2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 Laverne "Deniz" Raven

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Deniz Raven
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feat Leven Rambin
Deniz
« ‎La forêt est belle, profonde et sombre,
Mais j'ai tant de promesses Ă  tenir,
Et avant de m'endormir,
Il y a tellement de chemins encore à parcourir. » – Robert Frost


NÉGATIVE

Lieu et date de naissance 21 Mars 2053 Ă  Vancouver, Canada
Déclaré(e) [ X ] OUI - [  ] NON
Identité(s) connue(s) Laverne Denise 'Deniz' Raven
Activité Aucune
Situation CĂ©libataire
Groupe Megalopolis

RÉSUMÉ

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Deniz Raven
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Liens, RPs, Chronologies...
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COMPTES RENDUS
Rapports de Mshl Marshall Fredericks


1 - La chute
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Deniz Raven
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LA CHUTE
Jour 2


Janvier 2078
Albuquerque, Nouveau-Mexique


La femme retira ses lunettes avec un long soupir et les posa sur son carnet de notes à côté d'elle, sur le bras de son fauteuil.

"Très bien, Marshal."

Elle se frotta un oeil avant de regarder sa montre, l'air las. Il était 18h passée et cela faisait déjà une journée de compte rendu à synthétiser pour son rapport. Elle n'était plus toute jeune et son âge avancé rendait les journées difficiles à tenir, surtout quand il s'agissait d'affaires aussi complexes que celle-ci. Face à elle, l'homme resta de marbre, comme s'il aurait pu continuer comme ça longtemps. Son costume n'avait pas pris un pli et aucune mèche de cheveux rebelle n'était tombée sur ses yeux. Les mains croisées sur ses cuisses, il attendait chaque nouvelle question. Ses yeux rapprochés, dominant sur son nez pointu et droit lui donnaient autant un air de fouine que sévère. Pourtant, elle n'était pas complètement stupide, elle savait que tout ce qu'il la torturait depuis 9h le matin, ça l'amusait. Elle pouvait le juger au sourire en coin qui s'étirait des lèvres de l'homme de loi. Elle soupira profondément et mêla ses doigts entre eux, posés sur ses genoux croisés.

"Pourquoi vous acharner à défendre ce dossier ?"
"Tout ce que je vous ai raconté aujourd'hui ne vous a pas suffit ?"


Elle haussa les sourcils, il était en plus provocateur. Elle le détestait. Elle ouvrit certaines de ses doigts et détourna le regard, essayant de ne pas faire hurler à la pièce son profond ennui et sa lassitude marquée par des cernes sous les yeux.

"Vous m'avez dressé le portrait d'une adolescente instable, déséquilibrée…"
"C'est un synonyme. Et ce n'est plus une adolescente."


Elle plissa les paupières en reportant son regard inquisiteur dans le sien. Il jouait de ses nerfs, mais il se rendrait bientôt compte qu'il commettait une grave erreur. Le Marshal s'évertuait à faire dans la provocation. Elle reprit d'un ton plus bas et marqua chacun de ses mots.

"Le portrait d'un symbole de la stupidité, de la jalousie, de la bêtise…"
"Un autre synonyme."
"Marshal ! Ceci n'est pas un jeu. Vous essayez de rendre votre témoin attachant, mais vous faites fausse route. J'ai 72h pour décider si oui ou non cette affaire vous affecte personnellement et si, oui ou non, votre témoin est apte, oui ou non, à comparaître ! Vous n'avez pas le monopole de l'ironie et je vous ferais aisément remarquer que votre comportement n'agit pas en votre faveur. J'ai véritablement besoin de savoir si mademoiselle Raven peut effectivement jouer le rôle que vous souhaitez lui donner dans cette affaire nationale."


Le Marshal baissa les yeux. Il aurait bien voulu porter des lunettes pour les réajuster et se donner de la contenance. La psychologue reprit avec un soupir montrant plus d'indulgence.

"Donnez-moi une bonne raison de revenir continuer ces entretiens demain matin. Ou sinon, je déclare dès ce soir que mademoiselle Raven n'est pas un témoin fiable et qu'elle ne pourra pas bénéficier de notre programme de Protection des témoins."

L'homme demeura silencieux, son visage totalement inexpressif. La femme se pencha doucement en avant, appuyant ses coudes sur ses genoux et elle croisa ses doigts.

