2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
NAVIGATION
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [CLOS] [Lizzie/Shannon] Jimmy Choo'es

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Mars 2075

Lizzie avait eu du mal à sortir de sa chambre d'hotel depuis les événements auxquels elle avait été confronté, elle ne s'était pas attendu à cela et elle en avait été ébranlé réellement. Cependant elle n'avait pas passé deux semaines à se goinfrer et à pleurnicher loin de la.

Elle avait fait ce qu'elle savait faire le mieux, bosser comme une dingue et amasser de nombreuses informations. Megalopolis était la ville qu'elle avait choisi pour la simple raison qu'elle était à un tournant de son histoire selon elle. Les tensions existantes entre positifs, négatifs avaient atteint leur paroxysme lors des émeutes de janvier et si Carter Mitchell avait de nombreux détracteurs il avait aussi de nombreux soutiens, de même que le Maire nouvellement élu semblait pour sa part soutenir l'autre côté de la barrière. Les conflits étaient latents, sous jacents et parfois explosifs. Liberation avait perdu son leader? Nul doute qu'un autre s'élèverait pour le remplacer, on parlait aussi de l'Underground, un repère de fuyards? Bref tout cela était de la matière première pour la thèse de la jeune Ecossaise.

Et de ces recherches, des articles sauvegardés, des rapports divers et variés, un nom avait attiré son attention plus que les autres, celui de Shannon O'Dair. Convaincue que cette journaliste était au coeur de l'action elle avait contacté son bureau pour obtenir un rendez vous avec elle, sa carte du Clarendon Press, sa thèse, Eton, les mots clés de son CV avaient réussi à lui ouvrir la porte du Sésame, elle avait une entrevue dans trois jours avec la célèbre journaliste.

Il était donc temps de sortir pour prendre l'atmosphère de la ville, mais cela débuterait par la Ville Haute, elle n'était pas folle non plus et avait compris que sans guide elle risquait gros. Aussi elle avait été trouvé le réceptionniste et avait eu les informations voulues, le nom des rues qui aideraient à son bonheur. Elle allait débuté par un achat d'escarpin, parce que les siens, ceux qu'elle appréciait tant avaient été perdu deux semaines avant dans une fuite rocambolesque.

Elle prit un taxi pour se rendre ou elle allait pouvoir trouver son bonheur, une boutique de l'enseigne "Jimmy Choo" trônait dans la grande rue et était le fruit de sa convoitise, malgré la mort du créateur il y a un moment de cela ils avaient réussi à garder le meilleur niveau de qualité possible et d'innovation aussi.

Elle approcha de l'entrée et un groom l'accueillit pour lui ouvrir la porte, elle se sentait presque chez elle !
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Depuis peu, Shannon avait une assistante. Intercepter les messages de Liberation qu'on déposait sur son bureau, intercepter les appels l'incriminant de sa liaison avec Liberation... Les interviews pour démentir, tout ça, Shannon en avait eu marre et avait engagé quelqu'un pour faire barrage. Barrage contre auquel Lizzie s'était heurtée.

Au sortir d'une émission, l'assistante avait communiqué le désir d'une jeune assistante à l'approcher pour sa thèse. Si Shannon était prête à la virer sans autre forme de procès, pas intéressée par des histoires d'estudiantine... Le mot "thèse" l'en dissuada. Elle demanda alors le CV pour le regarder. bien qu'irlandaise, l'université d'Eton n'avait rien d'inconnu. En tant que derniers vestiges honorables des îles britanniques, cette information ne put être négligée. Une jeune étudiante en journalisme ? Entre son CV et ses motivations, Shannon accepta, non sans garder ses réserves.

Lui donner rendez-vous le lendemain aurait été lui accorder trop d'importance. Le mois suivant, la négliger et jouer les supérieurs. Trois jours, c'était bien. Shannon aimait cette règle des trois jours.

Et pour se détendre, Shannon faisait les magasins. Depuis les émeutes, elle avait la mine un peu plus sombre, son sourire semblait moins naturel. Il y avait eu les émeutes et puis... Il y avait eu Liberation qui avait occasionné une dispute avec Richard. celui-ci avait promis de faire attention et de mettre un terme à ses liens avec le groupe dissident. Est-ce que Shannon pouvait le croire ? Une part d'elle voulait y croire, en effet. L'autre, la journaliste, restait méfiante.

Elle avait commandé une paire de chaussures limitée pour sa soeur aînée et pendant qu'on s'occupait d'elle en arrière boutique, Shannon dévisagea la jeune femme qui venait d'entrer. Si elle avait eu des lunettes, elle les aurait baissées pour la toiser de la tête aux pieds de ses propres yeux vus. Un style épuré mais élégant, une touche de révolution dynamique et diplomate, une cascade de cheveux bruns méthodiquement mal peignés et des yeux aussi perçants que curieux. Une certaine sauvagerie se dégageait d'elle, la même qui animait Shannon. Une rébellion de la mode avec un parfum de...

"Et voici."

Shannon s'extirpa de ses pensées et se tourna pour sourire - quoique faussement - à la vendeuse tirée à quatre épingles. Seule la musique régnait dans le magasin peu fréquenté.

"Young Lady, je crois que ce que vous cherchez est plutôt de l'autre côté."

