2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [MISSION Echec] [Richard/Garin] Césame, ouvre-toi

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Garin DeLyons
Garin DeLyons
Césame, ouvre-toi


– J'ai une pizza à livrer pour euh... Aberline.

J'ai relevé les yeux de mon PDA pour regarder l'agent de sécurité de garde ce soir-là. J'avais enfilé une veste de coursier à vélo et ma casquette me tombait sur les yeux. Alors que je mâchais honteusement mon chewing-gum, je passais gaiement pour un abruti qui n'était là que pour avoir son chèque à la fin du mois et qui cumulais très probablement d'autres jobs à côté. J'étais bien trop feignant pour ça, je dois avouer. Mais je ne pensais pas être un mauvais agent et mon petit numéro aurait pu tromper le plus affamé des agents de sécurité. Et si l'odeur qui s'en échappait était autant une torture pour eux qu'elle ne l'était pour moi en cet instant, alors je savais que j'avais mes chances. Sauf que quand il a tendu la main en se levant pour prendre ma nourriture sacrée comme s'il allait se donner le mérite de la livrer lui-même, j'ai cessé mon machouillage et j'ai fait un pas en arrière, en haussant les sourcils. Personne d'autre que moi ne touchait à cette pizza.

– Pardon, Vieux, mais cette pizza, elle est pour lui.

– Les civils ne sont pas autorisés à passer le portail.

J'ai tourné la tête pour regarder le dit portail, recommençant à ruminer comme une vieille vache. J'ai réajusté ma casquette et j'ai haussé les épaules. Je n'étais pas un civil comme les autres. Le portail était une sorte de champs magnétique, je le voyais d'ici, il scintillait sur les extrémités. Mais ça n'avait rien à voir avec les entrées de la Waleman au siège social. Là-bas, telle une bande de paranos bipèdes, les portails étaient biothermiques. Autant vous dire que pour passer, il m'aurait fallu plus qu'une pizza. Non, ici, il n'y avait... Qu'un simple champs. Ce qu'il faisait, on nous avait révélé qu'il signalait un passage non autorisé et que le cas échéant, il balançait des décharges. Tout ça était bien charmant mais je ne comptais pas me faire griller les sourcils avant d'avoir la soizantaine, d'être un vieux rabougris dont les poils ont dépassé la taille autorisée par les canons de beauté du troisième âge. J'ai reporté mon attention sur le vigile et j'ai secoué la tête.

– Hin hin, je repars pas sans signature.

– Je vais signer pour lui.

– Moi, on m'a dit de faire signer par Richard Aberline en personne alors je ferai signer par Richard Aberline en personne, j'ai pas envie d'être viré pour vice de procédure, capice ? Je sais que vous faites votre job, ok, mais je dois faire le mien. Je suis payé à la course et à la signature. Allez s'il vous plaît, soyez green, quoi. Vous me dites l'étage, le bureau, je frappe, j'entre, je prends ma signature, je me casse. De toute façon, vous m'aurez sur vos boîtes à images, pas vrai ?

Je me suis penché sur le comptoir et j'ai commencé à balader ma main pour voir leurs moniteurs avec un sourire carrément insolent. L'agent, rejoint par un collègue, essayait de se débarrasser de moi mais je me suis mis à rire.

– Vous me suivrez sur vos écrans, vous me verrez bien quoi qu'il arrive et si vous me laissez faire ?

J'ai haussé les sourcils en arrêtant ma manivelle de la main. J'ai offert un immense sourire malicieux.

– Mon client précédent a pas répondu quand j'ai sonné. Sûrement trop occupé à renifler sous la jupe de sa maîtresse, c'est un petit vicieux, je le sais, c'est ma cousine qui sort avec. Je vous donne sa pizza et vous me laissez monter.

Je les ai gratifiés d'un clin d'oeil.

– Gratis !

J'espérais bien qu'ils soient aussi morts de faim que moi. Vous savez ce qu'on dit : pour faire reculer une meute de loups, balancez un bon bifteak, ça devrait faire diversion.

