2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Itembe/Angela] Not an addict

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Itembe
Itembe
Novembre 2075

Bon, j’vais pas me plaindre comme un fonctionnaire. J’vous jure après tout j’ai choisi mon job et ma voie si j’en chie c’est bien fait pour ma gueule. N’empêche depuis que l’italienne lui avait envoyé ses bons vœux et que les flics avaient ramassé « son précieux » par sa faute, Itembe était complètement dingue. Enfin je veux dire, plus que d’habitude.
On se tapait des horaires de merde, du boulot de merde et des conditions de travail de merde.
Déjà il avait remonté la piste du type qui avait osé lui piquer sa came et à l’heure actuelle il devait sucer les pissenlits par la queue. J’connais pas les détails de sa mort et pour être super honnête (profitez, c’est pas mon fond de commerce), j’avais pas franchement envie de savoir. Je sais juste que même Moussa a été impressionné quand le grand noir en a eu fini avec lui. C’est dire si ca devait pas être bien propre.
Rapidement, le trafic avait repris mais on avait perdu pas mal de clientèle et surtout… beaucoup de pognon.
J’vous fais pas un dessin. Ca filait doux, on faisait du zèle dans notre boulot et même qu’on évitait trop d’ouvrir sa gueule surtout quand on n’y avait pas été invité tellement Itembe était furax.
On avait fait un peu de nettoyage chez les petits dealers et on terrorisait les autres pour s’assurer de leur loyauté. Enfin loyauté… façon de causer, on est d’accord.
Le grand noir c’était pas un comptable. Ca c’était le rôle de Picsou. Picsou vous savez ? le personnage de dessin animé ? Non ? Bon laissez tomber. Bref ! Picsou c’était le genre de mec vieux con et moche mais qui comptait comme un Dieu. Le fric c’était sa passion. Les chiffres, les colonnes, tous ces machins… j’suis sûr que c’était pas le genre à se palucher devant un porno, le truc sain et tout quoi, non ! lui il se faisait du bien sur les livres de comptabilité.
Tout ca pour dire qu’il avait dit au Chef qu’il fallait revenir aux basiques et à ce qu’on faisait de mieux pour assurer un minimum. Le crack, la poudre, les amphet’ et les médoc, tout ce qui touche le fils à papa, la bourgeoise mal baisée et les starlettes en devenir. Seulement l’inconvénient, c’est que sur le terrain, tout ce petit monde nous prenait plus souvent pour des médecins à crédit que pour ce qu’on était vraiment. Les intermédiaires payent et s’arrangent avec leurs toxicos. Les consommateurs en direct, ca craint toujours. Mais vu qu’on avait nettoyé nos réseaux de distribution, il fallait bien qu’on se cogne la clientèle.
Vous pensez sincèrement qu’on a une gueule de commerciaux, hein ? Bah autant que de médecins ouais. Alors les mecs (comprenez aussi les gonzesses hein, chez nous on fait pas de distinction. Y’a rien qui ressemble plus à un toxico qu’un autre toxico. Comme les chinois ca)… donc les mecs en général au début ils payent bien. On est cool avec eux, on se la joue sympa et ces petits branleurs finissent par croire qu’on est pote et c’est là qu’ils commencent à prendre des libertés.
Avant l’italienne, on pouvait se montrer vraiment conciliants des fois. Tu jouais les banquiers en vendant ta came un peu plus chère sur le coup d’après et tu récupérais le manque à gagner. Mais depuis que la bomba latina avait mis le feu au caleçon de notre grand noir, y’avait plus de discussions possibles. Tu paies pas, tu meurs. D’une certaine manière on contribuait à nettoyer nous aussi la ville basse hein ! Bon pas sûr que la gonzesse apprécie à sa juste valeur, mais quand même !
Alors nos journées se résumaient à ca : choper le toxico qui nous faisait autant de promesses qu’une vierge à la veille de son mariage et lui poser nos conditions de paiement taxe incluse sur un laps de temps déterminé. Y’avait pas de petit nota bene en bas de page, pas de signature avec leur sang tout ca. Dès le départ, on affichait la couleur : une balle dans la tête si tu payais pas.
Alors oui, j’vous entends protester et me dire que « vous pouviez bien faire votre boulot comme vous voulez, le patron peut pas être partout et vous surveillez tout le temps ». Ouais c’est vrai ! Sauf que depuis l’italienne, Itembe prenait personnellement à cœur l’épuration de son réseau et de sa clientèle. J’vous brosse le tableau : vous êtes peinard avec votre drogué hystérique qui vous hurle dans les oreilles depuis une heure que ouiiiii il va payer et que ouiiiii il comprend qu’il a merder mais que ouiiiii il a besoin d’encore 48 h alors que vous lui avez déjà donné une semaine. Vous voyez le truc quoi ! Donc vous avez déjà bien les nerfs, vous espérez que ca va passer vite autant pour lui que pour vous, sauf que là… paf ! le grand noir débarque dans votre hangar désert sans que vous l’attendiez. Bon là en général ca devient moche alors j’vais vous épargner les détails mais bon, au bout d’une demi heure, le type est refroidi et Irembe souriant.
V’voyez ? On savait JAMAIS quand est-ce qu’il allait arriver. Il était toujours au courant de tout. Il avait du mettre la main sur un putain de positif encore ou je sais pas… m’enfin il était au courant.
Et bah là ! Tenez ! J’vais vous raconter là, pas plus tard qu’hier, vous allez comprendre.

Swift et moi on avait chopé un petit mickey là qui tournait aux médoc. J’sais plus quoi exactement j’ai une super mauvaise mémoire pour retenir à quoi ils tournent les mecs. Donc on avait posé notre ultimatum à ce petit con de la médiane et on l’attendait sagement dans un vieil appart du Queen’s, pas loin des ruines.
Je sais pas ce qu’avait branlé son revendeur mais il nous devait une jolie petite somme. On avait réglé le problème de son fournisseur… de façon définitive quoi… et on reprenait la clientèle en direct pour repartir sur de bonnes bases.
Swift écoutait de la musique dans son casque en attendant pendant que moi je me faisais chier à regarder par la fenêtre ce qu’il se passait dans le quartier. A notre grande surprise, le type frappa à la porte à l’heure (ouais, la ponctualité, c’est pas la came des toxicos).
Mais vous savez ce qui nous a scié ? C’est que ce con avait amené avec lui une greluche.
Le genre américain moyen, blonde aux yeux vifs, jolie frimousse, petit cul et longues jambes qui a rien à foutre dans le coin à moins de chercher l’expérience sexuelle traumatisante. Ou… sa dope. Ou... une arme. Enfin du commerce illégal quoi.
On a été courtois, genre bien élevés comme nos mamans voulaient, et on les a invité à s’assoir. Dans un vieux canapé pourri.
Et où est vraiment salauds, c’est qu’on a tout de suite vu que le mec avait pas le fric, mais au lieu de lui coller notre flingue sur la tempe, on l’a laissé parler. Surtout, on était vachement curieux de savoir pourquoi il avait ramené sa gonzesse. Fallait être ou profondément débile, ou inconscient.
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Angela Foster
Angela Foster
Tom était venu frapper à ma porte complètement paniqué. Je sus très vite qu’il s’était passé quelque chose de grave rien qu’à voir la tête qu’il faisait. Il faut dire que je le connaissais depuis qu’il était môme. A force, je reconnaissais ses expressions. Il essayait d’avoir l’air pas trop angoissé, mais je n’étais pas dupe. Et rapidement, il avait fini par cracher le morceau.

Et il m’avait tout raconté, depuis le début, même si je connaissais déjà une partie de l’histoire. A commencer par la blessure à l’épaule durant un sauvetage (un type qui s’était pris les pieds dans sa corde et qui l’avait envoyé valser contre un mur je crois). Une blessure qui ne se remettait pas correctement, (il faut dire que le muscle en avait pris un sacré coup) même après les deux semaines d’arrêt de travail. Il avait repris le boulot pourtant, estimant qu’il tiendrait le coup. Et de toute façon, l’équipe avait besoin de lui. Sauf que quand on est sauveteur secouriste, et qu’on intervient dans des conditions extrêmes, il arrive que les épaules soient pas mal sollicitées.

Je n’irai pas jusqu’à dire que je cautionne ce qu’il a fait, la décision qu’il a prise. Surtout quand on connait mon passé. Et Tom était bien placé pour le connaître. Il avait été en première ligne, avec David, pour m’aider à m’en sortir. Mais je crois que je le comprends. Vous savez, Tom était quelqu’un de bien. Il était passionné par son métier. Il ne vivait que pour ça. Et cette foutue blessure était en train de tout remettre en cause. Alors il a pris une décision.

On n’a pas su tout de suite qu’il prenait des médocs. Au début, ça marchait plutôt bien. Il se faisait ses injections lui-même, et la douleur s’estompait, disparaissait pendant quelques heures. On n’a jamais vraiment compris comment il en était arrivé à la conclusion que c’était ce qu’il devait faire. Il était pourtant bien placé pour savoir que ce genre de médicaments ne faisaient que cacher la douleur sans guérir ce qui la causait. Je crois que c’est une chose que lui-même ne s’explique pas totalement. Il ne voulait pas perdre son boulot alors il a fait en sorte de pouvoir continuer à bosser. Vous savez le pire dans toute cette histoire ? C’est que ses intentions étaient louables. Il voulait continuer à sauver des gens. Comment lui en vouloir d’avoir dérapé ?

Toujours est-il qu’un jour, ça a fini par se savoir. Et que ce jour-là, il n’a pas eu d’autres choix que faire face aux conséquences de ses actes. Il a eu de la chance, vous savez. Il aurait pu être viré purement et simplement. Mais c’était un bon sauveteur. Il a juste été mis derrière un bureau pendant quelques semaines. Au lieu d’intervenir sur le terrain, il s’occupait de la logistique qu’entrainaient toujours les interventions délicates, à partir du QG. Une punition pas trop méchante en somme, le temps que son épaule se remette correctement et complètement.

Et on avait tous pensé que cette histoire était derrière lui. Sauf qu’elle venait de frapper à sa porte. Ce qu’il ne nous avait pas dit, c’est que ses médocs coûtaient chers, très chers, et qu’il n’avait pas toujours eu de quoi les payer. Son fournisseur avait été cool, il lui avait donné un délai, Tom avait donné une partie de la somme et puis… ça en était resté là. Il avait eu de la chance sur ce coup-là, beaucoup de chances. Je n’avais pas souvenir qu’un dealer puisse tirer un trait sur son argent aussi facilement. Habituellement, ils étaient tenaces, ils ne lâchaient pas l’affaire, j’étais bien placée pour en parler, j’avais eu affaire à eux moi aussi.

Enfin de la chance… jusqu’à maintenant. Mais son fournisseur s’était rappelé à lui. Enfin, pas lui directement, quelqu’un d’autre, mais qui était parfaitement au courant de toute l’histoire. Et pour résumer, il lui avait filé un ultimatum. 24h pour payer où il allait mourir. On pouvait comprendre qu’il soit un peu paniqué, pas vrai ? Et comme j’étais sa meilleure amie que j’en étais plus ou moins passée par là moi aussi (bon sans en être arrivée à un ultimatum de ce genre, je vous rassure), il était venu me voir, direct.

Tout ce qu’il venait de me raconter là, je le savais déjà, en grande partie. C’était mon meilleur ami, il ne me cachait pas grand-chose. Mais l’histoire de ses dettes et de la menace, ça c’était nouveau. Et autant vous le dire tout de suite, ça puait. Peut-être autant que le fait que son revendeur habituel ne soit pas celui qui l’avait recontacté et qu’il ne donnait plus de signe de vie.

