2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Maddie/Samael] Choose Your Destiny

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Maddison DeLuca
Maddison DeLuca
Septembre 2074

La nuit était enfin tombée et j’étais fatiguée. Morte de faim et j’avais froid, très froid, ce qui ne m’arrivait jamais. Je ne pouvais pas aller chez Abel, ni rentrer à l’underground. Voilà des heures que j’essayais de rentrer dans mon présent, mais j’étais bloquée ici, une semaine plus tôt. J’avais accepté une faveur, voulu rendre service à quelqu’un et j’avais usé de mon pouvoir à des fins... personnelles. Etait-ce une revanche ou autre chose de plus complexe, aucune idée.

Chaque fois que j’ai voulu repartir, j’ai senti une nausée me monter dans la gorge, un malaise m’échauffer la tête. Mon corps était parcouru d’électricité, comme s’il se départageait entre deux endroits - ce qui me faisait un mal de chien - jusqu’à ce que j’abandonne et je me retrouvais à nouveau, une semaine avant mon présent. Voilà où j’en étais, en double dans un monde qui ne m’appartenait déjà plus. Il n’y avait qu’une personne qui pouvait m’aider, du moins, c’était l’idée que je m’en faisais.

Remonter en Ville haute n’a pas été difficile, en espérant que personne ne ferait une recherche sur ma puce pour s’apercevoir que j’étais à deux endroits à la fois. Il m’a fallu un petit moment pour retrouver le bâtiment que je cherchais, surtout à pieds. Mais une fois devant sa porte, j’ai hésité à frapper. Je devais avoir le teint pâle d’avoir tant essayé de faire fonctionner mon pouvoir, en vain. Et j’étais à ce moment-là épuisée. Finalement, j’ai levé la main pour sonner à l’interphone jusqu’à entendre sa voix. La mienne était éraillée. Le bras contre le mur, la tête contre mon poing, j’ai soupiré.

« C’est Maddison, la Slider avec les panneaux bizarres sur la fin du monde, de l’autre fois. Je peux monter ? »

Je me suis sentie soulagée de l’entendre accepter et j’ai poussé la porte pour monter. J’ai levé les yeux dans l’ascenseur lumineux, non sans une grimace. J’avais mal à la tête, sûrement à cause de la faim. Une fois devant sa porte, j’ai frappé et quand il a ouvert, j’ai soupiré avec l’impression d’avoir devant moi un sauveur.

« Est-ce que je peux rester quelques jours ? Je crois que je suis malade. »
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Samaël
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Rester enfermer dans son appartement avait été quelque chose de relativement compliqué. Si habituellement il évitait de trop rester sans rien faire, depuis quelques semaines, il n'avait pas trop le choix: c'était la dure conséquence d'une balle logée dans le bras. Si la mission du train avait été un succès et si le chargement avait été livré dans les temps, la blessure à son bras demeurait. Cela dit, les trois semaines qui s'étaient écoulées entre temps avait eu raison du plus gros de la plaie et un simple bandage bien serré sous une attelle suffisaient à garder son bras tranquille. Les analgésiques aidaient beaucoup aussi. Du coup, Sam était resté là depuis un bon moment, et ça se voyait: un fouillis sans nom de journaux et autre paperasse s'étalait sur la table, une grande tasse de café vide agonisait sur la table basse, plusieurs marques circulaires sombres jonchant la surface de verre, vestiges de nombreuses autres, et surtout un Samaël affalé dans le canapé momifié dans une grosse couverture grise devant la télé. Quoi c'est pas l'image qu'on se fait d'un Candidat de plus de 50 ans toujours actif? Vous pensez quoi? Que tous les mercenaires sont des montagnes de muscles habillés en latex qui drague la donzelle comme des 36 tonnes et passent leur temps à taper dans un sac de sable quand ils ont du temps libre? Arrêtez de regarder des mauvais films à la télé, c'est pas le cas, sauf pour les gamins qui savent pas ce qu'ils font et d'ailleurs se font tuer rapidement.