– Allez quoi, il est tard, j'ai envie de rentrer chez moi et d'être payé, d'accord ?
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Garin DeLyons
Garin DeLyons
RÉUSSITE RÉUSSITE : Ces branquignoles sont pas fichus de respecter un protocole quand ils ont faim.
RÉUSSITE ÉCHEC : Ils appellent Richard
ÉCHÉC RÉUSSITE : Ok, mais je suis accompagné
ÉCHÉC ÉCHEC : Ils me menacent d'appeler la sécurité si je n'obéis pas. On a dit : pas de civils.


J'aurais pu pester mais après tout, c'était pas plus mal. J'avais un sauf conduis jusqu'au césame. En passant le portail, j'ai gesticulé en montrant mon chewing-gum dans un rire à mon garde du corps.

– Ca fait des chatouilles.
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Richard Aberline
Richard Aberline
Cela faisait maintenant presque une heure que j’attendais un quelconque signe de vie. Assis derrière mon bureau, une pile de documents en face de moi pour donner l’illusion, j’essayais d’imaginer tout les scénarios possibles. Les explications étant pourtant très clair, l’opération chronométrée presque à la moindre seconde, mais j’étais toujours là, assis, à attendre. Quand Libération avait pris contact avec moi, j’avais mis plusieurs minutes avant de réaliser clairement ce qu’Abel Henoch attendait. Cela faisait un moment maintenant que j’étais conscience que Jack Waleman trafiquais des choses obscures avec les fonds de la société. Mais je n’y avais jamais mis suffisamment le nez dans l’histoire pour pouvoir envisager ce qu’il se préparait dans les sous sols de la Waleman. Peut-être qu’au fond, je préférais ne pas savoir. Mais aujourd’hui, cela n’était plus d’actualité. Libération m’envoyait un agent que je devais aider à infiltrer les sous sols du pôle de développement tactique afin de récupérer un enfant. Je n’avais pas vraiment bien compris de quoi il s’agissait, mais on avait coupé court les discutions, prétextant que moins j’en saurais et mieux tout le monde se porterait. Le souci s’était évidement qu’une question en engendrant une autre, j’avais finis par m’imaginer tout les scénarios possibles et imaginables. Du pire au plus acceptables… Et je n’étais arrivé à aucune réponse satisfaisante.

Soudain, le téléphone de mon bureau se mit à sonner. Le standard. Haussant un sourcil, j’appuyais sur le haut parleur tout en décrochant.

- Oui ?
- Monsieur Aberline, un livreur est arrivé pour vous, deux agents l’escortent jusqu’à votre bureau.
- … merci Melissa.

Je raccrochais aussi perplexe qu’ennuyé. Soit libération avait modifié ses plans, soit ce type c’était cru un peu trop malin en voulant rentrer ainsi dans les locaux de la Waleman. Une pizza ? Sérieusement ? Je soupirais en me passant une main dans les cheveux. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre à présent. Ce que je savais, c’est que ni lui, ni moi ne devions être pris sur le fait, sinon nous risquions bien plus qu’une simple pizza froide. Quelques instants plus tard, on frappa à la porte et je me redressais vivement dans mon siège.

- Monsieur Aberline. Un livreur dit qu’il a une commande pour vous.
- Laissez-le entrer.

Deux hommes, plus proches de l’ours que de l’homo sapiens, entrèrent dans mon bureau, un troisième en eux. Il avait la tête de l’emploi, une casquette sur la tête et une boite dans les mains. Les fixant tour à tour, je gratifiais les gorilles de quelques mots de remerciement.

- Je le raccompagnerais moi-même à la sortie. Le temps de lui régler sa course. Vous pouvez reprendre vos postes.

Ils semblèrent hésiter un instant, mais après un bref regard, ils capitulèrent et disparurent dans le couloir tout en refermant la porte sur eux. Je pouvais dire merci à mon poste et l’autorité qu’il dégageait. Attendant quelques minutes dans le silence, je finis par reporter mon regard sur le héros que Libération avait envoyé. J’espère que ce type serait meilleur une fois lâché dans la cage aux lions car pour le moment, c’était plutôt mal embranché.