J’avais demandé à venir avec lui lorsqu’il devrait rencontrer son contact. Il n’avait pas hésité longtemps. Il avait bien essayé d’argumenter que c’était dangereux et qu’il ne voulait pas m’impliquer là-dedans. Mais j’étais déjà impliquée à partir du moment où il m’en avait parlé. Et je n’avais pas peur. Et j’étais plus habituée que lui à ce genre de négociations. Et finalement, il avait dû reconnaitre qu’il serait plus confiant, plus sûr de lui si j’étais là. Genre, « j’ai quelqu’un à mes côtés, à deux on est plus fort », ce genre de truc. Vous voyez l’idée ?

Je dois vous l’avouer, je n’en menais pas large dans la voiture qui nous menait au lieu de rencontre. Enfin, c’est pas tant en soit que j’avais les jetons, c’est que je ne savais pas à quoi m’attendre. Tout ce que j’espérais, c’est que Tom s’en sorte indemne. Moi… on verrait plus tard. Lorsqu’ils ont ouvert la porte, cependant, j’ai affiché une expression aussi confiante que possible, un brin défiante, même. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, mais je ne contrôlais pas ce qui passait dans mon regard.

Je dévisageai les deux hommes tout en m’installant sur le canapé qu’ils nous indiquaient. Et c’est Tom qui a lancé le bal.

- Où est Smash ?

J’ai tourné les yeux vers Tom, celui-ci regardait autour de lui comme s’il cherchait quelque chose du regard. Smash, c’était le pseudo de son revendeur, Tom ne savait rien d'autre de lui. Manifestement, ce n’était pas l’un des deux hommes. Pas sûr que ce soit une bonne chose…

- C'est avec lui que je traite d'habitude...
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Itembe
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Swift avait toujours le casque sur les oreilles mais j’peux vous dire qu’il lâchait pas la nana des yeux. A croire qu’il était affamé ce con. Et pourtant, fallait quand même avouer que Itembe nous soignait de ce point de vue là ! « Les couilles pleines c’est comme le crack. On a l’impression qu’on gère mais tôt ou tard ca vous court-circuite le cerveau » qu’il disait le grand noir. En la matière il devait savoir de quoi il parlait. En ce qui concernait le crack en tous cas. Tout ça pour dire que le chef nous donnait toujours de quoi bouffer et que y’avait aucune foutue raison qu’il la reluque comme ca.
Non franchement. Je pense qu’il était aussi abasourdi que moi de la voir là en fait.
Deux blackos ouvrant leurs billes rondes et blanches, assis le cul sur une chaise d’un autre âge, le flingue porté à la ceinture pour faire rebelles et montrer surtout qu’on rigolait pas… nous aussi on devait donner du spectacle.
Vu que le l’autre loustic il avait pas l’air de vouloir se mêler à la conversation, c’est moi qui ai répondu.
Je me suis raclé la gorge et j’ai essayé de pas focaliser sur la gonzesse.

- Il est mort. J’espère que c’était pas un pote à toi.

Hey, on n’est pas médecins j’vous ai dit. L’annonce aux proches des issues fatales c’est pas notre business. On devrait peut-être travailler notre communication notez parce que y’a pas pire que de tomber sur un mec qui se met à chialer. Là on passe des plombes avant d’entrer dans le vif du sujet et… bon bref.
J’ai un peu bougé sur ma chaise, j’attendais la suite mais…

- En gros c’est à nous que tu dois du fric maintenant.

J’ai fait mine de regarder si je voyais un sac ou une valise, un truc comme ca. C’était juste pour le théâtre parce qu’on avait bien compris qu’il n’avait pas l’argent. En même temps, une somme pareille…

- Tu dois avoir de grandes poches pour planquer 50 000 dollars.

Je me suis tourné vers Swift, fier de ma vanne et comptant sur lui pour jouer le public mais les basses de sa musique résonnaient jusqu’à nous. Il n’entendait rien de la conversation. Ca m’a gonflé alors je lui donné un coup de genoux pour qu’il arrête de scotcher la fille. Sérieux ! Ca devenait bizarre quoi et même moi ca me mettait mal à l’aise. Il s’est enfin tourné vers moi et m’a jeté un sale regard et je suis revenu à notre mouton.

- Elle fout quoi là, elle ?
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Angela Foster
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Mon regard s’était rapidement porté sur les armes qu’ils portaient à la ceinture. Ca n’avait rien de rassurant. Mais vous savez, pas mal de types en portent pour faire croire qu’ils sont des durs, mais n’auraient jamais les couilles de s’en servir. Cela dit, la plupart de ces types n’étaient pas des trafiquants de drogue. En ce qui concernait ces deux-là, je n’étais sûre de rien.

En attendant, l’un des deux arrêtait pas de me reluquer, et ça en aurait presque été gênant si je ne m’étais pas focalisée sur l’autre homme, celui qui répondit à la question de Tom. Réponse qui, je m’en rendis compte, frappa mon ami comme un coup de massue. Du coin de l’œil, je vis ses épaules s’affaisser. Entre nous, il fallait avouer que ça mettait dans l’ambiance direct. Si ce type disait la vérité, on était face à deux mecs qui rigolaient pas et qui portaient pas juste leur arme pour décorer leur ceinture.

Pour ma part, je tâchai de ne montrer aucune émotion. Mais bon, je vous l’ai déjà dit, mes yeux trahissaient quasiment tout. Aussi, la lueur de défiance avait-elle disparu de mon regard et il se fit progressivement moins assuré. Je m’enfonçai un peu plus dans le canapé, jusqu’à sentir la crosse de mon arme dans mon dos. Hey, vous croyez quoi ? Que j’allais m’interposer entre un dealer et mon ami avec juste mon sourire et mon air de petit ange à qui on donnerait le bon dieu sans confession ? Bien sûr que non, je n’étais pas stupide. Je vous l’ai dit, j’avais déjà eu à faire à des gens comme eux, je préférais assurer mes arrières, on ne savait jamais.

Notre interlocuteur fit mine de chercher quelque chose, et il n’était pas besoin d’être devin pour comprendre quoi. D’ailleurs, il nous annonça la couleur aussitôt. Couleur qui me fit, à moi, écarquiller les yeux et tourner la tête vers Tom pour le regarder, totalement sidérée. 50 000 dollars ? Bon Dieu, Tom, dans quoi tu t’étais fourré ?

Le principal intéressé remua légèrement sur le canapé, mal à l’aise. Il garda le silence quelques secondes. En même temps, la réponse était évidente. Evidemment qu’on n’avait pas l’argent. Attendez, 50 000 dollars ! Même en mettant tout ce qu’on avait en commun tous les deux, jamais on aurait eu une telle somme ! Même David, qui pourtant avait un peu d’argent de côté et un bon salaire, n’avait pas 50 000 dollars.

Et puis notre interlocuteur s’intéressa à ma présence. Bon ok, je suis sûr qu’il s’y intéressait depuis le moment où j’avais franchi la porte. C’était pas le seul d’ailleurs, son pote continuait à me dévorer des yeux. C’était bizarre, c’était comme si on l’avait mis en arrêt sur image celui-là d’ailleurs.

- Je suis une amie. Je viens voir si on aurait pas un moyen de trouver un terrain d’entente avant d’en venir à l’extrémité que vous proposez. Parce qu'évidemment, il n'a pas une telle somme à sa disposition, sinon il aurait déjà réglé sa dette depuis un moment. Et je tiens à sa tête.

Hey, puisqu’on attaquait directement dans le vif du sujet, autant continuer sur notre lancée !

Et je lui adressai un petit sourire. Bah ouais, j’étais comme ça. Honnêtement, ils étaient impressionnants, mais bizarrement, je n’avais pas si peur que ça.
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Itembe
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C’est là que Swift il a enlevé son casque. Quand elle a parlé. Du genre « hey les mecs… en plus elle cause ! ». Ce type était vraiment chelou et je comprenais pourquoi il bossait pour Itembe. Je me demandais aussi s’il pensait la même chose de moi.
Il s’est levé, sans la quitter des yeux, est allé s’appuyer contre la fenêtre et a sorti son matos de la poche de son suvêt’ pour se rouler un joint.
En gros, c’était à moi de me démerder. Comme d’habitude. Avec lui, c’était toujours moi qui me chargeais du sale boulot.
J’ai soupiré et je l’ai regardée dans les yeux qu’elle avait de jolis d’ailleurs.

- Ecoute. Ton petit copain on lui a laissé plein de temps pour trouver l’argent. Ce serait compliqué à t’expliquer mais on peut plus faire crédit en ce moment. Alors…

Je me suis penché en avant sur ma chaise et j’ai ouvert les mains.

- Tu proposes quoi ?

Et c’est pile ce moment que Swift à a choisi pour ouvrir sa gueule.

- Oh merde ! qu’il a dit.

J’me suis retourné pour lui passer une soufflante histoire qu’il reste professionnel mais à la gueule qu’il faisait, j’ai tout de suite compris que y’avait un poil dans le potage. Je me suis levé et j’ai regardé par la fenêtre.

- Merde…

Y’avait de l’écho dans cet apart’.
Je me suis retournée face à cendrillon et son boulet et je leur ai jeté un regard… désolé. Ouais désolé, j’vous jure. Parce que je savais que quand Itembe serait là, la suite serait totalement imprévisible.
D’ailleurs j’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche que le grand tout noir et sa clique faisait leur entrée après avoir ouvert la porte sans ménagement.
Le chef se tenait là, son inséparable machette sur l’épaule, Toubib avec lui et… un blanc que je connaissais pas. Un positif sans doute s’il était blanc. J’aimais pas les positifs. On savait jamais à quoi s’attendre avec eux.

- Hey les fiillllllleeesss ! dit-il pour nous. Hey la filllleeeee…. Dit-il pour elle sur un ton digne d’un film interdit aux mineurs.

Itembe s’est tourné vers le mec assis sur le sofa et lui a demandé très sérieusement

- C’est un cadeau de fidélité ? Pour moi ?

Toubib et le type en blanc se sont approchés. Ils ont fait lever la fille et l’ont fouillée. Putain ! J’ai failli me pisser dessus. Quel con je faisais, on n’y avait même pas pensé ! On était tellement surs de nous que j’ai pas pensé qu’ils auraient pu venir armé. Quand Toubib a montré le flingue, j’ai même pas eu le courage de regarder le grand tout noir dans les yeux. Et j’vous pariais que Swift jouait les filles de l’air aussi.
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Angela Foster
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Ce que je proposais ? j'avais plusieurs options face à moi. Dont la quasi totalité ne plairait pas à Tom. Mais est-ce qu'on avait le choix ?

Je me penchai en avant et mon sourire s'agrandit légèrement. S'il me demandait, c'est qu'il était ouvert au dialogue, non ?

- Ca dép...

Un juron m'interrompit en plein milieu de ma phrase, et je tournai brusquement la tête vers le type qui me reluquait depuis le début et qui avait finalement reporté son attention sur la fenêtre. Je l'avais presque oublié lui. Quelqu'un avait du lui remettre le mode "lecture".

C'est alors que notre interlocuteur s'approcha de la fenêtre à son tour et laissa également échapper ce juron. Je croisai le regard de Tom et haussai les sourcils. Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle ? Mon ami, pour ce qui le concernait venait de se redresser sur le fauteuil, un sursaut d'espoir peut-être ? Car qui peut faire peur à des malfrats sinon la cavalerie ? Sauf qu'au regard que notre interlocuteur nous lança, je compris que ça n'avait rien à voir avec la cavalerie. Ca ressemblait plutôt à une mauvaise nouvelle, pour nous.

