2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [MISSION Réussite] [Camy/Archi] Mondanités

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Archibald Akton
Archibald Akton
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Début Septembre 2074



Cela faisait plusieurs fois que les têtes de l’Underground mentionnaient un certain Carter Mitchell. Entrepreneur aux dents longues, et à l’ambition débordante. Il briguait le poste de maire avec en tête une seule idée : faire fermer l’Underground et tout ce qui ne correspondait pas à SON image de la ville. Et si ses propos sur l’égalité des chances, et l’accueil des plus démunis dans des centres spécialisés faisaient mouche, tout le monde dans la petite société secrète savait pertinemment que cela voulait aussi dire la prison voir pire pour grand nombre d’entre eux. Et il y a certains avantages à être un Akton. Celui notamment de savoir où et quand se déroule les plus grands événements mondains de ce monde. Et cela tombait plutôt bien.

Ce soir se préparait sa première grosse intervention médiatique au cœur même de sa société. L’occasion rêvée pour envoyer un hacker comme Archi chercher quelques infos, ce qu’il s’empressa de proposer. Surtout que notre cyberpathe avait réussi à trouver que son père était invité à cette petite sauterie. Mais il y avait une chose certaine chez les Akton : on n’allait pas autre part que dans la ville haute. Jamais William Akton ne se serait abaissé à traîner ses guêtres dans la ville médiane. Il avait donc envoyé un message pour dire qu’il enverrait son représentant. Message qu’Archi s’était empressé d’intercepter afin que ce fameux représentant ne le reçoive pas.  

Pour ce qui était de leur couverture à l’intérieur de la soirée, elle était toute trouvée. Il n’était ni plus ni moins qu’Archibald Akton de retour d’un voyage autour du monde -c’est ce que son père disait quand on demandait où était son fils- venu représenter l’entreprise paternel, et sa conquête du soir. Restait encore à rentrer, mais Archi avait déjà pas mal d’idées sur le sujet. C’est donc habillé en smoking cintré, nœud papillon de rigueur, qu’il se présenta devant la chambre de Camy. C’est qu’il n’avait pas pris le temps de lui parler du reste… Une robe de soirée noire particulièrement échancrée dans le dos, et une parure de bijoux bien clinquante et cher qu’il avait achetée. Elle ne pouvait décemment pas entrer dans cette soirée habillée en militaire. Et même si cela n’enchantait pas Archi d’emmener la belle dans ce genre d’histoire il était d’accord sur le fait qu’il avait besoin de quelqu’un pour le couvrir si il y avait un réseau quelque part.

Car là était bien la mission. Trouver un foutu réseau pour réussir à incriminer Carter dans plusieurs actions louches. Trouver ce qu’il voulait vraiment, et réussir à l’écarter de cette course au pouvoir qui risquait de leur porter préjudice. Mais avant tout…. Avant tout, Archi avait une première étape presque plus effrayante. Camy devait venir, et pour cela… Elle devait porter ce qu’il lui avait amené. Et ça risquait d’être bien plus difficile que de trouver un réseau.

Les militaires et autres de Salvation le regardaient planté là devant la porte, dans sa tenue de pingouin. Il fallait qu’il y aille. Il poussa un profond soupir, frappa discrètement à la porte, elle l’attendait il en était certain.

- C’est moi.

Et il pénétra dans la chambre. Ils n’en étaient plus à attendre que l’un ou l’autre dise d’entrer. Et franchement il préférait que ce qui suivait soit vite fait.

- Notre voiture nous attend à l’extérieur, on prendra ma mustang pour s’y rendre elle fait assez chic pour ça…. il désigna la robe qu’il avait dans la main un sourire idiot sur les lèvres Va falloir que tu mettes ça… C’est à ta taille, j’ai tout vérifié 5 fois. Et je suis persuadé que tu seras superbe là-dedans.

Malgré le compliment, là maintenant tout ce qu’il pouvait faire c’était attendre les foudres qu’elle risquait de déchainer sur son crâne. Maddie, Reese, et Maze, considéreraient-ils la mission en échec si elle l’assommait avant qu’ils n’arrivent à la soirée ?
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Ca faisait pratiquement trois mois que beaucoup de choses avaient changé. Rien de fondamental, des petits détails. L’un des détails les plus importants était que sa consommation d’alcool avait nettement diminuée. Non qu’elle n’en consommait plus du tout, mais elle n’éprouvait plus le besoin de recourir à la bouteille pour éloigner ses démons. Elle avait trouvé un autre exutoire en la personne d’Arch. Elle se refusait à examiner vraiment ses sentiments, se contentant des faits : il lui faisait du bien, et pas seulement lorsqu’ils travaillaient le corps à corps. Rien que le fait d’être avec lui, de pouvoir discuter, d’être prêt de lui avait un effet apaisant. Enfin pas seulement apaisant… Elle avait l’impression de ne pas avoir touché terre depuis trois mois.
Elle n’avait toujours pas trouvé d’autre solution que de vider son pouvoir - et son énergie - avant toute intimité, mais ça ne la gênait pas outre mesure. Elle n’en profitait pas moins sa sa présence. De leur relation, même si elle avait toujours du mal à le reconnaitre vraiment. Au fond d’elle-même, elle craignait toujours le moment où la réalité viendrait faire éclater sa bulle. Mais elle refoulait cette crainte, préférant l’ignorer pour ne pas ternir ce qu’ils partageaient. Mais ça ne pouvait pas durer...

Pour l’Underground aussi, ça avait eu quelques effets positifs, quoi que plus discrets. Une fois passées les blagues salaces et les remarques à l’humour de caserne, l’ambiance avait gagné en détente avec une Camy moins à cran. Ce n’était pas grand chose, elle s’était toujours comportée en professionnelle et en bonne camarade avec les troupes. Mais elle avait toujours tenu les gens à distance. Là, plus détendue, elle paraissait plus… vivable. Une différence subtile mais qui se ressentait.

Et l’Underground avait bien besoin de toutes ses forces : outre le quotidien à gérer, une nouvelle menace avait pris une ampleur inattendue en la personne de Carter Mitchell. Une vraie plaie pour beaucoup de gens, eux en premiers. Mitchell avait les moyens de leur faire beaucoup de mal, et leur ne faisait déjà : chaque bâtiment qu’il rasait pour reconstruire grignotait sur la Ville Basse, le rapprochant un peu plus de leurs quartiers. Du pouvoir, il en aurait plus encore s’il accédait à l’Hotel de Ville. Mais ni Elvis, ni Evan, ni Arch n’avait réussit à trouver quoi que ce soit sur leurs serveurs « publics » susceptible de leur servir à l’empêcher de nuire.
Après une grosse discussion, Maze, Maddie et Reese avaient conclu qu’il faudrait tenter de l’atteindre de l’intérieur. Ce qui signifiait pénétrer dans ses locaux pour découvrir s’il ne cachait rien aux yeux du monde. Arch était tout indiqué pour cette investigation : il saurait repérer le moindre réseau clandestin et y trouver les informations nécessaires. Il lui fallait juste une couverture. Seul, il serait trop exposé. Et voyons les choses en face, il n’était pas homme de terrain. Lui adjoindre quelqu’un de Salvation avait paru être une évidence, et après avoir pesé le pour et le contre, ils avaient décidé que Camy pourrait l’accompagner, surtout au vu du plan finalement choisi.
Excellement plan au demeurant pour pénétrer dans les locaux. Arch avait un nom qui ouvrait des portes, et il n’avait pas hésité à l’utiliser pour le bien de la mission. Mission dans laquelle Camy avait déjà très bien imaginé son rôle : agent de protection rapprochée pour l’héritier en titre de la fortune Akton. Elle avait tout le matériel sous la main, après tout. Des tailleurs-pantalons noirs, parfaitement discrets. Elle avait l’habitude de se tenir en retrait et de se fondre dans le décor quand elle était en service commandé pour le Bureau. Elle serait donc parfaite dans ce rôle. Ca lui permettrait en prime d’avoir une bonne excuse pour garder son arme. Elle avait de toute façon récupéré un Glock en porcelaine pour passer les contrôles éventuels.

Aussi rien ne l’avait préparée à l’entrée d’Arch dans sa chambre, robe de soirée à la main. A dire vrai, elle était encore plongée dans divers documents issus de la monstrueuse pile amoncelée sur son bureau.

« Coucou… j’arrive… » Elle termina d’annoter une des feuilles et referma le dossier pour le jeter sur la pile des papiers terminés à trier ensuite pendant qu’il parlait de la voiture. « Super… J’ai toujours rêvé de conduire une Mustang... » Logique. Le patron ne conduit pas, c’est le garde du corps… Elle pivota sur sa chaise au moment où il parla de taille. Et qu’elle serait superbe là-dedans. Là-dedans quoi ? Elle accrocha un instant sur le smoking qu’on aurait dit taillé pour lui - ce qui était probablement le cas, elle l’aurait parié - et puis son regard glissa sur l’amoncellement de tissus noirs dans les bras d’Archi. Et son sourire idiot. Et elle comprit alors où il voulait en venir et elle se fendit à son tour d’un sourire idiot et incrédule, qui parti en petit rire nerveux. Elle leva un index péremptoire.

« Non. Non ! Même pas en rêve j’enfile ça ! Aucune chance, tu peux me flatter tant que tu veux ! Je ne METS PAS ça ! » dit-elle en mettant une pointe de dégout méprisant sur « ça ». Et elle leva les deux mains, faisant des petits ronds pour désigner vaguement la robe. « J’ai un super ensemble, discret, ça ira parfaitement pour ce qu’on a prévu ! » Elle se leva pour aller sortir de son placard la tenue qu’elle avait préparée. Un tailleur-pantalon noir avec un chemisier blanc. Sobre. Simple. Discret. Elle jeta un regard à Arch qui disait très clairement « tu ne gagneras pas, mon ptit. Meme pour tes beaux yeux. »
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Archibald Akton
Archibald Akton
Il se doutait légèrement de sa réaction. Alors il poussa un soupir. Encore plus intense quand elle lui présenta ce qu’elle désirait porter. Non sans rire…. Il avait beau être parti depuis 12 ans, il gardait une certaine réputation. Et franchement… Non ça, ça n’allait pas le faire. Il déposa alors la robe bien étalée sur le lit de la jeune femme, dévoilant dans sa main les petites boites à bijoux. La parure était composée d’un simple collier, chaîne en or blanc, un diamant sertie en pendentif, d’une paire de boucle d’oreilles, de l’or blanc en spirale encerclant un diamant. Le tout coûtait à peu près un bras, et peut être même le rein qui allait avec.  Il lui tendit les boîtes.

-  Tiens c’est pour aller avec. Comme la robe c’est moi qui les aie choisis. Ils ne viennent pas d’un de vos placards à affaire de l’Underground.

Il soupira une fois de plus en haussant les épaules. Elle ne connaissait visiblement pas les règles de son milieu. Il y avait vécu pendant 20 ans, il avait eu le temps lui…

- Camy… J’ai une reputation à respecter. J’ai beau être sorti de ce monde depuis 12 ans, c’est Mr Akton et son +1 qui sont attendus, pas Mr Akton et son garde du corps. et avant qu’elle ne répondre il levait la main La réalité c’est que pour scanner les réseaux je vais sûrement devoir me déconnecter souvent, et je peux pas le faire avec un garde du corps obligé de rester dans la salle réservé car AUCUN garde du corps n’a le droit de pénétrer dans la salle principale avec les invités. Imagine si je dois me déco au coin d’une escalier, sans défense, qu’une patrouille débarque, et que tu sois à 100 mètres de là à ne pas pouvoir intervenir ?

Il savait bien que cet argument toucherait déjà, enfin il espérait. Surtout quand il agrémentait tout ça de son sourire le plus triste, de ses grands yeux bleus braqués sur elle.  Il continua néanmoins son explication.

- Pour tous les contacts de mon père je suis un bellâtre aussi idiot qu’inutile, qui dilapide l’argent de son père dans des fêtes à l’autre bout du monde. Du moins c’est ce que mon père a dit, et cela nous avantage de le faire croire. Il sera plus crédible que j’entre à cette soirée avec une créature aussi magnifique et splendide que toi à mon bras, au volant de ma voiture de sport, plutôt que de me voir débarqué protégé par une femme. il leva un sourcil, souriant cette fois avec tendresse Mais après c’est toi qui voit… Je pensais juste que tu serais ravie d’être mon…. Plus 1….  Même si ce n’est que pour une mission.

Et son regard ne quittait pas la jeune femme. Il continua de lui expliquer son plan.

- Je sais comment entrer Camy, mais sur le coup j’ai besoin que tu me fasses confiance. Il faut VRAIMENT que tu mettes ça comme tu dis. il afficha d’un seul coup une mine boudeuse son regard plongé dans celui de Camy Et puis franchement je me suis embêté à la faire faire à ta taille, c’est assez vexant de t’entendre dire… Ça.


Et ouplaboum Barbapoum:
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Butterfly Effect
Butterfly Effect
Le membre 'Archibald Akton' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Quitte ou double' :
[MISSION Réussite] [Camy/Archi] Mondanités De_2 [MISSION Réussite] [Camy/Archi] Mondanités De_1
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Eut-elle déclaré vouloir porter un sac à patates qu’elle avait l’impression qu’il n’aurait pas pu être plus navré par son choix vestimentaire. Bon sang, ce n’était pourtant pas une tenue de mauvaise qualité, le tailleur lui avait quand même coûté cher - au regard de son salaire. Bon ok, la robe devait coûter dix fois plus. Où avait-il pu la trouver, d’ailleurs ? Certainement pas à l’Underground. Les deux boites attisaient sa curiosité, aussi. Elle les prit d’un geste un brin dédaigneux tout en le regardant avec suspicion.

« C’est quoi le truc des gens avec les robes ? Quel espèce de crétin a décidé qu’une femme ne pouvait être élégante QUE en portant une robe ?! Ca n’a RIEN de pratique ! Ou si… Pour les pervers trop pressés peut être… C’est sur que pour certaines choses une robe ça va teeeeellement plus vite… Bien un truc de vieux rétrograde ça… »

Ce disant, elle ouvrit la boite contenant le collier et figea, le sifflet soudain coupé. Autant dire que pour la petite native de la Ville Basse, il s’agissait d’un spectacle qu’elle n’avait eu que rarement sous les yeux pareille splendeur dans sa simplicité autrement qu’à la télé, ou dans une vitrine vaguement aperçue et jamais scrutée, trop consciente que ce genre de choses n’étaient pas à sa portée. Même ses petits larcins d’adolescente n’avaient jamais effleuré ce type de bijoux. C’était plutôt la caisse facile à prendre des épiceries et autres petits commerces qui les intéressaient, elle et ses comparses de l’époque. Au mieux quelques bijoux fantaisies. Jamais rien de comparable.
Incrédule, elle ouvrit la deuxième boite pour découvrir la paire de boucles d’oreille, et prit une grande inspiration en se demandant où il avait bien pu trouver tout ça avant de finalement relever les yeux sur lui quand il lui expliqua qu’elle ne pouvait pas se faire passer pour un garde du corps pour assurer correctement sa sécurité. Un frisson la parcouru quand il évoqua ce qu’il pourrait se passer s’il se retrouvait exposé, vulnérable, sans personne - sans elle - pour le couvrir.

Elle plissa les yeux face à ce qui lui paraissait être une comédie de la part d’Arch, mais de son côté, c’était un regard réellement inquiet qu’elle lui servit. Elle ne savait que trop bien ce qui pouvait arriver en opération. Elle ignorait ce qu’en savait Arch, mais il lui paraissait évident qu’il ne pouvait pas en avoir la même notion qu’elle. Il avait été très clair sur le fait qu’il n’était pas un combattant. Elle si. Elle avait vu ce qui pouvait arriver sur le terrain, elle savait ce que c’était que prendre des décisions douloureuses et de laisser les autres sur le carreau. Réellement ou juste sur une vision du futur qu’elle réussissait à altérer, même si pour elle, ça ne faisait aucune différence : le souvenir des morts évitées était aussi réel pour elle que ceux qu’elle avait effectivement perdus. Elle n’avait simplement pas encore évoqué le sujet avec Arch. Et ce n’était pas le moment, n’est ce pas ? Elle ne pouvait pas parler de ses doutes maintenant, alors qu’il comptait sur elle pour le couvrir.

Par contre, elle changea d’expression en refermant les écrins d’un geste sec lorsqu’il évoqua son père et tout le bien que celui-ci pensait de son fils. Avec le genre de regard qu’on réserve aux excréments.

« T’es ni idiot, ni inutile... » Bougonna-t-elle en tripotant la robe. « Bellatre par contre... » Elle lui coula un regard taquin en coin avant de pousser un soupir, et continua à jouer avec les pans de tissus « Et je croyais t’avoir dit de ne pas jouer les flatteurs… Où tu as pu trouver tout ça ? Qui te les a prêtés ? » . Elle n’imaginait pas qu’il ait pu mettre autant d’argent pour elle et pour une mission, il s’agissait forcément d’un prêt - ou d’un chapardage, mais elle préférait la premiere option. Elle était cependant bien obligée de se rendre à ses arguments. Elle finit par pousser un soupir abyssal et croisa les bras pour lui faire face. « OK ! Si c’est le SEUL moyen de te coller aux basques, OK ! Mais je ne danserai pas, je ne serai pas aimable, et y’a intérêt à ce qu’il y ait à manger ! Je te garantie qu’on va profiter du buffet avant de faire les kékés dans les étages ! Maintenant ... » Elle le poussa vers la porte. « Faut que je me prépare ! Et pour la peine, tu vas attendre DEHORS ! Ca va bien faire rire les autres de te voir comme ça ! »

Sourde à toute protestation de son amant, elle le planta devant la porte. « Et ne t’avise pas d’entrer avant que je te le dise ! » Avant de claquer la porte.

Une fois seule, elle poussa un nouveau soupir et regarda la robe une nouvelle fois. Elle était bien obligée de reconnaitre qu’elle était belle. Et maintenant, elle n’avait plus vraiment le choix. Alors elle commença par fouiller son placard à la recherche de la bonne paire de chaussures - trouvant au passage sa réserve d’urgence, intacte depuis juin - et poursuivit son expédition parmi sa cinquantaine de paires. Elles n’étaient pas forcément très onéreuses -  elle n’en avait pas les moyens - mais elle entretenait sa petite passion avec délice. Elle finit par sortir une paire d’escarpins noirs avec un talon d’une douzaine de centimètres. Elle s’employa ensuite à relever ses cheveux en un chignon élégant, laissant tout de même échapper quelques mèches dans la nuque et autours de son visage. Elle n’avait guère envie de paraitre trop stricte, mais avec une telle robe, il aurait été criminel de laisser ses cheveux lâchés. Camy s’appliqua après cela à se maquiller. Elle ne le faisait pas souvent, mais elle savait se maquiller avec discrétion et élégance, notamment parce qu’elle n’aimait pas l’ostentatoire. Enfin restait à s’habiller. Elle quitta sa tenue quotidienne pour enfiler la robe, appréciant la douceur du tissu. Face à son miroir, elle s’assura que tout était bien à sa place, notant forcément qu’elle lui allait parfaitement. Elle finit par sortir les boucles d’oreille pour les mettre en place, et termina par le collier. Oui… Elle avait de l’allure, c’est sur… Elle s’imaginait au bras d’Arch, avec la prestance qui le caractérisait… Difficile d’imaginer qu’ils passeraient inaperçus, Arch suffisait à lui seul à attirer les regards.

