2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Jason/Lizzie] Take me to church

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Lizzie Scott
Lizzie Scott

Dimanche 17 juin 2075

Lizzie n'était pas la personne la plus croyante de ce monde loin de la, parfois même son pragmatisme l'emportait sur l'idée qu'il pouvait exister une force supérieure, maîtresse du destin du monde et des hommes. Et elle se demandait ce que cela coutait de croire? Rien, elle était libre de le faire si elle le souhaitait sans avoir de compte à rendre à personne.

Néanmoins alors qu'elle s'habituait à la vie à Megalopolis, parfois son ancienne vie sur le vieux continent lui manquait et dans ces moments la elle se tournait vers l'Eglise, pour retrouver la quiétude des offices du dimanche matin que ses parents ne manquaient jamais.

Elle avait été écouter des sermons deci dela sans pour autant en apprécier le contenu, tout était trop fade, aseptisé même à l'Eglise alors elle avait prit un risque, un risque délibéré, celui d'aller en Ville Basse pour assister à un office dans une petite Eglise sans prétention.

Vêtue simplement, sans fioriture ou bijou, elle venait humble, c'était assez rare pour le noter. Elle entra et vit qu'il y avait déjà du monde assemblé, une majorité de noirs et d'hispaniques mais cela n'avait rien d'étonnant. Les regards se tournèrent vers elle, petite blanche propre sur elle et naturellement elle se mit en retrait, assise sur un des bancs les plus reculés prête à écouter, s'immerger dans ce sermon pour voir ce qu'ici il se disait.

Elle voyait bien que certains parlaient d'elle comme si elle dérangeait mais pourquoi serait-elle indésirable dans la Maison de Dieu?
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Jason Israel
Jason Israel
En bon croyant, Jason essayait d'aller le plus souvent que possible à l'église. Ne serait-ce que le dimanche. Il y tenait, c'était une chose qu'il avait avant, pendant, et après. Peu importe ce qui lui arrive, ses croyances sont un pilier de son être tout entier. Et personne ne pourra jamais lui retirer.

Il écoutait le discours du révérend quand une présence s'installa à ses côtés. Mais il y avait de ces moments où, perdu dans ses pensées, Jason n'entendait plus rien. A nouveau sourd, comme dans son enfance, il vivait au rythme des battements de son coeur qui cognait dans sa poitrine. Les sons alentour n'étaient plus qu'une vague lointaine qui ne l'atteignait jamais. De quoi parlait-on, aujourd'hui ?

Que Dieu bénisse les anges déchus et les protègent, au-delà de l'éternité. Depuis lors, Jason demeurait silencieux, le regard vague et perdu. Ce n'est que lorsqu'une petite fille devant se retourna pour regarder Lizzie, après avoir suivi les murmures, que Jason reprit pied dans le monde réel. Comme à chaque fois, il se tenait vers le fond afin de ne déranger personne s'il devait quitter le saint lieu à la hâte. Et la plupart du temps, il restait en bout de banc. Mais il y avait du monde ce jour-là et il ne restait que peu de place assises.

À présent que tous les sons parvenaient à nouveau à ses oreilles, Jason tourna la tête pour comprendre quel était le problème. Cette jeune femme - fort jolie au demeurant si on lui demandait son avis, chose qu'il n'avait que rarement - avait deux particularités. La première : sa peau était blanche comme le lait, pâle dirait-on au milieu de toutes ces couleurs sombres d'or et de charbon. Ses yeux immenses et bleus n'avaient d'égal que les sphères d'éther qui paraient les visages d'ébène. La seconde… Elle lui rappelait quelqu'un. Physiquement, tout du moins. Ses longs cheveux bruns et bouclés, ses iris lumineux, ses taches de rousseur et ses lèvres généreuses. Elle avait ces mains aux doigts fins qu'il imagina même fort douces. C'est pour cette raison que son observation dura plusieurs secondes, alors qu'il l'étudiait, curieux.

Avant qu'elle ne remarque son regard, il détourna la tête et s'humecta les lèvres. Sur ces dernières, un léger sourire naquit.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie avait senti les regards se tourner vers elle mais elle n'avait pas imaginé un seul instant que sa présence pourrait en déranger certains, elle savait que sa présence en Ville Basse pouvait être hasardeuse mais elle voulait entendre un sermon, un vrai, pas un bien compassé qu'on pouvait sortir à ceux de la Ville Haute pour absoudre les fautes qu'ils commettaient au quotidien. Elle voulait la réalité, elle voulait sentir battre le coeur de Megalopolis pour mieux la comprendre, l'appréhender, sa thèse c'était quelque chose qui lui tenait vraiment à coeur.

Le sermon allait bien, il était intéressant réellement, Lizzie en oubliait presque les regards en coin à son attention et sans qu'elle ne le réalise vraiment une sorte de ferveur s'était mise à grandir, les gens n'écoutaient plus le prêcheur, ils en étaient presque à vénérer chacune de ses paroles.
Etrangère à cette engouement qui était monté sans faire de vague, elle observait et écoutait, intriguée mais pas rassurée.

Quand finalement le pretre cité les écrits théssaloniciens pour une nouvelle fois elle se focalisa sur ses dires.

- Lorsque nous étions chez vous, nous vous recommandions déjà ceci : Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Or nous apprenons que certains d'entre vous vivent dans le désordre, et qu'au lieu d'agir, ils s'agitent. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ à travailler paisiblement et à manger leur propre pain

Et en écho à ces paroles fortes de sens, des voix s'élevaient isolés au départ, arguant que les gens de la Haute Ville devraient se mettre à suer et à travailler pour mériter leurs repas indécents, une voix puis deux puis trois. Vinrent finalement une phrase emplie de rancoeur rappelant que de tout temps les noirs avaient été brimés et parqués, on leur avait refusé le droit d'avoir une âme mais qu'ils en avaient de plus belles que ces nantis.

Lizzie sentait que le vent tournait et elle se leva aussi doucement que possible pour tenter de sortir sans attirer plus l'attention sur elle.Ce fut vain visiblement car elle fut interpellée alors qu'elle était à moitié debout, dos vôuté pour avancer le plus discrètement possible.

Un voix frôlant 'histérie cita alors en transe le Christ "Jésus a dit je ne suis pas venu appeler à la repentance ceux qui se croient justes, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs" " repentez vous!" la voix sembla se multiplier et la jeune femme se demanda comment sortir de la, cherchant dans l'assemblée un aide potentielle, ne voulant pas créer d'émeute ou quoi que ce soit.
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Jason Israel
Jason Israel
Jason arriva au moment où il prenait la tangente. Non qu'il s'ennuyait, mais ses visites au Seigneur étaient toujours assez courte, juste de quoi prendre un moment de paix et écouter de bons conseils. Quand il entendit la jeune femme se lever à ses côtés, il ne put s'empêcher de la regarder. Quoi, déjà ? On allait croire qu'il la suivait. Pour autant, elle sembla hésiter, comme captivée par les paroles de l'ecclésiastique. Il tendit une main vers elle, comme pour l'inciter à se rasseoir à ses côtés. Encore un qui aurait feinté au couple pour fondre Lizzie dans la masse. Serait-elle abonnée aux histoires qui se répètent ?