Et BAM, entrée en scène fracassante d'un nouveau personnage. Non pardon, de trois personnages. Un grand noir, baraque, plus impressionnant que les deux autres qui l'accompagnaient mais qui ressemblaient pas non plus à des enfants de choeur. La façon qu'il eut de s'adresser à moi me fit froncer les sourcils, tandis que Tom levait un bras devant moi tel une barrière dans un geste de réflexe inconscient. Il était mignon quand il cherchait à me protéger, mais il avait pas encore compris que là, les rôles étaient inversés ? Son regard se durcit légèrement tandis que le Grand Noir Baraque (qu'on appellera GNB (non, pas Goliath National Bank !) tant qu'on ne connaitra pas son nom) faisait des allusions pas hyper classes. Pour autant, il n'osa pas dire quoique ce soit, je crois que la machette lui faisait un poil peur. Je pouvais le comprendre.

C'est alors que les deux acolytes de GNB m'ont fait signe de me lever et se sont mis à me fouiller, en profitant bien, au passage.

- Ne la touchez pas !

Autant parler dans le vide. Bien essayé Tom. Je croisai son regard quelques secondes, il avait complètement changé d'attitude lorsque les deux types avaient commencé à me tourner autour. Il semblait prêt à bondir si on me faisait quoique ce soit, quand bien même c'était perdu d'avance.

C'est là que je sentis mon arme quitter ma ceinture. Et merde. Je relevai les yeux sur GNB et haussai les épaules avec l'air de la petite fille innocente.

- Les rues de la villes basses sont dangereuses, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Surtout quand on est une fille.

Le bon Dieu sans confession je vous dis ! Quoique, pas sûr que ça marche.

- Et non, c'était pas prévu que je sois un cadeau à la base. Mais faut voir, peut-être qu'on peut s'arranger.

Ce à quoi Tom tourna la tête vers moi vitesse grand V.

- Angie... ne...

Mais je connaissais l'animal et ses réactions. Je l'empêchai de continuer avec un regard éloquent.
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Itembe
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C’est qu’il se rebellait en plus ! Et ca c’est clairement pas le truc à faire avec Itembe. Ok c’est vrai le mec est plutôt imprévisible mais y’a quand même quelques constantes. Quand même. En général, si vous allez dans son sens et que vous fermez votre gueule, ca marche mieux.
J’veux dire, Mickey Mouse lui devait 50 000 balles, amenait sa gonzesse et lui demandait de pas la toucher ? …. Sérieux ? Non attendez ! Il lui « demande » pas, il lui « ordonne ». Vous voyez où ca craint vraiment ?
Pourtant Itembe il s’est juste contenté de le regarder avec ses billes noires, comme le type qui découvre une chiure de mouche sur ses pompes en croco toute rutilantes.
Il a tendu une paluche monumentale en direction de Toubib qui lui a donné l’arme de la blonde.
Itembe il fait pas que dans la came, je vous l’ai dit je crois. Il fait aussi dans les armes en tous genre et j’peux vous dire qu’il les connait bien. Il a posé la machette puis a retourné le flingue dans tous les sens, l’a observé, ouvert la chambre, reniflé même (expliquez-moi l’intérêt) puis l’a glissé dans la ceinture de son jean.
Même pas il a eu un regard pour nous et Swift et moi on s’est remis à respirer normalement. On n’osait pas bouger quand même non plus. Le trio infernal avait l’air d’avoir pris les choses en mains.
C’est là qu’elle s’est justifiée.
Et quoi ! elle était pas complètement conne on n’allait pas le lui reprocher non plus ! Elle avait eu la bonne idée de se protéger avant de venir trainer ici, c’était bien pensé.
Puis la nana a parlé.
Ce qui nous a scié ? C’est que même pas on avait encore touché un cheveu de son minet qu’elle était déjà prête à se prostituer pour le grand noir. Vous imaginez ca ? Elle devait être amoureuse. J’ai pas vu d’autres explications sur l’instant.
Itembe en a relevé la tête et l’a regardé avec ses billes rondes de renoi et il a explosé de rire. Puis il s’est mis à frapper des mains, toujours hilare. Ca a bien duré 5 bonnes minutes.
Il a poussé un « aaaaaahhhh » de quand on reprend ses esprits après un bon fou rire et a claqué des doigts en direction du gars.
Toubib et Blanche Neige l’ont fait lever et l’ont fouillé aussi.

- Combien ? qu’il nous a demandé.
- 50 000... intérêts compris et tout, j’ai répondu

Le grand tout noir a sifflé entre ses dents. Ca faisait une jolie somme c’est sur.

- T’es sur de valoir 50 000 boules, poulette, juste en t’occupant des deux miennes ? qu’il a dit en se tournant vers la blonde.

Très perso, elle avait beau être mignonne, j’aurais jamais mis ce prix sur une gonzesse, même si elle me faisait la totale. Fallait pas déconner non plus.
Lui, il l’a reluquée comme un morceau de barbaque et lui a ordonné sans pousser la voix :

- A poil !
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Angela Foster
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Et là, il a éclaté de rire. Comme ça, purement et simplement. Mais ça ne m'étonnait pas outre mesure. Je me laissai aller contre le dossier du canapé, l'air détendue, un léger sourire flottant sur mes lèvres, comme si la bonne humeur du GNB était communicative. La plupart des filles se seraient recroquevillées sur leur siège et se seraient mises à trembler ou à pleurer, ou je sais pas quoi encore. Mais pas moi. C'était marrant, je ne m'étais jamais défini comme quelqu'un de fort bien que je m'efforçais toujours d'en donner l'impression. Alex avait raison sur ce point, ce n'était qu'un masque. Mais il fallait bien avouer que ce genre de situation, où la tension était palpable et où le danger était présent, je me révélai être capable d'un certain sang froid.

Ils se sont mis à fouiller Tom qui s'est laissé faire sans un mot. Ils n'ont rien trouvé sur lui, bien sûr. Et cela ne m'a pas surprise outre mesure. Tom était un gentil garçon, clairement pas le genre à se balader avec une arme au cas où. J'étais même certaine qu'il n'y avait pas songé. C'était quelqu'un de bien, qui avait dérapé, rien de plus. Sacrément dérapé d'ailleurs, la vache, 50 000 dollars, je m'en remettais pas. D'ailleurs, GNB a semblé assez impressionné par la somme lui aussi.

Quand il me demanda comme ça, direct, si je les valais, je me contentai de lui adresser un sourire où transparaissait un brin d'arrogance. Bien sûr que ce qu'il me demandait ne valait pas 50 000 dollars. Et il le savait aussi bien que moi. Il ne me laissa pas le temps de répondre quoique ce soit cela dit. L'ordre tomba bientôt, aussi direct que la question, même plus.

Sans me départir de mon petit sourire, je secouai la tête.

- Vous êtes un homme pressé dites-moi. J'ai dit qu'il y avait peut-être possibilité qu'on s'arrange, pas que c'était déjà tout vu. Pour l'instant...
- Ecoutez, m'interrompit Tom, je vais vous payer, donnez moi juste un peu plus de temps, je trouverai un moyen de rassembler l'argent...

Tom s'agitait sur son siège. La tournure que prenaient les négociations ne lui plaisait pas. Il commençait à se dire qu'il n'aurait jamais dû accepter que je l'accompagne. Il espérait pouvoir obtenir un délai et que ma présence apaiserait les esprits. Il me savait assez convaincante aussi quand je m'en donnais la peine. Mais jamais il n'aurait pensé que j'aurais pu mettre ce genre d'arguments dans la balance. Et il n'aimait absolument pas cette idée.

Quant à moi, je commençai à me dire que j'aurais mieux fait de venir seule. On n'avait pas mis de plan au point avec Tom pour la simple et bonne raison qu'on n'en avait pas. J'avais l'intention de la jouer au feeling, mais quelque chose me disait que la présence de Tom et ses interventions n'allaient pas m'aider. Je posai une main sur sa cuisse pour l'inciter à rester calme et à me laisser gérer. Un geste qui pouvait paraître apaisant aux yeux de GNB et de sa bande, mais dont Tom comprendrait la signification sans aucun doute.

Je relevai les yeux sur GNB et penchai la tête sur le côté.

- Vous dites que ça fait 50 000 avec les intérêts. Et sans, ça irait taper dans les combien ?
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Itembe
Itembe
Voilà en fait c’était toujours pareil. J’aurais pu vous raconter mille autres histoires du même genre, bon, ok, j’avais choisi celle-là mais en fait… c’était toujours la même chose. Le mec était aux abois alors il commençait à argumenter, à tergiverser, à pleurnicher et à vouloir négocier. Juste, ils ne comprenaient jamais que c’était plus le moment. Que là c’était l’instant où vous passiez à la caisse, vous aviez fini de déambuler dans les rayons.
Itembe les a regardé tous les deux, stoïc, sans un sourire ou un signe comme quoi il avait compris.
Swift m’a jeté un regard qui disait « putain ca craint ! » que j’ai fait semblent de pas voir. Je devais afficher la gueule du mec qui vient d’avaler un citron entier : non seulement vous ouvrez grand la bouche, vous grimacez tellement c’est acide et finalement vous suez à l’idée qu’il allait falloir le chier.
Le chef il bougeait pas un poil et on a cru qu’il avait buggé, que le crack lui avait fait un joli retour dans la tronche. Limite… qu’il allait baver d’une seconde à l’autre.
Puis il a claqué de la langue et s’est adressé à la blonde.

- J’ai une gueule de comptable peut-être ?

Il s’est animé comme un diable sortant de sa boite, a sauté sur le minet et l’a collé à terre d’une droite en pleine face. Le mec était assez taqué faut dire pourtant, du genre à faire du sport ou fréquenter les salles de musculation… mais face à la rage d’Itembe, y’avait rien qui pouvait rivaliser. En une fraction de secondes il était sur lui, en train de lui marteler la mouille à coups de ranger.
Nous on regardait sans broncher, un peu mal à l’aise quand même. On n’aime pas les passages à tabac d’Itembe. Nous on aime quand c’est propre, joliment fait, avec maitrise et discipline. Un peu comme quand on a amoché le joli cœur de l’italienne quoi. Du travail de pro. C’est un peu comme si vous compariez un charcutier et un boucher. Ils sont dans la même branche mais le premier fait moins dans le brut, v’voyez ? non ? Bon j’me comprends.
En tous cas, c’est Toubib qui est intervenu avant que le grand tout noir ne le réduise en un tas comateux. Hey fallait pas oublier qu’il nous devait 50 000 balles quand même ! Comment vouliez vous qu’il paye si vous le tuiez ?
Le Chef a regardé Toubib avec des yeux fous mais a arrêté. Il s’est tourné vers la gonzesse et lui a hurlé :

- A POIL ! Sinon c’est moi qui le fais et tu vas pas aimer !
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Angela Foster
Angela Foster
Toujours penchée en avant, j'attendis sa réponse. Une idée commençait à faire son chemin dans ma tête. L'ébauche d'un plan, un truc que je pourrais lui proposer et qui serait susceptible de l'intéresser. Quelque chose que je pourrais échanger contre la dette de Tom. Quelque chose qui, à mon avis, pouvait facilement valoir dans les 50 000 dollars. Ou peut-être un peu moins, mais bon, les intérêts, je pourrais les négocier ou les effacer avec autre chose.

Le silence me parut atrocement long. Interminable. GNB nous fixait, l'un et l'autre, l'air totalement impassible et une petite voix dans ma tête se mit à me dire que ça craignait vraiment pour le coup. Et GNB a réagi. Pas de la façon que j'espérais cela dit. Sa réponse me tomba dessus comme un morceau de ciel sur le coin du museau. Merde, la petite voix avait peut-être bien raison.