"Marshal Fredericks. Comprenez-vous au moins la gravité de la situation ? Vous êtes un homme intelligent et la seule raison pour laquelle je vous octroie cet entretien, c'est par respect envers votre père en qui j'avais confiance. J'imagine que son art du jugement est héréditaire et j'aime à penser que vous savez ce que vous faites. Mais avant de convaincre la cours… Essayez déjà de me convaincre, moi. Qu'avez-vous vu ?"

Il releva ses yeux bruns dans les siens. Il hésita un instant et réfléchit pour choisir les bons mots qui sauraient convaincre la psychologue. Ou bien était-ce une psychiatre consultante ? Avec Denise, il était difficile d'être sûr. Il n'avait effectivement qu'une faible marge de manoeuvre, mais il savait son interlocutrice aussi intelligente que lui, sinon plus, si cela était possible. Il avait en effet besoin de cette affaire car il y croyait. Il avait ce sale syndrome du sauveur de la veuve et de l'orphelin.

"J'aime le fait que ce soit une vraie blonde."

Son sourire eut pour réaction d'outrer la femme qui se leva d'un bond. Elle avait espéré qu'il serait franc, pour changer. Elle récupéra ses affaires et quitta la pièce d'un pas décidé. Le Marshal savait qu'il n'avait qu'une faible marge de manoeuvre à présent, mais il savait aussi qu'elle ne baisserait pas les bras, pour le moment. Elle venait de le dire, elle avait un faible pour lui et lui accordait une faveur. Il se promit de n'en profiter qu'une seule fois. Il avait effectivement peint une écorchée vive, stupide et bornée, affectée par un déséquilibre mental certain qui ne passerait pas inaperçu devant le juge. La défense s'en donnerait à coeur joie de la démonter, pièce par pièce et tout ce travail n'aura servi à rien.

Il ne savait que répondre à la psychologue. Il suivait son instinct et cette fille, selon lui, avait tout pour réussir, il avait confiance en elle et voulait croire en elle. Il retournait les raisons dans sa tête à ne plus en voir les mots. La défense le dévorerait tout cru également. Il soupira, seul dans la pièce et finit par rentrer chez lui. Le lendemain matin arriverait bien assez tôt.

La psychologue ne fut pas la première à entrer dans le cabinet, cependant. Il était déjà là, assis, et prêt à parler. Dans une délicate attention, le Marshal avait déposé un café chaud sur sa table basse et il lui sourit en l'invitant à s'installer. Désabusée, elle poussa un soupir et s'assit, non sans un râle d'effort avant de récupérer son carnet et son crayon.

"Vous n'êtes qu'un enfant gâté et insolent, Marshal."
"C'est héréditaire."


Elle roula des yeux à la moquerie. Il était bien tôt, pourtant. Elle but alors une gorgée du café et fut étonnée qu'il ait trouvé son préféré, mais elle ne releva pas. Un regard à sa montre lui suffit à deviner que cette fois, elle devrait boucler son dossier avant le soir venu. Elle n'userait pas des 72h, ce ne serait pas nécessaire. En ouvrit son carnet, la lassitude la gagna à nouveau.

"Avez-vous réfléchi à ma question depuis hier soir ?"

La fraîcheur du jour ne l'avait pas aidé plus à réfléchir, non. Il ne possédait toujours pas la réponse.

"Je suis sensible."
"A quoi ?"
"A ses émotions. C'est pour ça qu'elle m'écoute. Je la traite en égale."
"C'est une criminelle. Donnez à l'agence une bonne raison de l'impliquer dans le programme. Vous n'aviez déjà pas grand succès auprès des autorités locales, mais depuis l'Épidémie de yu, vous vous surpassez à faire entrer des mutants."
"Mais Denise n'en est pas une."
"Non, mais elle reste une bonne vieille criminelle comme le tribunal s'en rassure car ceux-là, ils savent gérer. Alors donnez-moi une vraie réponse."
"Je n'en ai pas. Elle n'est qu'une victime, pour moi."
"Elle a choisi les poids sur sa balance, elle est tout sauf une victime. Avoir perdu des membres de sa famille ou des garçons pour qui elle pensait éprouver des sentiments n'est pas une raison valable, Marshal. Racontez-moi la suite. Pourquoi a-t-elle replongé ?"


L'homme inspira profondément en prenant une place plus au fond du fauteuil et il se passa un pouce sur les lèvres.

