis. Qu’est-ce qui peut créer ces éclairs ? J’avais déjà éliminé l’hypothèse de l’orage depuis le début. Impossible qu’il y ait de l’orage sous terre. Ce pouvait être une ligne électrique qui se serait rompue et qui étincelait sous la force du courant qui continuait à essayer de la traverser ? Ou alors ce pouvait être l’expression de pouvoirs de positifs ou de candidats…

Je me creusai la cervelle tandis que j’éliminai progressivement l’hypothèse de la ligne électrique. J’avais déjà remarqué ces éclairs avant l’accident. Ils avaient commencé en même temps que les premières secousses. Quelque chose me disait que c’était eux qui avaient fait dérailler le métro.

J’attrapai la jeune fille par le bras et la tirai un peu à l’écart de l’ouverture, cherchant à trouver un endroit où nous pourrions discuter à voix basse sans que le reste du groupe nous entende.

- Vous voyez ces éclairs ? Je pense que des positifs se battent à l’intérieur du tunnel. A mon avis c’est même eux qui ont causé l’accident. Je ne suis pas sûre qu’il soit bien prudent de vous aventurer là dehors.

que se passe-t-il, Madame Persil ?:

Si succès/succès ou Echec/succès : Je devais cependant me rendre à l’évidence. Si aucun de nous ne sortait de ce wagon, nous ne risquions pas d’être secourus de si-tôt. Je jaugeai la jeune fille du regard. Elle me semblait bien trop jeune pour que je la laisse partir comme ça, sans savoir ce qui l’attendait dehors. Mais avions-nous vraiment le choix ? A moins que ce ne soit moi qui y aille.

- Je vais y aller. C’est plus prudent. Quoiqu’il y ait dehors, je suis en mesure de me défendre.

Je levai l’arme pour la lui montrer. Quand je disais que je savais m’en servir, ce n’était pas du bluff. Je n’étais pas aussi précise que mon frère sur les longues distances (hey, c’était un ancien sniper quand même, c’était difficile de l’égaler sans avoir suivi son entrainement), mais je ne visais pas trop mal.

- Vous voulez bien rester avec les blessés ? Il y a un homme à côté dont l’état est inquiétant.


Si succès/échec : Les passages s’éloignèrent alors soudainement de l’ouverture que la jeune fille venait de créer. Quoiqu’il y avait dehors, c’était mortel. Je jetai un coup d’œil au mort, puis à la jeune fille. Je ne pouvais pas la laisser y aller.

- Je vais y aller. C’est plus prudent. Quoiqu’il y ait dehors, je suis en mesure de me défendre.

Je levai l’arme pour la lui montrer. Quand je disais que je savais m’en servir, ce n’était pas du bluff. Je n’étais pas aussi précise que mon frère sur les longues distances (hey, c’était un ancien sniper quand même, c’était difficile de l’égalité sans avoir suivi son entrainement), mais je ne visais pas trop mal.

- Vous voulez bien rester avec les blessés ? Il y a un homme à côté dont l’état est inquiétant.


Si Echec/Echec : Merde ! Ce fut la seule chose à laquelle je fus en mesure de penser en voyant l’éclair s’échapper de la paume de l’homme. Ma théorie était bonne, c’était un positif qui avait déclenché l’accident. Mais sur quoi envoyait-il ses éclairs ?

Dans la rame, chacun retenait son souffle, espérant qu’il allait passer son chemin et continuer à reculer sans nous prêter la moindre attention.

tombera, tombera pas ?:

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#1 'Quitte ou double' :


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#2 'Quitte ou double' :

Sky suivit la jeune blondinette, le poignet contre la poitrine. L'avidité de la foule pour la liberté leur laissa le champ libre assez de temps pour qu'elles puissent échanger. Déjà, certains cherchaient à se hisser sur l'extérieur, négligeant le danger dont venait de lui faire part Angela.
Minette comprit rapidement qu'il allait falloir choisir ses mots avec soin. La vérité toute nue, au-delà de ne pas exciter l'homme, nuirait certainement à tous les positifs que la terre ait jamais portés. Elle n'en savait rien pour Angela, mais la concernant, elle n'allait certainement pas se tirer une balle dans le pied.

Sky regarda l'arme que tenait son interlocutrice puis hocha brièvement la tête.

- Ok ! allez-y ! mais je pense que certains vont vous suivre et on ne pourra pas les retenir longtemps. Je vais essayer de vous laisser un maximum d'avance pour que vous puissiez alerter les secours.

Elle allait pour rejoindre l'attroupement lorsqu'elle se retourna :

- Au fait, moi c'est Sky.

Puis elle s'adressa au groupuscule :

- Madame est agent de sécurité. Elle va nous ouvrir la voie pour s'assurer que nous ne risquons rien. Il semblerait que le réseau électrique ait été endommagé et elle se propose de sécuriser le chemin jusqu'aux secours.

Pourvu qu'un de ces cons de positifs ne se pointent pas la bouche en coeur.

Spoiler:

Sky se posta légèrement en retrait et avec un sourire à damner un saint, s'adressa à son acolyte masculin qui semblait avoir retrouvé ses esprits.

- Tu pourrais lui filer un coup de main ? ce serait gentil !