- C’est à cette heure ci que vous arrivez ?
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Garin DeLyons
Garin DeLyons
Mal embranché, c'était le terme. Mais je n'étais pas celui qui concoctait les stratégies. J'étais celui qui les exécutait, la plupart du temps. Mais l'as de l'infiltration, c'était Gen. Pas moi. Quoiqu'il en soit, j'allais devoir composer avec ce Richard, à présent. Mais à y songer, je me demandais si ce ne serait pas une bonne idée d'en profiter pour en savoir un peu plus sur ce type. Abel prenait souvent bien soin d'éviter de tout nous dire. Et après tout... Je n'étais pas là que pour le compte de Liberation. J'ai continué mon petit jeu en offrant un sourire espiègle et un chewing mâché telle une grosse vache pour mes gardes du corps alors qu'ils s'éloignaient. Hey ouais, le grand manitou me raccompagnerait lui-même.

Ou pas. Une fois seuls, j'ai jeté les pizzas sur la table en perdant mon sourire et j'ai commencé à retirer ma combinaison de petit branleur à mobilette.

– J'arrive précisément à l'heure prévue. Tout ce qu'on vous demande, c'est un sauf conduit jusqu'aux laboratoires de test.

En enlevant mon jogging, j'ai relevé les yeux sur Richard. Qu'avait-il donc pu conclure avec Abel pour qu'il nous offre son aide ? Quel était le pacte d'origine ? Et qu'est-ce que cela impliquait pour nous ? Je me suis enfin redressé en tirant un bonnet de la poche de veste de livreur et je l'ai enfoncé sur ma tête, rangeant quelques mèches blondes débordantes. Il était loin de faire froid dans les bâtiments mais la sécurité avant tout, si jamais les caméras me surprenaient, elles ne devaient pas pouvoir me reconnaître. J'étais tellement fiché de partout qu'une moindre reconnaissance faciale mènerait à Liberation. Enlever la puce ne suffisait sûrement pas.

– Vous pouvez faire ça ? J'ai vu les plans du bâtiment mais infiltrer leur réseau est trop dangereux pour Jericho, la protection est trop sophistiquée, ils pourraient aisément remonter jusqu'à nous.

C'était bien pour ça qu'on avait fait appel à Richard, pas vrai ? J'ai haussé un sourcil en enfilant mes gants, creusant entre chaque doigts. Je n'avais rien touché jusque là, du moins, pas du bout du doigt. Je m'étais habillé dans les couleurs des murs afin de passer un peu plus inaperçu mais ma mission principale serait d'éviter les caméras. Nous avions eu les plans du bâtiment par Howard Stenton, nous lui avions dérobé avant de le liquider. Tout ce que nous avions pu trouver était bien caché au sein de Liberation mais nous manquions encore d'informations.

– Nos plans ne sont plus très récents. Qu'est-ce qui a changé en deux ans ? Les caméras, les codes, j'ai besoin de tout savoir et que vous gardiez un oeil sur moi.

Sans mon pouvoir actif, je ressemblais à n'importe quel type, qui avait juste des yeux marron plus clair que la normale. Et plus j'observais Richard, plus je me demandais des deux, lequel était le moins Négatif. Regardez-le avec ses petites chemises et son sourire de Playboy... Moi aussi, je pouvais le faire. Qu'est-ce qu'il croyait ? Et puis il fallait quand même être sévèrement atteint pour vouloir aider Liberation comme il le faisait.
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Richard Aberline
Richard Aberline
Je jaugeais l’homme d’un œil critique. Il semblait bien plus malin que l’air qu’il se donnait mais toute on intuition me criait de me méfier de lui. Je savais qu’en pactisant avec Libération, j’aurais à faire à des types comme lui, cependant, celui là dégageait un sentiment désagréable. La sensation d’avoir un moustique vous tournant autour, prêt à vous piquer, sans savoir quand ni comment. Chassant mes scrupules d’un revers de manche, je soulevais le dessous de main qui recouvrait mon bureau et mit en évidences deux plans correspondant aux descriptifs des lieux, des bureaux jusqu’aux égouts du bâtiment. Relevant le menton, je croisais son regard sans ciller, le visage fermé. Ce petit con pouvait bien me prendre pour un cul serré de la haute, il n’était pas le premier, cependant, je n’étais pas prêt à me retirer aussi facilement du jeu. Nous étions deux dans cette histoire, Abel l’avait bien précisé. Nous serons deux jusqu’à la fin.