Si le programme à la télé n'est pas des plus important - un vieux film des années 50 bien fantastique qui se regarde bien sans être un chef d'oeuvre - Sam le regardait fixement. Il aurait pu changer de chaîne, retourner à sa lecture, aller faire un tour, quoi qu'il préférait éviter de sortir au risque qu'on lui pose des questions ou que quelqu'un de mal intentionné l'approche. Enfin bref, il foutait rien. Et c'est ce qu'il fit jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. Tournant la tête, il pensa d'abord à ne pas bouger, après tout s'il avait pas envie d'aller voir, il faisait ce qu'il voulait... Et puis il se leva quand même. Appuyant sur un bouton à côté de la porte, l'écran s'alluma pour laisser voir le porche et un visage caché par un poing. - « C’est Maddison, la Slider avec les panneaux bizarres sur la fin du monde, de l’autre fois. Je peux monter ? » - Sam fixa l'écran, juste un instant, avant d'appuyer sur l'autre bouton. - J'ouvre. - L'écran s'était éteint et au même moment la porte en bas c'était ouverte. Se retournant, il balaya la salle du regard et puis tourna la tête et vit son reflet dans la vitre, juste avant de grimacer. Ouais, rester dedans lui réussissait pas, pas encore du moins. Soufflant, il figea le temps alors que Maddi était probablement dans l'ascenseur, le temps de passer un coup d'éponge sur la table basse et retirer les traces des anciennes tasses, ranger les journaux et le bordel ambiant et passer se foutre de l'eau sur la tête  et les cheuveux pour paraître un peu plus présentable ou en tout cas moins ensuqué, tout ça avant de relancer le temps.

Un regard dans un miroir le fit s'arrêter un instant, avant de hausser les épaules. Tant pis, il la recevrait dans cette tenue, après tout c'est elle qui venait n'importe quand et surtout quand il aurait préféré ne recevoir personne. La tenue en question, un t-shirt blanc uni des plus classiques et un pantalon jersey gris clair, et pieds nus en prime. Bref, il sortait pas quoi. Oh et puis après tout pourquoi il s'en inquiétait. Entendant frapper à la porte, il descendit les escaliers et ouvrit, tombant sur une Maddison plus pâle qu'un slip neuf. - « Est-ce que je peux rester quelques jours ? Je crois que je suis malade. » - Sam la laissa entrer, se disant que finalement, sa tenue était plus si importante. S'il était pas passé par la salle de bain, il aurait paru plus en forme qu'elle à ce moment là. Quelques jours? Elle se moquait ou bien? Refermant la porte il soupira. - Tu peux rester, mais ne vomis pas sur mon tapis, il est neuf, il vient d’Inde, c’est un cadeau du Pacha... - C'était pas vrai, même s'il connaissait un Pacha. - Qu'est ce qui t'arrive? - Avait-il dit en la rejoignant jusqu'au niveau du canapé avant de voir sa tasse. - Café?
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Maddison DeLuca
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Je n’avais que faire de son appartement et de son état. Il n’aurait pas pris le temps de ranger que je n’aurais rien remarqué. J’ai fermé les yeux dans un soulagement et je suis entrée. Oui, j’avais eu peur qu’il refuse, après tout, je débarquais de nulle part, on ne se connaissait pas… Nous avions ce commun accord de ne jamais nous revoir, comme deux amants honteux, ce que nous n’étions pas ni de loin, ni de près. Mais avais-je réellement eu le choix ? Sa remarque sur le tapis m’a arraché un sourire et j’ai posé une main sur le mur, le laissant s’éloigner. J’ai titubé jusqu’au canapé, manquant de tomber à 10cm de ma cible mais je me suis rattrapée au dossier. J’ai dégluti en grelottant. J’étais à moitié trempée, il tombait des cordes ce jour-là et j’avais froid comme jamais. C’était la deuxième fois de ma vie que j’avais si froid. La première remontait à quelques jours après ma rencontre avec Samaël.

« J’ai besoin d’un endroit sécuritaire. Personne ne viendra me chercher ici. Aspirine d’abord, si tu as, je veux bien. » Je me suis laissée glisser sur le canapé en resserrant ma veste en cuir sur ma poitrine. « Mon pouvoir ne marche plus, je suis à une semaine de mon présent. Plus j’essaye d’y retourner, plus j’ai l’impression qu’on me déchire en deux. Je me suis dit qu’ici… Je serai tranquille. » J’ai relevé les yeux sur lui avec un regard perdu. J’ai rapidement fui le sien, d’ailleurs. Je détestais me sentir aussi vulnérable, chez un inconnu, qui plus est. Mais je n’avais véritablement nulle part où aller. « Je ne savais pas où aller. Je ne peux pas rentrer chez moi, il y a… L’autre moi. Celle de ton présent. » Et avec un peu d’humour, j’ai fait de l’esprit, dans un sourire en coin. « Tu viens de faire une rencontre du futur. »

J’ai repris mon sérieux en rentrant les mains dans mes manches. Je prenais extrêmement peu de place, j’étais au bord du canapé, loin du dossier, les jambes serrées, à moitié pliée sur moi-même. Je n’avais pas non plus été mal élevée, je savais encore me tenir même si la grosse couverture à côté me faisait sévèrement de l’oeil, à tel point que j’en frissonnais. J’ai avisé son bras et l’ai désigné d’un coup de menton. D’accord, j’étais bien élevée mais relativement curieuse.