Au lieu de ça, il entendit des murmures et de nouveaux regards. Apparemment, la grâce de la tolérance n'avait pas atteint tout le monde. Il ne devait même pas y avoir de Positifs dans cette église, Yu ne s'attachant principalement qu'au type caucasien. Jason, comme Jericho, étaient des petits bijoux de rareté que les gouvernements s'étaient appropriés. Comme lorsqu'un loustic avait menacé Angela, la Négative, en la prenant pour une Positive… Alors que le plus "dangereux" des deux, c'était lui, le black.

Jason se leva également et poussa Lizzie d'une main dans le dos pour l'inciter à marcher vers la sortie avec lui. Inutile de créer un scandale et il n'était pas non plus un homme de conflit ou d'affrontement. S'il l'avait convaincue de rester dans l'église avec lui, elle aurait tout de même subi les regards. Il ne fut pas certain qu'elle eut apprécié le ressenti.

Il ouvrit la lourde porte et laissa Lizzie sortir, non sans jeter un regard dans son dos. Le genre mauvais, lourd de sens, noir de geai. Les gens peuvent être d'une profonde stupidité. Ce qu'il dit à voix haute en refermant la porte.

"Des siècles d'oppression et de ségrégation et aujourd'hui, on en est réduits à une simple et stupide appréhension de la couleur de peau. Ca va aller ?"

Une main sur son épaule, il pencha la tête pour l'étudier. C'était sûrement une erreur, mais elle lui sembla quelque peu fragile. Jason pouvait se montrer parfois… Un peu naïf. Surtout avec les femmes qu'il considérait comme le sel de la terre, la lune du jour et le soleil de la nuit. Les nymphes de la vie.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie se demandait comment se sortir de ce guêpier sans faire de vague ou créer de problèmes, pour une fois qu’elle ne provoquait personne sciemment, si elle avait su elle serait restée la haut parmi le snobinard, au moins elle était en sécurité.

Elle vit l’homme assis à la même rangée qu’elle se lever et il s’approcha d’elle pour la pousser d’une main dans le dos vers la sortie, instantanément elle sentit la tension s’évacuer un peu et eut moins peur de se diriger vers la sortie.

Une fois dehors et avant même de répondre elle laissa ses épaules s’affaisser de soulagement, réellement avant de répondre à son sauveur du jour (oui elle entre en compétition avec Angela dans la catégorie poissarde dès que je sors)

- Je ne peux leur en vouloir l’histoire parle pour eux même si je pensais qu’on apprenait de l’Histoire et des erreurs passées. Je ne m’attendais pas à cela en venant ici, je pensais…

Oui que pensait-elle vraiment ?

- Je pensais approcher des gens vrais et sincères plus que dans les autres quartiers en réalité. Je voulais entendre un sermon qui vienne des tripes en un sens j'ai été servie.

Inspirant profondément elle ajouta en souriant doucement.

- Merci en tout cas de m’avoir sorti de la, j’avais l’impression d’être le repas dominical.

Et elle n’avait pas l’habitude de cela ! Cela étant dit elle se sentait libérée d'un poids.

- Elizabeth Scott et mon sauveur?
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Jason Israel
Jason Israel
"L'histoire n'est pas obligée de se répéter. Encore moins en terme de vengeance."

Elle avait bon dos la vengeance. Jason faisait partie de Liberation, non ? La vengeance n'était-elle pas leur moteur ? Bizarrement, ce n'était pas le cas pour Jason. Il était là pour faire éclater une vérité, pas pour se venger de qui que ce soit.

"Jason. Je ne suis pas un sauveur, je vous ai juste évité un malaise, qui me mettait mal à l'aise moi-même." Il haussa les épaules. "Je comprends votre intérêt, on entend tellement de choses en permanence qu'on ne sait plus trop où on va et pourquoi. Je viens ici pour les mêmes raisons, j'aime bien que quelqu'un me rappelle qui je suis et quel est mon chemin. Malheureusement, tout le monde n'est pas apte à reconnaître qu'à défaut d'être identiques, nous sommes égaux."

Si Abel l'entendait, il ricanerait jaune, très probablement. Il n'y avait pas d'égalité entre les Positifs et les Négatifs. Mais ici, nous parlions d'êtres humains, d'une simple couleur de peau. Et pour ça, Jason était intimement convaincu que l'égalité faisait loi. Il ne valait pas mieux que cette fille et elle n'était sûrement pas supérieure à lui. Au pire gagnait-elle plus d'argent par mois. Mais son coeur et son âme ne pesaient pas plus lourds que les siens.

"Peut-être auriez-vous dû rester. Vous affirmer. Montrer que vous possédez suffisamment d'humilité pour recevoir la parole de quelqu'un d'autre, que vous êtes de leur côté, dans leur camp. Pacifiste ? J'avoue ne pas être un homme de conflit, j'ai jugé plus sage de vous entraîner dehors avant que vous ne soyez d'autant plus mal à l'aise…"
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
- Hélas le monde ne fait que prouver que tout n’est qu’éternel recommencement. Les gens et les mentalités évoluent en surface et au final les écueils restent les mêmes.

Elle secoua la tête et laissa ses épaules se détendre un peu.

- Je m’excuse, je ne suis pas pessimiste croyez moi mais j’avoue été prise totalement au dépourvu et je n’ai pas l’habitude de cela, de ne pas être capable de tout gérer seule finalement. Merci en tout cas Jason pour avoir été présent tout simplement.

Elle grimaça un instant parce que finalement elle venait pour les mêmes raisons que lui mais voyait les choses autrement, pour elle l’égalité n’avait jamais existé et n’existerait jamais, naissance, facultés intellectuelles ou physiques, le monde était un terrain de compétition permanent et seuls les meilleurs s’en sortaient et faisaient avancer le monde à leur idée. L’histoire était écrite par les vainqueurs après tout.

Elle secoua cependant la tête.

- Je manque totalement d’humilité et de foi pour faire ce dont vous parlez, au mieux j’aurais prouvé leurs dire que je n’étais qu’une privilégiée finalement. Mais entre le savoir et le recevoir en pleine figure il y a une différence énorme. Mais cela m’a fait du bien dans tous les cas, j’ai eu la vérité crue et sans fard je crois bien. Et vous avez vous trouvé ce que vous vouliez finalement?
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Jason Israel
Jason Israel
Jason regarda Lizzie, l'église, puis Lizzie, le visage visiblement sceptique.