- Je peux tout faire…


Je ne me cachais pas de la légère défiance qui devait se percevoir dans ma voix. Ce type là pouvait bien penser ce qu’il voulait, sans moi il ne pouvait rien faire si ce n’était ce jeter seul dans la gueule du loup.

- Je suis le sauf conduit qui vous permettra de traverser la Waleman sans encombre, mais aussi celui qui en fera sortir sain et sauf.

Avançant les plans dans sa direction, je croisais les mains devant moi.

- Surveillance de pointe sans grande surprise. Des gardes exécutent des rondes toutes les deux heures. Les relèves s’effectuent au poste principal, à l’accueil du bâtiment a 19h00, 21h00, 22h00… et ce jusqu’à la garde de jour qui prend son poste à 6h. Capteur de mouvement aux abords de la zone qui nous intéresse, caméra de surveillance, reconnaissance rétinienne et système d’isolement et de mise en quarantaine en cas d’intrusion non autorisée. Mais tout cela ne représente qu’un détail…


Je ne ménageai pas vraiment mon suspense.

- Je possède des codes annexes qui permettront de ne pas nous faire identifier en s’approchant de la zone. Je peux également brouiller les cameras suffisamment longtemps pour qu’ils se rendent sur place et suspendent les capteurs de mouvements. Les deux seront alors neutralisés simultanément. Concernant la reconnaissance rétinienne j’ai ce qu’il faut aussi pour nous ouvrir l’accès. Cependant… Les couloirs sont munis de cages encastrées. La moindre alerte rendrait toute fuite parfaitement impossible. Pour cela, je n’ai aucune solution. Il faudra simplement être discret et efficace.

Quand j’étais parvenu à pirater les données personnelles de Jack, j’avais cru rêver. Des dossiers restaient encore inaccessibles, cependant ce que j’avais entraperçu me laissait envisager le pire. Que pouvait-il bien cacher pour protéger ainsi les sous sols de la Waleman. Un frisson me parcourut l’échine mais je ne laissais rien paraître de mon trouble. Qui étais-je pour faire des leçons de morales quand on voyait mon implication auprès de Libération ? Y avait-il vraiment des bons et des méchants dans cette histoire ou simplement des profiteurs arrivistes ?
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Garin DeLyons
Garin DeLyons
Contrairement à ce qu'il pouvait croire, je l'ai écouté religieusement. Mes yeux suivant ses gestes et mon regard perçant le sien. Je n'essayais pas de jouer au plus malin, je ne voulais pas paraître arrogant mais efficace et rapide. Je détestais perdre du temps et j'étais plutôt content de voir que Richard était dans la même optique que moi. Mais plus il parlait, plus j'avais l'impression que quoiqu'il arrive, j'allais me faire repérer. Cette mission ne pouvait pas se passer sans accroc. C'était bien trop complexe, Jack Waleman conservait jalousement quelque chose. Restait à savoir quoi. En me mordant la lèvre, j'ai acquiescé à chacune de ses mises en garde - parce que c'était bien ça que c'était - et j'ai fini par soupirer en lorgnant sur les plans.

– Discret et efficace. Ca, je le suis. Pour le reste... J'ai un capital chance assez pauvre. Bon, quand il faut y aller.