« Qu’est-ce qui t’est arrivé, à toi ? »
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Sam la regarda se déplacer si difficilement et tituber jusqu'au canapé. Elle était vraiment dans un sale état, et si elle ne lui avait pas avoué que c'était en lien avec son pouvoir, il aurait appelé une ambulance. Mais ça dépassait les talents d'un médecin classique. Remplissant de moitié un verre d'eau il revint vers elle après avoir attrapé une plaquette de gélules et lui tendit le tout. - C'est plus fort et plus rapide. - Ses analgésiques pour la douleur de son bras. C'était très certainement de rigueur. Se saisissant de la couverture grise, il la passa sur ses épaules, ayant vu ses tremblements. Il fit un dernier allé retour pour revenir avec elle tout en posant sur la table une autre tasse et le café encore fumant. - Prend ton temps, personne viendra ici. - Avait-il dit tout en s'installant sur le canapé, assit en tailleur face à elle, attrapant l'un des gros coussins pour le poser sure ses jambes croisées. Tiquant a sa question, il regarda son bras et répondit, non sans avoir rapidement cherché dans sa mémoire ce qu'il lui avait dit la dernière fois. - Oh tu sais, ce sont des choses qui arrivent. Un léger accrochage avec un truc en cuivre. - Le dire sans le dire. - C'est rien de grave.

Sam attrapa sa tasse et bu une gorgée du liquide noir avant de regarder Maddi de haut en bas. - Une idée de ce qui cloche? On t'as encore électrocuté? - En même temps si c'était ça, ce serait temporaire, elle aurait pu repartir au bout de quelques temps sans être inquiété. De ce qu'elle avait dit, c'était comme si elle était morcelée en deux parties, comme si une partie de son corps voulait rester là alors que l'autre voulait partir. Pourquoi? Qu'est ce qui serait assez puissant pour la retenir dans cet espace temps? Levant le regard vers le sien, il ajouta... - Tu veux... Que je jette un œil? - Regarder sous le capot, inspecter, vérifier s'il ne voit rien de bizarre. Mutationiquement parlant bien sur. Si, ce mot existe, c'est un nouveau mot, il l'on ajouté dans le Larousse 2063.
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Je me suis pas formalisée plus que ça sur son bras. Entre nous, je m’en fichais. J’ai pris un cachet sans me faire prier et je l’ai suivi des yeux alors qu’il me couvrait de chaleur, ce dont je n’avais jamais eu besoin mais qui me semblait tout à coup vital. J’ai retiré ma veste pour la plier sur le bord du canapé et j’ai serré la couverture sur mes épaules après avoir reposé le verre vide sur la table pour l’échanger contre le café fumant. J’ai soufflé à la surface, repliée sur moi-même, et j’ai secoué la tête.

« Non, mais je pense que ça vient de là. Depuis que j’ai été attaquée au taser, mon pouvoir fait des trucs bizarres. Parfois… C’est comme si j’étais à deux endroits à la fois. Mais je n’avais plus voyagé depuis que je t’avais vu alors, je ne m’en étais pas… Aperçue. » Son offre m’a faite sursauter et j’ai redressé la tête pour écarquiller les yeux. « Non ! Non, pas ce soir, je préfère… Si je dois encore utiliser mon pouvoir, je crois que Pacha ou pas, je ruine ton tapis. Peut-être demain, quand ça ira mieux. Mais… Merci de proposer. » Je lui ai souri en portant la tasse à mes lèvres, la serrant dans mes doigts pour me réchauffer.