Elle allait sortir quand elle réalisa qu’elle oubliait son arme. Saleté de robe, nulle part pour ranger un Glock discrètement. Elle réfléchit un instant avant de finalement attacher un holster à sa cuisse, à l’intérieur pour plus de discrétion. Il n’allait pas falloir qu’elle dégaine rapidement…

Elle prit une inspiration, gonflée par ce manque de praticité et ouvrit grand la porte pour sortir.

« On peut y aller... » Elle lui jeta un regard de défi, quand un groupe de Salvation passa à côté d’eux et figea avec un sifflement admiratif. « Circulez ! Tout de suite ! Parce que sinon, je vous promets que vous serez de corvée de latrines jusqu’à la fin de l’année. PROCHAINE ! » Ajouta-t-elle alors qu’ils s’apprêtaient à ouvrir la bouche.

Le couloir délesté de ses passants, elle revint à Arch.

« On y va ? » Dit-elle comme de rien.
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Archibald Akton
Archibald Akton
-  rétrogrades, rétrogrades… c’est quand même bien joli une robe… surtout sur un aussi beau modèle que toi….

Il avait à peine eu le temps de murmurer, la fin de sa phrase d’ailleurs se perdit presque dans un filet inaudible, et pourtant il lui semblait déjà que le ciel s’abattait sur son crâne. Il s’était préparé à recevoir les foudres, mais pas à ce point-là. Chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour parler, elle enchainait sur autre chose. Alors qu’il levait la main pour protester, elle renchainait, et alors qu’il allait enfin pouvoir dire un mot, elle le mit dehors. Dommage. Lui qui espérait pouvoir assister à l’essayage. Et puis ils avaient un peu de temps devant eux… Ils auraient vraiment pu en profiter. Mais non. Elle le planta derrière la porte dans sa tenue de gala, à regarder passer les hommes de Salvation le sourcil levé et le rire aux lèvres, à qui il devait rendre un sourire gêné, l’air un peu benêt.

Pour un début de mission ça commençait plutôt mal et pourtant… Pourtant il souriait. Il savait qu’elle était magnifique au départ, tout ce qu’il avait trouvé pour elle ne pouvait que lui aller. Mais il savait que son monde, du moins son ancien monde, était particulier. Ils avaient des codes, des règles, qui parfois pouvaient sembler obscures et complexes. Dans la haute société ils étaient ainsi et il fallait s’y adapter, ou être dévoré. Et là ce soir ils avaient besoin de s’adapter. La seule solution logique était celle-là, il n’y en avait pas d’autres, sa compagne devrait le comprendre. Il se voyait déjà entrer, avec elle au bras, profiter du champagne, et autres plaisirs du coin, tout en oubliant pas, bien sûr, qu’ils avaient une mission. Il pourrait même en profiter pour ridiculiser un peu son père au sein d’une soirée mondaine, et ça franchement… Cela n’avait pas de prix.

Mais là pour l’instant tout ce qu’il voyait c’était la porte derrière lui, désespérément close. Lui en voulait-elle vraiment ? D’ailleurs il aurait pu éviter de s’appuyer à cette fameuse porte, car la délicatesse légendaire de Camy faillit le faire tomber à la renverse. Il réussit à se retenir, mais faillit tomber de nouveau quand il posa son regard sur elle. Elle était époustouflante, il le savait depuis le départ, il l’avait toujours su, mais là… Là Archi en perdait les mots. Il allait d’ailleurs tenter de lui faire comprendre, quand elle rappela à l’ordre un groupe de soldat aussi surpris que lui. Il préféra donc se taire, et acquiescer à son ordre. Il fallait quand même qu’il précise des choses.

-  Je n’ai pas emprunté ces affaires. Je les ai achetées pour toi. Des bijoux à la robe. Tout est à toi, et rien qu’à toi… il baissa les yeux visiblement un peu gênés je m’étais dit qu’on pourrait… Les réutiliser. Tu sais… J’ai beaucoup d’argents. Mais pas genre beaucoup j’ai un compte dans un coin… Genre vraiment beaucoup. Genre je pourrai facilement égaler Richard Aberline… Et y’a des endroits en ville où, il faut avoir ce genre de choses dans un placard pour pouvoir se rendre, que j’aimerai te faire découvrir. il n’avait toujours pas levé les yeux, craignant les foudres de sa guerrière Ca partait d’une bonne intention… Désolé… Je…

Ils avançaient, lui les mains dans les poches, n’osant même pas l’approcher. Et pourtant il en crevait d’envie, comme chaque fois qu’elle était à ses côtés. Il voulait l’embrasser dans le cou, laisser ses mains remonter sa robe, la plaquer là contre le mur, et simplement… Oui elle avait raison, il y avait des choses pratiques quand on portait une robe. Comment lui expliquer qu’il avait pensé bien faire ? Qu’il voulait juste lui faire un cadeau, lui faire plaisir, lui montrer à quel point il était prêt à tout pour elle… Alors il fit la seule chose qu’il lui semblait logique. Expliquer le plan.

-  J’ai réussi à empêcher l’envoyé de la famille Akton de se rendre à cette petite sauterie. Par contre les protections de Carter m’ont empêchées de pénétrer dans leur réseau, il aurait fallu que je sois sur place. Nous pourrons entrer, j’ai réussi à mettre le portier dans une situation délicate avec sa femme, il ne posera pas de question. Par contre une fois à l’intérieur… Si le service de sécurité remarque qu’on n’est pas sur la liste, ça va chauffer assez rapidement. Il faudra agir avec discrétion.

Il soupira une fois de plus, haussant les épaules. Si seulement elle comprenait ce que cela lui coûtait de retourner dans ce monde. Il l’avait quitté depuis plus de 10 ans, et pourtant chaque jour il avait l’impression de n’être à sa place nulle part. Nulle part sauf avec elle. Le reste du temps, tout lui semblait dépassé. Il avait des manières d’un autre temps, d’une autre époque, sans y appartenir.

-  Et je sais que je ne suis pas idiot et inutile, je le ressens à chaque fois que je me vois à travers tes yeux. Mais c’est plus facile pour mon père de faire croire cela, que de dire que son fils a fugué pour éviter un destin d’esclave au service de l’entreprise. Et…. il posa enfin son regard sur elle tu es éblouissante dans cette robe.

Sa voiture était proche, ils approchaient de la mustang, son petit bijou. Et pourquoi… On ne sait pas, personne ne le sait, mais il osa une réflexion, après tout il ne pouvait pas s’en empêcher, il en crevait d’envie depuis qu’elle avait mentionné l’idée.

-  Une fois tout cela fini tu pourras peut être me montrer pour quelles choses une robe est plus pratique ? Je crois que j’ai besoin de comprendre.

Et le sourire taquin qu’il avait sur les lèvres à cet instant disparut instantanément quand il se souvint qu’elle avait dit cela en colère et non pas en pleine phase de désir. Ce qui déjà de base était un mauvais point pour lui. Franchement… La mission s’annonçait bien plus compliquée qu’il ne l’avait cru au départ. Heureusement la mustang était quasiment devant eux, et il pourrait  très vite s'engouffrer dedans pour se cacher...
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Elle ne s’était pas attendue à manquer de recevoir Arch sur les pieds. Elle commença par grimacer et allait se moquer de lui, mais le regard qu’il lui jeta la calma aussitôt. Elle fit une petite moue à mi-chemin entre la fille contente de l’attention qu’elle suscitait et la nana qui s’apprêtait à le remballer. Bref, elle était tiraillée entre la midinette et le soldat en elle, les deux se disputant le droit de se faire entendre. Pour la peine, elle musela les deux et se contenta de grimacer un sourire.
Si elle avait remballé vertement « ses » hommes, il n’en serait en tout cas pas de même pour Arch. Pour ridicule qu’elle puisse se trouver, elle accordait de l’importance à ce qu’il pouvait penser d’elle. Elle qui ne prêtait pas d’attention à ce qu’on pensait d’elle se sentait comme une adolescente à son premier bal. Elle qui n’avait jamais assisté à un bal, c’était un comble : attendre 31 ans pour ressentir les émois d’une jeune fille de 16 ans… Est-ce qu’elle allait rouspéter pour autant ? Elle croisa le regard d’Arch, son allure en costume et la façon dont il la regardait. Non, elle n’allait certainement pas se plaindre. Pas à lui en tout cas.

Ils remontaient le couloir, sous le regard médusé de ceux qu’ils croisaient. Il suffisait pourtant d’un regard en coin de Camy pour que tout un chacun s’abstienne du moindre commentaire. Pourtant, elle commençait à se sentir à l’aise et à se dire qu’ils allaient pouvoir passer un bon moment, indépendamment de la mission. Pour un peu, elle se penserait presque petite princesse d’un soir, ses jupes relevées pour ne pas marcher dessus, elle éprouvait une certaine légèreté et en oublierait qu’ils avaient effectivement une mission. Surtout quand il commença à lui expliquer que ce n’était pas un prêt - encore moins un vol. Elle marqua un temps d’arrêt, posant machinalement une main sur le collier, avant de reprendre leur marche. Personne ne lui avait jamais fait un tel cadeau - elle n’avait jamais eu de relation assez sérieuse pour que cela s’envisage.
Par contre, lorsqu’il commença à parler gros sous, elle marqua un second temps d’arrêt, nettement moins sympathique celui là, et ouvrit la bouche, prête à le rembarrer vertement, lui et son fric. Mais il avait l’air tellement d’un petit garçon pris en faute qu’elle s’abstint et se contenta de serrer les lèvres, claquant le béton des allées d’un pas plus ferme. Il croyait donc que c’était ça qui importait ? L’argent ? Il croyait donc qu’elle en avait besoin ou même que ça l’impressionnerait ? La croyait-il aussi superficielle qu’elle n’attendait que de découvrir le beau monde qui l’avait toisée toute sa vie durant ? Cette Ville Haute qui l’avait rejetée même ? Et lui aussi, par la même occasion ! Non mieux valait ne pas répondre tout de suite…

A la place, elle se concentra sur la mission, sur le plan prévu. Lorsqu’il lui parla de se montrer discrets, elle hocha la tête.

« Rien que de très standard en somme… Un vigile soudoyé - bien joué - et des gardes à éviter. Une vraie routine. Mais il ne faut pas se leurrer, on se fera forcément repérés… Il faudra juste tenir compte du fait que j’aurai du mal à sortir mon arme rapidement. Trouver un coin pour se mettre en place tranquillement. Un vrai coin, évite de te connecter au milieu d’un couloir avec quatre portes, ça multiplie les cibles potentielles. Et les risques. S’il ne peut y avoir qu’un seul angle de tir, ce serait aussi bien. »

Du technique. Son entrainement à Parris Island lui revint en mémoire. Des situations de combat où ils se retrouvaient tour à tour en tête de groupe, pour mesurer les aptitudes au commandement. Elle avait bien aimé ces petits « jeux de guerre ». Dans ces situations, elle était au contrôle - surtout quand c'était son tour de diriger - et avait l’impression de maitriser les choses. Elle ne ressentait plus le besoin d’utiliser son pouvoir - ou de boire. Là, c’était pareil. Parler mécaniquement du plan de bataille avait quelque chose de rassurant. Ca et la présence d’Arch à ses côtés, qui suffisait à lui tout seul à lui procurer ce sentiment de stabilité qu’elle avait toujours recherché. Arch qui en savait déjà tellement sur elle, mais à qui elle n’avait encore pas pu tout expliquer… Trouver les mots était difficile, la force d’y faire face encore plus. Elle savait qu’elle y arriverait. Elle avait juste besoin de temps. Au moins ne la pressait-il pas de questions auxquelles elle ne se sentait pas encore à même de répondre.

Il continua en reparlant de son père, mais réussit à lui faire baisser le nez lorsqu’il parla de la façon qu’elle avait de le regarder. Elle n’avait pas l’impression de faire quelque chose de spécial mais apparemment, il voyait quelque chose - qui lui faisait du bien. Et puis il ne put pas s’empêcher de se fendre d’un compliment qui lui fit baisser le nez un peu plus et grimacer. La suite aussi. Elle accéléra le pas pour arriver la première à la voiture et pivota vivement pour lui faire face, plantant franchement ses yeux dans les siens. Bon, peut être pas la meilleure idée pour rester concentrée, mais elle voulait être sure qu’il l’écoute.

« Arch… Je... » Elle finit quand même par lever les yeux au ciel pour trouver ses mots et après un silence, revint à lui. « Je n’ai pas besoin de tout ça. Des robes, des bijoux.. Du… fric ! Enfin, si, on en a toujours besoin. Mais je m’en fous de combien tu en as. Je m’en fous de ce que tu en fais. Je sais d’où il te vient, cet argent. Je sais ce qu’il t’a fait, je n’en veux pas. Tu n’en as pas besoin pour m’impressionner ! Je veux dire… Si … Si tu as envie de me faire un cadeau comme… ça... » Elle se regarda et se désigna avant de retrouver son regard. « … Oui ! Mais… Je ne veux pas que tu te sentes obligé de m’emmener dans ton ancien monde. Ils n’ont jamais rien fait pour moi ou pour ma famille. Et… tu en es parti, après tout… Je n’en ai pas besoin... » Elle avait l’air un peu inquiète, espérant qu’il ne se méprenne pas. Elle ne voulait pas passer pour une ingrate, elle n’avait surtout pas l’habitude de ce genre d’attentions. Et il lui vint une nouvelle fois à l’esprit que la chemise - qu’elle avait toujours - lui était infiniment plus précieuse parce que rattachée à un souvenir précis, elle lui évoquait Arch d’une façon intense.
Elle fit un pas pour se rapprocher de lui, posant une main dans sa nuque, l’autre joua un instant dans ses cheveux avant de la poser sur son cou, le pouce lui caressant la joue.
« C’est de toi que j’ai besoin. Bien vivant, et avec moi. »

L’allusion « au bien vivant » n’était pas innocente, elle ne savait que trop bien tout ce qui pouvait mal tourner au cours d’une mission. Mais peut être que cette fois, ce serait différent...

« Donc… Pas de bêtise ! »
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Archibald Akton
Archibald Akton
Chaque fois qu'elle remballait un des hommes qu'ils croisaient, le sourire d'Archi se faisait encore plus grand. Forcément qu'ils la regardaient tous, elle était magnifique. Par contre il y avait fort à parier qu'elle le lui ferait payer très très très longtemps cette histoire de robe longue au milieu des couloirs de son quartier. Mais pour avoir eu la chance de la voir comme ça, finalement, le jeu en valait la chandelle.

Elle était professionnelle jusqu'au bout. Analysant déjà la situation avant qu'ils y soient, et cela le faisait sourire. Il trouvait intéressant sa façon de voir, et elle avait sûrement plus l'habitude que lui de tout cela, alors il acquiesça. De toute façon Archi lui son truc c'était l'infiltration. Il entrait, volait un truc ou deux dans les poches de ses victimes, et repartait ni vu ni connu. Il était un arnaqueur, un voleur, mais certainement pas un combattant. Son mouvement face à la voiture par contre il ne l'avait pas vu venir. Elle voulait lui dire quelque chose, il pensait que ce serait directement sur la mission, sur le risque sur... Mais non. La première partie de son discours le surpris.

Avait-elle cru qu'il essayait de l'impressionner? Cela en était presque vexant pour Archi. Ce n'était pas son propos pas son but. Il espérait bien que ce n'était pas son fric qui l'attirait, pas comme toutes ces midinettes qu'il avait pu lever avant de partir de chez ses parents, et à qui il suffisait de montrer une montre en or et une belle voiture pour qu'elles s'allongent les jambes en l'air. Ce n'était pas comme ça qu'elle l'avait connu, mais il ne pouvait pas renier ce qu'il était. Au-delà de l'argent de sa famille, il avait fait sa propre fortune, il ne dépensait rien, jamais. Tout l'argent fleurissait tout seul sur des actions séparées, c'était naturel... Rien que pour le dernier contrat sur la Waleman il avait touché plus de 400 000 Unités, et c'était sans compter les placements qu'il avait fait ensuite en suivant les actions de Richard. C'était aussi une partie de lui. Elle ne pouvait pas le nier, et lui non plus. Les yeux grand ouverts, légèrement incrédules, il se calma néanmoins lorsqu'elle lui expliqua son point de vue. Et le frisson qui alla se caler au bas de sa colonne lorsqu'elle le toucha finit de lui décrocher un sourire. Elle était magnifique, sublime, désirable et il la laissa faire, profitant encore un instant de ce moment à eux, de cet instant avant la mission.

Bien sûr qu'il profiterait de sa présence durant la soirée, il n'allait pas s'en priver, mais... Ils auraient une mission. Et les choses seraient bien différente, elle le lui rappela d'ailleurs avec son pas de bêtise. Alors il déposa sur ses lèvres un baiser passionné, laissant sa main se perdre dans le dos de sa belle, puis il plongea son regard dans le sien, un grand sourire sur les lèvres.

"Tu sais, j'ai pas fait ca pour t'impressionner. J'ai fait ca parce que... Je pensais que tu le méritais, que je ne les voyais pas ailleurs que sur toi, avec toi... Je sais que cela peut paraître futile mais je suis comme ça..." il souriait un peu bêtement sur le coup, comme le grand enfant en flag "Ne crois pas que tout l'argent proviens de mon père ce n'est pas le cas. J'ai aussi mis de l'argent de côté de moi-même. Je ne t'en ai pas parlé pour que tu te sentes mal, ou pour me la jouer, c'est juste que... C'est aussi une partie de ce que je suis c'est comme ça... Et je préfèrerai largement squatter devant un écran avec toi juste vêtu d'un bas de pyjama, toi habillée d'une de mes chemises trop grande, à me gaver de glace allongé sur le divan, plutôt que d'aller à ce genre de soirée, c'est tout ce que je désire, mais....." son regard se replongea dans les yeux de Camy, sincère "Je connais un restaurant sur les hauteurs de la ville haute, un endroit qui permet de tout voir, tout contempler, et de là-bas tu pourrais voir tout ton univers dans sa splendeur. Voir ce que moi j'ai vu... C'était ça que je voulais te montrer. Que tu comprennes que depuis que je suis petit je vous vois, je vous regarde, j'admire ce monde que je trouve fabuleux, ton monde... Je voulais te montrer à quel point c'est beau. Ce n'était pas de la prétention désolé si c'est passé pour ça..."

Oui c'était stupide, peut être digne d'un enfant gâté mais... Au fond tout du moins durant les 20 premières années de sa vie, c'est ce qu'il avait été. Et il restait un enfant de riche. Alors certes il savait l'effet que ca faisait de vivre dans la rue, mais il avait toujours eu un pécule de côté si cela devenait trop dure... Il avait été éduqué comme ça que pouvait-il faire d'autre? Alors il se contenta de sourire bêtement, à celle qui maintenant était sa plus grande richesse.