Sa boîte dans une main, son sac pendu à son poignet de l'autre côté, Shannon s'arrêta au niveau de Lizzie pour lui désigner un autre coin du magasin, moins rigide, moins sombre et plus... rocky. La vendeuse avait pourtant bien esquissé sa venue vers sa cliente, mais Shannon l'avait devancée. Cette offrit à Lizzie un sourire en coin malicieux.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
***************
Lizzie venait d'entrer dans la boutique réputée et déjà son regard brillait d'envie et de convoitise à la simple idée de trouver la paire d'escarpin qui ferait de son pied le plus beau bijou dans un écrin d'élégance.
Elle observait depuis l'entrée les chaussures et se demandait bien par quel côté de ce temple de la chaussure elle allait bien pouvoir débuter.
Une femme d'une rare élégance s'approcha d'elle, en souriant pour lui dire de chercher plutôt de l'autre côté de l'échoppe.

- Je vous remercie pour ce renseignement.

Elle avait dit cela par réflexe quand d'un coup elle s'arrêta net. Ses grands yeux s'ouvrirent et restèrent une seconde de trop pour être polie sur son interlocutrice, par tous les saints, elle avait la femme la plus en vue de la ville devant elle, la plus en vue pour elle en tout cas. Souriant à son tour elle ajouta.

- Il semblerait que je sois dans une période de grande chance pour être ainsi aidée par vous Mlle O'Dair.

Bien sûr elle devait être connue et reconnue par la grande majorité des gens, mais elle même s'intéressait-elle à tous ceux qu'elle croisait?

- Elisabeth Douglas Scott, je suis honorée de vous croiser ici, mais pas surprise de découvrir que le bon goût vous anime jusqu'au bout des pieds.

La journaliste aurait-elle souvenir de son nom? Ou n'était-elle qu'un rendez vous parmi de nombreux autres? Recevait-elle souvent des aspirants journalistes? Les questions étaient en train d'envahir son cerveau mais noyer son interlocutrice eut été faire preuve de maladresse et peut-être perdre son sésame.


[hj: mon dieu que j'en chie pour jouer les précieuses ;p ]
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
La réaction de Lizzie n'était pas anodine sans pour autant être répandue. Les gens qui la reconnaissaient démarraient souvent par un pic d'humour sur son dernier article, ou sa dernière émission, une seconde de bêtisier au cours d'une antenne en direct, un invité un peu trop houleux, ou au contraire, trop décontracté... Rares étaient ceux qui, comme la jeune femme, se contentaient de se présenter aimablement et avec respect. Encore que ceux qui la reconnaissaient n'étaient qu'une cible particulière de téléspectateurs. Mais depuis les émeutes, son visage avait tourné sur toutes les chaînes. C'était pourtant ce dont elle avait toujours rêvé, non ? Alors pourquoi son sourire ne s'éclaircissait pas plus ? Quand Lizzie révéla son nom, Shannon haussa les sourcils et ses lèvres s'étirèrent enfin plus naturellement avec une pointe d'admiration.

"Cette chère demoiselle d'Eton. En voilà une coïncidence !" Elle lui serra une main délicate avant d'acquiescer. Il était difficile de savoir si elle était ironique ou réellement admirative. Même son étreinte ne fut pas très forte, elle ne chercha pas à broyer la main de la jeune femme.

"Notre rendez-vous n'est que demain, il me semble, seriez-vous en avance ? Ou bien moi en retard ?"

Néanmoins, sa pointe d'humour visait à se détendre elle-même, allez savoir pourquoi. Shannon était on ne pouvait plus tendue ces dernières semaines. La journaliste espéra que Lizzie n'était pas là pour se trouver une paire de chaussure pour leur rendez-vous. Mais elle n'en dit rien, ne voulant passer pour plus célèbre et intimidante qu'elle ne l'était.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Son nom avait donc été retenu par la journaliste et il fallait l'avouer cela flattait l'ego de la jeune fille forcément, elle avait beau savoir faire partie d'une élite cela n'était pas forcément connu et reconnu par le commun des mortels, preuve en était donc de la qualité de son interlocutrice, elle ne s'était pas trompée en cherchant à la recontrer.

- Le hasard c'est Dieu qui se promène incognito disait Einstein non?

Elle serra la main de Shannon et poursuivit un franc et réel sourire accroché aux lèvres.

- Je pense que le bon goût avait juste rendez vous aujourd'hui. Mes escarpins préférés ont rendu l'âme il y a peu et je ne déteste sortir en ville le soir sans être parfaite jusqu'au bout des ongles. Par chance Megalopolis est riche en boutique de renom.

Montrant le coin désigné au début par Shannon elle ajouta.

- Vous pensez que mon bonheur est à portée de main ici?
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon eut un léger rire à la mention de Dieu, certainement que celui-ci aurait bien des choses à dire sur le monde actuel, mais Shannon n’était pas ce que l’on pouvait considérer comme très croyante. Elle laissait ça à sa soeur aînée. Toutefois, son sourire resta figé sur ses lèvres. De là où elle se tenait, Lizzie tentait… Un peu de lèche. Shannon mit ça sur le compte du respect et d’un rang suffisamment élevé. La vendeuse les regarda, attendant le moment où elle pourrait se mettre à travailler mais Shannon prit les devants. En passant, elle reposa les chaussures de sa soeur ainsi que son sac, intimant d’un regard la vendeuse d’en prendre soin. Puis elle glissa son bras sous celui de Lizzie pour la guider avec elle.