"La vérité ? Non, vous n'avez eu que des suppositions. Vous avez simplement fait face à une intimidation, ni plus ni moins. La vérité est tout autre. J'ai déjà vu deux black s'en prendre à une blanche dans la rue. Pas parce qu'elle marchait avec moi, mais parce qu'ils l'ont prise pour une Positive - ce qu'elle n'était pas. Ca, c'est la vérité crue."

Dans une moue, il haussa les épaules avant de continuer.

"Ils auraient pu vous dire 'dégage sale blanche', mais ils ne l'ont pas fait. Je ne veux pas les défendre, mais ils sont avant tout méfiants, ce n'est pas personnel. Quant à moi, je viens régulièrement ici, je suis du quartier." Il sourit doucement et reprit. "Quelque chose me dit que vous n'êtes pas tout à fait d'ici."

N'importe qui connaissant Jason dirait qu'il était fichtrement bavard. Ce n'était pas faux, mais finalement, Lizzie était un peu tout ce qu'il cherchait : une personne normale avec qui discuter. Qu'à cela ne tienne, parce qu'il n'était pas non plus sauvage ou timide - il était même assez entreprenant - il se jeta à l'eau et désigna une rue à côté d'un pouce.

"Est-ce que je peux me permettre d'être encore présent un moment en vous invitant à boire un verre ? Vous pourriez m'en dire plus sur ce que vous veniez chercher dans cette église ?"

Sans vouloir la vexer, si ce n'était pas visible au premier abord, de l'extérieur, Lizzie lui fit l'effet d'une personne de la haute par sa façon de parler. Et on ne vient pas dans une église noire chrétienne de la Ville Basse, juste pour rencontrer des 'vrais gens'. Journaliste, police, avocate ? Pourquoi avocat, Jason ne sut dire, mais sa demande était quelque peu égoïste. Passer du temps avec quelqu'un de normal, avec qui l'on peut discuter de divers sujets, sans pour autant tactiques ou axés sur la vengeance, le combat, la bataille… De la haute ou non, Lizzie avait sûrement d'autres sujets de conversations passionnants qui le dépayseraient totalement de Liberation, pour changer, s'aérer l'esprit et surtout, se reposer un peu.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie était ravie de trouver une ouaille de l'église qui avait gardé son esprit critique en fin de compte, pas un vulgaire mouton en somme.

- Je pense que le prêtre pensait nous livrer sa version de la vérité. Nous en avons tous un morceau en nous selon moi. Je vois donc que le racisme a juste changé de cible et de nature mais reste toujours omniprésent et tout aussi insidieux. J'en déduis que vous avez aidé cette jeune femme?


Elle comprenait ce qu'il disait mais elle avait espéré découvrir autre chose en fin de compte.

- En effet ils auraient pu être directs mais je n'ai pourtant pas eu l'impression de m'imposer, de les agresser non plus, je suis venue dans la maison de Dieu pour écouter un prêche rien de plus. Quant à n'être pas tout à fait d'ici vous avez doublement raison. Je suis Ecossaise pure souche et je ne vis pas du tout dans ce quartier, est-ce tellement visible? Quoi que je fasse ou dise cela se voit?


Elle était soucieuse, réellement car elle voulait pouvoir s'immerger en ville, partout et pour l'heure la ville basse lui semblait refusée, elle la repoussait presque à son avis.

- J'accepte l'invivation avec plaisir Jason. Mais faites attention je suis un véritable moulin à paroles quand je me lance.

Elle sourit franchement, curieuse d'en savoir plus sur ce jeune homme si calme mais qui avait su en un geste la sortir du pétrin et la rassurer tout simplement.
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Jason Israel
Jason Israel
Difficile d'être un mouton lorsque l'on est un Candidat. Qui plus est volontaire comme lui. Parfois, son temps à la CIA lui manquait. Mais peut-être était-il le seul. On lui avait donné de la valeur, là-bas, on l'avait écouté, on avait pris son handicap et on en avait fait une arme redoutable. Et puis Yu avait tout accéléré. Il acquiesça à la question de la jeune femme.

"Elle m'accompagnait. Alors, oui. Je nous ai défendus."

Contrairement à d'autres, Jason passait volontiers pour un Négatif si personne n'essayait de dire le contraire. Puis, il sourit un peu plus.

"Quelque chose dans votre façon de parler que je n'avais jamais entendu. Ca m'apparaît comme nouveau, alors j'imagine que je ne connais pas. Si je ne connais pas, ce n'est pas d'ici. Quant au quartier, j'aurais pu le parier mais je n'aurais pas misé gros. Certains habitants de la Ville Basse sont plus riches qu'il n'y paraît."

Puis, il se mis en marche à ses côtés avant de fourrer ses mains dans ses poches. Voilà qu'il ne cessait plus de sourire, à présent !

"Je ne suis pas bavard. Alors vous parlerez pour deux. Et j'aime écouter les gens, alors vous pouvez parler, ça ne m'ennuiera pas. Que faites-vous à Megalopolis, alors ? Vous êtes étudiante ?"
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Le sourire de Lizzie ne s'était pas amoindrie et elle ajouta avec une pointe d'humour mais qui sait peut-être aussi de foi?

- Alors si cela se trouve c'est votre présence qui est un signe pour me montrer ce qu'est la véritable foi et ou la trouver ici même.

Elle n'aurait pu savoir pour sa part si Jason était positif, negatif ou candidat, ce n'était pas écrit sur son visage, dommage non? Si on avait une étiquette ce serait peut-être plus simple pour savoir ce qu'on peut risquer éventuellement? Parce que contrarier un négatif c'est risquer un poing, un couteau, une balle, mais les autres... rien que d'y penser elle frissonna, parce que c'était bien encore et toujours cette peur de l'inconnu qui faisait bouger tout le monde.

- J'imagine sans peine que des gens qu Vieux Continent ne sont pas fréquents, nous avons tendance à vouloir rester chez nous, c'est finalement plus calme qu'ici. Pour le reste je vais devoir prendre des cours si cela continue pour améliorer mon camouflage, pour l'heure je ne semble pas franchement être un caméléon.


Au moins il était souriant, avenant et charmant, décidément que d'agréables rencontres dans cette vilaine ville.

- Eh bien cela me convient, je vais pouvoir vous noyer de choses superflues et inutiles pour voir si vous parvenez à en extraire la substantifique moelle rabelaisienne. Je suis étudiante oui mais pas que, je travaille aussi pour un organisme de presse, ils financent ma thèse.
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Jason Israel
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Une érudite et Jason en avait le sourire jusqu'aux lèvres. Pour autant, il avait du mal à la suivre, qu'il s'agisse à l'oreille ou à la lire. Elle parlait beaucoup, et vite, avec des mots que personne n'employaient beaucoup autour de lui. Ajouté à ça son accent… Jason dut se concentrer plus que d'habitude pour la comprendre, mais cela ne l'arrêta pas. Jason guida Lizzie jusqu'à un troquet en bord d'avenue et sur le chemin, il passa du vous au tu. Les subtilités du langage le lourdaient plus qu'autre chose dans son cas.