"Mais tu sais si je devais choisir tout de suite entre toi et ma fortune, y'a pas photo.... Je m'enfuirai à tes côtés."

Et il l'embrassa une fois de plus, avant de faire le tour de la voiture pour lui ouvrir la porte. Passager.

"Ca ne te dérange pas que je conduise? Avec ta robe ça ne serait pas pratique je pense...."

S'installant derrière le volant il sembla réfléchir un instant, avant de démarrer. Sa voiture ronronnait comme un charme, et elle étincelait. Ils seraient vite sur place, il fallait qu'il se concentre. Il fallait qu'il soit serein si il voulait pouvoir trouver les réseaux nécessaires, il voulait que tout se passe bien et vite, sans accroc, c'était important pour lui, et important pour elle.

"Et tu me connais, je ne fais JAMAIS de bêtise." ce n'était pas tout à fait exact pour être franc "On fera en sorte que tout se passe bien. Par contre j'aurai surement besoin de monter à l'étage pour prendre le moins de risque, c'est cette partie qui sera tendue. Il y a peu de chance qu'on nous laisse faire gentiment, et encore... Avec la foule au milieu ce sera difficile. Je pense que les vigiles doivent avoir des cartes d'accès pour les bureaux, si on pouvait en obtenir une ce serait parfait, je pourrai directement avoir accès aux ordinateurs. C'est à leur contact que mon pouvoir est le plus fort. Je peux voler dans les poches d'un des membres de la sécurité, mais il faudra une....." il rougissait? Vraiment??? " une distraction.... Et je t'en prie, s'il te plait, ne pique pas une colère! Tu as largement de quoi faire tomber à la renverse le plus costaud des malbars! Et crois-moi de nous deux, je serai sûrement celui qui bouillonnera le plus !"

Et c'était vrai, rien que d'imaginer Camy flirtant avec un autre, même si c'était pour la mission, cela le rendait dingue....
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Elle avait craint sa réaction. Craint qu’il se sente insulté, ou pire, blessé. Ce n’était pourtant pas son intention, bien au contraire. Elle n’avait aucune idée de qui il était lorsqu’ils s’étaient rencontrés, elle lui avait même expliqué ce qu’elle pensait des signes extérieurs de richesse, ce soir là - du moins, dans ce qu’elle se souvenait… Elle espérait qu’il savait déjà qu’elle n’avait que faire de cet aspect de sa vie. Mais bien sur, comme un peu trop souvent, elle trouvait la formulation des plus maladroites et sujette à mauvaise interprétation. D’où son inquiétude.
Mais au lieu de cela, il l’embrassa avec fougue, passant sa main dans son dos. Elle-même resserra son bras autours de ses épaules, se serrant contre lui. Elle en oubliait un instant qu’ils allaient au charbon, se figurant qu’ils n’étaient qu’un homme et une femme allant passer une bonne soirée ensemble.
Elle ne le quitta pas du regard lorsqu’il enchaina.

Tu sais, j'ai pas fait ca pour t’impressionner. « Je sais. » Dit-elle avec un petit sourire contrit. La suite J'ai fait ca parce que... Je pensais que tu le méritais la fit grimacer et détourner le regard. Elle ne voyait pas ce qu’elle aurait fait de spécial pour que cela se justifie. Elle avait même plutôt tendance à penser l’exact contraire. Elle ne savait déjà pas pourquoi elle avait la chance de l’avoir dans sa vie... Mais était-elle la mieux placée pour juger ? Certainement pas… Et elle avait encore moins l’intention de se lancer dans cette polémique. Pas maintenant alors qu’ils allaient devoir compter l’un sur l’autre, dont la vie de l’un dépendrait même de l’autre. Ils n’arriveraient pas à se mettre d’accord, elle en était persuadée.

Elle se contenta donc d’écouter le reste de ses explications, qui la firent sourire et relever les yeux vers lui. Ils n’avaient pas les mêmes origines, elle ne pouvait pas lui en vouloir, encore moins le lui reprocher. Et elle devait bien reconnaitre qu’il n’en faisait pas vraiment étalage - sauf sur de petites attentions telles qu’aujourd’hui, et encore n’avait-il jamais donné dans quelque chose d’aussi extravagant à son gout. Je préfèrerai largement squatter devant un écran avec toi juste vêtu d'un bas de pyjama, toi habillée d'une de mes chemises trop grande, à me gaver de glace allongé sur le divan,   « J’approuve le programme... » Glissa-t-elle avec avec un sourire gourmand. Elle se projetait sans aucun problème dans la scène. Elle n’imaginait même rien de mieux. Surtout la partie où il était torse nu…
Et puis il lui parla du restaurant. Elle fronça fugitivement les sourcils. Camy se demandait ce qui avait bien pu passer par la tête d’un jeune garçon pour imaginer que la vie dans la Ville Basse avait quoi que ce soit de fascinant. Elle se haussa sur la pointe des pieds - c’est à dire pas beaucoup, vu ses talons - et déposa un baiser sur ses lèvres.   « Alors on ira. Même si en vrai, mon monde n’a rien de fabuleux... » Non vraiment pas… Elle avait le souvenir très précis des rues sordides au bitume fendu. Elle se souvenait des écoles tellement taggées qu’il était difficile d’imaginer qu’elles avaient été d’une autre couleur un jour. Elle se souvenait des médecins trop rares et surchargés. Ils n’avaient pas grandit dans le même monde. Est-ce que ça le rendait infréquentable ? Certainement pas.

Mais tu sais si je devais choisir tout de suite entre toi et ma fortune, y'a pas photo.... Je m'enfuirai à tes côtés. Poursuivit-il avant de l’embrasser, et elle lui répondit avec la même ardeur avant de répliquer, pendant qu’il faisait le tour de la voiture pour lui ouvrir la porte. « houhouhou fait gaffe que je ne te prenne pas au mot. Et arrête de t’excuser ! Je t’ai déjà dit que c’était inutile, je crois ! »

"Ca ne te dérange pas que je conduise ? Avec ta robe ça ne serait pas pratique je pense...Elle haussa les épaules et se para d’un sourire d’idiote accomplie avant de contourner elle aussi la voiture pour lui passer devant.
« J’imagine que le bellâtre inutile de fils de M Akton ne laisserait pas sa conquête d’un soir risquer d’abimer son précieux jouet, hum ? » Et elle lui tira la langue, avant de s’assoir sur le siège passager. Elle le suivit du regard, un sourire amusé aux lèvres.

Arch marqua un temps de réflexion, comme s’il réfléchissait à quelque chose, mais il ne dit rien et démarra. La Mustang faisait un joli bruit, mais Camy se demandait ce que son compagnon avait en tête.
« A quoi tu penses ? »

Je ne fait jamais de bêtise Lui lacha-t-il avec son air angélique. Camy répondit en roulant des yeux d’un air pas convaincu, mais elle écouta ses explications avec attention. Le programme était parfaitement simple, clair et logique. Elle n’avait rien à y redire. Sur le papier, c’était exactement la marche à suivre. En pratique, elle savait que même les plans les plus simples avaient une fâcheuse tendance à tourner au désastre.
Elle lui jeta un coup d’oeil lorsqu’il marqua un temps, hésitant. Et il avait l’air bien embêté  le bougre ! Où voulait-il en venir pour qu’il se retrouve dans cet état ? Lorsqu’il cracha le morceau, Camy partit d’un grand éclat de rire.

« Tu crois que j’ai jamais fait diversion ? De cette façon ? Tu sais, Arch, je n’en suis pas à ma première danse… Et puis si c’est toi qui essaye de flirter avec eux, ça risque d’être vraiment suspect… Quoique, on sait jamais, tu seras peut être au gout de l’un d’eux… ou si l’un des vigiles est une femme… Un petit regard de ta part, et je suis sure que n’importe quelle nana te fait tout ce que tu veux… » Elle grimaça néanmoins. L’idée d’Arch faisant du gringue à une la premiere nouille venue, même pour les besoins de l’affaire, ne lui plaisait pas plus que la réciproque. « Je te crois en tout cas. Mais une approche bien négociée me permettra peut être de récupérer un pass... » Elle finit par lui jeter un regard torve. « Et puis... si on a le temps, de passer aux toilettes, avant, je te montrerai comment bien utiliser une robe… » Le haussement de sourcils qui accompagnait la proposition était on ne pouvait plus équivoque sur ce qu’elle avait derrière la tête, tout en sachant pertinemment que ce ne serait pas la meilleure des idées.

Ils finirent par arriver à leur destination. Néanmoins, avant qu’ils ne se lancent dans l’arène, elle avait encore une chose à préciser. Elle avait repris tout son sérieux d’agent de terrain prêt à agir. Avec une bonne dose d’inquiétude, aussi, ce dont elle n’avait pas l’habitude. Elle était toujours préoccupée par ses hommes lorsqu’elle allait sur le terrain. Mais ce n’était pas un de ses hommes. C’était Arch. C’était au-delà de ce dont elle avait l’habitude, et elle n’était pas sure que leur relation ne donnerait pas une dimension ingérable à leur mission. Mais elle ne l’aurait pas laissé y aller sans elle.

« Je te fais confiance pour nous faire rentrer, et pour faire en sorte qu’on se débrouille là dedans. C’est toi qui sais quoi faire pour qu’on ne se fasse pas repérer. Mais après… Il faudra que tu me fasses confiance aussi. Promets moi… Si je te dis quelque chose, il faudra que tu t’exécutes. Tout de suite, sans discuter. Je connais les manoeuvres militaires et paramilitaires, elles sont calculées au millimètre. Il faut être réactif pour les déjouer. Et puis... » Elle serra les lèvres. On entrait dans le coeur du sujet. « Tu te souviens de ce que je t’ai dit sur mon pouvoir ? Je n’ai pas beaucoup de marge de manoeuvre. Cinq secondes maximum dans l’avenir, c’est court pour débattre du bien fondé d’une décision. » Elle le regarda gravement. « Réagir vite peut devenir une question de vie ou de mort. Promets moi… Promets moi que tu feras ce que je te dirai, quand je te le dirai. Sans discuter. Promets le moi... » Elle posa une main sur la sienne, on ne pouvait plus sérieuse.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Elle le faisait sourire, à chaque remarque qu'elle lançait elle allumait en lui ce feu qui le consumait depuis le premier jour. Bien sûr qu'elle savait. Bien sûr qu'elle approuvait. Elle l'avais accepté comme il était depuis qu'ils s'étaient retrouvés, et pour cela ils se complétaient parfaitement.

Alors oui parfois il se mettait à rêver d'une vie à deux, loin de tout ce délire clandestin, se trouver un petit endroit à eux. Mais finalement... Elle se ferait chier ! Et lui aussi... Au fond elle était une femme d'action, et Archi sans ses arnaques ce n'était plus Archi. Mais ouais, il voulait la retrouver le soir, devant un truc lambda qu'ils ne regarderaient de toute façon jamais jusqu'au bout. La froideur et la distance que son père avait mis avec sa famille, il ne pouvait plus la voir en peinture, et ce n'était certainement pas ce dont il rêvait. Non... ce dont il rêvait c'était elle.

- Et non le fils branleur de Mr Akton casse ses voitures tout seul mademoiselle, il n'a besoin d'aucune femme pour ça!

Et il riait, il souriait, de plaisir d'être avec elle, de partir avec elle. Jamais il n'aurait pu rêver de meilleur compagne pour un de ses coups et puis... Et puis égoïstement cette fois il espérait bien l'impressionner un peu. Lui montrer ce qu'Archi savait faire. Tout le monde le considérait encore comme un cyber un peu fragile, il l'avait bien compris quand on lui avait assigné une escorte. A croire qu'aucun membre de l'Underground n'avait fait parti des criminels de haut vol avant. Il aurait peut être une chance ce soir de montrer à Camy qu'il avait.... D'autres talents.... et pas ceux auquel elle fit allusion en parlant des toilettes... même si au clin d'oeil intéressé qu'il lui lança, on pouvait facilement comprendre que l'idée d'exercer une fois de plus ces "talents" là, n'était pas pour lui déplaire.

- Ha oui, si la vigile est une femme dans ce cas là... Tu pourras retourner à la voiture, je me débrouillerai seul!

Et il éclata de nouveau de rire, prêt à recevoir une pique bien sentie, ou carrément se faire taper à l'arrière du crâne comme un animal qu'on remet à sa place. Mais c'était important avant une mission de se décontracter un peu, il le savait, surtout pour lui dont le trouble provoquait des réactions incontrôlées et fâcheuses. Et le bitume défilait sous ses pneus, jusqu'à la destination de leur larcin du soir. Il la regarda encore une fois, pour la voir comme Archi voyait Camy, et pas comme Archibald Akton verrait son rencard du soir. Tout changerait légèrement à l'intérieur, il fallait qu'elle le comprenne, mais avant qu'il n'ouvre la bouche, elle commençait déjà à parler. Et ce qu'elle disait le faisait sourire. Elle s'inquiétait réellement, ce n'était pas fin. Et ce qui apparaissait petit à petit sur la bouche d'Archi était sincère.

- Camy... Je t'obéirais au doigt et à l'oeil quand il le faudra. J'ai confiance en toi, en ce que tu es. Je sais que quoique tu me dises je le ferai. Mais avant il y a deux choses... bien comment lui dire.. Ce soir. il prit une profonde inspiration Ce soir je ne suis pas Archi. Ce soir je suis Archibald Akton. Si tu me trouve odieux, exécrable, détestable c'est normal. Le rôle que je vais jouer, ce n'est pas moi, ce n'est pas le moi qui sera éternellement à toi. C'est l'image que ce monde a de moi, c'est l'image que je leur ai envoyé pour m'en protéger. il ne lachait pas la main qu'elle avait posé sur lui Tu me fais confiance? Tu sais ce que je suis? Alors... Tout ce que tu verras ou entendras... N'oublies pas... Ce n'est pas moi.

A l'abris des vitres teintés de sa mustang, il embrassa fougueusement la jeune femme, comme la première fois qu'il lui avait sauté dessus, comme la première fois qu'il l'avait désirée. Il se redressa, soupira en fermant les yeux,  plaqua sur son visage un sourire malicieux et revêche sur ses lèvres, son regard brillant de bravade.

-Que le show commence!

Il sortit de la voiture en grande pompe, réajustant sa tenue. Il entendit en premier lieu les flashs, bien les journalistes étaient là, si il ne s'occupait pas de ça en rentrant son père aurait de magnifiques photos dès le lendemain. Mais c'était leur job, après tout il n'allait pas leur en vouloir. Il les gratifia donc d'une révérence, avant d'ouvrir la porte à sa belle, lui tendant la main pour l'aider à sortir du véhicule. Se penchant à son oreille il murmura.

- Quoiqu'il arrive.... Souris.

Puis il la prit par la hanche, l'entrainant avec lui vers l'entrée de l'immeuble, saluant d'une main un journaliste, adressant un clin d'oeil à un autre. Faisant tourner Camy d'un bras à l'autre, comme si il était dans son monde. Après tout... Il était dans son monde, l'ancien, mais cela ne changeait pas. Un signe de tête au portier, et celui-ci cacha sa liste en acquiesçant. Voilà l'intérieur de l'immeuble de Carter.


Archibald Akton si j'avais pensé vous voir ici! Vous êtes de retour d'une de vos plages privées à l'autre bout du monde mon garçon?

Il se retourna, face à un homme plutôt porté sur la nourriture apparemment, dans un costume légèrement trop serré, et une chemise surmontée d'une hideuse cravate rose.

- Thomas!!! Que voulez-vous, toutes les sirènes du monde ne valent pas la douceur de la peau des femmes de Megalopolis... Et je vous parle pas de l'alcool. Permettez que je vous présente heu... Je vous présente.... Elle

L'homme éclata de rire, regardant Camy de haut en bas d'un regard libidineux qui en disait long sur ses idées à venir.

Archibald passez les amitiés à votre père. Dites-lui que j'ai encore quelques affaire à voir avec lui vous voulez bien! Il aurait pu prévenir que vous étiez de retour sacrebleue. son regard remonta, enfin, vers les yeux de Camy, tout en se léchant les lèvres   Vous savez qu'Archibald peut vous trouver les meilleurs sorties, et les coins les plus chaud de la ville pour peu que vous y mettiez le prix?

Cette révélation au fond de lui, rendait Archi rouge de honte... Oui au départ quand il était encore parmi eux il fallait bien qu'il se fasse des relations... Il n'avait trouvé que ça, pour assoir sa réputation de mauvais garçon, branleur et inconséquent. Cela lui permettait de faire ce qu'il voulait sans qu'on le suspecte. Mais il était là dans un théâtre géant, et il partit d'un rire franc, on aurait presque dit qu'il avait en effet entendu une bonne blague. Et alors qu'il prenait de nouveau sa partenaire par les hanches, il l'emmena loin du fameux Thomas en lui répondant distraitement.

- Désolé Thomas, celle-ci est pour ma consommation personnelle! Elle n'est pas en vente! Mais je vous promets de penser à vous à la prochaine grande fête dont j'entends parler! Et je passerai vos amitiés à mon père.


Il le gratifia d'un salut de la main, éloignant la jeune femme un peu plus vers le buffet, d'un geste presque naturel, il tourna sur lui même, ramassa deux coupes de champagnes sur un plateau qui passait dans leur dos, et en tendit une à Camy.

-Navré pour... Ca... Je t'expliquerai plus tard. il regarda un instant autour de lui, vérifiant les personnes qu'il devait absolument éviter, et dans son grand malheur il remarqua qu'il y en avait pas mal Je te propose une petite danse pour faire un tour rapide de la salle et repérer l'agent qui semble le plus... Vulnérable?


La chanson était une danse de salon, un tango, dans ce genre de soirée c'était finalement du grand classique. Ce serait très éloigné de l'effervescence de leur première danse, mais cela permettrait d'en savoir plus sur la salle.

Assassin's Tango by John Powell on Grooveshark


Il entraina la jeune femme sur la piste prenant, sa main, l'autre au creux de son dos, il l'entraina sur le rythme du tango, collé à elle, langoureusement, regardant chaque recoin de la salle pour voir si ils pouvaient remarquer quelque chose.




Chercher la cible.:
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Butterfly Effect
Butterfly Effect
Le membre 'Archibald Akton' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Quitte ou double' :
[MISSION Réussite] [Camy/Archi] Mondanités De_1
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Le temps avant une opération était souvent chargé de tension. Les membres d’un groupe d’intervention passaient rarement ce moment à ressasser tout ce qui pouvait foirer, mais plutôt à se détendre. Cette fois ne faisait pas exception.

Ha oui, si la vigile est une femme dans ce cas là... Tu pourras retourner à la voiture, je me débrouillerai seul ! Elle lui retourna une tape sur le bras. « Je SAVAIS que tu chercherais à te débarrasser de moi ! Si tu fais ça, je te jure, c’est pas à la voiture que j’irai ! » Elle lui lança un regard faussement mauvais. « Et t’auras plus que ta main pour jouer... » Finit-elle sur un ton de pure provocation.