J'ai regardé ma montre en repassant les paroles de Richard dans la tête et j'ai regardé autour de moi, le plafond, les murs à la recherche d'un passage. J'avais l'avantage d'être léger et petit. Je pouvais ainsi me faufiler partout, c'était pour ça qu'on m'avait refilé cette mission : Abel et Jason étaient bien trop gros, ils n'auraient pu se faufiler de la même façon que moi. J'ai reporté mes yeux sur les plans, cherchant le bureau de Richard et à quoi il était lié par les voies d'aération. La salle de contrôle. Bien sûr. Tous les bureaux ramenaient là-bas. Ainsi, quiconque essayerait de les utiliser se retrouverait nez à nez avec la sécurité ou les machineries. Moi, je voulais justement aller dire bonjour à mes nouveaux copains. J'ai désigné mon trajet d'un doigt sur les plans.

– Je descends par là, vous les faites sortir et je me glisse dans les couloirs pendant ce temps. Vous arriverez à me guider avant le passage de la patrouille ? Je pense que le mieux, c'est de prendre la grande porte. Passer par des chemins alternatifs nous ralentirait trop et nous ferait remarquer d'autant plus facilement, je pense.. Autant mettre toutes les chances de notre côté. Vous serez mes yeux et mes oreilles, donc. Le détecteur de mouvements, j'en fais mon affaire.

Je lui ai donné un micro pour rester en contact avec lui et j'ai posé le mien sur ma molaire. Par ce biais, Jericho pouvait aussi nous entendre, capter nos transmissions même s'il ne pouvait prendre le risque d'émettre et donc, de nous répondre. Nous étions seuls mais s'il arrivait quelque chose, Liberation le saurait et agirait en conséquence. J'ai poussé un meuble pour dévoiler l'ouverture de l'aération et je me suis accroupi pour ouvrir la cage après quelques manoeuvres et m'y glisser.

– Souhaitez-moi bonne chance !

J'ai laissé Richard refermer derrière moi et j'ai alors glissé dans le conduit sans bruit. Une chance que je ne sois pas claustrophobe... Une fois arrivé, je me suis brutalement reculé d'un genou alors qu'un des agents me passait devant. Ils étaient au nombre de quatre et j'ai dégluti. Je ne pouvais pas les battre à moi tout seul. J'espérais que Richard serait aussi doué qu'Abel le laissait croire.

Jeu, set...:

Si RÉUSSITE :
...Et Match !:


Gardant un juron sous silence, j'ai conservé ma planque en serrant les dents. Tu parles d'un capital chance...
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Richard Aberline
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Je l’écoutais sans ciller. Son plan avait le mérite d’être simple mais reposé sur un facteur risque élevé et son facteur chance bien pauvre. Cependant, je gardais dans ma poche deux ou trois bottes qui pourraient nous servir en cas de besoins. Depuis que j’avais rencontré Archi, j’avais appris quelques astuces qu’ils seraient aisées de mettre en œuvre si nécessaire. Abel attendait beaucoup de cette mission, mais moi tout autant. Ce que nous avions découvert dans les serveurs de la Waleman ne cessait de me hanter et je me réveillais parfois la nuit avec des sons et des images d’horreurs plein la tête. Je devais en avoir le cœur net, découvrir et voir par moi-même ce que Jack trafiquait dans les sous sols de la compagnie. A partir de là, je pourrais véritablement commencer mon propre combat et tout mettre en œuvre pour cesser ce carnage.

- Vous n’avez pas besoins de chance, si vous êtes là c’est que nous savons tout deux que vous y arriverez !

Le regardant s’engouffrer dans la bouche d’aération, je refermais derrière lui et replaçais le meuble afin que personne ne puisse deviner quoique ce soit. Retournant à mon bureau, je sortis d’un tiroir un ordinateur portable que m’avait confié Archi, entrant presque instantanément dans le serveur de surveillance, je pouvais à présent piloter les caméras à distances. Quelques données plus tard et j’appuyais sur la touche entrée du clavier, brouillant pas la même les caméras du premier niveau de sous sols. Relié directement à la caméra présente dans le poste de surveillance, je maudis intérieurement la placidité des gardes. Un seul sur les quatre présents fit l’effort de se déplacer.
Serrant les dents, je pris quelques secondes de réflexion avant de poursuivre ma manœuvre. Un gardes se déplaçait vers les sous sols, il couperait forcement les champs de détection de mouvement pour passer sans problème. Plutôt que de nous envoyer toute la cavalerie, je décidais de brouiller les caméras du deuxième étage. Le pôle de développement technologique y était implanté et était classé secret défense. Ils se déplaceraient forcement. Et je ne m’étais pas trompé. Quelques instants plus tard, deux autres hommes sortir du poste pour rallier le deuxième.