Mais avant que j'ai eu le temps de répondre, ou de réagir, ou de faire quoique ce soit, GNB avait sauté sur Tom, l'avait envoyé roulé à terre et s'en donnait à cœur joie. Et c'est qu'il frappait pas comme une mauviette le GNB. Pourtant Tom était entrainé. Je veux dire, il était sauveteur, il était en parfaite condition physique. Habituellement, il ripostait pas trop mal. Mais sous les coups de GNB, il était incapable de répondre. L'autre ne lui en laissait pas l'opportunité. Et je dois dire que pendant une seconde, j'ai cru qu'il allait me le tuer.

Je sais pas si j'ai réagi comme il fallait, mais j'ai essayé de m'interposer, forcément. Je me suis placée devant Tom et j'ai plaqué mes mains sur le torse de GNB pour le forcer à reculer au risque de m'en prendre une moi-même. Sauf que face à lui, je pesais que dalle. Heureusement, assez rapidement, un des autres type est intervenu. Et il a réussi à faire cesser l'avalanche, lui. Instinctivement, je me suis agenouillée à côté de mon ami et j'ai pris sa tête entre mes mains pour la poser sur mes genoux.

- Non mais vous êtes cinglé ? C'est quoi votre problème ?

Sûrement pas le truc à dire, mais à cet instant précis, je m'en moquais royalement. Alex avait raison à propos du truc du survivant, je vous ai déjà dit. Je me moquais bien de ce qui pouvait m'arriver, tant que Tom s'en sortait.

- Angie, je suis désolé...

Son regard rivé dans le mien, c'est tout ce Tom est parvenu à dire avant que je ne l'empêche de parler d'un geste. Avec les coups qu'il venait de se prendre, ça serait un miracle si toutes ses côtes étaient encore intactes, si vous voulez mon avis.

- T'en fais pas, lui murmurai-je, ça va aller, on va se sortir de ce merdier, je te le promets.

Je savais pas encore comment, mais qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ?

Quand GNB a aboyé son ordre une deuxième fois accompagné d'une menace sous-jacente, j'ai compris que je n'y couperais pas aussi facilement que je le pensais. Pourtant je n'étais pas prête à m'avouer vaincue. Sans lâcher la tête de Tom, j'ai relevé les yeux sur GNB et je l'ai défié du regard, avec toute la détermination dont j'étais capable.

Pendant deux secondes, j'ai eu envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais la petite voix en moi s'est aussitôt mise à crier que c'était une très mauvaise idée. Alors je me suis exhortée au silence. Je me suis efforcée à retrouver une voix plus calme et, lentement, j'ai aidé Tom à se redresser et à s'asseoir contre le canapé. Et puis, tout aussi lentement, je me suis approchée de GNB. On aurait pu croire que j'étais résignée à suivre son ordre, mais au lieu de lever les mains pour commencer à descendre la fermeture éclair de mon hoodie, j'ai à nouveau levé les yeux vers lui, et je l'ai toisé, de toute ma hauteur.

- J'ai une autre proposition à te faire. Une proposition à 50 000 dollars.
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Itembe
Itembe
S’il était cinglé ? Evidemment ! Elle croyait quoi ?
C’était déjà étonnant que le minet puisse encore causer avec ce qu’il venait de prendre dans la tronche et Itembe a bien failli y retourner pour l’achever.
La blonde était au summum de l’inconscience.
En fait, j’aurais été à sa place, j’me serai foutu à poil. Non mais sans rire ! Je savais que c’était une démonstration de force du grand noir. Ca voulait pas dire qu’il allait l’achever, ca voulait juste dire que puisqu’elle prenait le partie de se vendre, autant montrer la marchandise, c’est tout.
Là, avec son attitude, elle était en train de nous le braquer et rien que pour lui montrer qui était le patron, il pourrait bien lui coller sa proposition dans le fondement directement.

Ca devait arriver hein ! Le coup de poing est parti comme une masse dans sa jolie frimousse.
Un poing comme un vrai marteau.
Quel coup de chance elle a eu ! Il devait vraiment avoir envie de son joli petit cul hein, parce que n’importe quel autre petit con prétentieux aurait directement mangé de la machette.
Il a enchaîné direct avec un coup de genoux dans le bide pour qu’elle aille rejoindre son copain au sol.
Une fois fait, Toubib et le Positif ont soulevé le minet et l’ont assis de force sur une chaise. Histoire de s’assurer qu’il ne puisse plus parler, le grand blanc lui a mis son poing dans les dents pour en casser quelques-unes.
Sur. Il allait en avoir pour 50 000 balles de dentiste et Swift et moi on a grimacé comme un concert de vierges.
Itembe il en avait pas fini avec la blonde.
Il lui a collé la machette sous la gorge, les yeux complètement fous et il lui a dit tout doucement comme on parle à un débile

- J’ai dit… à… poil.
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Angela Foster
Angela Foster
Ma tête partit en arrière, comme ça, sans prévenir. La vache, je m'y attendais pas à celle-là. Des étoiles se mirent à danser devant mes yeux tandis qu'un nouveau coup me faisait plier en deux. Je rejoignis le sol un peu trop brutalement à mon goût, ayant tout juste le temps de lever une main devant moi pour m'éviter de prendre le carrelage en pleine poire.

Assis par terre, Tom ne loupait rien du spectacle, enfin, à travers le seul oeil qu'il pouvait encore ouvrir, et s'il n'avait pas été déjà suffisamment amoché, il se serait levé d'un bond pour se jeter sur GNB, j'en étais certaine. Sauf que là, le moindre mouvement lui tirait une grimace. Il était tout bonnement physiquement incapable de bouger. Il ne lui restait plus que son oeil, pour fusiller GNB du regard. Mais il s'abstint de parler. Il avait compris bien avant moi que face à ces mecs-là, mieux valait garder le silence en fait. Ils n'étaient pas comme ceux que j'avais l'habitude de côtoyer avant. A côté de GNB et de sa clique, mes anciennes connaissances n'étaient que des chatons.

Il grogna, cependant, lorsque les deux acolytes de GNB le forcèrent à se relever et le clouèrent sur sa chaise. Quant à moi, je me redressai péniblement, prenant appui sur une main, me tenant les cotes de l'autre. J'avais mal, et je crois que le coup avait du me fendre la lèvre parce que j'avais comme un goût de sang sur la bouche. Comment j'allais pouvoir expliquer ça à Alex ? A condition que je m'en sorte vivante, bien sûr.

Le cri étouffé de Tom lorsqu'il se prit un nouveau coup me fit l'effet d'un coup de poignard dans le coeur.

- Non !

Ignorant la douleur, je rampais pour me rapprocher de Tom, comme si je pouvais faire une barrière entre lui et les autres. Je m'arrêtai de bouger, cependant, en sentant la lame sous mon menton, juste contre ma gorge. Mon regard croisa celui de Tom qui, par je ne savais quel miracle était encore conscient. Une boule se forma dans ma gorge tandis qu'il me suppliait du regard. Mais quelque chose me disait qu'il ne me suppliait pas d'accepter pour que les coups cessent de pleuvoir. Non, il me suppliait de lui pardonner.

Je relevai les yeux sur GNB et c'est d'une voix résignée mais avec encore un semblant de détermination dans le regard que je repris la parole.

- Laissez le partir d'abord. Et...

J'avalai ma salive avec la sensation que la boule dans ma gorge avait grossi. Ce que je m'apprêtais à dire n'était pas une chose facile pour moi. J'avais espéré n'avoir jamais à en arriver là un jour. Mais il me semblait que la vie de Tom était bien trop précieuse.

- ... je ferai ce que vous voudrez.

Tom a grogné sur sa chaise. Maintenant il ne pouvait même plus parler, mais je savais que s'il avait pu, il m'aurait crié de ne pas céder.
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Itembe
Itembe
Le grand noir a laissé tomber le menton sur sa poitrine comme s’il réfléchissait à un dilemme cornélien. Laisser partir un mec en sang qui risquait de rameutait les flics avant qu’il en ait fini avec miss américa ? Ca me semblait pas être vraiment sa politique, non, alors pourquoi il réfléchissait.
Il finit par redresser le menton et sans lâcher le cou de la blonde de sa machette il s’adressa à ses deux comparses.

- Ouvrez la fenêtre mes chéris et balançez moi ce sac par-dessus. S’il marche encore en bas il pourra partir.

Il sourit à Angela de toutes ses dents blanches, le genre mec satisfait de faire plaisir.
Swift m’a jeté un regard complice qui me demandait confirmation de ce qu’il venait d’entendre. Même ici c’était quand même un peu caricatural comme procédé mais… Itembe avait l’air vraiment furax.
Toubib a marqué une petite seconde d’hésitation mais le blanc bec a pas lésiné. Il a choppé le minet par les épaules et l’a trainé jusqu’à la fenêtre.
Par pur réflexe d’obéir aux ordres, Swift a ouvert les battants et je le regardais avec des billes rondes qui disaient « Hey mec ! t’es sérieux là ? »
La voix de stentor d’Itembe m’a presque arraché un sursaut.

- Mais peut-être que mademoiselle ici présente veut pas franchement qu’on exauce ses vœux, hmm ? Peut-être qu’elle va enfin se mettre à poil qu’on puisse discuter ?
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Angela Foster
Angela Foster
Pendant quelques secondes, j'y ai cru. J'ai osé espéré qu'il m'accordait assez de valeur pour relâcher Tom, comme je le lui demandais. Pure utopie, n'est-ce pas ? Mais je ne connaissais pas vraiment GNB, je ne savais pas encore de quoi il était capable, jusqu'où il pouvait aller. Pendant ces quelques secondes, je fixai Tom, priant de toutes mes forces pour qu'il accepte de le laisser partir.

Et puis son ordre est tombé. Sur le coup, j'étais tellement abasourdie que je n'ai pas capté tout de suite. C'était une blague, n'est-ce pas ? Ils n'allaient pas balancer un homme par une fenêtre, pas à cette hauteur ? Ils n'étaient pas si cruels ? Mais quand je les vis s'emparer de Tom et le traîner vers la fenêtre, c'est là que je réalisai qu'ils ne plaisantaient pas. Qu'ils le feraient, sans même se poser de question, juste parce que GNB, ici présent, l'avait ordonné.

J'écarquillai les yeux d'effroi et esquissai un mouvement pour aller aider Tom. Mais le froid de la lame sur mon cou me rappela aussitôt que je n'avais pas intérêt à bouger.

- S'il vous plait, non !

Je relevai les yeux vers GNB. Il n'y avait plus la moindre lueur de défiance dans mon regard, juste de la peur et de la supplication.

Tom, lui, s'est agité un peu plus sur sa chaise. Et, fait surprenant, il commença à se débattre à nouveau quand il sentit les mains du blanc l'agripper pour l'amener vers la fenêtre. Ca devait être l'énergie du désespoir, un truc dans le genre. Son instinct de survie refusait de le laisser se faire balancer par une fenêtre sans essayer de se défendre.

Et puis la voix de GNB s'éleva à nouveau, interrompant les gestes de ses hommes, mais pas ceux de Tom qui cherchait toujours désespérément à se libérer de leur emprise, quand bien même c'était peine perdue.

Mon regard passa sur Tom, franchement en mauvaise posture, sur les hommes qui l'encadraient, prêts à reprendre là où ils s'étaient arrêtés, la fenêtre déjà ouverte et GNB qui continuait à me regarder. J'étais coincée. Je n'avais plus le choix maintenant, si je continuais à résister, ils n'hésiteraient pas à en finir avec Tom.