Il s'assit et commanda quelque chose de léger, bien trop tôt pour boire une bière à son sens. Un grand café avec des trucs à grignoter.

"Je suis sûr qu'on t'a déjà posé cette question des millions de fois, tu fais une thèse sur quoi ? Je me demande ce qui peut t'amener dans une église noire-américaine."

Il releva les yeux sur elle et avec un sourire pincé, il ajouta, un brin taquin.

"Est-ce que tu serais… De la haute ?"

Il se fichait bien d'où elle venait, combien d'argent elle avait. Jason ne jugeait pas les gens, il apprenait à les connaître. Il lui était même difficile de détester quelqu'un. Il ne se connaissait pas d'ennemis, à part les agents de la CIA chargés de le retrouver. Et à voir comme il ne se cachait pas tant que ça, il se pensait plus surveillé que traqué. Mais le gouvernement avait peut-être mieux à chercher. En tant qu'analyste, il se souvint des méthodes de recherches, mais il n'était pas l'agent déserteur le plus recherché, de toute évidence. De plus, comme Garin, il s'était déjà fait passer pour mort, ce qui ralentissait bien la piste.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie suivit Jason tout en discutant de tout et de rien dans un premier temps, il fallait admettre qu'elle avait l'élocution aisée et le contact facile avec les gens. Parler pour deux n'était qu'un simple détail qui ne risquait pas de l'ennuyer finalement. Elle observa les ruelles alentours et suivit Jason dans le petit troquet. Elle avait vu cependant qu'il semblait peiner à la comprendre, son accent était réellement si terrible que cela?

Aussi elle essaya de parler un peu moins vite à défaut de pouvoir voire de vouloir changer ses intonations, après tout elle tenait à ce qu'elle était, qui elle était.

Elle prit place en face du jeune homme et commanda la même chose en demandant un café serré pas le jus de chaussette américain.
Elle reçut forcément comme toujours un regard désapprobateur mais n'en avait "cure" :)

- Pas des millions de fois mais j'avoue que c'est souvent un bon début pour entamer une conversation. Je prépare une thèse sur Megalopolis, je tente d'en faire le portrait vivant en un sens, sa vie, son histoire, sa richesse et pourquoi elle est si atypique au travers du monde. Quand je suis arrivée ici en février j'étais partie sur un autre axe mais mes premières observations, recherches, études m'ont fait changer mon fusil d'épaule en un sens. Je n'en suis qu'au plan, cela semble dérisoire comme avancée mais c'est le plus dur à réaliser, trouver la bonne ligne directrice. Et de fait je veux tout savoir de la ville, percer ces secrets, ses endroits mystérieux, la voir palpiter.

Oui encore une fois le moulin à parole avait fait son effet et elle secoua la tête.

- Je suis incorrigible et mal polie, je parle vraiment pour deux.

Elle ne se formalisa pas du tutoiement mais pour sa part c'était autre chose, tutoyer quelqu'un était une chose spéciale, intime, même ses parents et frères elle les vouvoyais donc forcément.

Quand il posa l'autre question elle l'arrêta d'un geste de la main, prit son sac, l'ouvrit et en sorti un miroir pour se regarder sous toutes les coutures avant de le reposer en soupirant.

- C'est écrit ou sérieusement? Quoi que je fasse, même sans parler ... Je me fais remarquer alors que je ne le souhaitais pas.
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Jason Israel
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Et elle parlait. Pour de vrai. Au moins pour deux. Mais son sujet de thèse l'intéressa et il l'écouta attentivement. Pour lui aussi, Megalopolis avait son intérêt, sinon quoi, il ne ferait pas tout ça à Liberation. Certes, il travaillait pour les Candidats et les Positifs, mais également pour la ville. Il acquiesça alors, un léger sourire matiné sur ses lèvres. Il n'en décrochait pas d'ailleurs. Elle était plus simple à suivre de cette manière. Quant à sa question, il sourit un peu plus encore. Malicieux, s'il en était, il s'humecta les lèvres en levant une main.

"C'est…"

Il fit tourner un index devant lui pour la désigner. Ses jolies taches de rousseur, le lait de sa peau, ses grands yeux bleus, ses lèvres bien dessinées, les boucles rebondies de ses cheveux, sa tenue décontractée et sûre d'elle. Même sans l'accent. Elle était délicate, fraîche et possédait plus de retenue et d'ouverture que la majorité de la ville. Pas que ceux de la haute soient plus ouverts, mais elle venait d'ailleurs et l'Europe, pour lui, était un peu… De la haute. Mais Jason réussirait-il à dire tout à voix haute ? Sûrement pas. Alors il haussa les épaules et secoua la tête.

"L'assurance, peut-être ? L'ambition de grandeur ?"

Elle était tout simplement parfaite. Et intéressante, et jolie. Il pouffa de rire en faisant tourner son mug de café entre les mains.

"Je n'en sais rien ! Je demandais au hasard ! Je suis un mec des rues, je suis habitué aux filles avec peu d'ambition, un derrière plus gros que la planète, maquillées comme des voitures volées, ce qui les rend encore plus laides qu'elles ne le sont déjà à la base."

Elle était - à ses yeux - naturelle. Et bon sang, c'était tout ce qu'il aimait.

"Je suis désolé si je t'ai offensée, ce n'était pas le but, c'était plutôt un compliment, en fait."
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Lizzie Scott
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Au moins elle semblait avoir trouvé une méthode d'élocution plus compréhensible pour Jason, elle savait que son accent dérangeait certaines personnes au point de la rendre peu compréhensible aussi faisait-elle quand l'envie y était des efforts.

Il se jouait d'elle, elle ne rêvait pas, en tout cas cela la fit sourire franchement, ses yeux riaient en écoutant et observant Jason chercher une réponse adéquate.

- J'accepte les premiers arguments en tout cas.

La suite l'étonna, elle n'aurait pas imaginé avoir à faire à un homme des rues justement et pourtant son franc parler, son attitude désinvolte et assurée, cela aurait du lui mettre la puce à l'oreille.

Elle rit franchement alors qu'il dressait un portrait vraiment peu flatteur des filles qui vivaient ici.

- Etrange façon de tourner les compliments mais je sens l'intention et je suis flattée. Dans tous les cas au vu de cette description il n'y a aucune chance que je puisse me faire passer pour une fille d'ici, c'est perdu d'avance, je ne lutterai pas contre un métabolisme parfait !

Elle avait aussi son café et bu une longue gorgée avant d'ajouter.

- Et que fait un mec des rues dans la vie de tous les jours? Athlète, boxeur, modèle aussi c'est possible. Voyons voir... Ah non je sais, vous êtes un super héros anonyme qui sauve les demoiselles en détresse tout simplement !
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Jason Israel
Jason Israel
Jason rit franchement cette fois. Lizzie semblait avoir un effet particulier sur lui, à quiconque le voyait en cet instant.