- Garin ? J’ai envoyé les deux autres au deuxième. Il reste un homme armé dans le poste et un au sous sols partie contrôler. Vous n’avez pas beaucoup de temps avant qu’il ne constate rien d’anormal.


Le temps nous était compté. Le Comédien m’avait prévenu que m’infiltrer dans le système de surveillance de la Waleman serait complexe et dangereux. Je ne devais pas perdre une minute sous peine d’être à mon tour repéré. Mon signal était renvoyé automatiquement vers des centaines de serveurs dans le monde, cependant je ne resterais pas éternellement caché dans ma toile. Je n’étais pas maître en la matière, mais Archi était un bon professeur et j’avais compris l’essentiel.

- Je continue de vous suivre.

Une fois qu’il serait aux sous sols, ils devraient neutraliser le garde avant qu’il ne reconnecte les systèmes de détection. Pour ma part, j’avais dérivé le signal des caméras de la Waleman. Si le poste de surveillance ne pouvait voir les sous sols, moi, j’avais les couloirs bien en visu. L’adrénaline me montait lentement à la tête et j’avais l’impression pour la première fois d’œuvrer véritablement pour quelque chose.
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Garin DeLyons
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J'ai serré les dents en attendant que les deux hommes s'éloignent. Un temps qui m'a paru trop long. Bien trop long. Beaucoup trop long. Une fois seul, j'ai inspiré profondément et je suis sorti de ma cachette, restant hors de son champs de vision. Accroupi, j'ai contourné les bureaux, en forme de lune et j'ai attendu sagement que le dernier garde ait le dos tourné. Je n'avais jamais été très porté sur la violence. Il m'arrivait d'être moi-même limite mais je partais toujours du principe que s'il était possible de faire autrement, alors je le pouvais. J'ai sorti un pistolet de ma poche, silencieusement et j'ai visé le garde. J'ai fermé un oeil pour viser. Ce n'était pas mes dons de prédilection mais si je ratais une cuisse à une distance de moins de 5 mètres, c'est que la CIA avait réellement fait un travail de cochon avec moi. Et puis j'ai tiré. La flèche a fait son effet en l'espace de quelques secondes et le garde a commencé à tituber.

Doucement, je l'ai rattrapé pour le faire asseoir à son siège et j'ai retiré la flèche. Avant de faire des analyses sur lui, tout le monde penserait simplement qu'il s'est endormi à son poste. Un petit blâme et il n'y paraîtrait rien. J'ai réajusté mon sac sur mes épaules et franchi les derniers mètres qui me séparaient de la porte. Un regard à droite, un à gauche... Je me suis faufilé dans les couloirs, rasant les murs, une pleine confiance en Richard. J'avais peut-être tort mais je savais que Abel, aussi con pouvait-il être, ne se serait pas trompé sur quelqu'un de la sorte.

Une fois dans les sous-sol, je n'ai pas relâché mon attention. J'avais au moins cette qualité de passer suffisamment inaperçu. Adossé à un coin de mur, j'ai posé mes mains à plat et j'ai décalé la tête de quelques secondes pour avoir une vue sur le couloir. Tout semblait calme. J'ai vu de loin le garde qui était descendu et qui vérifiait un moniteur. Viser à cette distance m'était impossible. Ma seule chance était de l'atteindre au corps à corps. J'ai attendu qu'il ait le dos tourné pour me rapprocher, mon arme pointée sur lui. Je n'avais aucun recoin où me cacher. S'il se retournait, il était pour moi.