Oh bien sur, ce n’était pas la même chose que lorsqu’elle partait en opération avec Reese ou n’importe qui d’autre de Salvation ou même de l’Underground. Et encore moins lorsqu’elle était encore active avec les Marines. Elle ressentait plus de complicité avec lui, mais plus de peur aussi. Après tout, elle ne savait rien de ses capacités opérationnelles. Qu’il ait réussi à survivre pendant une bonne dizaine d’années seul ne voulait pas dire qu’il serait capable de tenir tête à un groupe d’intervention. Qui plus est, il était vulnérable quand il utilisait son pouvoir, et il serait amené à y faire souvent appel, elle en était certaine. Tant de craintes et de nervosité lui donnait envie d’un verre. Elle n’avait rien bu avant de partir, mais les circonstances étaient tellement ancrées dans son schéma de fonctionnement qu’elle avait du mal à dépasser ce besoin. Mais après tout, elle n’avait rien sous la main, de toute façon...

Et elle se sentit soulagée d’une partie de ses angoisses quand il lui promit de lui faire confiance et d’exécuter ses ordres.
Elle fronça les sourcils fugitivement quand elle réalisa que lui aussi avait une requête sur ce qui pouvait les attendre. Mais à mesure qu’il parlait, elle se détendit, quoique son coeur prit un rythme plus intense - qu’elle s’efforça de contrôler pour ne pas perdre une part de son pouvoir qui pourrait se révéler essentiel à un moment critique, plus tard dans la soirée - et elle eu un léger sourire en coin, un brin rêveur tandis qu’elle posa une main sur sa joue. Oui, elle avait confiance en lui.

« Je sais qui tu es, oui. Rien de ce que tu pourras dire ne changera ce que j’éprouve pour toi. Ne t’inquiètes pas. » Elle lui rendit son baiser avec la même force, ce qui apaisa quelque peu ses peurs. Ce n’était pas d’alcool qu’elle avait besoin, mais de lui. Elle était capable de s’en contenter, sans l’ombre d’un doute.

Elle lui sourit avant qu’il ne sorte, sourire qui se transforma en expression ébahie en entendant les flashs qui canardaient son compagnon à peine eut-il mis le pied hors du véhicule. Elle n’avait pas pensé une seconde qu’il pourrait y avoir des journalistes, et elle en resta interdite. Bon sang, elle allait être photographiée au bras d’un des plus beaux partis de la ville si ce n’est du pays. Coureur réputé. Elle imaginait déjà les railleries de ses collègues du FBI qui ne manqueraient pas de la reconnaitre. C’était leur travail après tout…
Elle poussa un soupir impuissant, ne pouvant pas y faire grand chose - et oubliant qu'Arch aurait le pouvoir d’éviter qu’ils ne fassent les couvertures des tabloïds - et se composa rapidement un sourire de pintade accomplie avant qu'Arch n’ait ouvert la porte de la voiture. De son air le plus cucul, elle prit la main de son compagnon pour sortir de la voiture et regarda autours d’elle comme si tout cela était des plus naturel pour elle.

- Quoiqu'il arrive.... Souris. « t’inquiètes, il va être dur à dévisser, celui là… j’en reviens pas qu’il y aura en plus des photos de moi en robe… » Glissa-t-elle à son tour en faisant son maximum pour ressembler aux cruches de la télé, pendue au bras de l’homme de l’année. Avec la force de l’habitude, Arch manoeuvra pour les amener tous les deux devant l’entrée. Camy ressentit une brève inquiétude - toute confiance en Arch mise à part, les contacts les mieux graissés pouvaient retourner leur veste - au moment de pénétrer dans le bâtiment, mais tout se passa comme prévu.

Ils entrèrent donc dans le hall au luxe discret et étudié, où s’alignait les tables de buffet et les riches crétins de la Ville Haute ainsi que ceux de la Ville Mediane. Au milieu de tout ça, des serveurs en pingouin accompli naviguaient, plateau couverts de verre à bout de bras, quand une voix grasse interpela Arch. Le début des mondanités… Camy loucha sur la cravate, à la limite de la nausée. Qu’Arch lui fasse ce genre de coup et il serait venu seul gérer la mission...
Elle continua en tout cas de sourire bêtement ainsi qu’il lui avait demandé, mais ne put rester entièrement silencieuse.

je vous présente… Elle… Magnifique, Arch… Elle minauda en direction dudit Thomas. « Gracie Lou Freebuuuush, enchantée ! » Se présenta-t-elle avec une voix de gourde et un air de première de la classe qui vient d’inventer la théorie de la relativité. Encore deux minutes, et elle expliquerait au bedonnant qu’elle rêve d’un monde en paix.

Vous savez qu'Archibald peut vous trouver les meilleurs sorties, et les coins les plus chaud de la ville pour peu que vous y mettiez le prix ? Poursuivit Thomas avec regard libidineux au moins aussi dégoutant que sa cravate. Elle préférait ne pas approfondir du réel sujet évoqué par Thomas, d’autant que la réponse d’Arch laissait encore moins de doute sur le fond de sa pensée. Elle se contenta donc de les regarder naïvement avec la mine d’une petite fille un matin de Noël. « Oh ouiiii ! Il a promis de m’emmener à Baliii ! Ce n’est pas en ville, mais c’est clairement chaud ! »

Elle suivit Arch avec un petit signe de la main d’une candeur affligeante pour Thomas avant de suivre le mouvement. « Charmants tes amis… Je comprends que tu les aies fuis... » Lui glissa-t-elle.  « Mais tu n’as pas à te justifier. Je me moque totalement de savoir de quoi il parlait… » Ce n’était qu’un demi mensonge. Elle était curieuse, bien sur. Mais elle savait que quel que soit le sujet, cela ne changerait rien entre eux. Et n’avait donc aucun réel intérêt…

Ils s’étaient rapprochés du buffet, et Arch attrapa au vol deux coupes de champagne, lui en plaquant une dans les mains. Camy marqua un temps d’arrêt, louchant sur le verre. Il était tentant. Elle avait fortement envie de le vider. Mais croiser le regard d’Arch la retint. Non, elle n’en avait pas besoin. Cela dit, il faudrait rapidement changer d’activité, ce que proposa son compagnon sans tarder.
« Va pour la danse » Lanca-t-elle, enjouée, tout en reposant rapidement la coupe sur le premier plateau qui passait.

Entrainés par le rythme langoureux de la musique, nichée dans les bras d’Arch, il aurait été facile de se laisser aller et d’oublier la raison de leur présence ici, et même d’oublier où ils étaient. Mais son sourire de gourde qui commençait à lui faire mal aux joues lui rappelait son devoir, et elle ne pouvait pas laisser libre court à son trouble grandissant et qui menaçait encore une fois de déclencher son pouvoir. A la place et pour se calmer, elle scrutait la salle à la recherche d’une cible et d’un moyen pour eux d’opérer librement.
Elle repéra le vigile, seul à garder l’escalier. Les convives n’étaient pas très concentrés, à cet endroit, préférant les abords du buffet et de la piste de danse. C’était une cible idéale, facile. Elle le désigna d’un coup de tête discret à Arch.

« Je crois que celui-ci est pour moi… plante moi en parfait goujat, que j’ai une bonne raison de papillonner ailleurs, et on se retrouve là-bas. En espérant qu’il soit réceptif… »

Elle laissa Arch s’éloigner après leur petite scène et prit progressivement la direction de l’escalier, errant sans but entre les tables et les gens, faisant mine de chercher quelque chose - les toilettes au hasard - et puis elle s’arrêta à deux pas du vigile en poussant un soupir à fendre pierre, comme si elle en avait marre de chercher et de ne pas trouver. En désespoir de cause, elle se tourna de telle sorte à tourner le dos à l’assemblée, mais que le vigile n’en perde pas une miette. Et puis, avec de grands gestes, sautillant sur place pour accentuer ses gestes, la langue entre les lèvres, elle se remis le décolleté en place, ne manquant pas d’attirer l’attention du garde de faction.
Lorsqu’elle eu terminé, elle croisa le regard du vigile et partit d’un rire faussement gêné. Au moins, à la tête qu’il faisait, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il était très réceptif...

« Rho je vous avais pas vu… Je trouvais pas les toilettes pour faire ça, et ça me gênait teeeeellement... »
« Je … hem… oui, je peux comprendre... »
Camy se rapprocha de lui avec une tête de gamine prise en faute.
« Vous ne le direz à personne hein ? Je ne voudrais pas être ridicule... »
« Oui… Enfin non... »
« Surtout que Archibald... » Mon dieu ce nom… y’a des parents qui n’aiment pas leurs enfants… Quoique elle et son Camelia ne valait guère mieux… « … a promis de m’emmener à Bali... » Elle s’était encore rapproché du garde, les yeux brillants à la mention de Bali. « Je ne voudrais pas qu’il change d’avis parce qu’il me trouve trop cruche... »
« Comptez sur moi, madame... »
Elle le détailla de bas en haut avant de croiser son regard d’un air engageant et entendu.
« Vous, vous devez faire du sport... »
« Hem… heu oui. Il faut, pour mon métier... »
« Vous savez ce qui est triste avec ces riches, là ? » Elle coula un regard dans la salle, cherchant en même temps à repérer Arch qui devait probablement faire des mondanités à qui mieux mieux. Elle se rapprocha du vigile pour lui glisser sur le ton de la confidence, d’une voix suave. « Ils n’ont aucune endurance... » Le vigile déglutit.
« Papardon ? »
« Oh ils ont l’air comme ça, avec leur argent et leurs promesses ! Mais fermez la porte de la chambre, et pffffffuit ! » Elle n’allait pas lui faire un dessin non plus ?! A voir comment le vigile la regardait, apparemment non. Elle lui sourit, engageante, avec un regard salace des plus équivoques.
« Vous savez, ça fait un moment que je ne me suis pas vraiment amusée... » Elle pencha la tête sur le côté. « Vous n’auriez pas un endroit discret, là haut, pour qu’on… s’amuse… ? »

Camy gère sa mémé:

Profitant d’être seule, elle fouilla sous sa jupe pour sortir son Glock. Se sentant d’un coup plus à l’aise, elle surveillait toutes les directions en attendant Arch.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Voir Camy jouer l'ingénue le faisait intérieurement beaucoup rire, et sa réaction face au gros lourdaud plein aux as ne gâcha pas le plaisir. Elle s'en sortait très bien. Bien mieux qu'il ne le pensait au départ d'ailleurs. Mais la mission était là, et chaque fibre de son être lui précisait qu'il y avait bien des réseaux dans le coin. Est-ce-que c'était ceux qu'il cherchait rien n'était moins sûr, mais une fois connecté il le saurait très rapidement. De toute façon il fallait que le plan avance, et Camy s'y employait.

La planter en parfait goujat... Réfléchissons, mais avant tout...... Il se pencha à son oreille, pour murmurer rien que pour elle.

- N'oublie jamais que je n'ai envie que de toi!

Il lui adressa un clin d'oeil, fit tourner sa cavalière, et... Lacha sa main.

- Thyffanie!!!! Toi ici?? Mon dieu on ne s'est pas revu depuis cette petite soirée arrosée dans la baie! Et si je me souviens bien tu étais nettement moins habillée ma belle!

Plantant sa cavalière en plein milieu de la salle, il partit d'un pas rapide, fendant la foule des convives comme si il faisait cela tous les jours pour se diriger vers une blonde dont le décolleté n'avait d'égale que la vacuité de son cerveau.

"Arhiiiiibaaaaaaaaaaldddddd! Mon dieu on m'avait dit que tu te prélassais sur des plages privées loin de ce bouge!"

Oui papa Akton avait fait du bon travail sur la réputation de son fils, y'avait pas à dire. Et la voix de la fameuse Thyffanie était aussi exécrable que dans les souvenirs d'Archi.

"Mais viens que je te présente mon époux!"

L'homme en question devait bien se taper dans les 75 ou 85 balais, et faire 2 têtes de moins que la créature qu'il avait à son bras.

- Pas besoin de me le présenter ma beauté. Je connais très bien Mr Parker, il fait parti du conseil d'administration de papa, et je me souviens de quelques soirées avec son fils plus que mémorable. Comment va-t-il?

Le fils devait d'ailleurs expliquer la présence de la blonde... Archi se souvenait très bien que la dernière fois qu'il l'avait vu c'était dans les bras du fils en question, et dans une position plus qu'équivoque. Dans tous les cas voilà qui compliquait les choses, même si Archi espérait encore un peu qu'on oublierait son apparition, là aucun doute, son paternel saurait très vite ce qui s'était passé à cette soirée. D'un autre côté cela le faisait bien marrer de se dire que son père serait au courant de la réapparition éclair de son fils. Il ne pourrait de toute façon rien faire d'autre que d'acquiescer vu qu'il n'avait osé dire à personne ce qui s'était réellement passé entre eux. Au fond... Tout cela l'arrangeait au plus haut point.

"Connor va bien mon garçon. Il poursuit ses études de droit international, cela nous sera utile à l'entreprise. Mais vous Archibald cela faisait longtemps qu'on ne vous avez pas vu?"

Bien, si il fallait glaner des infos c'était maintenant. Arborant son plus grand sourire, il se tourna assez pour pouvoir garder Camy dans son champ de vision qui était en train de faire son numéro. Et dieu seul sait qu'au fond de lui il crevait de jalousie. Alors certes c'était leur job, mais vu la tronche du vigile, autant dire que ce qu'il imaginait à cet instant précis était... bref, il fallait se reconcentrer sur la cible, et.. La mission.

- Je suis rentré hier Mr Parker, et j'ai demandé à papa si il y avait moyen de prendre sa place à cette soirée, il n'avait pas l'envie de venir dans cet endroit de la ville, vous le connaissez. J'ai envie de me réinvestir dans l'entreprise familiale vous comprenez? J'ai envie de faire quelque chose de ma vie, me sentir utile, porter le nom de Akton avec fierté, il se donnait presque la nausée à dire ça -Je n'ai plus l'âge des frivolités. Dites-moi d'ailleurs vous savez où se trouve le bureau de Mr Mitchell? J'ai un message à lui transmettre en privé de la part de mon père.

Maintenant, il fallait juste espérer que le vieux soit aussi bavard que dans les souvenirs d'Archi.


Parle joli merle:


"Bien sûr je comprends! C'est bien votre père doit être fier! Le bureau est à l'étage mon garçon, mais il y ait pas pour l'instant, tu devrais l'attendre! Je dirai à ton père que je t'ai vu!"

Le vieux tendait une main, qu'Archi serra avec passion. Oui oui on peut serrer une main avec passion quand on joue le bon fils bien élevé de la famille Akton! Il adressa un clin d'oeil et un faux baiser à la jeune blonde, lui murmurant un "on s'appelle" rapide à l'oreille -fallait qu'il joue son rôle jusqu'au bout!- , avant de se faufiler doucement vers l'étage. Le vigile gardant l'escalier étant en train de... Archi espérait franchement qu'il était déjà assommé et hors d'état de nuire, sinon il serait dans l'obligation de péter un plomb en direct live, et pour le côté discrétion ils repasseraient. Il fut cependant très vite rassuré par une Camy l'arme au clair qui l'attendait. Au moins n'avait-elle pas perdu de temps.



- Ravi de te revoir toi, j'ai eu peur un instant que tu ne succombes au charme de ton charmant ami. il lui adressa un clin d'oeil avant de reprendre - Le bureau est à cet étage, mais mon indic du jour n'a pas su me dire où, je sais juste que Mitchell n'est pas dans la pièce à cet instant ce qui est un avantage.

Il sembla regardait le plafond un instant. Un peu perdu dans ses pensées.

- Camy il y a trop de personnes dans cette baraque, je suis submergé de réseaux différents, faut je trouve une interface pour me connecter, je peux pas faire ça ici, faut qu'on trouve le bureau ou n'importe quoi c'est la seule solution.

Et ca il ne était persuadé. Si il tentait de se connecter comme ça au petit bonheur la chance, il faudrait vraiment un coup de moule monstrueux pour tomber sur LE bon, celui qu'il voulait. Tous les téléphones portables du coin émettaient leur propre réseau, sans parler des tablettes, du réseau accès libre, du réseau de l'entreprise... Bref un vrai bordel électronique qui submergeait bien trop Archi pour qu'il trouve le bon juste comme ça.

- C'est toi qui a le pass, je te laisse choisir la porte!
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'Quitte ou double' :
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Avant de monter, elle avait jeté un autre coup d’oeil à la salle. Eut-elle été témoin de la scène arrivant à quelqu’un d’autre - ou plutôt quelqu’une d’autre - qu’elle se serait esclaffée. La façon dont Arch l’avait « oubliée » à cause de la blonde à forte poitrine était hilarante. Sauf quand on en était la victime, même consentante. Elle avait beau lui avoir demandé de le faire, ça n’en restait pas moins gonflant. Enfin… A la guerre comme à la guerre, n’est-ce pas ? Elle aurait peut être l’occasion de passer ses nerfs sur quelqu’un d’autre à défaut de Miss Nichon…

Le temps qu’Arch arrivât, elle avait pris soin d’ausculter le couloir.

Y’a des caméras:

Le temps de cette vérification et Arch l’avait rejointe. « Pas une caméra… C’est pas un paranoïaque, ce gars... » Annonca-t-elle à Arch.
Ce dernier se fendit quant à lui d’un petit commentaire sur le garde de l’escalier, qui lui valut un regard acide de la part de Camy.

« Mon charmant ami n’aura plus l’occasion de charmer personne, si ça t’inquiètes. » Asséna-t-elle comme une évidence - ce qui l’était pour l’agent de terrain qu’elle était : Arch pouvait facilement justifier sa présence et ne craignait pas trop les témoins oculaires, elle si. Mais c’était la première fois qu’il était confronté à sa nature militaire. Pourrait-il seulement l’accepter ?
« Pas comme Lady Du Nibard. Je serais bien curieuse de savoir quelle genre d’activité vous a rapprochés, tous les deux. Le tricot ? A moins que tu aies été le masseur personnel de son vieux pendant un temps ? » Lui lança-t-elle avec un sourire de magazine. En fait, c’était un peu ça qui la faisait tiquer. Si c’était le genre de créature qu’il avait l’habitude de fréquenter, comment devait-elle le prendre ? En même temps, ce n’était pas vraiment le moment d’aborder ce sujet. Pas alors qu’ils pouvaient se faire choper à tout instant, caméras ou non : les services de sécurité, ça faisait des rondes. Ils pouvaient surgir à un bout de couloir à n’importe quel moment.

Gardant donc ses remontrances pour plus tard - quand elle aurait oublié - elle s’avança en direction des portes, ne se retourna qu’en entendant Arch se plaindre des réseaux trop nombreux.

« Pas de soucis, on va essayer de trouver un endroit où ton décodeur personnel ne va pas disjoncter... » Lui répondit-elle avec un sourire taquin.

Elle se dirigea vers la premiere porte venue, supputant qu’il s’agissait plus surement d’un bureau que de la salle de contrôle, bourrée de gardes prêts à faire feu. Le temps de glisser le pass dans la fente, et elle était prête à réagir, le Glock levé.