« Vous n’êtes pas une femme d’affaire, inutile de vous donner 35 ans si vous n’en avez encore que 25 ! Vivez votre jeunesse, elle vous appartient et personne ne vous la rendra quand les rides apparaîtront, très chère. Alors profitez-en. Votre style est déjà dynamique, poursuivez donc dans cette voie. »

Fut une époque, Shannon était chroniqueuse mode avant de se consacrer plus à la politique. Cette période ne lui manquait pas, néanmoins, elle était moins la cible de certaines critiques et on la montrait moins du doigt. Et Liberation ne s’intéressait absolument pas à elle à ce moment-là.

« Evitez le noir, le gris, toute cette sobriété ne saurait vous rendre hommage. Osez les couleurs ! »

Shannon en profita pour l’observer, la détailler. Ses réactions, ses expressions, n’importe quoi pouvant la mettre sur la voie de son véritable but et ce qu’elle pouvait chercher auprès d’elle. Comme dit plus tôt, Shannon était devenue très méfiante.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie écouta avec attention les paroles de Shannon et se demanda si elle continuait à s'adonner sa passion originelle pour la mode en animant peut-être un blog anonyme? Oui parce qu'en bonne élève, Lizzie avait étudié avec attention la biographie complète de Mlle O'Dair, c'était la base pour ne pas commettre d'impair enfin plus que de raisons du moins.

- Je ne comptais pas acheter du traditionnel de toutes façons il me faut du piquant du différent en effet. J'avoue choisir des chaussures et ensuite chercher la tenue qui ira avec, c'est tellement plus logique que de faire l'inverse pour moi.

Cela étant dit son regard passait sur les chaussures vers lesquelles shannon l'avait dirigé. Elle était venu chercher des escarpins et pourtant, comme souvent son regard s'attarda sur une autre chaussure, des bottines cloutées de couleur claire qui changeaient des habituelles couleur de saison.

[CLOS] [Lizzie/Shannon] Jimmy Choo'es  792635-1_mp

Elle tendit la main vers les chaussures et aussitôt comme par magie dans ce genre d'enseigne, une vendeuse s'avança.

- Je souhaite l'essayer, je fais un 38 et demi.  

Elle ne se demandait même pas si ils avaient la pointure, c'était juste obligatoire dans ce genre de temple du luxe.

Avisant finalement le paquet que portait Shannon elle demanda.

- Et vous pour quelle couleur venez vous de succomber? Un saumon clair? Ou bien un rouge carmin?
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon s’assit sur un petit fauteuil pour observer la jeune femme essayer ses chaussures. Puisqu’elles devaient se rencontrer, peut-être qu’elle pourrait lui apparaître suffisamment sympathiques pour éviter les questions indiscrètes - et inquisitrices - sur Liberation. Ou du moins qu’elle-même ne les prendraient pas comme telles. Shannon était tellement curieuse de savoir à quoi l’étudiante s’intéressait. Croisant délicatement ses mains sur ses cuisses, elle roula des yeux et soupira, suffisante.

« J’affectionne les couleurs claires et pastels. Même si j’ai le teint plutôt clair de base. Je vous avoue aimer les couleurs très prononcées comme le rouge carmin ou le bleu roi, également. Mais ma soeur est une inconditionnelle traditionnelle du tailleur noir avec des escarpins noirs sans aucune touche de couleur sinon un chemisier blanc, voire prune, lorsque l’envie lui prend. A croire qu’elle se lève tous les matins pour aller à un enterrement, c’est d’un triste. J’ai eu beau lui dire, lui donner des conseils, mais elle ne veut rien entendre. En Irlande, comprenez-vous, les gens n’ont cure de la fantaisie des grandes mégalopoles comme ici. La tradition est une vertu qui se perd ! Voyez-vous, à mon sens, ce ne sont pas les valeurs qui se perdent, mais l’humanité en ce monde. Ah ! »

La vendeuse revint avec la paire souhaitée et elle ouvrit la boîte pour la poser à côté de Lizzie, sortant une des deux chaussures pour lui présenter, comme une serveuse offrirait l’étiquette du vin de son meilleur cru.

« Dites-moi, jeune fille, votre CV m’a parlé de votre expérience, mais pas beaucoup de vous. Un parcours plus que prestigieux qui vous a conduit à Megalopolis ? Votre curiosité native aurait tout autant pu vous amener vers des terres moins belliqueuses comme la France ou même l’Australie. J’ai l’impression que c’est le front ici chaque jour un peu plus. Êtes-vous de ce genre de personne qui affectionne le danger ? L’une de ces reporters de guerre qui suivent les soldats en pleine action, dévoilant des images exceptionnels, des moments uniques de pure vérité ? »

Elle n’en dit rien, mais Shannon regrettait de ne pas avoir choisi cette voie plus tôt. La recherche de la vérité était une priorité pour elle, mais elle n’avait pas… Eu le courage. La foi ? D’accord, elle avait été poule mouillée.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie savait bien que certaines couleurs seyaient à la journaliste, ses choix vestimentaires à chacune de ses interventions télévisées le montraient et même ce jour, en journée off elle était élégante et apprêtée comme il se devait pour une femme du monde.

- J'ai l'impression de vous voir décrire la mère avec ses choix tellement traditionnels et sans la moindre fantaisie ou excentricité. L'Irlande et l'Ecosse ont donc des valeurs traditionnelles proches. J'apprécie la sobriété lorsqu'elle est nécessaire, l'uniforme pour mes études me semblait approprié mais les études et notre cursus sont la pour nous aider à nous forger aussi un caractère et des opinions et si nous devions nous fondre tous dans le même moule ce serait catastrophique et la mort de toute forme d'innovation.

La vendeuse revint avec les précieuses bottines et elle les enfila, l'avantage de ce genre de marque c'est que les chaussures allaient comme des gants tant qu'on était honnête sur sa pointure, comme pour les vêtements finalement.