"Erik Ramsey attendait la date de son audience, mais son avocate était confiante. Les preuves rapportées par la police et à la lumière de nouveaux éléments, il serait vite déclaré innocent. On aurait pu croire que Denise l'attendrait sagement, mais aussitôt fut-elle rassurée de sa condition qu'elle a repris du poil de la bête."
"C'est Ă  dire ?"
"Avec Nick, elle a regagné confiance en elle-même. Elle s'est sentie plus en sécurité et tout ce qu'il a fait pour elle, tous les risques qu'il a pris, elle y a vu comme une ouverture. Elle a alors pensé qu'elle pourrait essayer d'avoir plus. Sa gentillesse à son égard était apaisante, elle se sentait mieux de jour en jour. Il la faisait rire même sans essayer, tout était naturel et elle adorait se moquer de lui, ça lui donnait un sentiment de complicité. Alors un jour, elle a cherché à obtenir plus de lui."
"Et ça a fonctionné ?"
"Non. Bien sûr que non. Nick avait accepté de l'aider, plus par pitié que par réelle amitié. C'est un médecin, il se soucie de ses patients, mais sa vie reste très minimaliste.
"Comment a-t-elle réagi ?"
"Mal. En une heure, elle l'avait insulté avec des mots de plusieurs langues différentes, fait son sac et elle était partie. Elle est pourtant douée quand il s'agit de faire des avances, si toutefois la personne en face est réceptive. Qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme, d'ailleurs. Denise possède un visage d'ange qui, quand on ne la connaît pas, incite à lui donner le bon dieu sans confession."
"Où est-elle allée ?"
"Chez son père. Elle était dévastée, elle ne savait plus où aller et la maison familiale était encore ce qu'il lui restait. C'était son droit. Son père avait réclamé son retour pendant des années. Ses soeurs l'appelaient souvent, bien qu'elle n'écouta pas l'aînée et berçait la benjamine de sornettes pour la faire patienter sans la décevoir."
"Mais son père n'a pas répondu, c'est ça ?"
"Non. Il en a eu assez de ses jeux. La police avait fait le piquet de clôture devant chez lui pendant des semaines, voire des mois, il était fatigué de l'appeler à la raison. Pour la première fois de sa vie, Denise a été confrontée à une porte close."


Le Marshal se frotta la joue en réfléchissant à la suite.

"C'est à partir de là qu'elle a basculé."
"Qu'a-t-elle fait ?"
"Elle a rejoint la rue, cette fois, ce n'était pas par choix. Elle n'avait sur le dos que ce que Nick lui avait trouvé, mais elle n'avait pas pu tout emporter en quittant sa maison. Elle a attendu que son père parte travailler et elle a dû fracturer la serrure car il l'avait changée. Mais ce n'était pas le seul changement opéré, la chambre de Denise avait été remplacée par un bureau, une chambre d'ami. Elle a retrouvé certaines de ses peluches dans la chambre de sa soeur, certains vêtements aussi, mais le reste était introuvable. Elle s'est vengée sur la cuisine, elle a volé des sucreries, une ou deux boîtes de conserves, quelques affaires qui étaient à elle et elle est ressortie comme elle était venue, laissant la porte ouverte. Elle voulait retrouver Bip."
"Qui ça ?"
"Bip. Il a à peu près le même âge que Sky, il faisait partie des gamins avec lesquels elle traînait quand elle sortait avec Roswell."
"Ah oui."


La psychologue réajusta ses lunettes en quittant ses notes une seconde.

"Un véritable roman à défier Dallas, ma parole. Où était ce Bip ?"
"En Ville Basse. Il lui a fallu deux jours pour lui remettre la main dessus. Mais une fois qu'elle l'a retrouvé, c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Elle a rejoint le groupe qu'il avait intégré alors, une bande de toxicos."
"Encore un ? Charmant…"
"En fait, ce n'est pas caractéristique de Denise, elle n'a toujours choisi que des personnes saines d'esprit. Six, Sky, Roswell, Nick…"
"Vous…"


Le Marshal rougit en souriant et un léger rire s'échappa de ses lèvres.