« Reste de côté, on sait jamais... »

Camy a frappé à la bonne porte:

Quelle pouvait bien être cette pièce pour qu’un vigile y soit posté ? Camy n’en avait pas vraiment d’idée. En général, on l’employait plus pour agir que pour réfléchir. La réflexion viendrait après, au moment du debrief. Et puis peut être qu’en fouillant l’ordinateur, Arch en trouverait la raison…

« Regarde si celui là t’aidera... » Dit-elle en désignant l’appareil au Cyberpathe. « Il ne va pas falloir trainer par contre… D’autres ont sans doute entendu le coup… on risque d’avoir rapidement de la compagnie. » Et pendant qu'Arch opérerait, elle couvrirait la porte.
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#1 'Quitte ou double' :
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#2 'Quitte ou double' :
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Archibald Akton
Archibald Akton
Elle avait tout préparé, et cela ne l'étonnait même pas. Elle avait vérifié le couloir, les caméras, à croire qu'Archi n'avait plus qu'à mettre les pieds sous la table et à se servir. C'était un boulevard qu'elle lui offrait du pain béni. Il ne releva pas tout de suite la remarque sur la blonde, préférant y revenir plus tard. Plus au calme... C'était peut être pas le moment pour ce genre de discussions. Et même si avec cette blonde il n'y avait rien eu, si ils commençaient à parler des ex ils auraient du mal à sortir de l'auberge... Et puis... Elle allait pas lui faire croire qu'il était le premier homme à qui elle faisait les yeux doux, il aurait eu du mal à avaler ça.

obéissant il se posa contre le mur sur le côté de la porte. Au final c'est elle qui était armée, valait mieux la laisser faire. Et il avait bien raison vu qu'il entendit le coup de feu,  plus qu'il ne le vit. Voilà qui n'allait pas arranger leurs affaires. Si ils étaient passé relativement inaperçu jusque là, maintenant... Ce serait compliqué. Si le boucan en bas avait sûrement couvert une partie de la détonation, quelqu'un viendrait forcément se renseigner d'ici peu. Et ils n'avaient pas besoin de ça. Il entra à son tour, acquiesçant à la proposition de Camy. Et alors qu'elle s'éloigna vers la porte, il se permit pourtant de lui lancer un sourire.


-Si tu veux un potin sur la blonde, sache qu'elle est avec le vieux père, car elle se tape le jeune fils depuis une dizaine d'année. Je sais c'est moi qui les ait présentés.


Oui car c'était là ce qu'il faisait à l'époque. Trouver des lieux pour des soirées, des lieux abandonnés, ou délaissés par des propriétaires riches et en déplacement, et organiser des fiestas orgiaques où il pouvait s'en mettre plein les poches. Ho non il n'en profitait pas, il savait juste qu'une fois bourrés et leurs vices assouvis, les riches devenaient plus bavards que des pies.

Il s'installa devant l'écran, regardant à peine le pauvre gars allongé là. En règle général il répugnait à utiliser la force. Il ne l'utilisait pour ainsi dire jamais. Bien sûr qu'il savait se défendre si besoin, il avait pris des cours à l'école de riche comme tous les garçons de son âge mais... Mais non de base si il pouvait éviter il le faisait. Ce pauvre gars n'avait rien fait, et dans la nuit Archi irait sûrement chercher son visage sur le réseau, voir si il avait une famille... Et si c'était le cas finalement.... il pousserait peut être le vice jusqu'à arranger deux trois affaires pour eux.


- Maintenant c'est à moi de jouer. Je compte sur toi mon ange gardien.

Posant sa main sur l'unité centrale il se déconnecta immédiatement, laissant son corps inerte assis sur ce fauteuil inconfortable. Il s'en foutait lui au final... Il était sur le réseau, et il était bien....


Spoiler:

La navigation est un jeu d'enfant, libéré de son enveloppe charnelle, la fusion pouvait commencer. Personne ne pouvait comprendre ce sentiment de liberté, à part peut être ceux dotés de la capacité de voler qui sait... Tout était tellement simple, tout s'ouvrait sous ses pensées comme de simples voiles inutiles. Non franchement... C'était le panard, il n'était même pas inquiet pour son enveloppe physique, non... Il était bien! Mais voilà les données, celles qu'il voulait. La preuve de transaction offshore, de versements à des milices extrémistes anti positifs bien connus, tout ça avec l'aval de Carter... C'était une mine d'or jamais il n'aurait pensé en trouver autant!

Rapidement Archi copia tout sur son propre serveur, avec une dextérité folle, avant de revenir dans son corps. Combien de temps s'était écoulé? 2 minutes? 5? 10? Aucune idée, en tout cas franchement, cette chaise n'était pas confortable! Une véritable horreur, et son dos le lui ferait payer. Il mit d'ailleurs un peu de temps à émerger et à se lever.

-Tu vas aimer Camy... Vraiment aimer... Notre bon Carter finance des milices extrémistes, et c'est pas du joli à voir. J'ai tout!

Il avait tout sauf la capacité de se mouvoir. Bon dieu qu'elle douleur! A croire que plus il revenait dans son corps plus il avait du mal à en reprendre possession. Il essayait bien de se décontracter mais il avait du mal.

- J'ai besoin d'un peu de temps. J'ai... Désolé j'ai du mal à bouger quand je reviens de cet état, les muscles sont en veille et franchement c'est dure. Laisse-moi quelques secondes et on file.
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Une robe… Quelle idée stupide, vraiment… Elle se sentait engoncée, gauche… Elle croisait les doigts pour ne pas avoir à courir, elle n’était pas sure de faire plus de dix metres sans se viander. Les crétins qui se demandaient pourquoi les femmes portaient les mêmes treillis que les hommes n’avaient jamais du porter une robe de soirée, c’était certain.
Elle piétina sur le pas de la porte pour placer les pans de sa robe de telle sorte qu’ils ne la gênent pas. Un peu peine perdue, mais ma fois, on fait comme on peut…

Elle grimaça quand il mentionna une nouvelle fois les Pectoraux, levant une main pour lui signifier de se taire.
« Tu sais quoi, je ne veux meme pas savoir ! Je suis sure que tu as les meilleures raison du monde pour la connaitre et… nan je veux pas savoir… »

Elle secoua la tête et glissa un coup d’oeil dans le couloir. Il n’y avait personne à l’horizon pour l’instant, mais quelqu’un avait forcément entendu le coup de feu. Et qu’il n’y ait pas de caméra dans le couloir ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas dans le bureau. Une fois constaté que le couloir était vide, elle scruta les coins à la recherche d’un de ces petits appareils ô combien agaçants.

Caméra y es-tu:

Elle tourna sur elle même et découvrit le boitier avec le petit point rouge caractéristique. Au moins, Mitchell n’était pas un débile profond. Mais ça n’arrangeait pas leurs affaires.

« Regarde… On va vite avoir de la compagnie… Tu penseras à effacer les enregistrements. Je n’ai pas envie de devoir expliquer à mon chef pourquoi je suis entrée par effraction dans un bureau du futur maire de la ville... » Dit-elle avec un sourire amusé.

Maintenant c'est à moi de jouer. Je compte sur toi mon ange gardien.

Elle serra les lèvres. Elle savait fort bien ce que ça signifiait : il serait totalement vulnérable et inconscient de ce qui l’entourerait. Plus facile à descendre qu’un éléphant dans un couloir. Elle était là pour empêcher cela, bien sur. Mais elle pouvait aussi échouer. Elle n’était pas infaillible, elle le savait trop bien. Et son pouvoir n’était pas illimité non plus. En faisant le compte de tout ce qui pouvait foirer, elle se sentait bien pessimiste…
A y bien réfléchir, c’était peut être parce qu’elle était là plus impliquée, plus concernée et plus proche de son partenaire de mission qu’elle ne l’avait jamais été. Elle ne savait pas trop où cela pourrait la mener, mais elle n’avait qu’une seule certitude : elle avait peur.
L’avantage était qu’elle tenait son pouvoir à la limite de son activation. Prête à le déclencher, prête à agir. Elle n’avait pas le droit à l’erreur.

Des pas dans le couloir la tirèrent de ses ruminations. Les pas avançaient normalement, sans hate. Cachée derrière la porte entrebâillée, elle tendait l’oreille et tentait de voir le nouvel arrivant. La démarche était mesurée, et elle identifia sans peine des semelles militaires. Il s’agissait sans nul doute d’un des agents de sécurité de l’immeuble, venu vérifier l’origine du coup de feu. Aux pas qu’elle entendait, l’agent était méthodique. Elle ignorait où se trouvait le PC sécurité, mais sans doute pas bien loin, s’il avait entendu la détonation. Peut être ne verrait-il rien de louche. Peut être retournerait-il au PC et conclurait à une bouteille de champagne trop expressive. Peut être…

Elle entendit un juron étouffé après l’ouverture d’une porte. Sans doute le placard où elle avait planqué le cadavre du type de l’escalier. Au temps pour la tranquillité… Dans l’entrebâillement, elle le vit porter la main à sa gorge, sans doute pour activer le micro, et elle l’entendit baragouiner un appel à ses petits camarades. Dans le même temps, elle entendit aussi le bruit ô combien familier de l’arme qu’on sort de son holster. Elle resserra sa prise autours de sa propre arme, prête à agir.
L’agent continuait de se rapprocher, et finit par marquer un temps d’arrêt à quelques metres du bureau. Avait-il repéré que la porte n’était pas fermée ? Probable. Elle le vit marquer une hésitation. Elle-même n’eut pas le même scrupule et poussa légèrement la porte avant de brandir son arme et d’abattre sa cible. Elle n’avait plus aucun intérêt à être discrète vu qu’il avait déjà appelé les renforts, et autant se débarrasser de lui immédiatement.
Les renforts, eux, n’avaient pas trainé. Ils apparurent dans le couloir au moment où leur camarade touchait le sol, trois hommes qui ouvrirent le feu aussitôt. Camy se recula vivement alors que des éclats de porte volaient autours d’elle. Elle évalua rapidement la situation, décidant qu’elle ne pouvait pas rester devant la porte, elle ferait une cible trop facile. Elle jeta un coup d’oeil à Arch encore plongé dans sa recherche. Il était très exposé, trop à son gout. Mais elle ne pouvait rien faire d’autre que de composer avec la situation pour l’instant. Elle ne savait pas si il était capable de revenir si elle l’appelait - un détail qu’ils auraient du aborder avant de se lancer… Il était trop tard pour s’en soucier maintenant.

Elle se posta à côté de lui, accroupie, utilisant le bureau comme bouclier et elle attendit que la cavalerie débarque. Dès que la porte frémit, annonçant l’entrée prochaine de la petite troupe, elle lacha la bride à son pouvoir, repérant aussitôt l’entrée, accroupi, du premier de ces messieurs. Elle ajusta le tir et l’abattit dès qu’il passa effectivement la porte, ainsi qu’elle l’avait prévu. Du gâteau, avec son pouvoir.
Elle prévit La porte s’ouvrir et livrer le passage aux deux autres. Celui qui entrerait en premier n’aurait pas son arme levée tout de suite. Non, le danger immédiat serait celui de l’homme derrière lui. Elle s’adapta donc, descendant d’abord le second, puis le premier. Elle se redressa légèrement, pensant l’assaut terminé. Après tout, elle n’en avait vu que trois dans le couloir. Mais non. Une autre équipe avait du prendre l’autre extrémité du couloir et canarda la porte à l’aveugle et la vit plonger à l’abri du bureau. Elle s’y adossa le temps de vérifier son chargeur. Arch et elle n’étant pas dans l’axe de la porte, ils ne craignaient rien de ce tir de barrage. Cependant, au moment où elle remettait son chargeur en place, elle vit avec trois secondes d’avance que la tactique avait pour but de permettre le passage d’un agent.

Qui tirerait sur la premiere cible visible.

Paralysée, elle vit comme au ralentit comment la la balle aurait toucher Arch au milieu du front avant de ressortir, explosant l’arrière de son crâne. Elle vit comment il se serait affaisser sur la chaise dans un flot de sang, définitivement inerte, définitivement hors de portée.

Incapable de reprendre sa respiration, elle tentait pourtant de refaire entrer l’air dans ses poumons comme un poisson hors de l’eau. Pendant un temps qui lui paru infini, elle contempla cette vision d’un avenir proche qu’elle pouvait encore empêcher, mais dont la brutalité la frappait comme si cela était vraiment arrivé.
Elle faillit laisser passer le moment où le présent la rattrapait. En gestes hachés, s’efforçant de ravaler ses larmes et de se rappeler qu’Arch n’était pas encore mort, qu’elle avait encore une mission à accomplir, elle se redressa et pointa son arme pour abattre l’agent au moment où il passait la porte.
Puis, s’exposant plus que de raison, elle serra fermement son arme et s’avança vers la porte. Un nouvel agent tenta de passer, elle l’élimina aussi impitoyablement que les autres. Elle n’entendait plus rien, mais elle était sure, après avoir entendu le tir de barrage précédent, qu’il restait encore au moins une personne. Son pouvoir la montra en train d’ouvrir violemment la porte sur un dernier agent qui semblait encore hésiter sur ce qu’il devait faire. Profitant de son avantage, Camy ouvrit effectivement la porte sans ménagement et abattit la derniere cible sans autre forme de procès.

Le coeur battant la chamade, elle baissa son arme et regarda des deux côtés du couloir pour s’assurer que personne d’autre n’arrivait et elle fit demi tour pour voir où en était Arch. Elle se battit quelques instants pour reprendre le dessus sur son pouvoir et y parvint au moment où le Cyberpathe revenait - difficilement apparemment - de sa petite balade sur les ordinateurs du sieur Mitchell. Visiblement ravi de sa petite exploration.

Tu vas aimer Camy... Vraiment aimer... Notre bon Carter finance des milices extrémistes, et c'est pas du joli à voir. J'ai tout !

Elle lui servit un petit sourire crispé qui disparut quand elle croisa son regard. l’image de sa mort s’était profondément imprimée en elle, prenant la place de son visage dès qu’elle le regardait. Comme si son pouvoir lui jouait un mauvais tour…
Arch avait tenu ses fantômes à l’écart. Voila maintenant qu’il serait l’un d’eux. Le pire, sans doute… Il faudrait beaucoup, beaucoup … d’alcool… pour y remédier… elle éprouvait une hate irrépressible de rentrer à l’Underground. Ou de se précipiter dans le premier bar venu.
Et à cette vision d’horreur s’ajoutait le fait qu’elle avait été à deux doigts d’échouer. Elle maitrisait son pouvoir, elle en connaissait les facettes. Ce n’était pas la premiere fois qu’elle assistait à une mort en différé. Par contre, il ne lui était jamais arrivé d’en perdre ses moyens au point de manquer de se faire rattraper par le présent. Elle n’avait jamais imaginer que la mort d’Arch, même virtuelle, la déstabilise autant. C’était pire que ce qu’elle avait craint. Bien pire…

Elle hocha la tête nerveusement.

« Prend ton temps. On devrait avoir quelques minutes avant que d’autres renforts n’arrivent. Mais il ne faut pas trainer plus. Parce que la prochaine, ce n’est pas par trois qu’ils arriveront… »

Elle évitait soigneusement de le regarder directement, prenant plutôt un soin tout particulier à scruter les deux extrémités du couloir. Avec un peu de chance, il y verrait du professionnalisme...
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Archibald Akton
Archibald Akton
Quelque chose clochait. Outre les corps qui entouraient le cyberpathe, ce qui en soit déjà n'était pas complètement normal. L'état de Camy l'inquiétait. Alors certes tuer des hommes n'étaient pas chose aisée mais... Elle le fuyait. Avait-elle vu en lui un paquet qu'on ne peut pas sauver? Avait-elle vu en lui un boulet? Était-il vraiment parti si longtemps? Tout cela le... Surprenait. Ça ne pouvait quand même pas être la blonde? Non... elle savait la vie qu'il avait eu avant, du moins en partie, elle savait ce qu'il avait fait. Cela n'avait aucun rapport, et pourtant... Pourtant d'un seul coup elle était distance, elle ne le regardait pas... Que se passait-il dans sa tête ?


- Ne t'inquète pas pour moi, j'ai l'habitude ca passera vite.

Il joignit le geste à la parole en avançant vers la porte. Bien sûr que c'était douloureux, mais il serait capable de tenir. Il l'avait déjà fait. Alors il pris sur lui, marchant droit vers elle, sortant de la pièce comme si il venait de sortir des chiottes. Il se retourna, lui fit un clin d'oeil, son sourire de façade bien ancré sur son visage, endurant la douleur de bouger, la douleur d'être en vie finalement. Il ne devait surtout pas lui montrer la souffrance qu'il avait à revenir, ni la difficulté qu'il avait à être juste humain. Elle n'avait pas besoin de ca.

- Au passage tous leurs enregistrements sont morts. J'ai laissé un cadeau version Archibald Akton dans leurs serveurs, cela les fera marrer un moment.


Il avait eu le temps de fouiner, et comme toujours, comme à chaque opération, il avait assez surchargé le serveur de surveillance pour qu'ils se retrouvent dans l'obligation de supprimer tout son contenu. Camy et Archi compris. Et visiblement, elle avait éliminé toute menace potentielle qui aurait pu les identifier. Il faudrait sûrement qu'il lui parle de ça. Il comprenait sa façon de faire, que c'était ainsi chez Salvation, mais... Mais Archi était différent, il trouvait d'autres méthodes pour faire taire les indésirables, des choses moins définitives surtout, et moins... Violentes. Mais ils en parleraient dans un autre temps, et dans un autre lieu. Le moment n'était pas à ça, certainement pas.

Porte y es tu:


- J'ai trouvé une sortie suis-moi.

Sans même attendre qu'elle dise quoique ce soit, et aussi un peu pour se rassurer, se dire que tout cela n'était qu'une impression, il pris la main de Camy, l'entraînant à sa suite vers une chambre de l'étage qu'il savait vide. Pénétrant dans la pièce sans regarder la jeune femme, il lâcha sa main une fois à l'intérieur, refermant la porte. Et puis il lui fit face. Déposant une main sur son menton, il braqua son regard au fond de celui de sa guerrière, elle n'avait pas le choix, elle devait le regarder. Lui et ses yeux pétillant, son sourire charmeur, et son allure de dandy. Il cherchait ce qu'elle avait vu, ce qu'elle voyait, il la cherchait elle pour se donner la force nécessaire pour continuer à bouger. Car finalement c'était là la vérité, elle était sa seule force, la seule chose qui le retenait sur cette foutue planète. Sans elle... Sans elle il se serait noyé par plaisir, perdu par envie, il serait juste... Parti finalement. Disparaître sans laisser de trace, disparaitre simplement.

- Tu as confiance en moi ?

La fenêtre, un petit escalier de secours, qui donnait dans une allée, cette allée qui allait directement dans le parking. Il avait vu tout le plan, il le connaissait par coeur, et il le mit à exécution. Déposant sur le front de Camy un baiser, il partit ouvrir la fenêtre d'un geste vif, l'air s'engouffra immédiatement dans la pièce, et il passa le rebord. Tout était là qu'il l'attendait. Il lança un clin d'oeil à Camy pour l'intimer de le suivre, s'engouffrant dans l'escalier de secours dès qu'il sut qu'elle était derrière lui. Puis l'allée, attendant qu'elle le dépasse, pour surveiller derrière. Quelque chose clochait chez elle, là tout de suite mais quoi? Il n'en savait rien, et franchement... Désirait-il le savoir? Devant eux, la voiture, dans laquelle il s'engouffra. Conduire serait douloureux, mais il devait le faire, il devait les ramener, et il démarra. Le doux ronronnement de la mustang reprenant ses droits, il traversa le parking dans une accélération, laissant derrière lui les mondanités, et tout ce qui allait avec. Il en profita d'ailleurs pour enlever sa cravate qui le fatiguait au plus haut point. Déboutonnant le haut de sa chemise dans le même geste. Il était engonçait dans sa peau, dans ses vêtements, dans son corps, chaque fois qu'il revenait. Alors il la regarda elle. Son ancre, sa raison d'être. Celle qui aujourd'hui comptait plus pour lui que sa propre liberté.