- Je comptais bien décrocher une entrevue pour vous parler de moi et de ce qui m'a poussée à venir ici à Megalopolis en effet. C'est justement je dirai les derniers événements survenus en début d'année qui m'ont incité à venir ici. voyez vous la thèse sur laquelle je travaille déjà depuis plusieurs mois devrait montrer que le monde est encore trop jeune pour être capable d'accepter l'émergence d'un nouveau genre humain en quelque sorte. L'arrivée de Yu et son impact sur le monde reste malgré tout récent et je cherche à montrer que le schéma se répète inlassablement, l'Homme n'apprenant que peu du passé finalement. Le droit d'exister pour les porteurs de l'anomalie génétique ou la mutation peu importe le nom qu'on souhaite lui donner, tout cela n'est pas encore établi. Des lois existent, encadrent leur existence mais pouvons nous réellement envisager cantonner une partie de la population sur des critères génétiques? Allons nous recommencer comme avec les noirs les siècles passés, les femmes aussi? Si partout dans le monde la situation semble stable il m'a semblé judicieux de venir voir ici à Megalopolis ce qu'il en était réellement. La cohabitation est houleuse, les partisans de tous les bords semblent s'être donnés rendez vous ici même, Liberation, l'Underground, même la Waleman ou King Cybernetics sont implantés ici, c'est un peu comme si le monde plaçait ses pions sur l'échiquier de la ville afin de jouer une partie d'échec. Qui sortira vainqueur de ce conflit larvé? Quels compromis seront faits? En somme comment notre société peut s'adapter avec les nouvelles données en sa possess...

Elle s'arrêta la, emportée par son élan, sa passion, elle avait parlé d'une traite sans même se dire que ce n'était pas forcément le lieu ou le moment pour cela.

Mais quand on aime ce qu'on fait, il est difficile de rester muette comme une carpe non?

- Veuillez m'excuser, je crois que je m'emporte un peu rapidement quand il s'agit de défendre mes recherches et donc mes études
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon l’écouta très attentivement. Si un infime sourire arquait le coin de ses lèvres, ce n’était pas tellement en harmonie avec ses pensées. Plus Lizzie parlait, moins Shannon s’en trouvait rassurée. Elle commença à comprendre l’intérêt qu’elle lui portait - qui n’était donc pas en rapport avec son émission ou elle-même mais à nouveau sur les Positifs, les Candidats et donc l’Underground, Liberation… Des intérêts donc politiques, que l’on lui prêtait sans qu’elle n’y soit affiliée d’une manière ou d’une autre. Pourtant, elle était bien liée à Liberation. Malgré elle, bien sûr, mais elle avait déjà entendu sa voix. Et si ce n’était pas son écriture à lui, c’était celle d’un autre de Liberation. Les insubordinations de Shannon finiraient par lui coûter cher mais elle avait l’habitude. Elle garda le silence un instant en l’observant. Son sourire n’avait rien de très lumineux ni de très ravi, il était presque… Désolé.

« Cher ange, c’est un terrain dangereux sur lequel vous vous aventurez, et je ne comprends pas bien votre démarche de venir me trouver moi, alors que d’autres personnes sont bien plus impliquées là-dedans que moi. Mon arrivée à Megalopolis est purement professionnelle. Nous parlons d’un phénomène qui date de bientôt 50 ans, et d’ici quelques mois, le 20e anniversaire de la révolte de Positifs contre des Négatifs la plus sanglante et meurtrière que cette ère puisse connaître. Ce que vous avez entendu pour le 27 janvier n’est qu’un aperçu ce qui est déjà arrivé, et de ce qui va bientôt se reproduire. »

Elle releva le menton en inspirant profondément. Sa voix était si douce, si plane, comme une brise dans le vent. Elle ne parlait pas assez fort pour être entendue des vendeuses, mais suffisamment pour être comprise de Lizzie.

« Comprenez qu’il ne s’agit pas d’un simple intérêt à la cause ou d’une simple thèse à défendre. Nous parlons ici de vies réelles. Liberation et l’Underground jouent un rôle très dangereux, et jeune fille, j’ai bien peur qu’il n’y ait jamais de vainqueur. Votre sujet d’étude n’est pas anodin, vous ne serez pas la première à vous pencher dessus. Mais je vous invite à y trouver un angle différent des autres si vous voulez sortir du lot, vous démarquez, faire la différence. Si toutefois… Ce sujet-là vous tient absolument à coeur. »

Remontant son sac à main à son épaule, et toujours avec un geste élégant, Shannon se releva.

« Méditez le temps que nous nous revoyons si vous tenez tant à vous entretenir avec moi, également. Nous parlerons de tout ça en privé, comprenez que je n’ai pas très envie de m’étendre de façon publique. Les murs ont des oreilles et nous vivons à une époque où le tout connecté est une atteinte à la vie privée. Je tiens à ma vie privée, Mademoiselle Scott et j’ose espérer que vous tenez à la vôtre. »

Shannon désigna ses chaussures et tout à coup, son visage s’éclaira dans un immense sourire parfaitement étudié pour faire rebondir les boucles de ses cheveux sur ses épaules.

« Choisissez bien. Et donnez mon nom à la caisse. Considérez ce présent comme un cadeau de bienvenue dans la ville. »
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie écouta avec la plus vive des attentions la journaliste, son avis comptait pour elle, elle était la ville dans toute sa complexité à ses yeux, un mélange savant de tout et surtout elle était au coeur du monde, au coeur des gens qui comptaient et qui pouvaient faire ou défaire les tensions qui étaient en train de monter en puissance.