"Je n'ai rien d'un héros. Je suis encore moins anonyme." Il n'a pas de puce, cela ne veut pas dire obligatoirement clandestin. Peut-être qu'il vient d'ailleurs et que sa puce n'a pas encore été attribuée, bien qu'il prenne soin de ne pas mettre son poignet à vue, les bras croisés sur le bord de la table. "Athlète, si on veut, autrefois, peut-être. Je fais pas mal de sport, de la boxe, en effet ! Parce que je suis noir, beaucoup penseraient que je fais du basket, mais ce n'est pas le cas. J'ai fait du foot pendant ma scolarité, cela dit."

Doucement, il acquiesça sans la quitter des yeux.

"Je travaille dans les transports. J'affrète de grosses cargaisons, parfois à l'extérieur de Megalopolis. Parfois, il m'arrive de passer des jours sur la route. Je rentre chez moi et je dors pendant une semaine." Il sourit un peu plus. "Rien à voir, donc…"

Puis, il reprit sur Lizzie.

"Tu ne travailles pas à côté de tes études ?"

Elle pouvait être de la haute et aimer son indépendance. Au peu qu'il voulait en juger, Lizzie lui sembla être une femme pleine de ressources qu'aucun obstacle n'intimidait. Une femme de challenge, avec du caractère. Peut-être se trompait-il mais il avait toujours un bon relationnel avec les gens, c'était sa force, il les comprenait, les analysait plutôt bien, c'était un bon observateur. De tous, il était peut-être celui qui passait le plus inaperçu. Si Gen était une as de l'infiltration, lui était un excellent caméléon, s'adaptant à son environnement et aux personnes qui le composaient.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie acquiesça.

- Un point pour vous en effet, vous n'êtes plus anonyme vu que vous m'avez donné votre prénom c'est logique.


Elle n'avait pas cherché à voir si il portait une puce parce que pour elle c'était de toute façon quelque chose de nouveau d'être ainsi fichée et que cela lui importait peu, après tout elle était bien née et n'avait pas la malédiction de Yu sur comme personne dans sa famille cela allait de soit. C'était devenu sur le vieux continent un gage de bonne naissance en plus du reste forcément.

- Vous avez de beaux restes, autrefois ne doit pas dater d'il y a si longtemps avouez Jason.


Elle secoua la tête en l'observant et ajouta.

- Non je ne vous aurais pas imaginé au basket en fin de compte, je ne sais pas pourquoi mais cela ne collait pas.Ni du foot en réalité, quatterback adulé par les foules en folie alors? Mais ne jetant pas un regard sur les groupies amassées devant vous, trop simple ou évident peut-être...


Elle écouta le reste avec intérêt et fit mine de n'avoir rien écouté ou entendu, balayant ses dires d'un geste de la main.

- Nulle personne normale ne dort une semaine, vous avez une double vie mais je respecte cela Clark Kent. D'ailleurs appelez moi Lois Lane , je travaille pour le Clarendon Press et je suis la pour savoir la vérité sur les mutants super héros qui agissent dans l'ombre de Metropolis enfin Megalopolis vous m'avez comprise.
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Jason Israel
Jason Israel
Pour le coup, Lizzie le fit rire aux éclats. Oui, tout à fait. Clark Kent noir, le compliment lui alla droit au coeur.

"D'accord, peut-être pas pendant 7 jours consécutifs, mais en tout cas, il m'arrive, revenant de courses très éprouvantes, de n'être vraiment bon à rien pendant une semaine entière, à larver sur mon canapé sans entendre le téléphone, scrutant la télé et ses milliards de chaînes qui ne nous apprennent rien."

Il secoua la tête dans un sourire toujours rieur.

"Non, j'étais linebacker. J'étais celui qui courrais le plus vite. Celui qu'on regarde peut-être mais pas pour les mêmes raisons."

S'il n'était pas si noir, ses rougeurs se verraient. Jason était... on ne peut moins habitué aux compliments, d'autant plus sur son physique. D'autant moins sur son physique. C'était d'ailleurs probablement la première fois depuis... Des années. L'avait-on complimenté tout court ? Il n'était qu'un analyste à la base. Pas un agent de terrain. Il n'était pas Abel. Ni Samael, ni même Levi et encore moins Jericho. Mais il avait appris vite.

"Et c'est gentil, merci. Je n'en... Demandais pas autant ?"

Il pouffa de rire en plissant le nez avant de reporter son café à ses lèvres pour reprendre.

"J'oublie donc le sujet des études qui ne semble pas vous inspirer pour vous demander si vous vous plaisez à Megalopolis, alors !"

Avec Lizzie, tout était tellement facile qu'il s'en étonnait chaque seconde. Il n'était comme ça avec personne. Ni avec Gen, ni Eve, encore moins avec Libby...
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Les rires combinés des deux jeunes gens avaient quelque chose de simple et de sain, elle se sentait soulagée après avoir tremblé dans une Eglise, un comble non? D'un autre côté elle cherchait sa voie depuis deux mois, elle réfléchissait à de trop nombreuses choses sans réponse et elle n'osait pas prendre son téléphone pour appeler ceux qui pourraient avoir les réponses, vivre dans le déni avait quelque chose de salvateur.

- Ah voila un aveu d'humanité mais je comprends le besoin ou l'envie de larver et de rester à ne rien faire d'autre que regarder le plafond parfois.

Ok, pour ça elle avait besoin d'un cacheton mais bon elle comprenait quand même c'était le principal non?

Au niveau du football américain elle grimaça et avoua en s'avançant vers Jason pour faire une confidence.

- En fait je n'y entends rien en football, le seul poste de quatterback m'est connu car j'ai vu un film qui en parlait mais les règles, les postes des joueurs ... Je suis né dans un pays ou le rugby est un sport alors parlez moi rugby et je pourrais répondre mais la...


Elle fut surprise par la suite, elle prit le temps de boire une nouvelle gorgée de son café sans savoir si elle devait commenter cela. Elle n'avait rien dit ou fait de particulier à ses yeux alors comment pouvait-il considérer comme quelque chose d'important?

- Disons que j'ai l'impression de finir par n'être catégorisée que par le sujet de ma thèse et si je peux un instant l'oublier et penser à moi je saisis l'occasion. Megalopolis me déroute pour tout dire, je ne sais pas dire si la vie me plait ici, j'étudie, je sors trop peu, je ne vois presque personne, je suis devenue nonne dans une des plus grandes megalopoles du monde, bon sang rendez moi le campus d'Oxford que je retrouve mes marques.


Le regard rivé sur la rue, les bâtiments, la ville elle lâcha.