- Je savais que tu me protégerais. Je suis désolé j'aurai du prévoir ce qui allait nous arriver dessus, j'ai merdé.

Et c'était le cas. D'habitude il surveillait toujours son corps quand il était en expédition, mais ce soir... Ce soir il ne l'avait pas fait. Il avait tellement confiance en elle, qu'au final il n'en avait même pas vu l'intérêt. C'était impardonnable bien sûr. Pas que Camy n'était pas apte à le protéger non... Mais il aurait pu la protéger elle ce qu'il n'avait pas fait.

-Tu n'as pas été blessée au moins? Tu es sûr que tu vas bien?

Il n'avait même pas pensé à demander, quel idiot... Si seulement. Il aurait du surveiller, il s'en mordait les doigts, il l'avait laissé seule et voilà le résultat. Il se flagellerait plus tard, ce n'était pas l'instant. Ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient, et une mission couronnée de succès ca se fête.

- On peut se féliciter, on a trouvé tout ce qu'on voulait. Tu veux quelque chose pour fêter ça?

Bien sûr au fond de lui il avait dans l'idée de finir cela de façon plutôt... sauvage. Même si là tout de suite, il se disait en son fort intérieur, qu'il pourrait se brosser. Ce qu'il ne comprenait pas c'était pourquoi ?
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'Quitte ou double' :
[MISSION Réussite] [Camy/Archi] Mondanités De_1
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Ne t’inquiète pas pour moi disait-il. Comment lui expliquer qu’elle était au-delà de l’inquiétude ? Et surtout maintenant ? Ce n’était pas vraiment le moment. Il fallait impérativement qu’elle se reprenne. Qu’elle redevienne le soldat. Elle aurait le temps d’être autre chose plus tard. Elle aurait le temps d’oublier plus tard. Quoiqu’elle doutât d’y arriver un jour tant elle se sentait perdre pied à évoquer l’image d’Arch mort et comment elle avait failli complètement échouer, comment elle avait perdu ses moyens. Tout ce qu’elle avait craint, et même pire avait failli se produire. Elle ne pouvait pas reprendre le risque d’échouer. Il n’y aurait pas de prochaine fois, elle y veillerait, dut-elle s’arracher à lui. Pour autant qu’elle pouvait en juger à présent, c’était encore le meilleur moyen de le protéger. De le protéger d’elle et de ses failles. Mais d’abord, ils devaient sortir de là. Elle leva toutes ses barricades, puisant dans sa formation militaire toute la distance dont elle avait besoin. Ce n’était qu’une mission. Une mission comme une autre.

Rigide, concentrée sur sa mission, elle se glissa hors du bureau, prête à abattre le premier débile qui se risquerait à les attaquer. Elle n’était pas d’humeur à faire de la dentelle, et de toute façon, elle n’avait cure des dommages collatéraux lors de ses missions, que ce soit pour le FBI ou l’Underground. Elle avait appris depuis longtemps qu’il fallait parfois faire des coupes franches dans les troupes adverses. Ce n’était pas ce genre de chose qui lui collait des états d’ames.
Quand Arch lui assura que le service de sécurité de Mitchell ne trouverait rien les concernant, elle eut un petit hochement de tête nerveux en serrant les lèvres. Et à nouveau, elle évita soigneusement de le regarder. Elle ne devait pas se déconcentrer. Pas maintenant. Surtout qu’il fallait trouver une sortie. Passer par le hall était prendre le risque de perdre du temps, et de finalement se faire rattraper par le reste des troupes de Mitchell. Mais ils ne connaissaient pas le bâtiment. Une nouvelle erreur : elle n’avait pas pensé à mieux préparer leur mission, à prévoir leur sortie, et un plan de secours. Ca pouvait leur couter cher.

Mais elle avait oublié que Arch pouvait avoir accès aux plans du bâtiment. Elle en était encore à réfléchir à ce qu’ils pouvaient faire quand il l’informa qu’il avait trouvé, lui, une issue. Il ne fallait pas sous estimer les Cyberpathes. Il ne lui laissa pas le loisir de répondre, attrapant sa main et l’entrainant dans la bonne direction. Ce simple contact suffit la la faire frissonner et lui faire perdre encore un peu plus contenance. Elle devait pourtant tenir jusqu’à ce qu’ils soient revenus à l’Underground. Ils ignoraient encore si et quand ils se feraient prendre en tenaille par une troupe quelconque. Il ne la lacha que lorsqu’ils furent entrés dans une chambre, pour aller fermer la porte.
Elle leva son arme et fit le tour de la pièce pour s’assurer qu’il n’y avait personne - un contrôle rapide et rassurant. Camy s’attendait à ce que Arch la guide vers la sortie. Au lieu de cela, il posa sa main sur son menton et l’obligea à le regarder. Elle aurait pu fermer les yeux, se dégager et refuser ce contact. Mais elle était incapable de détourner le regard une fois qu’il eut croisé le sien. Pendant une fraction de seconde, elle retrouva cette sensation de plénitude et de paix qu’il lui faisait ressentir. Mais presque aussitôt, la vision d’un futur qui avait failli se réaliser s’imposa à elle. Il avait failli se faire tuer. ELLE avait failli le laisser mourir. Et tout ce qui pouvait lui arriver à elle n’aurait plus eu d’importance. Il lui avait fallu plus de dix ans pour trouver quelqu’un susceptible d’éloigner ses démons. Cette mort virtuelle lui avait fait brutalement prendre conscience de ce qu’elle avait à perdre maintenant. Qu’il disparaisse et elle disparaitrait avec lui.
Et il lui demandait si elle lui faisait confiance… Les barricades érigées plus tôt se craquelèrent, laissant le passage aux larmes qui lui piquèrent les yeux. Elle ne devait pas y céder. Elle les ravala donc, mais elle savait que Arch ne serait pas dupe : elle ne pouvait pas contenir ses émotions, sa détresse. Et surtout, ce n’était pas en lui qu’elle n’avait pas confiance, mais en elle-même. Mais elle était incapable de le lui expliquer, pas maintenant.
Elle hocha la tête à l’affirmative et réussit même à émettre un « oui » étranglé. Ce n'était pas lui le probleme... Elle ferma les yeux lorsqu’il déposa son baiser sur son front, retenant son souffle pour le pas craquer. Une fois qu’elle eut repris suffisamment contenance, reprenant un peu de rigidité militaire, elle se retourna pour le suivre.

Elle se dirigea vers la voiture, prête à brandir son arme pour couvrir leur fuite au besoin. Mais personne ne vint. Ce n’était pas plus mal. Ils purent grimper dans la Mustang et filer sans plus attendre loin de ce bordel. A n’en pas douter, l’affaire ferait du bruit, d’une manière ou d’une autre. Mitchell pourrait-il étouffer les sept - ou huit ? Elle n’avait pas compté - cadavres semés pendant son gala. Cela dit, il aurait sans doute d’autres chats à fouetter quand Arch aurait diffusé ce qu’il avait trouvé, pour se soucier vraiment de la mort de quelques agents de sécurité. Les grands n’avaient souvent que faire de leurs employés.

Camy aussi avait d’autres préoccupations. Elle voulait chasser cette vision tenace du corps d’Arch sans vie, son regard éteint à jamais. Le sang, partout. Et elle ne connaissait qu’un seul moyen pour effacer ces fantômes encombrants. Toute son attention était concentrée sur un seul but : récupérer sa bouteille cachée dans son armoire. D’ici là… Elle devait tenir. Elle ne se sentait pas capable d’expliquer à Arch la raison de sa détresse. Elle n’avait jamais réussi à poser des mots sur tout ça, et elle avait le sentiment que ce serait encore plus difficile cette fois. Elle n’était même pas sure d’en avoir envie. En cet instant, elle avait surtout envie d’être seule. Et de disparaitre. Mais Arch était d’humeur à faire la conversation. Elle finit par secouer la tête en signe de dénégation, un geste saccadé, qui trahissait sa nervosité, et elle lui répondit d’une voix monocorde, comme désincarnée, qui tranchait curieusement avec la tempête émotionnelle qui l’habitait.

« Je me doutais que le bâtiment serait surveillé, avec toutes ces huiles dans le hall. Ce n’est pas pour rien que j’avais une arme. Qu’on ne se fasse pas repérer aurait été surprenant… » Bien que beaucoup plus reposant. Quoi qu’il en soit, c’était un aléa dont elle avait l’habitude, et elle hésitait rarement à faire ce qu’il fallait. La dernière fois qu’elle avait tergiverser, c’était Reese au bout de son canon, deux ans plus tôt, et ça l’avait menée à l’Underground. « Et puis je ne suis pas blessée. » Quant à savoir si elle allait bien… Autant éluder tant elle était incapable de formuler une réponse cohérente. « Ramène moi juste à l’Underground... »

Elle resta silencieuse jusqu’à ce qu’il gare la voiture. Ils se faufilèrent ensemble par une des entrées dérobées de l’Underground et enfilèrent les couloirs désormais quasi déserts, vu l’heure tardive à laquelle ils rentraient. Et tant mieux, elle n’était pas d’humeur à subir une raillerie quelconque concernant sa tenue, ou une doléance sur le stock de médicaments de plus en plus réduit. A mesure qu’ils se rapprochaient de sa chambre, elle se sentait plus fébrile, son souffle se faisait plus court, et son besoin plus intense. Elle avait l’impression que chaque fibre de son être appelait au secours une dose salutaire et forcément excessive d’alcool. Et elle n’avait aucune envie - s’en sentant même incapable - de s’y soustraire.
D’un geste mal assuré, elle déverrouilla sa porte et pénétra dans sa chambre. Elle se dirigea droit sur son armoire pour plonger  la recherche de la bouteille quasi pleine de vodka et en avala une longue gorgée sans même se soucier de savoir si Arch l’avait suivie ou non. Sous la morsure de l’alcool, elle grimaça tout en refermant la porte de l’armoire et y resta appuyée d’une main, les yeux fermés, posant le dos de l’autre contre ses lèvres sans lâcher la bouteille.
Immobile, elle reprenait son souffle à mesure qu’elle sentait le liquide diffuser en elle. Ce ne serait pas suffisant, mais il en restait encore assez pour arriver à faire disparaitre cette vision d’horreur et trouver l’oubli dans le sommeil ensuite. Apres… il lui faudrait trouver un moyen de continuer à survivre malgré tout.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Rien n'était normal. Plus les élément qu'il avait tournaient dans son crâne plus cela le tourmentait. Quelque chose, chez elle était... cassé? Mais quoi? Les larmes qu'elle avait ravalé, son regard qu'elle fuyait, sa froideur avec lui... Lui l'omniscient ne comprenait rien, ne savait rien, et cela l'angoissait.

Alors il la ramena à l'underground, comme elle le voulait, ne disant plus rien, conduisant juste, l'asphalte sous les roues de la mustang défilait, et seuls quelques néons éclairaient l'intérieur de la voiture et la mine froide de Camy. Lui... il laissait son esprit se tourmenter seul, quémander des réponses. Des hommes avant elle avait déjà du en tuer, pourquoi ce soir cela la tourmentait autant? Qu'est-ce-qu'il avait fait qui ait pu la mettre dans cet état. Pourquoi? Plus il y pensait moins cela avait de sens. Son pouvoir? Quelque chose qui avait merdé? Il ne faisait rien à cet instant là normalement, alors... Pourquoi? Elle l'avait déjà vu se déconnecté, elle était au courant de comment tout cela se passait.

Le voyage fut long... Pas tant par la durée, mais plus par l'ambiance. Et le retour à l'underground fut pire. Elle s'engouffra jusqu'à sa chambre, et il la suivait, péniblement vu la douleur dans ses muscles, mais il la suivait. Qu'est-ce qu'elle cherchait, pourquoi? Que... Il n'eut même pas le temps de dire un mot qu'elle était déjà engouffré dans sa chambre, alors il la suivit, sans savoir pourquoi, ni vraiment si il le devait, refermant derrière lui. Et alors qu'il revenait vers elle c'était pour la voir s'enfiler une bouteille d'alcool. Il ne comprenait pas. Pourquoi? Jetant sa veste sur le lit, il finit de déboutonner le haut de sa chemise. Il étouffait. Pas tant à cause de la chaleur de la pièce, ni du confinement sous terre, mais parce que tout cela paraissait tellement incompréhensible. Il avait entendu un claquement dans sa jambe quand il l'avait suivi. Ils avaient été trop pressé, et il était fatigué, ses muscles n'étaient pas prêts.

Elle n'avait pas décroché un mot de tout le voyage, elle l'avait évité quand ils s'étaient enfui, elle avait presque pleuré en le regardant, et maintenant elle tentait de se noyer dans l'alcool? Non pour lui cela n'avait pas de sens. Ils n'avaient pas été négligents, il lui avait fait confiance.

- Camy?

Il s'approcha, alors qu'elle s'appuyait sur l'armoire. Que se passait-il dans sa tête? Pourquoi? Il ne savait plus si il devait la toucher ou pas.... Elle le repoussait, le fuyait, elle ne voulait pas le voir, le regarder, être avec lui même? Mais pourquoi... Elle lui devait au moins une explication sur sa réaction. Alors il fit la seule chose qu'il pouvait faire avec elle. Collant son torse contre le dos de la jeune femme, les bras autour de son ventre, il la serra contre lui, cherchant sa chaleur. Le visage dans son cou, il se mit à murmurer simplement.

- Camy... Parle moi.

Des réactions chez elle il en avait vu beaucoup. De la violence, de la passion, de la tendresse, de la haine même. Il avait tout ressenti avec elle, depuis le premier jour. Mais jamais ça. Il l'avait vu fuir, mais pas comme ça. Pas fuir son regard, pas le fuir lui. Et puis cet alcool... Il pensait être suffisant pour elle, qu'après s'être retrouvé, elle aurait oublié ses vieux démons et pourtant... La voilà qui s'enfilait cette bouteille comme si elle était faite d'eau. Il laissa glissait ses mains autour de ses hanches, et la retourna pour qu'elle lui fasse face. Il voulait la voir, la voir elle, celle qui avait envahi son coeur. Et dans le regard qu'il posa sur elle on pouvait sentir une seule chose: il ne comprenait pas.

En boucle la mission repassait dans sa tête, et tout s'était bien déroulé. Un peu de casse, trop de gardes, mais... Ils avaient eu ce qu'ils voulaient, il n'y avait pas de blesser, il était revenu du réseau, et il était revenu pour elle. Il lui caressa la hanche, remontant jusqu'à son cou, déposant sa paume chaude contre la peau de la jeune femme.

- Je m'inquiète Camy, explique moi ce qui va pas. Je peux tout entendre tu le sais.

Et oui il était prêt à tout entendre. Il était en terrain familier ici, les réseaux qu'il sentait il les connaissait, il savait ce qui arrivait, comment ca arrivait, tout ici était sous son contrôle. Et excepté la douleur à la jambe qui ne le quittait pas depuis qu'il était revenu de son expédition, la prochaine fois il faudrait qu'ils partent moins vite, il se sentait bien. Mais elle... Pourquoi? Elle était tourmentée, mais par quoi?

Il la serrait contre lui, la tenant par la hanche, il s'enivrait d'elle et lui offrait tout. Il était à elle, quoiqu'elle pense. Alors pourquoi? Une minute il songea que ca pouvait être l'histoire avec la blonde, ou même ce qui s'était passé durant la soirée. Mais tout cela était un rôle, il avait été clair sur ce point là.

- Si j'ai fait ou dit quoique ce soit qui t'ait choqué alors... Excuse-moi. Ce n'était pas moi, je suis désolé.

Et désolé il l'était, il ne savait pas encore pour quoi, mais il l'était. Car la voir dans cet état c'était la pire des choses. Alors il la serrait un peu plus, calant sa respiration sur la sienne, la peau de son torse en contact avec la robe moulante de la jeune femme, et il l'embrassa dans le cou, un simple baiser, aussi tendre et léger que le tout premier qu'il lui avait offert.

- Je suis là... Parle-moi.
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Elle avait vécu une autre vie, ces dernières semaines, ces quelques mois. Elle avait oublié qui elle était, ce qu’elle était. Elle avait eu la présomption de croire que tout pouvait disparaitre aussi facilement. Elle s’était voilé la face et maintenant… maintenant tout lui revenait en force. Tout ces visages, toutes ces morts qu’elle n’avait pu empêcher, des premières à cet arrêt de bus, à la derniere lors de sa derniere mission avec les Marines… Toutes ces fois où elle avait survécu de justesse, parfois au prix d’une autre vie.
Et puis il y avait aussi toutes les morts qu’elle avait pu empêcher mais dont le souvenir était tout de même ancré en elle… Il y avait eu ses camarades à l’armée, et puis les membres de l’Underground, qui étaient devenu sa deuxième famille. Reese, Skandar, même Maddie, et d’autres encore… Elle les avait tous vu mourir plus d’une fois. Elle avait toujours encaissé comme elle le pouvait. Elle avait ressenti leur perte, la détresse, et fait son deuil d’une certaine manière, à chaque fois. Elle s’était souvent senti plus vieille qu’elle ne l’était à cause de cela. Y’avait-il une limite au nombre de morts qu’un individu pouvait encaisser avant de perdre définitivement pied ? Ou cela dépendait-il de la profondeur de la relation qui l’unissait aux autres ?
Elle n’avait jamais réussi à mettre la moindre distance avec les autres, pas quand Reese devenait un grand frère sur qui compter, ou qu’on avait en charge un turbulent gamin comme Skandar. Et ce n’était pas dans sa nature que de tenir les autres à distance. Elle était trop sociable pour ca. Elle en avait accepté les conséquences. Elle s’était construit un semblant d’équilibre basé sur un engagement sans faille envers l’Underground et des doses d’alcool jamais raisonnables. Un équilibre forcément instable, mais qui lui permettait d’avancer.