- Ma démarche est simple, je suis pour l'heure qu'un rat de bibliothèque justement, dans mon étude à Eton ou au Clarendon j'avais pour m'accompagner des ouvrages et le cybermonde mais pas la réalité des choses, vous êtes au coeur de l'histoire, vous avez la chance, l'opportunité d'avoir rencontré et interviewé des gens qui font l'histoire de Megalopolis, c'est pourquoi vous êtes la personne la plus à même de pouvoir me conseiller justement.

La jeune fille répondait d'une voix aussi basse que Shannon car elle ne souhaitait pas ennuyer la journaliste et la mettre en porte à faux ce n'était pas son but.

- L'histoire ne montre-elle pas que nombre d'écrits furent des sources de réflexion pour le monde? J'aimerais pouvoir apporter une petite pierre à l'édifice tout simplement, à la mesure de mes capacités ni plus ni moins. Je ne cherche pas le sensationnel, je souhaite juste essayer de comprendre pourquoi c'est ici qu'ont émergé justement ces factions différentes et virulentes aujourd'hui et qui trouvent des soutiens divers et variés.

Car Mitchell aussi comptait maintenant, lui et ceux qui pensaient comme lui.

- Je vous promets néanmoins de faire en sorte de venir vous trouver avec un angle d'attaque différent afin de ne pas vous faire perdre inutilement votre temps mlle O'Dair.

Elle tenait à sa vie privée forcément et comprenait les mots de la journaliste. Elle se contenta de la remercier pour son présent, nul besoin d'en rajouter. Elle allait maintenant avoir deux jours pour changer son angle d'attaque et être moins directe du coup, moins brut de décoffrage en un sens. Mais c'était un défi et donc il méritait d'être relevé.


[hj] je poursuis ici ou j'ouvre un autre pour l'entretien?
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Encore une fois, Shannon ne sut comment le prendre. Elle était au coeur de l’histoire, oui, mais… Etait-ce une bonne chose, actuellement ? La jeune femme avait du répondant et une claire volonté, une forte opinion à adresser mais elle restait totalement ouverte au monde. Ce qui attirait grandement la journaliste. Cette dernière quitta son « invitée » avec un charmant sourire et un hochement de tête avant de la saluer et de retourner à sa propre vie.

Mais plutôt que de la recevoir dans son bureau, plutôt froid, austère et surtout autoritaire pour une entrevue « amicale », elle préféra indiquer à son assistante de faire monter Lizzie sur le plateau de l’émission qui se tiendrait le soir-même. Les quelques techniciens travaillaient dans le fond et les invités n’arriveraient pas avant une à deux bonnes heures. Dans ce contexte plus neutre, tout en étant celui de Shannon, elle espèrerait bénéficier de la protection de témoins mais aussi d’un côté personnel. Il s’agissait de son émission à elle, elle en était la productrice à présent, c’était un peu « chez elle ».

Assise dans son fauteuil à vérifier ses notes pour le soir, elle attendit sagement, dissimulant une boule dans son ventre, due à la nervosité. Elle détestait ça mais il lui sembla qu’elle était au primaire, nue devant toute une classe qui allait la déclarer ouvertement amoureuse du quaterback du lycée.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie fut surprise et agréablement d’être reçue sur le plateau de la célèbre journaliste, c’était moins formel que son bureau et surtout c’était plus personnel, elle entrait dans son univers, ici elle percevait avec une acuité plus poussée qui pouvait être Mlle O’Dair au dela de l’image qu’elle renvoyait au monde.
Elle fut guidée par l’assistante de la journaliste jusqu’au studio même, c’était la première fois qu’elle en visitait un et sa curiosité naturelle était attisée, son regard balayant tout sans en perdre une miette. Son avancée de fait n’était pas rapide et Shannon l’a verrait probablement arriver du coup. Détaillant les caméras et les techniciens affairés à régler tout au millimètre, elle fut rappelée à l’ordre par l’assistante qui n’avait pas que cela à faire.

Finalement elle rejoignit Shannon qui travaillait ses notes, ce qui ne l’étonnait pas, elle l’avait toujours imaginé ne laissant rien au hasard.

Arrivée devant elle, elle inclina la tête en souriant.

- Bonjour ma demoiselle O’Dair.

Elle aurait bien enchainé directement mais c’eut été manquer de politesse, si elle souhaitait finir de relire son texte avant de lui parler elle comprendrait parfaitement.
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon releva la tête en entendant Lizzie et elle lui offrit un grand sourire avant de ranger ses genoux pour lui laisser de la place.

"Mademoiselle Scott !" Elle rangea ses affaires et les posa à côté avant de croiser ses mains sur ses cuisses. "Comment allez-vous ?"

La politesse, toujours de mise. Elle lui sourit en la laissant s'installer. Pour le monde, Shannon allait toujours bien, même quand ce n'était pas le cas, elle se le répétait pendant des heures. Il n'était pas question de se laisser gagner par le pessimisme, sûrement pas !

"Avez-vous réfléchi à cette thèse que vous voulez présenter ?"

Peut-être la jeune femme avait-elle aussi d'autres questions à lui poser. Elle ne savait pas bien ce qu'elle pourrait faire pour elle, quoi lui inspirer mais elle songea que les réponses viendraient d'elles-mêmes au fil des interrogations de Lizzie. Elle lui sourit un peu plus.