- Je suis si petite ici.
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Jason Israel
Jason Israel
Le rugby n'était pas le forte de Jason. Le sport en général l'avait passablement abandonné depuis que le vent avait tourné à la CIA, par ailleurs. Ou peut-être plutôt l'inverse. En portant sa tasse à ses lèvres, il l'écouta attentivement. Megalopolis en déroutait plus d'un, même un américain pure souche. Il sourit un peu plus à sa remarque sur Oxford. Il avait la même impression, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons. Néanmoins, il acquiesça.

"Je vois totalement oui, je suis pareil. Sans le campus d'Oxford, bien sûr. Je sors très peu également, je travaille énormément, je crois n'avoir même jamais visité la ville en dehors des coins que je fréquente régulièrement comme l'église parce que je vis pas loin. Cela dit, tu décides de sortir, tu vas dans une église noire américaine en plein quartier noir. C'est logique !"

Il croisa les bras sur le bord de la table.

"Donne-toi encore du temps, si tu viens d'arriver, c'est une ville qui demande plusieurs mois d'appréhension."

Quant à parler des ordres, il se tint bien d'en parler. De là à ce qu'on lui demande où était sa petite amie, ou bien pourquoi il n'en avait pas, pourquoi n'en cherchait-il pas... Et bla, et bla et bla.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie écoutait Jason avec intérêt, il parlait peu mais malgré tout se dévoilait pas mal sur sa vie et son passé.

- Vous êtes né ici ou êtes vous arrivé pour vos études à Megalopolis? Quand à l'église...

Elle se mordilla la lèvre avant de se pencher en avant.

- Je plaide coupable, j'ai vraiment l'impression de n'effleurer que la ville, sa vie, son coeur, les livres, les documentaires, les statistiques et autres études et cela ne me montre pas les gens. Et pour tout avouer, je n'ai jamais cotoyé de... positifis. On parle de discrimination envers de nombreuses minorités mais au final je ne les connais pas, et comment parler de leur vie et leur intégration en ville, leur rôle justement sans en rencontrer. On m'a déconseillé la Ville Basse, dangereux mais j'avais besoin de venir voir, et j'avais cru qu'une eglise me permettrait d'observer, d'analyser... beau plantage!

Cela étant dit elle se réinstalla dans sa chaise, contre le dossier, tête partant en arrière en soupirant avant de se remettre bien droite.

- Des mois, mais je suis la depuis des mois déjà et je piétine et je ne supporte pas cette sensation c'est... comme échouer !

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Jason Israel
Jason Israel
Jason pouffa de rire en secouant la tête.

"Les ethnies noires et asiatiques sont les moins touchées par Yu. Tu devrais commencer ton étude par là. Mais ces quartiers là ne sont pas de bons sujets d'études."

Il ne réagit pas au fait que la jeune femme cherche un Positif, encore plus aussi ouvertement. D'abord parce qu'il était Candidat. Ensuite parce qu'il avait cette faculté à rester inexpressif quand il le voulait, même quand en face, tout ne lui incitait qu'à exploser. A cet instant, il voulut savoir pourquoi, est-ce que les Positifs faisaient des études sur les Négatifs ? Est-ce que les noirs enquêtaient sur les blancs ? Les Positifs (et par extension les Candidats), étaient-ils des rats de laboratoire que les riches Négatifs étudiaient allègrement ? Considérés comme des animaux sauvages, voilà ce qu'ils étaient. Mais Jason ne dit rien. A peine serra-t-il quelque peu les dents. Au lieu de ça, il haussa les sourcils en jouant des épaules.

"Megalopolis est une belle qui ne se laisse pas prendre aussi facilement. Elle s'apprivoise à ceux qui lui en laissent le temps. Elle est plus sauvage encore que les habitants qui la composent." Il rit un peu plus en se penchant vers elle. "Tu échoueras d'ici quelques années, pas avant."

Elle lui plaisait bien. Une Négative capable de faire passer un message positif sur eux, après tout pourquoi pas, il voulait bien l'aider. Il lui offrit au moins ça.

"Je suis venu à Megalopolis pour le travail. Et je suis Positif."

Il n'allait tout de même pas lui cracher la Valda à sec, il l'arrondit un peu pour elle. De toute façon, il était fier de son statut, non ? Dire qu'il était Positif ou Négatifs, qu'est-ce que ça changeait, il était sur son territoire, ici. Il ne lui racontait pas non plus sa vie, il ne lui disait pas quel était son pouvoir et tout ce qu'elle avait, c'était un prénom. Et tout à fait entre nous, 'Jason', c'est tout de même un des prénoms les plus communs de la planète...

Il ouvrit doucement les mains dans un sourire, l'invitant à le prendre comme sujet d'études s'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
izzie grimaça en se rasseyant dans la chaisse, bien calée au fond, tête en arrière et l'air presque vexée.

- Non mais je sais bien, je connais les statistiques croyez moi Jason c'est juste que je ne sais, j'avais cette idée en tête, je me disais que je devais aller voir, j'imaginais surement voir plus de mixité dans cette petite église et au final je me suis retrouvée comme une cheveu dans la soupe, pas à sa place.

Elle l'écouta encore avec intéret, et nota que tous ceux avec qui elle avait parlé de la ville semblaient y être attaché réellement, de manière différente mais quand même et cela la confortait dans son idée de tenter de la personnifier en un sens, cette ville n'était pas qu'un simple amas de buildings, de voitures, de train, il y avait autre chose, en son centre battait un coeur enfoui profondément mais donc les battements emplissait les âmes des vivants d'une façon ou d'une autre.

- Je n'échouerais pas, ce n'est pas envisageable, j'y arriverai même si cela me prendre des années en effet.


Puis il répondit et elle fut surprise, étonnée qu'il livre une telle information, un sourire naquit sur son visage, ses yeux se firent plus petits et malicieux.

- Eh bien voila une affirmation forte, vous êtes donc un cas à part Jason, une huître perlière en somme .

La comparaison était étrange mais bon.
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Jason Israel
Jason Israel
Jason se secoua d'un rire. Une huître perlière, en voilà des idées.

"La... Comparaison est assez inattendue, mais j'imagine que ça doit être ça de l'extérieur."

Pour autant, il ne dirait pas de quelle couleur était sa perle. En révéler un petit peu sur lui était une chose. Se livrer corps et âme en était une autre. Cependant, il lui était assez amusant de constater combien il avait sensiblement la même façon de penser qu'elle. Cette nécessité de ne pas échouer, il avait la même. La perfection, la persévérance, l'obsession, la passion, pour un peu il dirait sans en demander plus qu'elle remplissait tout ce carnet là de personnalité. Et il lui sourit, se rendant compte qu'il l'observait depuis peut-être deux voire trois secondes de trop. Il croisa ses bras sur le bord de la table pour se pencher légèrement au-dessus et il inspira profondément en relevant les sourcils.

"Et qu'est-ce qu'on peut bien vouloir savoir des Positifs que Internet ou les médias ne disent pas ? Entre les révoltes, les études cliniques, les machins, les trucs pour définir cette nouvelle curiosité qui retourne toute l'humanité, on se demande parfois ce que la source peut bien avoir à dire."