Alors, lentement, j'ai levé les mains pour défaire la fermeture de mon hoodie. J'avais perdu. J'étais venue là pour négocier, gagner du temps, j'avais même presque trouvé un plan, mais j'avais mal joué mes cartes. Très mal. Dans tout ça, il y avait quand même une chose que je devais reconnaître, j'étais soulagée que Tom me tourne le dos à ce moment précis.
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Itembe
Itembe
Hey n’empêche j’ai quand même été soulagé que la greluche fasse enfin ce qu’on lui demandait. Le pire, c’est que l’autre positif de mes deux il avait pas l’air décidé à reposer le toxico sur sa chaise et je me demandais bien ce qu’il attendait.
Itembe a même pas eu besoin d’ouvrir la bouche, il s’est juste contenté d’un petit mouvement de tête et le type à réinstaller le mec à sa place. Toujours aussi courageusement, Swift a refermé la fenêtre. Quelle fiotte celui là ! Il m’a regardé du genre « hey ca va, j’ai rien fait moi ! » en haussant les épaules mais quand même, il aurait mérité mon poing dans la gueule.
La minette s’est enfin désapée.
La grand noir l’a regardée faire comme vous regardez une pub qui vient vous faire chier au milieu de votre film préféré. Limite il s’y intéressait même pas et cette espèce de lueur lubrique qui animait son regard y’a pas dix minutes avait complètement déserté.
De la machette il l’invita à se mettre debout et lui alla poser sa carcasse sur le sofa.
Moi je bougeais pas une fesse. Je détestais ca quand il nous laissait pas gérer mais j’pouvais dire quoi ?
Il a posé la machette en travers de ses grandes jambes écartées et il a patienté, sans même la presser un peu.

- Tout ! dit-il sans précision inutile.

Une fois qu’elle a eu fini, il a affiché un grand sourire jovial.
Vous connaissez ce personnage de comics là… le Joker ? Le grand vilain de Batman ? Vous savez pourquoi son sourire vous fout les boules ? Parce y’a que sa bouche qui sourit. Ses yeux sont froids, vides… déments… tout son visage vous crache à la gueule et a envie de vous faire mal mais pas sa bouche.
Itembe c’était pareil. Ce mec, quand il était furax, il souriait quand même. Mais y’avait que sa bouche, immense, qui souriait.

- Bon ! On est quand même hashement bien mieux quand on est à l’aise hein ? J’veux pas dire ma poule mais tu vaux pas 50 000 balles. J’suis désolé de faire mon méchant. Te méprends pas ! j’te mettrai pas sur n’importe lequel de mes trottoirs… mais pas à ce prix.

Il claqua de la langue et afficha un air super désolé, presque peiné, avant de retrouver son sourire dément

- Allez dis tout à papa Itembe. Non franchement, j’trouve ca classe que t’ailles à négocier toi comme une grande pour une sous merde comme ton petit peigne-cul. C’est sensé être lui l’homme hein ! Enfin moi ca me regarde pas qui baise qui. J’dis juste que t’es bien mignonne de vouloir faire tout ca pour ce sac à merde.

Il ouvrit une large paluche, paume vers le ciel.

- Maintenant j’t’écoute.
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Angela Foster
Angela Foster
Du coin de l'oeil, je surveillai Tom et les deux sbires qui l'entouraient. Comme si j'avais toujours peur qu'ils mettent leur menace à exécution et qu'ils le jettent dans le vide, comme ça, sans autre forme de procès. Inutile de vous dire que quand ils le réinstallèrent sur sa chaise, je fermai un instant les yeux de soulagement. Le danger s'éloignait. Je n'étais pas assez dupe, cependant, pour croire que c'était bon. Je savais que si je ne continuais pas à faire ce qu'on me demandait, rien ne les empêchaient de remettre leur menace sur le tapis. Alors quand mon hoodie eut rejoint le sol, je m'attaquai à ma ceinture.

A sa précision, je relevai les yeux sur GNB pour lui balancer un regard noir. C'était plus fort que moi. Vous l'avez vu, là ? Confortablement installé sur son sofa à profiter du spectacle, sa machette bien en évidence comme pour me faire comprendre  ce qui pouvait se passer si je ne coopérais pas. Alors, sans un mot, j'envoyai mes sous-vêtements rejoindre le tas de fringues qui s'était formé à côté de moi. Un coup d'oeil m'indiqua que Tom avait baissé la tête et je lui en fus reconnaissante. Pas que j'étais pudique en temps normal, mais, je me sentais clairement comme un morceau de viande exposé dans la vitrine du boucher, à la vue de tout le monde. Même s'ils n'étaient que 6, finalement, autour de moi. C'était humiliant.

Le sourire de GNB me glaça le sang quand je le vis. Enfin, c'était surtout l'expression de ses yeux. Il avait un regard indéfinissable, froid, cruel, vicieux. Debout devant lui, je m'efforçai de garder une expression impassible, tandis que j'attendais sa sentence. Sentence qui tomba, et qui ne me surpris pas tant que ça.

Mon regard flamboya tandis qu'il insultait Tom. Mais je m'abstins de tout commentaire. Il faut croire que j'avais fini par comprendre la leçon. Et puis sa machette était toujours là, bien en évidence, menaçante. Je me baissai pour ramasser mes fringues.

J'hésitai quelques secondes avant de me lancer. Comment présenter ma proposition de façon à la rendre alléchante pour lui.

- Je peux vous fournir une nouvelle arme. Dans le genre tout aussi efficace, peut-être plus, même, que celles que vous avez déjà. Et qui vous met totalement hors de portée des forces de l'ordre.

C'était ça mon plan. Et vous savez quoi, j'aurais préféré pouvoir l'exposer sans avoir à me désaper avant. Malheureusement, je m'étais mal débrouillée. Mais maintenant qu'Itembe (puisque j'avais son nom maintenant) avait eu ce qu'il voulait, je commençai à me rhabiller.

- Je vous la donnerai, en échange de sa dette.

Ouais je sais, 50 000 dollars, espérons qu'Itembé juge que cette nouvelle arme les vaille.
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Itembe
Itembe
- J’AI PAS DIT ON SE RHABILLE !!!

Il avait vociféré. Mais vraiment. J’ai mon cœur qui a fait un arrêt cardiaque et Swift à côté de moi a même laissé échapper un gémissement. Quand Itembe gueule, toute la basse l’entend. C’est pire qu’un glas, ca vous annonce limite votre propre mort.
Il s’est levé comme un beau diable de toute sa hauteur et il lui en a tourné une autre. La machette s’est levé et a fendu les airs, se plantant dans le sol à quelques centimètres de sa cheville.

- Ecoute moi bien petite pute ! Tu recommences à faire un truc que j’t’ai pas dit, et je coupe un bout qui dépasse !

Il s’est rassit sur son sofa en reprenant sa position initiale, toujours impérial avec son arme sur les genoux.
Moi j’en menais pas large et je me demande comment Toubib pouvait supporter ses excès de colère sans se pisser dessus. En même temps, lui, il l’écoutait. Comme Moussa.
Le blanc là, il est resté de marbre. Foutu positif ! qu’est-ce que je peux détester ces gars ! Y’a peut-être que Oumar que j’aimais bien, il était cool. Bon ce con est mort. Dommage.
Itembe soupira avec lassitude.
On devait quand même reconnaître qu’elle avait du cran… mais vouloir refiler une arme à un mec qui en vend...

- J’ai un stock d’armes à équiper toute une armée de kiki prêts à se trucider sur un parvis de palais de Justice pour la bonne cause. A équiper leurs filles, leurs fils, leur papa, leur maman, leur grand papa et leur grand maman … J’peux avoir n’importe quoi n’importe quand pour peu que tu y mettes le prix. C’est mon biz petite conne. Je vends de la dope et je vends des armes. Et je vends de la pute aussi mais ca rapporte moins. Alors tu vois, ta proposition, va vraiment falloir qu’elle me fasse bander…

Il avait repris la discussion comme si de rien n’était. Derrière nous, le minet ne mouftait pas.
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Angela Foster
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Je sursautai en l'entendant, à en lâcher mes fringues sans faire exprès. Instinctivement, je fis un pas en arrière en le voyant se lever. Et quand la machette s'éleva dans les airs à quelques centimètres de moi, j'eus le réflexe de dresser les bras devant mon visage pour me protéger. La lame fit vibrer l'air, juste à côté de ma cheville, quand elle se planta dans le sol. Et pour le coup, je n'osai même plus bouger d'un centimètre.

Je relevai les yeux sur lui, cependant, tandis qu'il se remettait à me menacer. Je crispai la mâchoire, avalai ma salive qui avait du mal à passer, mais ne mouftai pas. Pour être honnête, plus les minutes passaient et moins je voyais comment on allait pouvoir s'en sortir, Tom et moi.

Et son discours n'aida pas à me rassurer. Mais je me raccrochai à mon idée, parce que c'était la seule que j'avais. Parce que j'avais pas 50 000 dollars, et Tom non plus. Et que je n'avais aucune idée de comment je pouvais me les procurer rapidement.

- Des comme celle là, vous en avez pas. Une arme à feu, ça laisse une trace, que les forces de l'ordre peuvent remonter. Et puis c'est plus ou moins direct. Le gars, il crève un peu trop vite. Ce que je vous propose, c'est une arme beaucoup plus vicieuse, qui tue lentement, contre laquelle on ne peut rien, actuellement. Je parle d'une arme bactériologique. Qui peut toucher plusieurs personnes en même temps, et les achever dans d'atroces souffrances.

Oui, c'était moi qui parlait. Je n'arrivais pas à savoir ce qui était le pire. Que je projette de filer ce genre d'arme à un malade comme celui que j'avais en face de moi ou que je me tienne là, complètement exposée à ce que ce type pouvait me faire. Et qui sait ce qui pouvait lui passer par la tête. Je jetai un coup d'oeil à Tom, pour lui, je crois que j'étais prête à tout. Ce n'était pas le seul dans ce cas. Mais c'était la première fois que je devais montrer ma détermination à tout faire pour sauver un ami.
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Itembe
Itembe
Une arme bactériologique ?
J’ai pas pu m’empêcher de poser les yeux sur Itembe pour scruter sa réaction.
C’était… comment dire… fou. Autant que lui.
Ce mec avait l’air normal pour vous ? Non hein ! Pour personne en fait. Et vous me ferez pas croire que pour elle non plus. Elle avait pas de la merde dans les yeux à ce point quand même ?
Alors une arme bactériologique ? C’était vraiment le genre de jouet que vous vouliez mettre entre les mains d’un type comme lui ? Sérieusement ?
Le Grand Noir n’a pas bougé d’abord, puis il a regardé son entre-jambe.

- Bon. J’dois bien l’avouer que j’en ai une demi-molle.

Il redressa le buste pour lui faire face mais ne fit pas mine de se lever.

- Un joujou pareil ca a de quoi exciter ma curiosité ma jolie. Après les armes de ce genre, elles sont en général dans des labos super surveillés et plutôt bien étiquetées pour pas qu’elles se retrouvent dans la nature.

Il plissa les yeux.

- Alors j’veux pas te vexer, mais j’vois pas trop comment t’aurais accès à ce genre de truc.

Il lui sourit de nouveau avec toutes ses dents avant d’ajouter

- Tu vois, je bande pas encore là.
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Angela Foster
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Je m'attendais à toutes les réactions possibles. Y compris à celle où il se mettrait à rire avant de m'asséner, comme un coup de massue, que ça l'intéressait pas, ou que c'était loin d'être suffisant. Il m'avait démontré, en l'espace de quelques minutes, à quel point il pouvait être imprévisible. Et c'était perturbant. Parce que du coup, je n'arrivais pas à savoir comment abattre mes cartes pour avoir une chance de m'en sortir sans trop de casse. Vous voyez, j'avais fais une croix sur l'idée qu'on pourrait s'en sortir totalement indemnes. En même temps, y'avait qu'à regarder Tom pour comprendre que c'était foutu. Déjà rien que les coups que je m'étais pris avaient laissé leur marque.