Et puis il était arrivé. Avec lui, elle avait connu un semblant de paix. Une fois qu’elle avait accepté de sauter avec lui, elle avait découvert qu’elle pouvait vivre sans regretter chaque inspiration, sans douter de son droit de vivre en permanence. Et elle avait repoussé ses doutes, ses craintes, comme si ils ne pouvaient pas la rattraper. Comme si elle les avait laissé derrière elle, définitivement.
Seulement elle venait de heurter violemment le fond du gouffre, et avec cette chute douloureuse, tout lui était revenu avec la puissance d’un raz-de-marée. Si Arch l’avait submergée avec la force de leur relation passionnelle, la culpabilité et ses névroses avaient rejailli pour la broyer au moment où elle l’avait vu mourir. Et l’avoir bien vivant face à lui n’y changeait rien. Le sentiment de perte indicible qu’elle avait ressenti en voyant son cadavre était bien réel. L’espace de quelques fractions de seconde, elle avait senti son coeur s’arrêter, son âme voler en éclats. Tant et si bien qu’elle avait failli échouer à le protéger. Une raison de plus de se sentir coupable. Une raison de plus de se sentir en faute, de se sentir faible. Le peu qu’elle avait réussi à reconstruire ces dernières semaines avec lui avait été balayé comme un fétu de paille, la laissant une nouvelle fois complètement défaite. Dans un état même pire que lorsqu’elle l’avait laissé à l’hôtel, ce matin là. Le savoir finalement bien en vie aurait du la soulager, mais elle n’arrivait pas à passer à ce stade, tant elle avait mal vécu le moment de sa « mort ».

Elle avait su des le premier jour que ce moment viendrait. Ces deux moments même : celui où elle le verrait mourir, et celui où elle devrait se regarder en face à travers lui. Elle avait retardé ces moments tant qu’elle le pouvait, tant qu’ils nageaient dans la douce insouciance des premiers jours. Maintenant qu’il fallait revenir sur terre, faire face… Comprenant qu’elle n’était toujours pas prête à cela, elle était à nouveau prête à se dérober. Elle était à nouveau prête à fuir. Seulement il était là, chez elle. Elle ne pouvait pas partir plus loin. C’était pire que de devoir fuir : elle devait le repousser. Mais ça aussi, ça lui paraissait au dessus de ses forces.

Elle fronça les sourcils, serrant les paupières pour retenir ses larmes mais ne bougea pas quand il l’appela la première fois. Et lorsqu’elle sentit ses mains glisser le long de son ventre et se coller contre elle pour lui demander des explications, elle crispa la main sur la bouteille tout en se raidissant alors que son pouvoir échappait à son contrôle. Son contact lui offrait un refuge, comme il l’avait fait depuis le premier jour. Mais comme le premier jour, elle ne pouvait pas l’accepter. Malgré toute l’envie de s’y abandonner qu’elle pouvait ressentir, son premier réflexe était de s’en dérober. Et lorsqu’il la força à se retourner pour l’obliger à lui faire face, à le regarder, Elle grimpa un niveau supplémentaire dans sa détresse, confrontée ainsi à celle d’Arch.

Bien sur qu’il s’inquiétait, bien sur qu’il ne comprenait pas ce qu’il se passait, comment le pourrait-il ? Mais alors que son pouvoir finissait de se dévider, lui assénant en prime une fatigue dont elle n’avait pas besoin, l’impression de manquer d’air revint, lui coupant toute possibilité d’aligner deux mots. Comment lui expliquer quoi que ce soit, dans ces conditions ? En double, elle sentit sa main contre elle, elle le sentit la serrer contre lui, elle l’entendit lui demander pardon pour une faute qu’il n’avait pas commise. Alors que tout était de sa faute à elle…
Les bras ballants, la bouteille toujours à la main, le front posé dans le creux de son épaule, les larmes lui échappant définitivement, raide comme un piquet, elle s’efforçait de retrouver la paix qu’il avait pu lui procurer auparavant. Mais à chaque fois qu’elle l’effleurait, l’image de son front transpercé d’une balle et l’arrière de son crâne à moitié éclaté s’imposait à nouveau à elle, l’empêchant de s’abandonner. Elle avait le sentiment de devenir folle, tout en étant incapable de prendre la moindre décision.

Elle ne pouvait pas fuir.
Elle ne pouvait pas parler.
Elle ne pouvait pas le repousser.
Elle se sentait impuissante, elle se sentait lamentable.

Lorsqu’enfin elle bougea ce fut pour poser la main sur la poitrine d’Arch, juste avant qu’il ne dépose un baiser dans son cou, un baiser qui déclencha en elle une vague de sensations dont elle aurait été incapable de dire si elles étaient agréables ou non. En réaction, et peu importe ce qui avait été sa premiere intention en se décidant à le toucher, elle se crispa d’autant et fit la seule chose qui lui semblait viable sur le moment : elle le repoussa de la main sur sa poitrine, et se recula elle-même jusqu’à s’adosser à son armoire, alors que les larmes continuaient de rouler sur ses joues. La seule chose dont elle était sure était qu’Arch la perturbait trop en cet instant, ajoutant à son trouble plutôt que l’apaisant. Elle garda sa main sur la poitrine d’Arch, pour s’assurer qu’il resterait à distance respectable, mais aussi pour ne pas rompre un contact qui lui semblait vital. Inconsciemment, elle avait le sentiment que si elle le lâchait, ce serait irréversible. Elle ne supportait pas plus cette idée que de rester contre lui. Pire, elle savait qu’elle lui faisait du mal en agissant ainsi, sans nul doute, ce qui n’arrangeait rien à son état. Elle avait l’impression de n’être que souffrance pour elle et pour les autres, et à ça, elle ne connaissait qu’une seule réponse.

Elle porta la bouteille à ses  lèvres et descendit une nouvelle longue lampée de vodka. A nouveau, la morsure de l’alcool la fit grimacer, mais au moins était-ce une douleur qu’elle pouvait maitriser. Elle en connaissait les tenants et les aboutissants, elle savait que celle-ci n’aurait qu’un temps et disparaitrait sans une trace. Elle avait un côté réconfortant, au même titre que la chaleur apaisante et tout aussi familière qui lui succédait.
Elle laissa aller sa tête contre l’armoire en même temps que son bras retombait. Elle riva un regard à la fois éteint et douloureux à celui d’Arch. Elle ne le méritait pas. Et lui méritait mieux. Enfin, plus égoïstement, elle ne voulait pas revivre ce qu’elle ressentait depuis cette vision funeste. Or il n’y avait pas d’issue, s’ils restaient ensemble : qu’ils repartent en mission et elle risquait d’être à nouveau confrontée à une situation identique ; qu’ils agissent séparément et elle vivrait sans doute dans l’angoisse de ne pas être présente pour le protéger le cas échéant. Le laisser partir revenait à s’arracher le coeur et n’était pas plus séduisant. Elle lui appartenait, depuis le premier jour, elle l’avait su en franchissant la porte de l’hôtel. Et rien de ce qu’elle pourrait faire à présent ne la sauverait.

Définitivement, elle voulait disparaitre…

Elle prit plusieurs inspirations laborieuses, ouvrant la bouche pour articuler quelque chose entre ses larmes, mais elle en éprouvait la plus grande difficulté. Elle finit néanmoins par y parvenir, de façon pour le moins décousue.

« Tu ne pouvais pas l’éviter. Ca devait arriver, ça devait... forcément… arriver un jour… C’est juste… Je peux pas… S’il te plait, ne m’oblige pas… Laisse-moi… s’il te plait… » Elle secoua la tête en sentant une nouvelle vague de larmes monter, et sa main se crispa contre Arch, pressant contre sa poitrine, et elle se pressa contre l’armoire en même temps, donnant un coup de tête dans le meuble. Une nouvelle douleur du genre qu’elle connaissait, qu’elle pouvait gérer. Une douleur familière et rassurante, sans commune mesure avec le reste, qu’elle voulait juste fuir, et surtout pas regarder en face. Avec quelques jours de recul, peut être pourrait-elle être à même de s’expliquer. Mais là, elle avait trop perdu pied pour pouvoir aligner une pensée cohérente, et la présence d’Arch accroissait son trouble : il avait le pouvoir de lui rendre un semblant d’équilibre, mais le voir la mettait dans tout ses états.

« Va t’en... je t’en prie... » Finit-elle par dire d’une toute petite voix éraillée et suppliante, fermant le poing contre lui, emprisonnant un pan de sa chemise comme pour contredire sa demande.
Il était mort, même si ça n’avait pas été réel, finalement. Elle l’avait perdu quelques secondes, et s’était perdue elle-même en même temps, de façon bien plus tangible. Risquer de renouveler l’expérience la terrorisait, et elle ne savait pas comment le lui expliquer de manière à ce qu’il comprenne. Trop long, si compliqué… Qu’il parte était encore le plus simple. Certainement pas le moins douloureux.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Depuis le premier jour elle avait pris une place importante pour lui, plus importante que son addiction au réseau, plus importante que sa fuite en avant perpétuelle, pour la première fois il était prêt à se fixer quelque part, avec quelqu'un. Et ce soir... Ce soir il ne comprenait pas. Chaque réaction qu'elle avait été incompréhensible. Elle se raidissait dans ses bras? Normalement elle s'y perdait avec délectation. Elle se crispait sous ses caresses? Normalement elle frissonnait à son contact. Et puis elle le repoussa, et là pour Archi son monde s'écroulait. Et moins il comprenait plus il sentait le réseau qui le chatouillait.

Toute son histoire était du donnant donnant. Il prenait au réseau, sa liberté, son accès, ses données. Mais le réseau lui prenait autant, se liant à ses sentiments, à ses sensations, à ses envies. Et là ça se voyait, lui comme le réseau ne comprenaient plus rien. Ils avaient vécu beaucoup de choses depuis leur première rencontre mais jamais ça. Alors il la lâcha, laissant ses bras tomber ballants le long de son corps. Il continuait à la regarder s'enfiler de nouveau l'alcool comme si il était sa seule bouée.

Son esprit carburait, il cherchait, il essayait de comprendre ce qui se passait dans sa tête, il... Il n'y arrivait pas. Alors il passa un instant par la colère, laissant les lumières de la pièce vaciller, mais il se calma aussitôt. Ça ne résoudrait rien, il le savait. Non. Mais où était la solution? Que devait-il faire? Lui, il voulait la rendre heureuse. Il rêvait de vieillir avec elle, même si il ne lui avait encore rien dit, il se voyait déjà, une petite baraque en bord de mer, loin du bordel ambiant, pour agir à leurs guises, quand cela leur plaisait, et simplement être deux. Lui et elle, ensemble. Mais là il ne trouvait pas la solution, il ne savait pas ce qu'elle désirait. Et la phrase suivante ne l'aida pas plus. La laisser? La laisser alors qu'elle agrippait sa chemise en l'empêchant de partir ? Bon dieu... La vie était déjà bien compliqué mais avec elle cela devenait un vrai casse-tête.

Il s'était battu pour la retrouver, pour la récupérer, pour être avec elle. Il s'était battu pour qu'ils puissent vivre à deux, contre lui même, et même contre elle. Elle l'avait blessé, aussi bien physiquement que mentalement, et aujourd'hui elle lui demandait juste de partir? Mais quoi à la fin? N'avait-il déjà pas assez fait ainsi? Ses épaules s'affaissèrent, à l'instant ou la tête de Camy cogna contre le meuble. Et son sang ne fit qu'un tour. Il esquissa un mouvement pour la prendre contre lui, mais elle imposait la distance, et il respectait son choix, il la respectait elle, depuis le premier jour, et jusqu'au dernier. Alors il attendit. Baissant pour la première fois le regard sur le sol. Elle voulait qu'il parte, elle l'en suppliait. Mais... Pourquoi? Tout ce qu'il voulait c'était comprendre. C'était son défaut à lui, son pouvoir, la compréhension. Alors... Que devait-il faire? Dans sa tête tout tournait en boucle, et surtout c'est mots "va t'en... je t'en prie..." .

Il s'approcha. Les yeux de nouveaux braqués sur Camy, au bord du désespoir. Cela faisait des années qu'il était sur la brèche, l'envie de tout quitter, de partir, chaque fois quelque chose le ramenait. La dernière en date c'était elle, et aujourd'hui elle le repoussait? Elle le renvoyait d'où il venait, sans même lui dire pourquoi, comment, ni pour combien de temps? Il prit sur lui, caressant sa joue, laissant sa main glisser le long de son cou, effleurant sa poitrine, descendant sur ses hanches, dessinant ses courbes d'un doigt distrait, et il reprit sa main. Les bras de nouveaux ballants, il s'éloigna d'elle, un pas vers l'arrière. Elle l'avait détruit, reconstruit, et maintenant elle le détruisait à nouveau?

Au fond, Archi était persuadé que ce qu'ils vivaient était fort, qu'ils se disaient tout, qu'ils étaient enfin franc l'un envers l'autre. Mais finalement ce n'était peut être le cas que pour lui. Au fond, il s'était battu pour elle, depuis le premier jour, mais l'avait-elle réellement voulu? Que s'était-il passé là-bas? Le repoussait il pour ce qu'il est?

- Je vais m'en aller. Mais...

Et une seconde après il était sur elle. Empoignant ses mains, pour les bloquer dans le dos de Camy, et l'embrassant aussi fougueusement que possible il la plaqua contre l'armoire. Sa main libre, attrapa le bas de sa robe, qu'il remonta aussi haut que possible, caressant la peau de ses cuisses jusqu'en haut, et l'empoignant pour la caler contre lui, au plus près. Il s'enivrait d'elle une dernière fois, vu qu'elle désirait qu'il parte, il lui obéirait, mais pas sans avoir prélever son du. Sa chemise entrouverte, sa peau entrait en contact avec Camy, il la sentait contre lui, respirait son parfum, goûtait ses lèvres. Passionnément, chaque baiser annonçait le suivant, plus sauvage, encore plus intense, il avait conscience d'elle, il ne voulait qu'elle mais.... pas elle.

Alors il relâcha son étreinte, s'éloignant de nouveau. Il voulait prendre possession d'elle, là maintenant tout de suite, et cela se sentait. Elle était son tout, sa vie, son courage et sa force. Mais ce soir, elle ne voulait plus de lui.

- Si j'ai fait quelque chose j'en suis navré...

Il ramassa sa veste, et lui tourna le dos. Elle voulait qu'il disparaisse sans savoir pourquoi, et cela le tuait, mais... Il en avait marre, marre de se battre pour rien, marre qu'elle le repousse encore. C'en était trop pour lui.

- Tu es tout pour moi Camy. Je ne désire que ton bonheur. Alors je vais partir, oui... Tu sais où me trouver... Si jamais tu veux tout me dire.

Il se dirigeait vers la porte. Elle lui aurait demandé à cet instant, il était prêt à lui sauter dessus, à l'aimer encore une fois, lui montrer ce que c'était d'être la plus belle chose sur terre, et la plus désirée aussi. Mais fallait-il encore qu'elle lui demande de s'arrêter. Pour elle il allait contre son pouvoir, il refusait de chercher, de questionner, de comprendre, car... Car elle le lui demandait.
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Minable. C’était tout ce qui ressortait de tout ca. Tout ce qui pouvait la qualifier. Minable et lamentable. Tout ce que lui renvoyait Arch en cet instant, et à juste titre. Il était là, pour elle, avec elle. Il pouvait tout lui donner, elle le savait. Tout sauf la libérer de ses fantômes, elle en était persuadée. Que pourrait-il faire contre ce futur hypothétique qu’elle avait percu via son pouvoir et ce que ça déclenchait en elle ? Comment lui expliquer que même si ça n’était pas effectivement arrivé, ça avait été néanmoins tout aussi réel pour elle ? Comment lui expliquer qu’elle avait autant besoin de l’avoir avec elle que loin d’elle ? Il ne pouvait rien faire de plus pour elle, elle en était convaincue. C’était à elle de trouver le moyen de se sortir de son marasme, de trouver la force de se regarder en face et d’admettre ses faiblesses. De vraiment les admettre comme une part d’elle même. Dans son esprit, il ne pouvait pas l’aider, surtout quand il devenait une part du problème et qu’elle se sentait obligée de l’éloigner. Elle eut peur un instant, en voyant la lumière vaciller, qu’il n’éclate de colère une nouvelle fois. Mais il n’en fit rien. Elle l’aurait pourtant mérité...

Elle savait comment ils en étaient arrivés là, elle ignorait comment dépasser ce point. La seule chose dont elle était sure, c’est qu’elle était entièrement responsable de la situation. Elle avait creusé seule un gouffre monstrueux entre elle et lui, elle seule avait le pouvoir de le franchir. Cela demandait cependant une foi qu’elle n’avait pas. Parce que tout ne dépendait que d’elle-même. Au plus profond d’elle-même, elle savait qu’il pouvait effectivement tout entendre, qu’il était capable de touts accepter. Elle avait confiance en lui, une confiance absolue se rendait-elle compte, elle ne lui avait pas menti. Si elle doutait de quelqu’un, c’était d’elle-même. Camy n’avait jamais ressenti ce qu’elle éprouvait pour Arch, ne s’en était même jamais approché, avec personne. De la camaraderie, oui. Mais là… Elle ne savait pas comment gérer la situation, d’autant qu’elle se refusait à mettre des mots sur ses sentiments, terrorisée de ce qu’ils pouvaient impliquer. Elle était juste persuadée qu’elle se planterait, tôt ou tard, et à voir comment elle lui faisait mal, c’était plutôt tôt que tard. Et elle s’en voulait d’autant plus. Mais peut être était-ce mieux ainsi...

Il fit un pas vers elle, et elle se sentit alors faiblir et son bras se plia pour le laisser approcher, incapable de le tenir à distance comme elle en avait eu d’abord l’intention. Tout aussi impuissante à détourner le regard du sien alors que son expression la déchirait, elle sentit sa main la caresser. Elle était la seule cause de ce qu’il éprouvait. Elle avait les moyens de panser les plaies d’Arch, il lui suffisait de lui expliquer. Mais il y avait tellement à dire pour remplir le gouffre entre eux qu’elle s’en sentait incapable. Par où commencer, seulement ? Elle n’avait pas la force de prendre une décision. Pas maintenant en tout cas. Pas alors qu’elle était encore sous le choc de sa « mort », qu’elle avait failli échouer à l’empêcher, et qu’elle était vidée par son pouvoir. Pas alors que le simple fait de le sentir la toucher lui faisait perdre tout sens commun. Elle secoua imperceptiblement la tête, toujours incapable d’arrêter ses larmes.

« S’il te plait… » lacha-t-elle dans un souffle, sans trop savoir ce qu’elle lui demandait exactement. De la laisser, de la protéger, de la libérer, de l’abandonner… C’était cette derniere option qu’il semblait avoir choisi, et comment lui en vouloir ? Apres tout, elle le lui avait demandé… Elle s’apprêtait déjà au dur labeur que celui de ramasser les débris de son être - quant à remettre les morceaux dans le bon ordre, elle était loin d’envisager ce projet - quand Arch annonça son départ. Elle en était à hésiter entre soulagement - enfin seule - et déception - il ne se battait pas tant que ça - quand il fit quelque chose qu’elle n’avait absolument pas anticipé.
Bloquant ses mains et la plaquant contre l’armoire, elle n’avait aucun moyen de lui échapper. C’est la bouteille, par contre, qui lui échappa, heurtant le sol dans un bruit sourd avant de rouler un peu, déversant une partie de son contenu sur le sol.
Dès l’instant où il posa ses lèvres sur les siennes, en violant presque l’accès, toute velléité de se soustraire à son étreinte s’évanouit. Si sa tête ne savait pas où elle en était, son corps, lui, reconnaissait comme une part de lui-même celui d’Arch et y répondait avec la même ardeur. Et pendant un instant, accaparée par ses lèvres, le contact de sa peau contre la sienne, la chaleur de son corps et ce qu’il exigeait implicitement d’elle, elle retrouvait un peu de cette paix qu’elle avait touchée avec lui, dès la premiere fois. Mais très vite, l’image de sa mort s’imposa à elle, redéclenchant ses larmes au moment où lui même relâchait son étreinte.
Camy s’affaissa alors sur elle-même alors qu’Arch s’éloignait d’elle. Elle n’aurait eu qu’une chose à dire pour le retenir, et eut-il exigé une réponse qu’elle aurait sans doute fini par trouver le moyen de s’ouvrir à lui. Mais il accédait à sa demande. Il partait. Elle avait fini par le mettre à terre et à lui passer l’envie de se relever… Et elle n’en ressentait aucun plaisir. Juste l’amertume d’une perte qui lui paraissait irréversible, et une enclume à la place du coeur.