"Je vous écoute, de quoi vouliez-vous parler, alors !"
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Shannon libérant de la place la ou elle se trouvait, Lizzie en profita pour se rapprocher et déposer son sac au sol avant de prendre un second tabouret afin de rejoindre la présentatrice.

- Je me porte à merveille et je suis surprise de vous rencontrer sur votre plateau de télévision mais d'un autre côté j'en suis ravie je n'avais jamais mis les pieds sur l'un d'eux, je découvre un monde.

Elle s'installa et bougea un instant pour trouver l'assise la plus confortable avant de répondre.

- J'ai réfléchi cela va de soit je ne dis pas que mes idées vous plairont forcément mais au moins ce sont celles que je souhaite aborder réellement.


La jeune fille se remémora ses réflexions des derniers jours, ses essais pour remodeler son plan et finalement elle se lança.

- Après avoir déambulé en ville haut et médiane, j'avoue avoir suivi les conseils qu'on m'a prodigué pour ne pas m'aventurer seule en ville basse pour l'heure, j'ai eu comme une révélation. Le sujet de ma thèse doit être Megapolis elle même, je dois réussir à montrer que des événements mais aussi des gens l'ont façonnée de telle sorte à ce qu'aujourd'hui elle soit devenue une sorte de microcosme représentatif de l'humanité. Elle en porte toutes caractéristiques, facettes, travers et qualités, et elle mérite donc une personnification en un sens.


C'était osé elle en avait conscience mais elle était sûre d'elle, elle allait dépeindre l'évolution de Megalopolis au gré de ses expériences, différenciant l'inné de l'acquis au cours du temps.
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon l'écouta attentivement, ses mains posées sur ses genoux. Elle avait hâte de voir de quel bois la jeune fille se chauffait. L'évolution de Megalopolis n'était pas un mauvais sujet. Tout le monde s'évertuait à prendre parti. Négatifs ou Positifs ? Et finalement, les gens au milieu, on s'en moquait, non ? Shannon acquiesça à tous ses dires, pourtant la Ville Basse, elle n'y allait que très peu, finalement, mais elle ne put s'empêcher d'y ajouter son grain de sel.

"Le monde oublie qu'avant tout, nous formons une seule et même ville. Cependant les habitants de la Ville Basse vivent en sépia depuis trop longtemps, persuadés de constituer un héritage, un patrimoine, tant au sein de la ville elle-même que de son architecture. Megalopolis est jeune, elle n'a même pas 10 ans, c'est difficile de se défaire d'une mentalité qui nous a habité, même inconsciemment, pendant plusieurs siècles. New-York, comme Philadelphie, sont des villes historiques !"

C'était une bonne thèse, qui pourrait rappeler le fondement même de la ville de Megalopolis. Sans être totalement pro Positif ni pro Négatif, Shannon aspirait à une neutralité et des règles et lois égales à tout un chacun. Tous ces conflits la gonflaient, pour être honnête, mais elle espérait qu'un jour, le monde serait capable de connaître sa place. Positif comme Négatif, il était temps de se réveiller. L'égalité n'était pas de mise ici. Entre hommes et femmes, c'était une chose. Entre humains et magiciens, cela ne pouvait exister. C'était comme dire que Goliath et David pouvaient participer aux mêmes épreuves de JO. Des balivernes. Des mensonges faits à soi-mêmes. Shannon inspira profondément et tapota la couverture de son carnet.

"D'accord, en quoi puis-je vous aider, finalement ?"

Elle se tint prête à aider cette jeune femme, l'espoir d'une ville, finalement. Les changements d'un avenir ne s'opéraient pas par la force. Ils ne s'opéraient pas avec de l'eau claire et de l'amour. Seule la politique dominait l'univers depuis des millénaires. C'était un pouvoir sous-estimé.
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie était à l'écoute et à l’affût de toute réaction de son interlocutrice, elle avait selon elle une source d'information devant elle et elle espérait bien obtenir son aide pour réussir la tâche qu'elle s'était imposée même si elle sentait qu'elle ne partait pas franchement gagnante mais un peu de défi ne gâchait rien non?

- Justement l'histoire même de Megalopolis regorge de richesse pour le coup et on voit que même si les frontières nouvelles décidées pour la créer étaient surement longuement pensées il n'en demeure pas moins que les clivages existaient de base parce que c'est le fruit de l'association de deux entités au passé bien distinct. Composer une nouvelle histoire , vivre ensemble c'est un mariage et arriver à faire durer l'histoire, que le couple ne s'étiole pas, ne de déchire pas, c'est complexe. Finalement Megalopolis est bien le centre du débat en soit. Deux villes, un seul nom mais deux personnalités différentes qui cohabitent, coexistent, ont des conflits, des désaccords mais aussi des points communs. Et dans tous cela je vois les habitants comme les enfants de cette union avec les différents qui lient les enfants d'une même fratrie autant que l'amour qu'il peut y avoir.

Shannon ne semblait pas totalement refractaire à son projet même si pour l'heure elle ne voyait pas en quoi elle pouvait l'aider.

- Je pense que vous êtes une femme pleine de ressource mais surtout de contacts.


Elle avait décidé de jouer la carte de la franchise, tourner autour du pot ne servirait à rien elle en était certaine avec Shannon, la journaliste était trop entière et dévouée à son travail pour apprécier les ronds de jambe.