Je m'attendais à tout donc, mais je devais bien avouer que quand il a commencé à montrer un peu plus d'intérêt à ce que je disais, je me suis sentie un peu soulagée, sur le coup. Y'avait un truc aussi, qui me disait que j'étais peut-être sur le début de la bonne pente : en un rien de temps, j'étais passée de "poulette" à "petite pute", parce que je l'avais contrarié en refusant de me soumettre aussi facilement, et là, j'étais redevenue "ma jolie". Entre nous, j'en avais rien à foutre de ce qu'il pensait de moi, mais "ma jolie", peut-être que je me trompais hein, mais j'avais l'impression que ça montrait que j'avais peut-être quelque chose susceptible de l'intéresser finalement.

- Je les manipule tous les jours.

Je m'efforçai de ne pas détourner le regard, à aucun moment. Je ne voulais pas lui montrer que j'avais peur, je ne voulais pas le laisser avoir quelque ascendant que ce soit sur moi. Il pouvait peut-être obtenir pas mal de choses par la force et la menace, mais il n'arriverait jamais à avoir mon âme. Bon, c'est pas le terme exact, mais je le retrouve plus, mais je pense que vous avez saisi l'idée, non ?

- Je travaille dans un de ces laboratoires.

Correction, j'étudiais dans un de ces laboratoires. Mais ça revenait au même. Etudiante en doctorat, j'avais accès à de nouveaux laboratoires, plus sophistiqués, plus avancés que ceux de l'Université de Mégalopolis. Des laboratoires dans lesquels je trouvais tout ce dont j'avais besoin pour mener mes recherches. Et le sujet de mon doctorat, je vous le donne en mile : les mutations de cellules souches épidémiques. Mon but était de comprendre en quoi elles avaient muté, ce qui avait provoqué ça, et d'essayer de mettre au point de nouveaux traitements. Bon, ça, ça serait à terme, bien sûr, quand j'aurais terminé mon doctorat et que j'aurais intégré l'un des plus prestigieux laboratoires de recherches pharmaceutiques de Mégalopolis.
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Itembe
Itembe
- Je bande toujouuuuurs paaasss, dit-il sur un petit ton chantant qu’emploierait papa pour tancer fiston.

Moi non plus je ne voyais pas où elle voulait en venir. Manipuler des trucs aussi dangereux, il devait falloir un haut degré d’accréditation. Sans parler de la sécurité qui devait être plus qu’énorme. Et puis, elle nous baratinait peut-être. Vous avez pas idée de l’imagination des gens quand ils sont grave dans la merde, ca force presque l’admiration parfois.

- Ah ouaiiiiis… j’me souviens.

Tous les regards se tournèrent vers Swift. Même celui d’Itembe. On était comme… suspendus à ses lèvres de mollusque. Se rendant compte qu’il avait parlé tout haut, il me jeta un regard implorant. Mais putain est-ce que je savais seulement de quoi il parlait ? J’étais dans sa tête moi ? Quel con ce mec.

- Tu as retrouvé où t’avais mis ta bite Swift ? lui demanda Itembe avec un ton plein de patience qui n’en contenait pourtant aucune.
- Non je… enfin ouais ca, oui… mais juste que je me souviens d’où je l’ai déjà vu elle.

On a tous lâché les lèvres de Swift pour regarder de nouveau la blonde à poil, en scrutant son visage cette fois. Ca me revint soudainement !

- Oh merde ouais ! A la Télé ! m’exclamai-je.
- Ah ouaiiiiis… à la télé aussi ! ouais ! avec la petite blonde là !
- Qu’était positive et tout…
- Ouais mais pas elle !
- Un truc comme ca…
- Même qu’elle est flic elle, non ?
- La petite blonde ?
- Non… elle !
- PUTAIN MAIS ILS ONT FINI LEUR NUMERO LES DEUX GUIGNOLS ? hurla un Itembe excédé.

On a sursauté comme les deux cons qu’on était tandis qu’il nous jetait un regard à vous glacer les sangs, les billes grandes ouvertes et les mains crispées sur la machette.
Swift et moi on a dégluti puis on s’est raclé la gorge. J’ai tourné la tête vers lui et du menton l’ai vivement incité à poursuivre ce qu’il avait commencé.
Il a dû comprendre le message à moins que ca n’ait été le claquement de dents d’Itembe.

- Elle connait la poupée à sucette. Elles sont passées à la télé et l’autre fois, aux courses de bagnoles de l’italienne, elles étaient ensemble.
- Poupée à sucettes… dit le grand noir sur un ton trainant en scrutant l’âme de Swift.
- Ouais, la minette au gorille rigolo là, celle..
- JE SAIS ! … qui est la poupée à sucettes, branleur ! le coupa-t-il.

Itembe tourna la tête vers la blonde à poil et lui demanda d’une voix suave.

- Tu connais la bomba latina ? Six ?

Six pouvait se vanter d'une chose : d'être l'obsession d'au moins deux mecs. Itembe en oublia l'arme bactériologique.
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Angela Foster
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Pas suffisant donc. Pour l'instant. Je pris une profonde inspiration, relevai la tête et lâchai la suite.

- Je peux m'en procurer sans que personne ne remarque rien.

Je savais comment faire, il me suffisait juste d'en prélever un infime échantillon, et de le mettre en culture. Ça n'avait rien de très compliqué. J'avais les connaissances et le matériel sous la main pour faire ça. Ca demanderait quelques temps pour en avoir une quantité suffisante et quelque chose me disais que ça ne lui plairait pas. Mais c'était un risque à prendre. Si ça pouvait libérer définitivement Tom de sa dette...

C'est alors que l'autre ahuri, celui du début là, qui me lâchait pas du regard quand on est arrivé, se mit à parler. Tous leurs regards se rivèrent à lui, dans un seul mouvement. Et le mien suivit. Il ne restait que Tom, qui continuait de détourner la tête. Je crois qu'il avait finis par perdre connaissance. Quelque chose me disait que c'était mieux comme ça. Qu'il n'ait pas conscience de tout ce qui se passait.

Pendant une fraction de seconde, j'eus la sensation que le temps s'était suspendu, et puis l'ahuri a repris la parole. Et les regards convergèrent vers moi à nouveau. Pour ma part, je gardai le mien sur l'ahuri, pendue à ses lèvres. J'attendais qu'il crache le morceau. A cet instant précis, je me sentais comme au bord d'un précipice, et suivant ce qu'il allait dire, j'allais basculer dans le vide, ou m'en écarter un peu.

Et le verdict tomba, et je retins mon souffle. Etait-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle. Mon cerveau se mit à tourner à une vitesse folle, essayant de me rappeler ce qui avait été dit durant cette interview. Shannon O'dair avait mentionné mon boulot au bar. Merde, avait-elle également mentionné mes études ? Pourvu qu'elle l'ait fait, ça m'aiderait peut-être à les convaincre ! Et c'est là que le mot "flic" est sorti. Mon regard se chargea d'appréhension tandis qu'il glissait sur Itembe.  Non ! Merde je suis pas une flic, j'ai pas l'air d'une flic ! Pitié, faites qu'il ne les croit pas, qu'il ne s'arrête pas à ça. Ce simple mot risquait de signer mon arrêt de mort, juste parce qu'un abruti avait la mémoire défaillante !

Et Itembe hurla, et je sursautai à nouveau. J'étais incapable de détacher mon regard de lui, et je crois que la peur devait commencer à se lire dans mes yeux. Mais Itembe ne sembla pas y prêter attention plus que ça, à ce petit mot. Au contraire, autre chose venait de capter son attention. Quelque chose qui avait l'air de vraiment l'intéresser cette fois. L'abruti venait de parler de la course de voitures.

Rien qu'en entendant sa voix, je compris que c'était LE moment où tout allait se jouer. Et que j'avais pas intérêt à louper le coche. Sauf que j'avais beau me creuser les méninges, Six, ça me disait strictement rien.

- Je... Il y en avait une qui correspond à la description. Mais... elle s'est pas présentée sous le nom de Six.

J'avais répondu doucement, prudemment, scrutant le visage d'Itembe pour essayer de voir à quelque moment je risquais de faire le faux-pas qui me coûterait très cher.
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Itembe
Itembe
Il ouvrit les yeux et les mains en meme temps, laissant la machette reposer comme une grande sur ses genoux.

- L'italienne ? Miss America Perdida ? Wonderwoman ? Putain faut que j'énumère toutes les conneries qui me passent par la tête pour que t'arrêtes de jouer les chochottes ? Bordel ! je croyais que c'était toi qui avais les couilles ! Une grande fille brune les cheveux bouclés, métisse et une grande bouche ! Ca te parle ? Alors c'est quoi le nom qu'elle t'a donné !! C'est une copine ? Tu la connais bien ?

Il était tendu comme un string et nous aussi d’ailleurs. La coïncidence était trop belle pour qu'on la laisse passer. On savait bien où elle créchait la mascotte à ninja mais la médiane c'était pas notre territoire. Itembe risquait plus en mettant les pieds là-bas que ce qu'il gagnerait. Et cette petite conne ne s'était pas repointé par ici depuis l'affaire avec Janus. Ca aussi ca avait été sale comme histoire...
Bref. Itembe regardait la blonde attendant qu'elle en dise plus que les deux trois mots qu'elle avait bredouillé. Il vit en elle une nouvelle opportunité, et il était pas prêt de la laisser filer.
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Angela Foster
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Ok, j'avais pas répondu comme il l'espérait manifestement. Sinon, je crois qu'il se serait pas emporté. Mais vous savez quoi ? Je décelai autre chose que de l'énervement dans son ton. Il était... j'aurais pas su dire ce que c'était. Mais j'avais l'impression qu'il attendait quelque chose de moi, quelque chose que j'étais peut-être en mesure de lui fournir. Pendant une fraction de seconde, j'eus également la sensation que quelque chose s'était inversé. Il était comme pendu à mes lèvres, attendant que je lui donne l'info qu'il demandait, comme si c'était quelque chose d'important pour lui. C'était comme si tout à coup, j'avais le pouvoir. Enfin, non, c'était très exagéré. Au moindre faux pas, je risquais encore de me prendre sa machette je sais pas où, j'avais fini par le comprendre. Moi, ou Tom, qu'il pouvait toujours utiliser comme moyen de pression comme il l'avait déjà fait.

Moi, pendant ce temps là, je cogitai sévère. Italienne, brune, les cheveux bouclés, ça correspondait parfaitement à la description de Maren. Mais jamais je n'avais entendu le terme "Six" la désigner. En même temps, je ne l'avais vue qu'une fois.

J'ouvris la bouche pour le lui dire, et me ravisai. J'allais lui balancer ce que je savais, quelles conséquences ça pourrait avoir ? Pourquoi il s'intéressait tellement à cette Six ? Qu'est-ce qu'il comptait faire de mes infos ? Qu'est-ce qui allait arriver à cette fille si je parlais ?

Mais au delà de ça, cette fille, je la connaissais pas plus que ça. On n'avait pas particulièrement sympathisé non plus. Si éventuellement, il n'y avait eu que moi, j'aurais peut-être refusé de parler, mais il y avait Tom aussi. Tom qui était mon meilleur ami depuis toujours. Tom que je connaissais depuis que j'étais née, à deux ou trois jours près. Tom qui avait toujours été là pour moi, même si ces derniers temps, je m'étais légèrement éloignée de lui en lui cachant que j'étais candidate. Tom que j'aimais, pas comme Itembe le croyait, mais que j'aimais quand même.