Lorsqu’il lui tourna le dos pour ramasser sa veste, elle se laissa glisser au sol. Fatiguée par son pouvoir, elle était en plus émotionnellement vidée, anéantie. Elle n’était plus capable de se tenir sur ses jambes. Ramassée sur elle même, adossée à l’armoire, le regard vissé sur son dos, avec l’impression de perdre encore plus des morceaux à mesure qu’il s’éloignait plutôt que d’arranger les choses. Elle commençait à douter que lui demander de partir fut la meilleure solution. Comme à leur premiere rencontre, elle craignait soudainement de se retrouver seule. Pire encore, sans lui.

« Arch... » Elle s’était mise à genoux et l’avait appelée d’une petite voix. Elle s’était à peine entendue, elle doutait que lui ait pu l’entendre. Mais si. Il s’arrêta et lui fit face - ce qu’elle avait un peu craint, puisque aussitôt elle fut assaillit par des images qu’elle aurait aimé pouvoir oublier. S’adresser à son dos aurait sans doute été plus facile. La larme à l’oeil, échevelée et la mine défaite, elle finit néanmoins par aligner quelques mots. « Tu… Tu n’as rien dit… tu n’as rien fait… c’est… Tu ne pouvais rien faire… C’est… ma faute… ma… faute… » Son regard se perdit un instant au plafond avant de revenir à lui. Si seulement il pouvait lui suffire… Elle l’avait cru. Mais dans de pareilles conditions, elle éprouvait un doute douloureux qu’elle ne savait pas comment combattre. « Tu ne peux pas… changer ca... » Ca n’avait rien d’une explication, et la demi-bouteille qu'elle avait déjà sifflée n'aidait pas. Mais elle n’était pas capable de faire mieux. En tout cas pas pour l’instant.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Un filet de voix le stoppa net dans son élan. Ce Arch lancé avec désespoir, toute la peine, l'horreur qu'il avait vécu loin d'elle, tout lui revenait en plein face. Cette douleur de l'avoir laissé partir, et ce bonheur de l'avoir retrouvé. Beaucoup disaient d'Archi qu'il avait des sentiments extrêmes, mais il vivait ainsi. Son affinité avec le réseau le rendait instable, et plus le temps passait plus ses sentiments fusionnaient avec le réseau, augmentant d'autant la violence et l'imprévisibilité de ses réactions. Alors il se retourna, pour lui faire face. Plonger son regard dans le sien une fois de plus et.. la voire souffrir. Pourquoi? C'était ce détail qu'il ne comprenait pas, depuis quand sa vision lui était devenu insupportable et pourquoi. Et puis elle recommença avec son fameux: ce n'est pas toi c'est moi. Et là il aurait pu exploser, encore. Relâcher la pression en explosant, surcharger le réseau de ses émotions, rejouer la scène de la chambre d'hôtel encore une fois.

Mais elle était la sur le sol, hésitante, pleurant. Et il n'en pouvait plus d'être en colère. Il avait passé toute sa vie en colère. En colère contre lui-même, contre son père, contre la société, contre tout le monde, et aussi contre elle. Et franchement, c'était trop. Les cyberpathes pouvaient s'enfuir de la réalité, du monde, mais en contrepartie le réseau prenait une énorme part sur eux, et si il se laissait submerger encore une fois alors il y avait de forte chance pour qu'il ne revienne pas. Pour qu'il ne revienne plus.

Elle était son ancre, sa raison d'être, pourquoi devait-elle subir ça en sa présence?

- Camy....

Que devait-il dire? Faire? Tenter ? Elle soufflait sur lui le chaud et le froid en permanence. Elle lui avait tout pris une fois, puis tout donné, et aujourd'hui elle en souffrait. Avait-il vraiment le pouvoir de faire quoique ce soit? Il s'approcha d'elle.

- Je....

Dans sa tête les idées se bousculaient. Mais aucune arrivait à sortir du lot. Alors il s'approcha encore, jusqu'à se mettre accroupi face à elle. Son visage penché sur le sien, il pouvait plonger ses yeux au fond de son désespoir. Et ce qu'il lisait l'effrayait. Sa main se déposa sur la joue de Camy, effaçant une larme d'un pouce distrait. Il ne quittait pas ses yeux, y cherchant des réponses qui ne venaient pas.

- Je te veux heureuse Camy. Si je dois partir pour ça, alors... Je partirai. Ce que j'aimerai que tu me dises maintenant c'est si cela doit être définitif? Arrête de me dire "ce n'est pas toi, c'est moi". Je n'y crois pas, je n'y crois plus. "

D'une main distraite, il releva la bouteille, avant qu'elle ne finisse d'inonder le tapis. Et ramena sa deuxième main dans le cou de Camy, levant ses lèvres à la hauteur des siennes, pour y déposer un baiser tendre. Ce simple contact l'électrisa, provoquant dans sa colonne vertébrale le frisson qu'il cherchait désespérément à reproduire chaque fois qu'elle était avec lui. Il laissa ses doigts glisser le long de sa peau, profitant de son contact avant de séparer enfin ses lèvres des siennes.

- Je me suis battu pour toi, j'ai souffert pour toi, physiquement et mentalement, je t'ai tout donné, aujourd'hui, hier, et chaque jour depuis qu'on s'est rencontré, sans jamais rien attendre en retour. Ce que tu m'as offert jusqu'à présent est la plus belle chose que je pouvais désirer mais... Tant que tu n'affronteras pas ce qui te fait peur, tant que tu ne me diras pas où est le problème, je serai incapable de t'aider. Alors je fais, et ferai la seule chose que je peux faire. Partir.

Il se leva de nouveau, supportant la jeune femme pour qu'elle soit sur ses pieds.

- Pour toi, je vais contre mon propre pouvoir. Je refuse de fouiller, de chercher, d'être ce que je suis au départ. Parce que tu n'est pas prête. D'accord... Mais n'attends pas de moi que je subisse encore, et encore, et encore, ta fuite en avant, pour m'éloigner de toi. J'en peux plus de subir ca. Tu peux comprendre? Je ne suis pas en colère, je suis juste... fatigué. Fatigué de voir que tu n'as toujours pas assez confiance en moi pour m'accepter. Fatigué de voir qu'encore une fois tu m'évites, et tu me fuis, au lieu de m'affronter. Fatiguer, simplement fatiguer.

Bien sûr qu'à cet instant tout ce qu'il voulait c'était elle. C'était de toute façon toujours le cas. Il ne pensait qu'à elle, chaque minutes de chaque heures. Mais il était arrivé au bout. La douleur dans sa jambe, la fatigue de son excursion, l'adrénaline de la soirée, et la haine qu'il avait pour ce monde qui autrefois était le sien. Tout ça s'en était trop. Alors si en plus il en rajoutait une couche. Non.

- Je crois que j'ai déjà assez subi non? Tu as les cartes en mains, tu les as toujours eu... Moi, je suis juste... plus dans le jeu, plus dans la partie. Tu choisis. Quand tu auras décidé de ne plus me fuir, de m'intégrer à ta vie.. Alors tu me retrouveras, j’espère juste que tu ne mettra pas trop de temps car franchement Camy... Je suis épuisé.

Et épuisé il l'était. Après cette soirée, il ne voulait qu'une chose, rejoindre Evan. Disparaître un peu. Peut être même ne revenir que si Camy le lui demandait... En attendant il serait, là bas, libre, sans attache, sans questions, sans douleur. Juste libre. Oui cela lui semblait un bon plan. Après tout, il lui avait déjà tout donné, que pouvait-elle attendre de plus. Il l'embrassa une fois de plus, et s'éloigna légèrement d'elle.

- Maintenant si tu veux que je parte alors... Dis-le. Clairement.
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Elle se détestait de ce qu’elle faisait. D’autant plus qu’il ne se mettait pas en colère alors qu’elle savait le mériter. En fait, peut être qu’un éclat équivalent à celui qu’il lui avait montré à l’hôtel la premiere fois l’aurait forcée à réagir autrement qu’en se morfondant ou l’aurait obligée à dépasser ce fichu blocage qu’elle se faisait.

Au lieu de ça, il revint vers elle, se mit à sa hauteur, plongeant son regard dans le sien, ces mêmes yeux qu’elle avait vu définitivement éteints, qui l’avaient suffisamment bouleversée pour qu’elle manque d’échouer à le protéger. Qui l’avaient suffisamment bouleversée pour qu’elle remette en cause le semblant d’équilibre qu’elle avait retrouvé. Grace à lui. Mais elle avait aussi vu tout ce qu’elle avait à perdre désormais, à commencé par lui, et tout ce qui suivrait. Tout avait recommencé avec lui, il lui semblait maintenant certain, pour effrayant que ce fut, que tout finirait avec lui aussi. Accepter un tel abandon était un obstacle auquel elle venait d’opposer un violent refus. Passer la barre et accepter ce qu’il y avait derrière ne lui semblait pas encore possible, malgré la main qu’il posa sur sa joue, réveillant cruellement ses sensations.

Il était prêt à partir comme elle le lui demandait, si elle décidait que cela était nécessaire à son bonheur. Mais comment lui expliquer que si la vision de sa mort et lui revenait douloureusement dès qu’elle le regardait, elle ne serait pas plus heureuse sans lui ? Comment lui dire qu’elle se sentait coupable d’avoir failli laisser ce drame arriver, parce qu’elle tenait trop à lui ? Comment démêler tout ce qu’elle ressentait, entre colère, peur, culpabilité, désir, amour, même si elle ne voulait pas consciemment mettre ce mot sur leur relation ? Seule face à cette tempête de sentiments, elle savait juste qu’il en était le point focal, celui qui leur donnait tout leur sens. A elle de définir ses priorités…

Si la main d’Arch contre sa joue avait suffit à la perturber, qu’il l’embrassât suffit à la faire chavirer. Il avait le pouvoir de la sauver de tout ça, elle le savait, si seulement elle trouvait le courage de le laisser entrer dans son univers torturé. Et à ce qu’il lui disait, il le savait aussi bien qu’elle. Il comprendrait, une part d’elle-même le savait. Mais l’autre était trop convaincue qu’on ne pouvait pas pardonner à quelqu’un dont le pouvoir relevait avant tout de sa propre survie pour s’abandonner. Elle avait essayé de s’en servir pour protéger les autres. Mais elle avait trop souvent été impuissante à son goût. Le sentiment persistant qu’elle n’en ferait jamais assez ne la quittait pas. Et trop étaient morts dans sa tête pour qu’elle s’en soit sortie indemne.

Il se releva, elle avec lui, et elle se retrouva mal assurée sur ses deux pieds, face à ce qu’elle lui faisait subir.

« Je sais… » Dit-elle d’une voix cassée. Et elle en était pleinement consciente : il ne pouvait pas l’aider si elle ne lui expliquait rien, il ne pourrait pas faire partie de sa vie si elle ne le laissait pas approcher. Elle plissa le front lorsqu’il lui expliqua résister à sa nature et ne pas chercher à savoir tant qu’elle ne serait pas prête, et une part d’elle se révolta. Qu’il cherche ! Qu’il trouve ! Ca lui simplifierait les choses ! Sauf que ce n’était pas comme ça que les choses se résoudrait. Indépendamment de lui, elle avait toujours su qu’il lui faudrait faire face un jour. Qu’il faudrait exorciser. Elle n’avait sans doute jamais été aussi près de le faire. Jusqu’à ce qu’il l’embrassât une seconde fois avant de reculer. Et rien ne vint. Elle ouvrit la bouche, mais rien ne venait. Elle contracta les épaules et se sentit à nouveau impuissante et faible. Elle finit par secouer légèrement la tête à la négative, les larmes aux yeux.

« Je ne peux pas… J’ai confiance en toi… je… » Les mots se bloquèrent dans sa gorge. Elle n’avait pas le droit de poursuivre, pas dans les conditions présentes. « Mais… je ne peux pas… Ce n’est pas… J’ai besoin… d’être seule... » Elle avait l’impression d’asséner une sentence irrévocable.
« Laisse moi seule… S’il te plait… » Finit-elle dans un souffle, avec l’impression que c’était son dernier, achevant de s’arracher le coeur. Pourquoi il lui était plus facile de le repousser que de lui dire ce qui la tourmentait ?
Des années à enfouir ses drames, depuis le premier, le plus grand, forgeaient sans doute une habitude tenace contre laquelle il était difficile de lutter. Le sentiment persistant de ne pas le mériter, aussi, lui qui était pourtant prêt à tout pour elle. Mais telle était la force de sa culpabilité que de la forcer à repousser la meilleure chose de sa vie, le blessant profondément - une nouvelle fois. Quitte à l’éloigner définitivement en l’écoeurant d’elle. Quitte à ce qu’elle sombre définitivement dans ses ténèbres.
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Archibald Akton
Archibald Akton
Ainsi il n'y avait plus de doute permis. Elle voulait qu'il parte. Au fond, il sentit quelque chose se déchirer, quelque chose disparaître. Peut être un peu de l'espoir qu'il avait encore de mener une vie normale... Une vie... d'homme. Elle était cette chance, cet espoir, et aujourd'hui il lui était arraché si violemment qu'il était même incapable de ressentir. A cet instant tout ce qu'il désirait c'était partir. Pas physiquement, quoique ce serait un bon début, mais mentalement aussi. Se libérer enfin de ces sentiments qui le rendaient vulnérable aujourd'hui, il s'en rendait compte.

Juste disparaitre, de sa vie, de la sienne aussi, ne laisser qu'une infime trace vite emportée par le souffle du temps. Devenir un souvenir, peut être que certains souriraient d'ailleurs en pensant à lui, peut être que d'autres seraient triste. Dans tous les cas lui il serait libre.

Il recula. Récupérant ses affaires, s'éloignant vers la porte.

-Bien... Si c'est ce que tu souhaites.

Rien de plus à dire de toute façon. Il était froid, glaciale même. Elle venait d'enterrer en lui les sentiments qu'il avait osé ressentir, elle venait de le briser juste pour quoi? Le plaisir? La peur? Peu importait de toute façon, plus rien n'importait. Aujourd'hui il partait, et franchement... Il doutait même de revenir un jour. Qu'elle le supplie, il serait déjà trop tard. Bien sûr ce soir Evan tenterait de l'en empêcher, et elle y arriverait sûrement pendant un temps. Mais ses absences seraient de plus en plus longue, on le croiserait de moins en moins, et un jour... On l'oublierait tout simplement. Comme tout le monde avait oublié qui était Fungus avant d'être ce champignon rigolo sur un mur. La main sur la poignée de la porte, le visage sombre, les épaules basses, il murmura une dernière phrase. Plus pour lui que pour elle, mais elle résonna entre les murs de la chambre comme les derniers mots d'un homme en sursis.

- If you want a happy ending, it depends on when you stop the story.

Et c'était tout. La porte était déjà fermée derrière lui. Il sentait le réseau de plus en plus fort, il l'appelait. Cela faisait longtemps, depuis qu'elle était là, mais ce soir... Il répondrait de nouveau à son appel, sans concession, s'offrant corps et âmes à l'infini grandeur, se noyant une fois, une petite fois, dans le grand tout dont on ne revient pas toujours.
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Camy Adriacco
Camy Adriacco
Elle se haïssait. Si elle n’avait jamais eu une haute opinion d’elle-même, elle n’avait jamais atteint un tel niveau de mésestime. Indépendamment de ce qu’il pouvait représenter pour elle, Arch était aussi quelqu’un de bien. Mais tout ce qu’elle réussissait à faire, c’était lui faire du mal, lui qui était là pour elle, elle qui ne voulait que lui.
Elle ne souhaitait pas qu’il parte. Elle savait qu’elle lui avait fait la mauvaise réponse, ce n’était pas ce qu’elle voulait, au fond. Elle avait même l’impression d’avoir répondu malgré elle, son inconscient s’opposant à son droit au bonheur. Ce n’était pourtant pas dans une bouteille qu’elle trouverait la solution à ses problèmes. Non. La réponse qu’elle avait cherchée avait arrêté d’essayé de franchir le gouffre qu’elle avait mis entre eux et lui tournait le dos. Elle l’avait jeté au sol une fois de trop, et finalement réussi à atteindre le point où il arrêtait de se relever. Et elle n’en éprouvait aucune fierté.
Elle avait plutôt l’impression que toute chaleur l’avait quittée et que l’air avait été subitement évacué de sa chambre. Elle se sentait vide, aussi, maintenant qu’il partait avec cette part d’elle qu’il lui avait prise dès le premier jour. Une nouvelle fois en miettes, le départ d’Arch avait quelque chose de tellement irrévocable qu’elle doutait jamais arriver à reconstruire quoi que ce soit. A quoi bon, de toute façon ? Elle s’était déjà perdue une fois, quelques 16 ans plus tôt. Elle avait survécu, bonant, malant, jusqu’à le rencontrer. Elle avait finalement cédé aux sirènes qui l’accompagnaient et lui promettaient une vie, une vraie. De celle qu’on imagine, enfant, au fond de son lit. Mais elle avait finalement été rattrapée par sa nature et tout le conte fragile auquel elle avait pourtant cru ces derniers mois avait volé en éclats. Elle ne voulait pas revivre ça. Jamais. Elle n’était plus rien, maintenant qu’il était parti, maintenant qu’elle l’avait tellement bien tenu à distance qu’il n’était plus qu’un point à l’horizon.

Au moment où il posa la main sur la poignée de la porte, elle eu un sursaut et faillit le rappeler - encore. Mais ce fut la voix d’Arch qui se fit entendre, lui tirant une nouvelle fois les larmes. Elle ne voulait pas de fin, elle ne voulait pas le laisser comme ça, mais elle ne trouvait pas d’autre issue que de reproduire les schémas qu’elle connaissait déjà. Se taire. Tenir les autres à distance. Et trouver l’oubli de la seule façon qu’il lui restait.
Pourtant, elle ne bougea pas. Anéantie, elle ne se sentait même pas la force d’aller en quête d’une autre bouteille. Elle finit par se laisser glisser le long de l’armoire une nouvelle fois et se recroquevilla sur elle-même. Avec l’impression qu’elle n’arriverait jamais à s’arrêter de pleurer, qu’elle n’arriverait jamais à respirer à nouveau librement. Qu’elle sentirait à jamais le poids de ses erreurs sur ses épaules. Et que ce serait tout ce qu’elle sentirait désormais...
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