« Je déteste être malade. Je n’ai jamais froid, je n’ai jamais eu de problèmes avec mon pouvoir, je ne comprends pas ce qui se passe, je suis épuisée, j’ai essayé toute la journée avant de me résoudre à me trouver un endroit pour la nuit. Je n’ai jamais été en double aussi longtemps. Je suis… Vraiment désolée de te déranger, je suis sûre que tu as mieux à faire, je ne savais juste pas où aller. Seth, c’est ça ? Je crois… »
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Sam acquiesça quand elle lui avoua qu'elle était incapable de quoi que ce soit ce soir. En même temps, si elle avait essayé toute la journée, c'était compréhensible. Sam écoutait mais était perdu dans ses pensées. Son pouvoir faisait des siennes depuis leur expérience du mois précédent. Était-ce lié? - Les effets du taser auraient dû s'estomper depuis longtemps déjà. C'est très temporaire comme truc. Tu crois qu'on aurait pu bloquer quelque chose la dernière fois? Avec notre expérience? - Sam avait figé le pouvoir de Maddi en pleine action, du moins une partie de son pouvoir. La partie présente et effective avait été figé, le phénomène de transfert, mais la destination, les destinations, il n'avait aucune emprise sur ça, il avait d'ailleurs pu les voir en mouvement, comme s'il avait figé la fenêtre mais pas le paysage sur lequel elle donnait. Peut être un effet de secondaire de tout ça? Si c'était ça, alors comment y remédier? Recommencer et tenter de l'annuler? Plus et moins égale moins, essayer de l'annuler par l'ajout d'une variable? Aller plus avant dans l'exploration des fenêtres? Ou alors ça n'avait aucun rapport.

Sam bu une gorgée de son café et posa la tasse sur la table. - Pour info, j'ai le bras hors d'usage. Donc je fais rien du tout, tu me déranges pas. Mais si tu décides de t'évanouir, fait le assit, j'aurais pas la force de te soulever. - Avait-il dit dans un sourire. - D'ailleurs, vu ton état et après cette journée, tu devrais peut être dormir. Le mal de tête, tout ça, c'est surtout la fatigue qui joue. J'ai une chambre là-haut si tu veux. - Si elle avait fait marcher son pouvoir toute la journée sans succès, c'est l'épuisement dû à la douleur et à l’énergie dépensée dans les tentatives qui devait être à l'origine de sa faiblesse flagrante. Automatiquement, dans cet état de fatigue, le système immunitaire était plus faible et le froid et la pluie devenaient une vrai menace. - Tu montes, la première porte à droite. On parlera des tarifs demain.
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Je me souviens, pendant l’armée, quand je me réveillais après une rude soirée, il me fallait toujours un temps d’adaptation pour me souvenir de qui j’étais et surtout où j’étais. Au moins, je me rappelais de mon nom. Mais ici, c’était encore différent. Un peu comme ce matin où je me suis réveillée à Liberation avec un drôle de souvenir de la veille. Ma migraine était tombée, j’avais moins froid malgré les mains gelées et je me sentais mieux. Je me suis redressée en grognant légèrement. J’avais dormi toute habillée et dans le canapé. Au moment où j’avais voulu me lever pour rejoindre la chambre, la tête m’avait tellement tournée que j’avais décidé plutôt de rester ici.

La veille au soir, répondre à toutes ces questions de Seth, c’était comme m’ouvrir la tête en deux alors que j’en étais consciente, aussi j’avais simplement répondu un « peut-être » et un « j’en sais trop rien. » La journée me revenait en boucle jusqu’à ce que je me souvienne de son visage. Je me suis assise sur le canapé et je me suis pris la tête dans les mains en soupirant. Il était encore tôt, je n’avais pas dû m’endormir bien tard. Le soleil se levait sur la ville et je me suis demandée si avec ce renouveau, mon pouvoir ne fonctionnerait pas mieux. J’avais dormi, je m’étais reposée… Mais la simple préparation m’a arraché une douleur dans la tête en me paralysant quelque peu les muscles. Je n’ai pas osé forcer. J’ai grimacé avant de m’emmitoufler dans la couverture pour me lever.

J’avais rarement eu l’occasion d’observer la Ville Haute à cette heure et de cette altitude. Je me suis surprise à songer une seconde que je me serais très vite faite à cette vie. Les couleurs n’étaient pas les mêmes qu’en Ville Basse mais nous avions l’océan, ils avaient… Des montagnes. J’ai poussé un soupir quelque peu désespéré. Si je restais ici toute la semaine, j’espérais que rien ne changerait dans la timeline. J’ai entendu un bruit dans mon dos et j’ai tourné les talons en reposant la couverture sur le fauteuil pour retrouver Seth. Le moins que je puisse faire était du café. D’ordinaire, je serai descendue pour aller acheter un petit déjeuner, surtout en Ville Haute ça devait valoir le détour, mais ici, j’avais peur de sortir, de rencontrer quelqu’un et de changer le cours du temps à jamais. Ce que j’avais probablement fait, d’ailleurs en rendant le service qu’on m’avait demandé mais j’en doutais.