Il était fort possible que mon hésitation ne plut pas à Itembe, mais je ne me rendais pas compte que plusieurs secondes s'étaient déjà passées et que j'étais restée silencieuse. Je posai les yeux sur Tom, comme s'il pouvait m'apporter une réponse. C'est à ce moment là que je vis qu'il avait repris connaissance, et qu'il me regardait. Et je ne lui avais encore jamais vu un tel regard. Déjà parce qu'habituellement, il peut ouvrir les deux yeux complètement, ce qui n'était plus le cas. Mais il y avait autre chose dans son regard, quelque chose d'intense, que sur le moment je ne parvins pas à nommer. Et je crois que c'est ça qui m'a décidée.

- Maren.

Je plantai mon regard dans celui d'Itembe.

- C'est comme ça qu'elle m'a dit s'appeler. Mais je crois que c'est bien votre "Six".
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Itembe
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Il ouvrit les mains, attendant la suite, les yeux fous qui roulaient de tous les côtés.
Elle avait pas du comprendre que son prénom en fait il s'en carrait l'oignon. Pourvu qu'il ne lui explique pas avec la machette, j'avais vraiment pas envie de voir ca.
Il soupira comme s'il avait tout le désespoir du monde qui lui tombait sur la tronche.

- J'la fais courte. Tu parles ou t'auras plus l'occasion de le faire. Me dit pas qu'il faut encore que je me répète ?

Il se leva comme un beau diable et la machette fendit les airs.
On a tous fermé les yeux comme des fiottes. Enfin... Swift et moi.
La blondinette écopa juste d'une belle entaille sur la cuisse mais ne perdit pas de morceau.

- Je ! T'écoute !
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Angela Foster
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Celle là, j'avais pas eu le temps de la voir venir. Je tressaillis en sentant la lame contre ma cuisse et laissai échapper un gémissement de douleur. Mais je relevai bien vite les yeux sur Itembe, comme si je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me voir souffrir ou avoir peur ou un truc du genre. J'avais bien compris la menace cependant, alors je coopérai.

- Je la connais presque pas. Je l'ai juste vue une fois. A une course sauvage qu'elle a organisé dans le sanctuaire.

La suite, j'arrive pas à croire que j'ai été capable de balancer ça. Je crois que j'étais encore assez mitigée par rapport à Sky, torturée entre ma conscience, ma raison, sans compter le fait que je lui en voulais toujours sacrément. C'était comme si mon être criait vengeance. Alors, aussi fou que ça puisse paraître, je n'ai pas hésité longtemps avant de balancer l'adolescente. D'autant que je ressentais encore la morsure de la lame sur ma jambe et que c'était pas franchement agréable et que si je pouvais en éviter d'autres...

- C'est Sky qui m'y a emmenée. La fille avec qui je suis passée à la télé.

Je précisai, au cas où.

- J'ai eu l'impression qu'elles se connaissaient bien toutes les deux. Et je crois que Sky m'aime bien alors il est pas impossible que je revois Maren par son intérmédiaire.
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Itembe
Itembe
Ca devenait long.
Enfin moi je trouvais que ca devenait long et Itembe c’est le mec typique avec qui plus c’est long moins c’est bon. Pour ce que j’en savais. J’précise.
Au fond je devais reconnaître qu’elle avait du cran cette gonzesse. Au départ quand je l’ai vu se pointer avec son Roméo, j’ai vraiment cru qu’elle était inconsciente. J’ai vu le côté pratique et j’me suis dit « Hey mon gars, au moins quand t’auras buté le gars c’est pas toi qui seras préposé au ménage ». Maintenant que je la voyais, là, à poil, face au Grand tout noir, elle forçait mon admiration. Même pas elle bredouillait, même pas elle hésitait, alors que son minet était en train de roupiller dans son sang sur sa chaise.
Une vraie gonzesse qu’on dirait pas sous ses airs de blonde propre sur elle. Son mec la méritait pas, j’vous l’dis.
Toubib a pris le pouls du gars pour vérifier qu’il était bien juste inconscient et vu qu’il a pas interrompu la conversation, c’est que le résultat devait être bon.
Conversation qui s’était tue d’ailleurs.
Vous vous rappelez ce que je vous ai dit sur les silences d’Itembe ? Putain ici, personne n’aimait ca. Pas même la face de craie là, qui la jouait cyborg ataraxique.
Le chef se tenait debout, droit comme un i sur ses jambes écartées, la tête basse et la machette qui goutait du sang de la donzelle appuyée sur l’épaule. Ca devait fumer dans son cerveau et il devait y’avoir autant de lumière là-dedans que quand il s’enfilait sa plus forte dose de poudre.
Il a finalement levé le visage sur la fille, la face animée de ce sourire dément, ses grandes dents blanches alignées comme des hachoirs en céramique.

- Ahahahah ! En fait ma jolie, c’est peut-être bien le destin qui t’as envoyée et pas ce pisse-moi-dessus, dit-il en montrant le minet du menton.

Il soupira, fit la moue et garda encore quelques secondes de silence.

- Donc ces deux branleurs avaient raison, dit-il sans même prendre la peine de se tourner vers nous, tu connais miss sucette qui t’aime bien. Sky.

On ne savait pas son nom ou si on l’avait su, on s’en souvenait pas. Swift si apparemment qui répéta le prénom silencieusement avec un air « ahméwoui c’est vrai ». Petit con.

- Tu connais son mec des fois ? Le gorille rigolo ? Un nain avec des yeux de dégénéré qu’a la bouche plus large que le cul.

Ouais alors lui, comment dire… Itembe avait souffert des séquelles de leur rencontre pendant des semaines. Toubib avait fait un boulot d’orfèvre pour lui rendre l’usage de sa main, vous avez pas idée ! Ca avait été tellement douloureux que pendant sa période de convalescence, Itembe a à peine touché terre. Il se défonçait quasi h24. Autant dire qu’il avait hâte de lui remettre la main dessus et j’étais à peu près sur que s’il y arrivait, ce qu’il avait promis à l’italienne, à côté, ce serait des petits moments câlins.
Avant même qu’elle ait pu répondre, sans doute par excitation, il enchaina

- Ca s’pourrait bien qu’on trouve un arrangement de 50 000 balles finalement. J’ai comme qui dirait des idées… et j’aime bien avoir des idées, surtout quand elles sont pas pornographiques. Pas trop disons. Toujours un peu. J’y peux rien en même temps si moi j’suis un grand sensible… hein ?
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Angela Foster
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J'attendis, aussi impassible que possible, que mes paroles montent jusqu'au cerveau d'Itembe et qu'il réagisse. Pour être honnête, ça me devenait difficile de rester debout, comme ça, droite, sans trembler, sans ciller. D'une part parce que je commençai à sentir la morsure du froid sur ma peau (et je crois que ça devait commencer à se voir), d'autre part parce que ma nouvelle blessure de guerre me faisait mal. Je n'avais pas voulu baisser les yeux dessus, comme si je voulais qu'il croie que je m'en fichais. Mais j'avais senti le sang couler le long de ma cuisse alors ça devait pas être une simple estafilade.

Quand il reprit la parole, je retins mon souffle, sans m'en rendre compte. Je venais de faire l'expérience qu'il pouvait réagir de la façon dont on s'attendait le moins. Il pouvait se montrer presque cajoleur et la seconde d'après se jeter sur vous, prêt à vous massacrer. En l'état actuel des choses, je préférai éviter de trop me réjouir de son nouveau changement d'humeur.

J'acquiesçai pour confirmer tandis qu'il parlait de Sky. La question sur son mec me fit froncer les sourcils.

- Garin ? laissai-je échapper sans m'en rendre compte. Comment vous le connaissez ?

C'était sorti tout seul, pas sûr qu'Itembe apprécie que je l'interrompe mais... Je refermai la bouche néanmoins, tandis qu'il reprenait la parole. Et ce qu'il disait là, fiouf, vous imaginez pas à quel point ça pouvait soulager de l'entendre. Bon ok, je savais qu'il fallait pas que je m'emballe trop vite, mais on avait déjà fait un pas dans la bonne direction.

Un grand sensible, lui ? C'est ça et mon cul c'est du poulet ? Je haussai un sourcil tout en continuant à le regarder, un brin impertinent, mais je ne répondis pas, pas à ça. Je m'intéressais plutôt à la raison pour laquelle j'étais là, l'arrangement.

- Et ce serait un arrangement de quelle sorte ?

Et puis aussitôt.

- Ca le mettra définitivement à l'abri ? Hors de votre portée ? Vous oubliez son nom, jusqu'à son existence ?

Je parlais de Tom, bien sûr. De qui d'autre ? Notez que par contre, j'avais oublié de m'inclure dans le lot.
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Itembe
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Comme quoi Itembe avait un sacré sens de la description pour que la blonde sache de suite de qui il parlait. Ca devait être Noël et son anniversaire en même temps dans sa tête. Non seulement elle lui offrait une autoroute vers Six mais aussi vers celui qui l’avait humilié.
D’ailleurs il s’en montra reconnaissant.

- Rhabille-toi.

Sauf que maintenant il lui restait à choisir duquel, du chat ou de la souris, il allait se goinfrer en premier. Dans les deux cas, il y avait la poupée à sucettes comme clé. J’avais pas besoin d’avoir fait des études pour deviner la suite.
Le grand noir se rassit sur le sofa en reprenant sa position initiale et claque de la langue.

- J’suis grand seigneur alors on va dire que oui. Si tu fais ce que je te demande, on efface la dette et j’te rends ton pantin. Entier et en vie en plus

Il ouvrit largement les mains et les yeux pour montrer à quel point c’était une sacrée concession.

- En fait j’te l’échange. Contre ta copine. Tu me ramènes son joli petit cul dans mon antre et je vous oublie toi et lui.

Il affichait cet air super fier du mec qui offre un marché plus que juteux à son débiteur. D’une certaine manière, c’était pas tout à fait faux.
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Angela Foster
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Itembe devait être de meilleure humeur. J'avais dû dire quelque chose qu'il avait apprécié. Etait-ce en lien avec Garin ou Sky ? Ou Maren ? Ou peut-être les trois à la fois ? Quoiqu'il en soit, cet ordre-là, je n'attendis pas qu'il me le répète deux fois. Je me penchai à nouveau pour ramasser mes fringues et me rhabillai. Le plus dur fut de renfiler mon jean. Ma blessure à la cuisse m'empêchait de vraiment m'appuyer sur ma jambe, et je failli hurler de douleur en sentant le jean frotter sur la plaie. Mais je me retins juste à temps en serrai les dents, je vous l'ai dit, je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Néanmoins le mouvement avait dû réveiller la plaie, parce qu'elle me faisait encore plus mal et mon jean se teintait doucement de rouge bordeau.

Mais je m'en moquais, parce que la suite de la conversation m'apporta un réel soulagement. Tellement réel que je laissai échapper un sourire, sans même songer à le retenir celui-là. Tom, entier et en vie, c'était ce que je demandais. C'était ce que j'étais venue chercher et j'étais à deux doigts de l'obtenir.

Mon soulagement s'effaça cependant très vite tandis qu'il m'annonçait la couleur. J'écarquillai les yeux, hésitai quelques secondes.

- Qu'est-ce que vous lui voulez à Sky ? Ce n'est qu'une gamine, laissez-là en dehors de ça !

Attendez, il voulait que je lui livre Sky ? Pourquoi faire ? Bon sang, je n'osais même pas imaginer ce qu'il pourrait lui faire s'il l'avait entre les mains.
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Itembe
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Et on repartait à zéro en une fraction de seconde.
Itembe se leva et lui mit une volée tellement magistrale que la blonde décolla, son jean encore sur les genoux.

- Tu ne me donnes pas d’ordre sombre petite pute !