- J'espérais je l'avoue que vous pourriez éventuellement être une sorte de guide pour me montrer la ville telle que vous la voyez depuis des années, vous avez interviewé des gens de tout bords, traité des sujets légers mais aussi de nombreux sujets de fonds, politique, économique, vous avez la connaissance de l'âme de Megalopolis et de ces représentants de tous bords. Peut-être pourriez vous m'aider à en rencontrer certains, ou leur transmettre des questions? Venant d'une inconnue je crains de n'avoir des murs en face de moi et bien sûr si vous l'acceptez vous serez citée comme il se doit dans ma thèse c'est l'évidence ainsi qu'un droit de censure et de relecture.

Après tout nombre d'étudiants avaient un mentor ou un maître de thèse, ce qui n'était pas le cas d'Elisabeth Douglas Scott.
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon sourit à sa franchise. C'était effectivement quelque chose qu'elle appréciait. Elle acquiesça doucement et la laissa terminer avant de partir dans un léger rire, comme un souffle.

"Très chère, j'espère que vous ne vous attendez pas à ce que je vous fasse un tour de ville gratuit. Je n'ai rien d'un guide touristique ! Quand je suis arrivée ici, je ne connaissais personne et pour ainsi dire, quitter ma famille basée en Angleterre n'a pas été la chose la plus aisée."

Elle prit alors une grosse voix en fronçant les sourcils.

"Pourquoi veux-tu partir en Amérique, Shannon ! Il n'y a que des monstres et des gens bizarres ! Leur économie est plus faible que la nôtre ! Mais enfin, Shannon, comment penses-tu trouver un homme digne de ce nom en Amérique ! Il n'y a que des taureaux à uni-testiculaires !" Elle rit en retrouvant l'expression légère de son visage. "Mon père est un peu rustre… Il n'a pas tort sur certaines choses, mais je suis certaine que les taureaux ont ce qu'il faut, où il faut ! Quant aux hommes, si cela devait être notre priorité, vous et moi ne ferions pas d'études aussi poussées, je me trompe ?"

Lizzie lui faisait penser, d'une certaine manière, à quelqu'un qu'elle connaissait : elle-même à la même époque de sa vie : l'aube de la profession, bientôt le grand bain ! Shannon inspira profondément.

"Je veux bien vous aider, oui. J'ignore encore comment, mais si vous avez besoin d'un tuteur professionnel pour vous aider à avancer, je peux être cette personne. Mais je vous avertis, je suis intransigeante. Je n'aime pas les retards, je suis un tyran des fautes et par dessus tout, je valorise l'information, pas la prise de parti. Que vous soyez pour ou contre les choses qui se passent à Megalopolis, engagée dans la ségrégation ou non, cela ne me regarde pas. Une information, une idée, se traite de manière objective, peu importe quand, comment et pas en fonction de qui est concerné. Cela vaut pour le journalisme mais pour une thèse, aussi. Ne perdez pas non plus trop votre temps dans les visages connus, allez plutôt à la rencontre des personnes qui façonnent cette ville, au coeur même. Les Positifs font partie de l'histoire de Megalopolis, encore plus depuis les émeutes de janvier. Saviez-vous qu'un hold-up s'est tenu lors d'un vernissage en Ville Haute ? Il ne s'agissait pas de Positifs, mais bien des Négatifs. Le danger vient de partout, Mademoiselle Scott… N'oubliez pas ça."
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie à son tour plus détendue répondit à la célèbre journaliste.

- Loin de moi cette idée là vous vous en doutez, j’ai déjà trouvé des personnes qui connaissent cette ville, l’aiment et qui devraient pouvoir me servir de guide au sens propre du terme.

Elle écouta la suite avec un vif intérêt, découvrant de fait une partie de la vie de Shannon dont elle n’avait certes pas connaissance.

- Mes parents aussi ont été réticents quand je leur ai dit que je venais à Megalopolis pour une raison encore pire, j’allais louper nos fêtes de Noël chez des amis en Afrique du Sud pour pouvoir préparer mon voyage. Je ne laisse rien au hasard et mon voyage devait être planifié entièrement. Et quant aux hommes, si ils sont un passe-temps des plus agréable pour l’heure ils sont loin d’être ma priorité, je veux me faire un nom par moi-même pas en étant fille de ou épouse de.

Et dans son regard cela se voyait, ses frères lui en voulaient elle le savait d’être entrée à Eton, d’avoir été meilleure qu’eux mais elle n’en avait cure.
Son sourire devint moins doux, presque carnassier, pas qu’elle voulait en démordre ou se montrer agressive mais l’idée d’avoir un tuteur de la pointure de Shannon c’était presque grisant.

- Je n’en attendrais pas moins de vous et je n’aurais pas demandé si j’avais juste voulu un regard compatissant et complaisant sur mes travaux. Je ne supporte pas l’à peu près et votre rigueur ou intransigeance seront les bienvenus. Je ne vais pas écrire une pamphlet mais une thèse pour montrer l’évolution que suit la ville et tenter de lier cela à l’évolution des mœurs, des gens en son sein. Je ferai en sorte de rencontrer des gens de tous bords et tous horizons pour avoir un panel des ressentis de tous soyez en assurée.

La suite malgré elle la fit grimacer.

- Croyez le ou non, ce vernissage, c’était ma première soirée en ville, j’étais dirons nous au cœur de l’action et je sais maintenant à quoi sert réellement l’adrenaline.
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
Shannon acquiesça, ravie de pouvoir aider quelqu'un de sérieux. Un sourire pointa sur le coin de ses lèvres, humble.