Oh la source en avait bien des choses à dire ! A commencer par Liberation et ses mesures nécessaires ! Mais son but n'était pas d'effrayer la jeune femme avec des idées un peu extrémistes. D'accord, franchement terroristes sur les bords. Vous savez ce qu'on dit... A grands pouvoirs, grandes responsabilités et Jason en mesurait toute l'importance de ses actes.

"Je peux peut-être essayer de répondre à certaines de tes questions. A moins que tu en aies marre de parler de tes études et je comprendrai."

Au-delà de ne rien souhaiter dévoiler, Jason n'était pas non plus fermé à répondre à ce qu'il pouvait. Sinon quoi... Il ne parlerait jamais.
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie n'était pas du genre à sortir des âneries, les métaphores employées étaient réellement le fond de sa pensée et elle adressa un franc sourire à Jason quand il sembla assez surpris de la comparaison.

- C'est l'image que vous.. tu donnes

Finalement vu qu'il se livrait elle décida de faire un véritable effort sur elle même pour s'ouvrir un peu et le tutoyer, l'exercice n'était pas simple pour elle mais elle savait s'y tenir malgré tout.

La question de Jason était pertinente et en bonne négative elle trouvait que la réponse était évidente.

- Les études cliniques, sont des chiffres, des rapports, mais il n'y a dans tout cela aucun ressenti, aucun vécu. Savoir qu'on peut catégoriser les pouvoirs en X catégories, qu'on peut différencier les catégorie en plusieurs genres, que tel genre permet de faire ceci ou cela c'est basique, sans âme. Non moi ce qui m"interesse c'est savoir ce que cela change en un sens, comment on ressent un pouvoir, comment on l'accepte, on le dompte ou pas. Est-ce que cela peut être douloureux, agréable, c'est ce que les Hommes en pensent au quotidien qui m'intéresse. Est-ce qu'on a envie de se cacher ou est-ce que on souhaite le montrer, c'est tout cela qui m"intéresse. Et finalement qu'est-ce qui fait que les positifs souvent se cachent, se mettent ils en retrait, agissent ils contre les autres, se montrent-ils supérieurs... C'est leur vie, leur ressenti,leurs tripes qui me parlent... Alors si tu te sens l'envie ou le courage de me parler de tout ça je suis prête à écouter, noter, étudier en un sens, mais je comprends aussi que ce soit personnel et intime...

Et que donc sa tâche allait être longue et laborieuse.
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Jason Israel
Jason Israel
Jason l'écouta attentivement et il haussa un sourcil à un moment donné, interdit.

"Ca fait... Beaucoup de questions." Mais ce n'était pas ce qui le laissais à ce point pantois. "Existentielles et... personnelles qui plus est."

Il inspira profondément en analysant chaque question que sa mémoire avait enregistré et il se frotta le menton en réfléchissant. Finalement, il croisa les bras en hésitant.

"C'est délicat. Pour certains, tout se passe très bien, pour d'autres, moins. Ce n'est finalement pas si éloigné de n'importe quel autre racisme. Les noirs, les asiatiques, les gays... On est tous passés par là un jour où l'autre. Même toi, ici, tu es une étrangère même aux yeux de ceux qui parlent la même langue que toi. C'est... Comme ça, les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, de ce qu'ils ne connaissent pas, alors ils font comme ils peuvent pour y réagir : avec la force. L'humour, la violence, ce que tu veux. Quant au reste..."

Il gonfla les joues. Comment répondre à toutes ses attentes sans pour autant se mettre à nu devant une étrangère ? Il se gratta un sourcil et chercha ses mots avant de reprendre.

"Je ne suis pas un expert en la matière, je n'ai pas eu de problèmes dans ma vie. Je veux dire... J'en ai eu ! Mais parce que je suis noir. J'étais plus chétif que les autres enfants, mais mon pouvoir, ce dont je suis capable, ça n'a jamais... Eté un problème."

La vérité était plus qu'arrangée pour Lizzie, il n'en disait pas la moitié moins que ce qui nécessiterait qu'il retire au moins ses chaussures.

"J'ai une famille aimante, des amis, j'ai connu autant de peines et joies qu'un Négatif lambda... Je sais surtout que j'ai beaucoup de chance contrairement à d'autres. La plupart son rejetés, délaissés, des erreurs de la nature. Je sais que certains ont même un pouvoir si ingérable qu'ils en meurent. Parfois, Yu sauve son hôte, parfois il tue. C'est la même inconstance, ce même tirage au sort du hasard lorsqu'un bébé vient au monde. Tu vois, ce que je veux dire ? Certains sont fiers de ce qu'ils ont, de ce qu'ils sont. D'autres en ont honte et se cache. Il n'existe aucune vérité vraie. Aucun mensonge, c'est juste... On est comme les autres. On possède juste un petit plus ce qui, pour la majorité d'entre nous, ne nous aide pas plus à tricher dans la vie."

Il haussa les épaules.

"Je comprends les craintes des Négatifs. Mais à mes yeux, elles sont infondées."
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Lizzie répondit par un grand sourire empli d’innocence.

- Je t'ai prévenu que j'étais une incorrigible bavarde quand cela me prenait, il n'y a pas de surprise ni sur le fait que je suis d'une curiosité maladive réellement. Mais je l'ai dit si c'est trop personnel rien ne t'oblige à répondre ou même à essayer, je t'ai juste dit tout ce que cela m'inspirait et éveillait en terme de questionnement.


Elle écouta la suite en buvant littéralement les paroles de Jason, il s'exprimait bien et c'était agréable de l'écouter présenter les faits de manière posée, calme et pragmatique en un même temps.

- On ne peut pas comparer les regards et les rires que déclenchent parfois mon accent avec ce que tu as pu vivre en étanté né noir et en ayant eu à subir le développement de yu.

Parce que dans sa tête on le subissait forcément, on ne pouvait pas être content à l'idée d'être un mutant quand même ?

- Peut-être que c'est parce que tu as eu la chance dans ton malheur d'avoir un pouvoir qui ne soit pas intrusif, ou visible sur toi, que cela n'a pas changé le regard des autres tout simplement. Mais je pense que je comprends ton point de vue, ce que tu m'expliques.


Pas qu'elle partageait le point de vue par contre.

- Parfois yu sauve son hôte? c'est possible ce genre de phénomène? Je pensais que cela n'apportait que des souffrances en général. Mais si tu dis avoir été chanceux dans ta vie , tant mieux, je voyais un tableau bien plus sombre qu'il ne l'est vraiment au moins discuter avec toi me permet de voir l'autre côté du miroir. Grandir dans un milieu favorisé, entourée de negatifs, je n'ai pu que lire, regarder les médias et ce que l'on voit est effrayant. Après je persiste, j'ai peur je l'avoue, pas de Megalopolis mais de tous ces positifs qui veulent faire parler d'eux, montrer qu'ils sont l'avenir du monde, bien sûr ce sont des extrémistes mais quelle que soit la raison, la faction, dans l'histoire on ne montre que les extrémistes car ils agissent. A mon arrivée ici j'ai cru mourir , pourtant j'étais a un vernissage en Ville Haute d'une galerie d'art, et des positifs ont pris les gens en otage parce que nous étions la juste la...