"Oui, Bip faisait exception à la règle. Mais à cette heure-là, c'est tout ce qu'elle avait. Elle l'a donc suivi en bordure du Queens, sur le territoire d'un dealer, Itembe."
"Instruisez-moi, Marshal, ma dernière piqure d'héroïne date de ma troisième vie antérieure par mon aïeule au cinquième degré du côté de tante Irène…"
"Itembe a terrorisé la Ville Basse de Megalopolis pendant plusieurs années, se faisant l'ennemi juré de Six."
"Six… La Six ?"
"Oui. Drogues, armes, sexe… Tout ce qui se dealait et rapportait de l'argent passait par lui de ce côté de la ville. Six en faisait une mission. Itembe était le leader d'un gang du Queens, les Maliens comme on les appelait. Chacune de ses interventions n'était qu'une nouvelle illustration de violence chaque fois plus colorée et imagée. Son obsession pour l'italienne a fait de nombreuses victimes. Un jour, il a mis un prix sur sa tête. Il avait fini de jouer avec ses nerfs et ne devait plus avoir assez de crack pour assurer sa patience."
"C'est ainsi qu'elle a entendu parler de lui ?"
"Grâce à Bip, oui."


Le Marshal marqua une pause et la psychologue la respecta en croisant les doigts sur son bloc. Au moins, il ne parlait pas vite, aussi avait-elle le temps de prendre de bonnes notes. Elle ne sut dire pourquoi il s'acharnait à ce point sur cette fille sans foi ni loi, sans coeur ni âme… Mais d'expérience, elle savait respecter son intuition. Peut-être y avait-il quelque chose qu'il n'avait pas encore raconté. C'était bien la seule chose qui la poussait à garder patience. Elle l'écouta alors raconter l'histoire de sa petite protégée avec une distance toute relative.

Elle demeura également  curieuse de voir à quel point toute cette histoire l'affectait quand Denise elle-même se fichait pas mal du résultat. A presque 30 ans, la jeune femme n'affichait que violence et vulgarité. Peut-être que le Marshal y voyait là un appel au secours. Elle testait visiblement ses limites, des limites qu'il acceptait de repousser, pour elle. Il n'était pourtant pas son père, n'en avait ni l'âge, ni l'aptitude. Elle le savait fiancé à une Positive, qui plus est. Denise et les Positifs ne faisaient pas bon ménage, mais peut-être avait-il jugé plus judicieux de ne pas parler de sa vie privée. Il n'en avait pas le droit de toute façon, mais la criminelle savait tirer les bonnes ficelles.

"Je crois… Qu'elle avait épuisé toutes les portes de sortie possible. Il ne lui restait comme sentiments que la déception, la colère, le désespoir et l'incompréhension d'un monde dans lequel elle était bien obligée de vivre."
"Un monde qu'elle a pourtant tenté de quitter."
"Pas depuis la mort de Roswell. C'était sa dernière tentative."
"Enfin une bonne nouvelle."
"C'était pour elle une façon de se punir."
"Se punir pour ce qu'elle infligeait Ă  sa famille, oui, mais pas de ce qu'elle a fait ensuite ?"
"La terreur psychologique a toujours eu plus d'effet que la douleur physique chez Denise. Elle a provoqué sa chute consciemment."
"Ce que vous me décrivez n'est qu'une adolescente mal dans sa peau qui a sérieusement besoin d'aide."


L'homme releva des yeux vindicatifs sur la psychologue.

"C'est ce genre de discours qui l'a amené à faire ce qu'elle a fait. Peut-être que si vous accordiez plus d'une minute d'intérêt à ce qu'elle a à dire, vous pourriez entrevoir une jeune femme aux capacités mal exploitées."

Elle pencha la tête de côté, ne se laissant pas prendre au piège. Coupant court à la véhémence de l'homme de loi, elle reprit.

"Qu'a-t-elle fait ?"

Le Marshal ne se pressa pas pour répondre. Le téléphone sonna et la psychologue soupira en bougonnant avant de se lever pour répondre.

"Veuillez m'excuser."

Il baissa les yeux sur son gobelet de café froid et en profitant pour réfléchir à sa réponse. Il lui fut difficile de trouver les mots justes. Denise avait fait bien des choses dans sa choses et beaucoup manquaient à l'appel sur la liste de pardon du Seigneur. Il chercha comment décrire ses actes mais l'inspiration ne lui vint pas. Denise était un oiseau curieux dont il avait cerné plusieurs plumes, mais celle-ci demeurait un mystère. Le Marshal était incapable d'expliquer les actes de sa protégée car cette fois… Il ne les comprenait pas.
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