Dé 1 :
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Dé 2 : Si ÉCHEC/RÉUSSITE OU ÉCHEC/ÉCHEC
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Richard Aberline
Richard Aberline
Je suivais l’action de loin avec ce que j’entendais au travers du micro. Consciencieux et prudent je m’efforçais de tourner en boucle les consignes d’Archi lorsqu’il m’avait expliqué comment utiliser les systèmes de brouillage et de surveillance. J’avais coupé ma connexion aux caméras lorsque Garin s’était faufilait derrière le garde. J’entendis brièvement les bruits d’une lutte et celle d’une chute sourde suivit d’un silence de plomb. Me reconnectant à la caméra, je vis le garde étalé, le système de détections réenclenché et Garin face à un puzzle impossible. Le garde se trouvait le nez par terre, à quelques centimètres au dessus de sa tête, un rayon rouge menaçant. La fin de l’histoire s’il se réveillait. Je tentais de réfléchir à toute vitesse mais je ne parvenais pas à trouver de solution de là où je me trouvais. Si je faisais descendre un autre garde, il remarquerait que Garin se trouvait en bas et tout serait perdu… Jetant un œil bref sur les caméras du deuxième étage, je vis que les hommes redescendaient vers la salle de contrôle. Réfléchissant un instant, je coupais soudain toutes les caméras pour ne pas me faire repérer inutilement.

- Garin… Écoutes moi bien…


Tout allait se jouer au talent et au temps à présent. Le sablier était retourné.

- Il va falloir que je réenclenche le système de vidéo, sinon tu risques d’avoir de la compagnie ! Attrape le garde par les pieds et fait le glisser lentement en arrière. Tu le sors du puzzle et le colle dans l’encadrement du mur, derrière toi sur ta droite. Pile poil sous la sortie d’aération. C’est un angle mort, tu y reste avec lui. Je réenclenche les caméras, tu comptes jusqu’à 30 et je fais sauter le courant. Il te restera alors 20 secondes pour traverser le couloir avant que le générateur de secours ne prenne le relais. Ou pour remonter et abandonner la mission…

Je restais silencieux un instant.

- Après cela, les gardes risquent de descendre pour chercher leur camarade. S’ils le découvrent évanouit mais le système de détection actif nous seront plus tranquilles… Au bout du couloir, tu prends la première à droite et tu te retrouveras face à la porte qui conduit aux laboratoires. La surveillance y est plus relâchée… Quand tu seras devant je te donnerais le code d’accès !

Que choisirait-il ? Je n’en avais aucune idée, mais dans un cas comme dans l’autre nous risquions gros, très gros et nous n’aurions plus le droit à la moindre erreur…
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Garin DeLyons
Garin DeLyons
Si j'avais un capital chance, il se planquait bien. Le souffle court, je suis resté concentré sur la voix de Richard, appréhendant mon environnement. L'aération, ok. L'angle mort, ok. J'ai soupiré en visualisant la course. Je ne pouvais pas avoir moins de chance que je n'en manquais déjà. J'étais concentré, j'étais bien concentré. J'étais bien entraîné, aussi et il n'y avait pas de raison qu'un simple couloir me résiste. J'avais fait tellement pire, surmonté tant d'autres épreuves que je ne laisserais pas un champs magnétique me dominer.

SUCCÈS - La mission continue : Garin tire l'homme jusqu'au coin, dans l'angle mort. Garin est quelqu'un de sérieux, mais surtout de malin, de rapide et d'agile. Abel n'a fait un mauvais choix de recrutement que par l'impulsivité et le fait que le jeune homme soit imprévisible. Minutieux et attentif, il traverse le couloir sans un bruit et comme un as.
ÉCHEC - Fin de la mission : L'homme bouge et Garin a tout juste le temps de le lâcher. Ce qui entache sa concentration. Mais il ne se laisse pas abattre, c'est un survivant, un combattant. Il s'y reprend à trois fois pour ramener l'homme sans encombre dans l'angle mort. La respiration courte, il attend le top départ mais c'est alors que Richard l'alerte que les deux hommes descendent, alertés par un brouillage des caméras.