Se mettant en arrière appuyé sur le dossier de la chaise de bar elle ajouta.

- Alors oui j'ai peur des positifs, c'est une réalité, le pouvoir qu'ils possèdent, que tu possèdes m'effrayes, tu es différent, tu as ... un avantage, et ça me fait peur.

Douloureux aveux dans une Ville si grande pour cette pimbêche de noble.
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Jason Israel
Jason Israel
Si Lizzie avait peur d'effrayer Jason, il n'en fut rien. Au contraire, il secoua la tête avec un sourire. C'était rare les Négatifs qui exprimaient leur opinion avec calme et neutralité. Elle les craignait, et alors ? Elle avait au moins le courage de s'affirmer dans son opinion, et c'était quelque chose qu'il admirait énormément. Même en désaccord avec elle, il restait compréhensif, ouvert à l'écoute et au débat. Si pour lui, la vie a été assez facile, finalement, il en connaissait d'autres pour qui ce n'était pas le cas et il put se permettre de parler en leur nom. Pour une fois que quelqu'un s'intéressait à ce qu'ils avaient à dire. Quelqu'un... Qui s'intéressait. Tout court.

"Je suis bien sûr obligé d'être contre, mais... je comprends. Yu n'est pas qu'une souffrance, non. Ce n'en est même pas une du tout. C'est une mutation comme une autre, il faut apprendre à vivre avec. Je suis né sourd, je n'ai pas eu besoin de Yu pour m'adapter, trouver une école qui me convienne, jusqu'à ce que mon pouvoir s'éveille."

Il haussa une épaule en jouant avec son mug.

"Oui, les médias donnent toujours une image, celle qu'ils veulent, mais ce n'est pas souvent la vérité. J'ai entendu parler de ce hold-up, c'est aussi à cause d'éléments comme ceux-là qu'on se retrouve traqués. La plupart d'entre nous vivent... Normalement, sans abuser de ce dont ils sont capables, mais sans pour autant manquer de fierté. J'ai connu des surdoués dans ma vie, des gens capables de calculer plus vite qu'une calculette, ils n'ont pas non plus eu besoin de Yu pour ça. Je ne me suis pas senti inférieur pour autant, ce n'est qu'un... atout que possède une autre personne. J'ai mes propres atouts. J'ai deux mains robustes et un cerveau qui fonctionne. J'ai appris à m'en servir. Et retrouver l'audition n'est pas salvateur pour quelqu'un qui n'a jamais rien entendu de sa vie que les basses d'un mauvais métal."

Il sourit un peu plus et se fendit d'un rire.

"Mais c'est une douleur temporaire à laquelle on s'adapte à nouveau. On apprend à vivre avec son nouvel environnement. Souvent, celui-ci se manifeste au moment où on en a le plus besoin."

Son téléphone sonna et il y jeta un oeil pour voir un message d'Annie qui n'effaça pas son sourire.

"Je vais devoir y aller, je dois récupérer ma petite soeur à l'université. Un jour, elle comprendra que le dimanche, c'est le jour du Seigneur. Surtout pour moi !"

Il se leva en récupérant sa veste et, tout en la mettant, il ne quitta pas Lizzie du regard.

"Je suis peut-être différent... Mais je suis né différent. Je ne veux pas être meilleur qu'un autre. Je veux être moi-même. Je ne suis pas bon en tout, je fais de mon mieux dans ce que j'entreprends. Je ne peux pas soulever une voiture, je ne peux pas invoquer le ciel de nous tomber sur la tête, je ne lis pas dans les pensées, je n'ai pas le pouvoir de contrôler qui que ce soit... J'entends. C'est déjà pas mal. C'est ce que je suis et j'en suis fier. Tout le monde devrait être fier de ce qu'il est."

Il fallait reconnaître que d'autres avaient des pouvoirs effrayants. A commencer par Gen même si cela ne se voyait pas. Dieu seul savait ce qu'elle entendait dans les méandres des esprits d'autrui. Mais... Il garda cette discussion pour un autre jour. Peut-être ? Son sourire toujours sur ses lèvres, il demanda.

"On pourrait peut-être continuer cette discussion autour d'une table de restaurant ?"
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Lizzie Scott
Lizzie Scott
Et Lizzie trouvait qu'elle avait de la chance, cette journée qui avait si mal débuté était en train de tourner en sa faveur, enfin à ses yeux, ce qui avait viré au cauchemar se révélait maintenant être une rencontre des plus intéressantes.

- Encore une chance que tu puisses ne pas partager mon opinion même si cela me semble étrange *sourire ultrabright pour souligner la plaisanterie* Mais peut-être l'as-tu dit, en un sens tu es un privilégié, ton pouvoir n'est pas visible, pas de mutation apparente, dérangeante et qui ferait que de base tu serais rejeté, tout comme, le fait que tu sois noir et qui bloque des gens.

Elle écouta la suite avec attention réellement avant de répondre à son tour.

- Pour l'avoir vécu je peux te dire que j'ai eu la peur de ma vie, et c'est sûrement la faute de certains extrémistes tu as raison mais il n'en demeure pas moins que ces gens la poussent les autres à avoir peur au sens large du terme mais aussi peur de Yu et des pouvoirs qu'il offre. Je ne me sens pas inférieure non plus loin de la, j'ai un cerveau il est ma meilleure arme mais je me sens démunie face à l'inconnu. Après en effet je ne pourrais pas dire que tu m'effraies mais peut-être est-ce justement pour mieux tromper le monde?

Elle plaisantait, encore que l'idée que la gueule d'ange de Jason pouvait faire oublier qu'il était dangereux lui avait traversé le ciboulot.

Elle regarda sa montre elle aussi et réalisa que le temps avait défilé.

- On ne fait pas attendre la famille je comprends cela Jason et si elle étudie, les jours se suivent et se ressemblent, l'attrait de l'étude fait occulter le reste et même la messe que certains affectionnent.


Elle avait laissé un billet pour les consommations et sorti de son sac a main un carnet dont elle arracha une page, puis avec un stylo d'une écriture déliée elle mis son nom en version courte et son numéro qu'elle tendit au jeune homme.

- Avec plaisir Jason.


Cela étant dit elle partit rejoindre un des arrêts de bus pour regagner la ville médiane. Une chose était certaine, cette conversation l'avait faite réfléchir même si elle n'était pas convaincue le moins du monde, mais elle touchait à ce qu'elle était venue chercher ici à, Megalopolis, le point de vue des gens, la vérité, leur vérité, leur vie.
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