"Megalopolis a besoin qu'on croit en elle, qu'on la soutienne et la supporte. C'est une très grande ville qui s'étend sur beaucoup de terrain et de kilomètres. Les transports actuels rendent les accès d'un point A à un point B tellement aisés qu'on a tendance à croire que le monde est minuscule et à la portée de tous. En soi, il l'est... Mais la planète n'est pas plus petite qu'avant. Nous franchissons juste plus de distances plus vite qu'il y a 50 ou 70 ans..."

Et quand Shannon comprit que Lizzie s'était trouvée au coeur de l'action, son visage prit une note d'effroi et elle posa sa main sur le genou de son nouveau Padawan.

"Oh mon dieu, vous allez bien ?! Je n'aurais su le deviner !"

Question adrénaline, Shannon savait aussi l'effet que cela procurait et à quel point cela pouvait vous sauver la vie, également. Comme Lizzie, elle était restée si calme. A défaut d'avoir des frères, elle avait surtout des soeurs et il ne fallait sous estimer l'esprit de compétition et de mesure lorsque cela s'imposait. Finalement, elle songea que Lizzie était bien plus intéressante qu'elle ne laissait le paraître. Elle n'était pas juste une étudiante 'riche' avec le besoin de tout savoir, de tout connaître.... Elle était aussi une étudiante riche curieuse et courageuse.

"Vous avez l'air... Si calme !"
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie acquiesça, commençant réellement à comprendre le point de vue Shannon, elle ne partagerait pas forcément ces idées pour tout mais elle devait reconnaître qu'elle avait raison. Le monde allait plus vite mais ne grandissait pas contrairement aux habitants qui ne cessaient de croitre en dépit des catastrophes qui s'abattaient sur la terre.

- Je mentirai si je disais qu'aujourd'hui je crois en Megalopolis mais je ne demande qu'à me convertir finalement.

Et elle était sincère, s'approprier la ville, la sentir vivre, elle avait besoin de cette réelle immersion pour mener à bien sa tâche.

Le changement d'attitude, l'air affolé, cela surprit Lizzie qui esquissa un doux sourire.

- Je vais bien oui, ce fut réellement éprouvant, effrayant au dela des mots même mais je suis la pour en parler c'est le principal. Quant au calme j'ai failli paniquer comme la majorité des gens j'imagine mais je n'étais pas seule et celui avec qui je discutais alors a su m'aider à garder la tête froide fort heureusement.


Et surtout elle avait fait la rencontre la plus intéressante qui soit ce soir la.
Revenir en haut Aller en bas
Shannon O'Dair
Shannon O'Dair
"Ne vous convertissez pas, mademoiselle Scott, ce n'est pas le but. Dites simplement ce que vous voyez et n'interprétez pas, laissez cela à ceux qui penseront tout savoir sur le monde."

Si Shannon n'en dit rien, elle songea toutefois que s'il y avait eu quelqu'un pour défier ces hommes, lors de ce hold-up, et aider Lizzie à garder la tête froide, alors cette personne ne devait pas être de Megalopolis. Elle n'interpréta pas, donnant l'exemple sans le montrer, mais il n'y avait pas un homme en ville - à part Richard - qu'elle imaginait capable d'une telle chose.

"Je n'ai pas pu couvrir cet événement." Shannon avait également des concurrents sur la course aux scoop et unes de journaux. "Mais nous aurions pu nous rencontrer à ce moment-là, finalement ! Cependant, cela aurait été dans des conditions bien moins agréables."

Et parce que Shannon était également une femme à potins… Elle tourna légèrement la tête dans un sourire malicieux.

"Et sinon… Avec qui discutiez-vous ? Et ensuite, je dois vous abandonner, j'ai du travail."
Revenir en haut Aller en bas
Lizzie Scott
Lizzie Scott
La jeune Ecossaise acquiesça, elle garderait bien en tête ce conseil parce qu’elle avait bien compris que ce genre de « détail » serait directement remarqué par sa nouvelle mentor pour sa thèse.

Lizzie s’amusa à songer comment aurait pu se passer sa rencontre avec Shannon si elle avait été faite ce jour la.

- Je pense que c’est un bien que nous ne nous soyons pas rencontrées ce jour la finalement. Je dois avouer que si je peux en parler calmement aujourd’hui sur le coup je n’étais pas très prolixe ni ouverte aux discussions. La peur m’avait tenu les tripes pendant un long moment et quand la pression est retombée je n’avais qu’une seule aspiration, retrouver le calme de ma chambre et dormir tout mon saoul.


Le sourire malicieux ne passa pas inaperçu et Lizzie décida de jouer, elle aussi aimait les potins, les ragots mais pour le coup c’est elle qui avait l’information aussi n’en distalla-t-elle qu’un morceau.

- Un jeune journalise prometteur qui fut l’exemple même du chevalier ce soir là. Je ne voudrais pas vous ennuyer plus longtemps, nous nous reverrons prochainement et nous pourrons parler de mes avancées et qui sait, aussi de ce journaliste ?


Elle descendit du haut tabouret et sourit, ravie de la tournure de cet entretien avec la reporter vedette de la première chaine TV de Megalopolis.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
[CLOS] [Lizzie/Shannon] Jimmy Choo'es
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [CLOS] [Shannon/Sunny/Sky] Happy Birthday to you
» [CLOS] [Richard/Shannon] Avec mes sentiments les plus distingués
» [CLOS] [Jerry/Lizzie] La cerise sur la farce
» [CLOS] [Jason/Lizzie] Take me to church
» [CLOS] [David/Lizzie] Very bad trip

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Children of Lux Aeterna :: MEGALOPOLIS :: Ville haute-