Je n'ai eu que le temps de retourner à la salle de surveillance avant que les gardiens ne s'aperçoivent de leur collègue au sol. Celui que j'avais assommé au préalable dormait toujours. Je me suis à nouveau faufilé dans le conduit d'aération, tirant la grille avec moi, juste à temps pour que les deux gardiens reviennent dans la salle. J'aurais pu repartir mais j'ai préféré rester silencieux, sans bouger, prudent. Et alors, je les ai entendus discuter, tendant l'oreille en fronçant les sourcils.

– J'en ai vraiment marre de ce taf. C'est vraiment glauque, par ici.
– L'autre soir, j'ai cru que mon sang se glaçait. Tu les as entendus ?
– C'est pas des dégénérés là-dedans, c'est juste des monstres.
– J'en ai entendu un hurler comme on égorge un porc.

J'ai dégluti et commencé à reculer lorsque l'un des gardiens a vu son collègue se redresser dans le couloir. J'ai prévenu Richard que je remontais une fois assez loin pour que les gardiens ne m'entendent pas.
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Richard Aberline
Richard Aberline
J’arrêtais de respirer lorsque j’entendis Garin se mettre en route. Il tentait de déplacer le corps et du s’y reprendre à plusieurs fois. Rapidement, comme pour m’assurer que tout était dans l’ordre, je me reconnectais aux caméras et là mon sang ne fit qu’un tour.

- Garin, reviens vite ! Les gardes redescendent aux postes de surveillance. On a perdu trop de temps, c’est foutu.

Me déconnectant aussi vite je fonctionnais uniquement sur les retours du micro de mon acolyte. Je l’ai entendu tirer la grille d’aération sur lui et mon sang se glaça lorsque j’entendis la voix des deux hommes… Archi avait raison, nous avions raison. Sans savoir ce qu’il y avait en bas, la nature des expériences de Jack n’était plus vraiment sujette au doute.

Poussant le meuble, je libérais le passage à Garin et le vit bientôt s’extraire de l’aération. Remettant le meuble en place, j’avais déjà fait disparaître les plans, la tablette et tout ce qui aurait pu paraître suspect. Mon bureau possédait une petite kitchenette avec un frigo, j’avais pris soin d’emballer la pizza et de l’y laisser, la boite vide en évidence dans la poubelle, aucune trace manifeste d’une activité que nous n’avions pas eu. Je tendis la casquette à Garin ainsi que son micro avant de lui glisser dans l’oreille quelques suggestions sportives…

- 28/19 Pour les Eaggles, ils jouaient contre les Giants au Lincoln Financial Field. Très beau match, grosse faute du quarterback des Giants pour deux départs anticipés…

Je l’invitais à sortir devant moi pour le raccompagner à l’entrer de la Waleman. Les agents de sécurités semblaient en état de veille avancé mais ne manquèrent pas de nous toiser d’un œil étrange. Leur glissant un sourire en coin je les toisais un instant.

- Les Eaggles viennent de raccompagner les Giants au rang de Poussins… Deux fields goals coup sur coup, magnifique. Je n’avais pas vue cela depuis les derniers championnats ! Qu’en pensez-vous ?

Jetant un regard à Garin, il acquiesça d’un hochement de tête, regrettant juste de ne pas avoir parié sur la bonne équipe avant le début du match. Le saluant sur le pas de la porte, je gratifiais les deux hommes d’un « bonsoir » protocolaire et leur suggérais d’adoucir leurs nuits de garde par une radio branché aux fréquences sportives…

Ma mission et celle de mon compagnon était terminée à présent. Nous en savions plus sans pour autant être certain. Ma frustration ne cessait de grandir et je me promis de tenir Archibald au courant de ce que nous venions d’entendre. Pour le reste, si même Libération ne parvenais pas à infiltrer la Waleman, que nous restez t-il comme solution pour découvrir ce qu’il se tramait entre ces murs… ?
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[MISSION Echec] [Richard/Garin] Césame, ouvre-toi
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