Il ouvrait les yeux comme s’il allait la dévorer et à cet instant je me dis que le sang allait couler de nouveau, seulement je n’étais pas vraiment sur que ce serait le sien.
Y’a truc que je comprenais pas avec le grand tout noir. Enfin y’avait plein de trucs que je comprenais pas en fait, mais un en particulier. C’est pourquoi il était tellement attaché à cette machette et aimait particulièrement découper les gens en morceaux. J’veux dire aujourd’hui y’a des méthodes plus propres de tuer, du genre de celles qu’on utilisait Swift et moi, v’voyez ? Alors quoi ? Il voulait se donner un genre ? Le mec africain pure souche ? Cet enfoiré s’appelait César en vrai et était né d’une prostitué du Queen’s où il avait grandi. Malien mon cul. Autant que moi j’étais finlandais ouais !
Il a inspiré profondément comme un maître zen.
Le truc qu’on lui avait jamais vu faire.
Il a souri à la blonde avec une douceur incroyable.
Swift m’a jeté un regard à la WTF.

- Je ne veux rien lui faire. A elle… rien. On va discuter gentiment c’est tout, elle et moi. Maintenant tu me la rejoues vierge effarouchée qui a des principes et je commence par lui couper une main, dit-il toujours aussi gentiment en montrant le mec avec sa machette.

Il se passa la langue sur les lèvres avec gourmandise, une lueur lubrique dans son regard de dément

- C’est l’autre que je veux, miss super boobs ! L’italienne. Et ta copine...

Il suspendit sa phrase avant de hocher la tête comme s'il s'était retenu au dernier instant d'en trop dire.

- Ta copine sait où elle crèche.

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Angela Foster
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Et tout à coup, je ressentis une vive douleur et ne parvins pas à retenir le gémissement qui s'échappa de mes lèvres. Des étoiles se mirent à danser devant mes yeux, je vacillai un instant et tombai lourdement sur le sol, un peu sonnée sans comprendre ce qui se passait. Correction, je comprenais ce qu'il se passait, j'avais encore dit un truc qui fallait pas. Vous me direz, je l'avais cherchée celle-là. Mais vous ne croyiez tout de même pas que j'allais lui livre Sky, comme ça, juste parce qu'il me l'ordonnait ? Ok je lui en voulais à l'adolescente, et j'avais très envie de lui faire payer, mais pas comme ça ! Je n'étais pas un monstre non plus. Il était hors de question que je la livre à un mec qui lui ferait je sais pas quoi. Parce que c'était un grand malade cet Itembe.

Je secouai la tête une fois, deux fois, tout en portant une main à ma tempe, l'autre main me servant d'appui pour me redresser. La vache, il y était pas allé de main morte cette fois, un peu plus fort et il m'assommait pour de bon. Valait toujours mieux ça qu'un coup de machette cela dit. Ca guérirait plus vite. Sauf que ça allait me faire un sacré hématome quand même. Avec le premier qu'il m'avait déjà filé...

Je me redressai lentement, et les étoiles s'estompèrent. Je relevai alors les yeux sur Itembe et lui envoyai un regard noir. Tant qu'il ne s'en prenait qu'à moi, il ne me faisait pas peur. Je le défiai quelques secondes du regard et, sans le quitter des yeux, j'entrepris de boucler la ceinture de mon jean, comme si le coup qu'il venait de me porter ne m'avait rien fait. En réalité, j'avais mal, sérieux. D'autant que j'étais retombée sur la cuisse alors ça n'arrangeait rien.

Quand il se remit à parler, sa voix avait changé, et c'en était presque effrayant. Je craignais le pire tout à coup. Mon regard se fit encore plus dur quand il menaça à nouveau Tom. J'étais idiote aussi, il m'aurait suffi d'accepter de lui livrer Sky et mon ami serait tranquille. Sauf qu'il était hors de question que je fasse ça. Itembe avait beau dire qu'il ne lui ferait rien, à l'adolescente, je ne le croyais absolument pas.

Les yeux plantés dans les siens, la mâchoire crispée, les poings aussi, je repris la parole, d'une voix lente et détachée, mais lourde de menaces.

-Vous touchez un seul de ses cheveux encore une fois, et je vous jure que vous n'obtiendrez plus rien de moi. Vous pourrez vous asseoir sur vos 50 000 dollars et sur toute possibilité d'arrangement.

Le menacer n'était certainement pas la meilleure idée que j'aurais pu avoir, mais c'était plus fort que moi. Je n'étais pas le genre de fille qui a tellement la trouille qu'elle fait tout ce qu'on lui dit. Je n'étais pas du genre soumise. Face à des mecs comme Itembe, je refusais de me laisser intimider. C'était probablement une grossière erreur.

- Il est hors de question que je vous livre Sky. Je ne vous crois pas une seule seconde quand vous dites que vous ne lui ferez rien. Et je ne veux pas être responsable de ce qui pourrait lui arriver.
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Itembe
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J’ai ouvert des yeux ronds comme des billes et Swift aussi quand la blonde s’est mise à parler. J’veux dire, j’vous jure que pendant quelques minutes j’ai vraiment cru que la baffe suffirait ! Elle avait montré qu’elle avait du cran, elle avait négocié à poil ! A poil quoi !
Il lui avait clairement dit qu’elle avait pas d’ordre à lui donner et j’crois bien que j’avais jamais vu Itembe aussi patient. Forcément ca dura pas. C’était prévisible.
Il a traversé la pièce en deux pas, et d’un coup de machette a tranché l’oreille du type. S’il était dans les pommes ca a du le réveiller parce qu’il s’est mis à hurler de douleur en portant les mains au trou saignant qui fut jadis son oreille.
Swift a détourné les yeux avec un « Putain d’bordel » et moi j’ai pas pu m’empêcher de grimacer.
Le grand noir a gardé dans la main le morceau qu’il venait de prélever sur le type amoché.

- Tu vas m’chercher le scotch et ton matériel vaudou là… dit-il à Toubib.

Ce dernier s’est exécuté calmement et est sorti de l’appart.
Là j’aurais donné n’importe quoi pour me barrer parce que je savais ce que risquait de devenir la suite. Pour une fois, j’avais un point commun avec la blonde.
Il s’est approché d’elle et lui a jeté l’oreille sur la poitrine.

- T’as 24h. Toutes les 4 heures j’enlèverai un bout à moins que tu m’envoies un petit sms à ….

Itembe se tourna vers moi et d’une main me réclama mon HP. Je le lui donnai et quand il ouvrit les yeux plus grands encore, je filai mon 555 à la blonde.

- J’vais être super sympa et on va pas bouger d’ici. Mesure… bien… comme je suis sympa ! Si je vois les flics ou n’importe quel branleur qui y ressemble se pointer, non seulement ton minet passe par la fenêtre mais j’te retrouve et j’te montre toute l’étendue de mon imagination. Je te jure qu’à la fin tu me supplieras de laisser ma copine te finir, dit-il sur un ton doucereux en jouant de la machette.

Son mec gémissait maintenant, il avait arrêté de hurler. Le sol sous la chaise était crade de sang et si y’a bien une odeur qui me coupait l’appétit c’était celle-là. Ca sent la ferraille rouillée, chaude et poisseuse. Bark ! Définitivement, j’voulais sortir d’ici et surtout avant que ca dégénère.
Toubib est revenu avec une vieille caisse en plastique dans les bras pleine d’outils. Il la laissa tomber sur le plancher à côté de la chaise où robocop tenait fermement minet dont la figure était un maelstrom d’hématomes et de coups.

- Maintenant dégages !
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Angela Foster
Angela Foster
Je n'eus pas le temps de réagir, de l'empêcher d'avancer, de me placer entre Tom et lui, de lui sauter dessus ou de faire quoique ce soit pour protéger Tom. Itembe s'approcha de mon ami et sans prévenir... Je portai les mains devant ma bouche pour étouffer le cri qui montait de ma poitrine, en écho à celui de Tom. Le mien était fait d'effroi, celui de Tom de douleur atroce et ce fut le pire cri qu'il m'avait été donné d'entendre jusqu'à maintenant. Incapable de regarder plus longtemps, je détournai le regard. Merde qu'est-ce que j'avais fait ? Pourquoi est-ce que j'avais résisté ? Pourquoi n'avais-je pas été foutue d'accepter de lui livrer Sky dès qu'il me l'avait demander, alors qu'il venait de me dire que ça libèrerait Tom définitivement ? Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que je tienne tête, que j'ai des principes, des scrupules ? Pourquoi est-ce que j'étais pas capable de la fermer et d'obéir, comme tout le monde ? Tout ce que je voulais, c'était sauver Tom sans causer de dommages collatéraux, et voilà où ça nous avait menés.

L'odeur du sang emplit tout à coup mes narines et je réprimai un haut le cœur. Itembe pouvait être fier, il avait trouvé le moyen de briser ma volonté. Tant qu'il s'en prenait à moi, elle restait solide, je me fichais de ce qu'il pouvait m'arriver. Ca faisait un moment que son attention était tournée vers moi et qu'il ne touchait plus à Tom. J'avais espéré pouvoir conserver cette attention jusqu'à ce que je trouve un moyen de nous en sortir. Un plan, un truc, n'importe quoi, qui n'aurait pas consisté à échanger Tom contre quelqu'un d'autre. Mais il s'en était pris à Tom. Il avait gagné. C'est sûrement pour ça que je n'osai même pas relever la tête quand il s'approcha de moi. Je tressaillis cependant, au contact de ce qu'il venait de lancer sur ma poitrine. Et je réprimai un nouveau haut le coeur.

Je me forçai à relever les yeux cependant, quand il reprit la parole pour me lancer son ultimatum. Et mon regard ne trahissait plus que de la peur. Oui, il avait réussi à me briser. Et pour de bon cette fois. Je m'obligeai à acquiescer, de peur que mon silence ne le contrarie et qu'il passe à nouveau ses nerfs sur Tom. Je n'avais plus le choix que d'accepter de toute façon. Je ne voulais pas être responsable de la mort de mon ami. Je lui avais fait assez de mal comme ça.

J'enregistrai le 555 du gars d'Itembe et quand il m'ordonna de partir, je n'attendis pas qu'il me le répète une seconde fois. Je ramassai mon hoodie et me dirigeai vers la sortie avec difficulté, à cause de ma blessure à la cuisse.

La première chose que je fis, en sortant de l'appartement, fut de vomir mes tripes sur le palier. la seconde, de réfléchir à toute allure. Comment j'allais pouvoir amener Sky jusqu'à Itembe ? Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire pour la convaincre de me faire confiance ? 24h, c'était terriblement court.


[c'est bon pour moi du coup]
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http://thesliders.forumactif.ws/t596-angela-angie-foster-healer http://thesliders.forumactif.ws/t602-angie-foster
Itembe
Itembe
Itembe l’a regardée sortir avec des yeux dans lesquels brillaient une lueur démente d’avidité. Il entrevoyait une possibilité, même infime de mettre tout à la fois la main sur le positif et plus que tout, sur l’italienne qui l’obsédait.
Dès qu’elle eut franchi la porte, il se retourna vers nous, affichant ce sourire à la joker du mec sur de lui et de son plan machiavélique. On devrait peut-être lui dire qu’à la fin c’est toujours le gentil qui gagne mais y’avait aucun de nous ici qui avait assez de couilles pour oser.
Il a tendu le doigt vers moi et m’a fait

- Suis la…

J’ai pas demandé mon reste. Il m’offrait une occasion de me barrer et je l’ai saisie. Swift m’a suivi et le Chef ne l’a pas retenu. Lui et moi… on savait pas faire l’un sans l’autre de toutes manières. Hey non hein ! On n’est pas PD ca va pas, non ? Non juste que… voilà quoi. Je vous emmerde de toutes manières.

[HJ : OK pour moi. Je te laisse décider de la suite, tu me tiens au courant]
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