« Comment va ton bras ? » Je me serais bien demandée comment il s’était fait ça mais quelque chose me disait que je n’avais pas envie de le savoir, tout comme il ne me demanderait pas d’où je venais. « Je peux y jeter un oeil, si tu veux. »
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Quelle nuit. Avec ces deux simples mots on pourrait s'attendre à bien plus. Une nuit agitée, chaude, active et amusante, mais pas tout à fait. Si Sam avait accueillit Maddi dans son salon en fin de soirée, ils n'avaient eu une conversation des plus longues. La jeune femme, usée, voire même plus, de sa journée sombre s'était effondrée dans le canapé après avoir prit son anti-douleur. Vu la puissance du magasin, couplé à sa fatigue, c'était pas vraiment étonnant. Sam avait regardé la fin de son film non sans la dégager avec douceur - ou pas -  quand elle glissa sur lui. Il l'avait finalement allongée et couverte de la couverture avant de monter lui même se coucher dans son lit. Si les calmants et ses quelques jours de repos l'avaient poussé à dormir de plus en plus tard, ce matin il s'était réveillé à l'aube, probablement le fait de savoir que quelqu'un créchait dans le salon. Le temps de se réveiller correctement, une bonne demi heure, et il avait réussit à s'extirper du lit, avait enfilé la même tenue qu'il portait dans la soirée la veille, était passé à la salle de bain et était sortit de la chambre, le regard dans le vide, les cheveux en bataille. C'était pas très sexy tout ça, mais un Sam au réveil, faut pas trop lui en demander. D'ailleurs quand Maddi lui parla, il ne la calcula qu'à moitié et haussa simplement les épaules avant de passer derrière l’îlot de sa cuisine pour... Bah pour se planter devant la machine à café déjà en plein boulot, et buguer, allègrement.

Passant sa main valide dans ses cheveux il se retourna vers Maddi sans avoir perdu son air dans le brouillard et il ouvrit la bouche pour émettre une suite de sons plus étranges les uns que les autres, semblable à des grognements, avant de se racler la gorge et de reprendre, plus compréhensiblement. - Non non, ça va. C'est cicatrisé déjà à l’extérieur, faut juste que l’intérieur se fasse. - Une pause et puis... - Patience, patience... - Avait-il dit en détournant son regard vers la machine à café. Double sens? Non, mais de toute façon le café était prêt. Sortant deux tasses, il servit le liquide noir et souffla dessus, brouillant la fumée qui s'en élevait. - Ça va mieux toi?
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Maddison DeLuca
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On s’attend toujours à ce qu’un homme aussi « taciturne » et silencieux soit parfait au coucher comme au réveil. Mais Samaël, lui, était bien plus proche de moi que je ne le pensais, ce qui m’a arraché un sourire alors que je le suivais du regard jusqu’à la machine à café. Encore une fois, j’étais curieuse de savoir ce qui lui était arrivé au bras, mais de la même manière qu’il ne me demandait pas plus que la raison de ma présence ici, je n’ai pas été plus intriguée.

J’ai acquiescé dans un sourire pour répondre à sa question. « J’ai accepté l’idée que ça me faisait une semaine de vacances ce qui, dans mon cas, n’est pas du luxe, dirons-nous ! Mais oui, ça va mieux, merci. » Accoudée au comptoir, j’ai soupiré en portant la tasse chaude à mes lèvres. Je la tenais fermement entre mes mains pour me réchauffer mais je ne comprenais toujours pas pourquoi j’avais si froid, chose qui ne m’arrivait jamais. Sauf depuis ces coups de tazer. Etait-il possible qu’ils aient modifié quelque chose dans mon pouvoir ? J’ai froncé les sourcils.

« J’ai réfléchi à ce que j’ai vu la dernière fois et j’aurais aimé le voir de mes propres yeux, cette fois. Mais si tu as besoin que mon pouvoir soit actif, ce qui ne se produit qu’une fraction de seconde… Comme je t’ai dit, je suis en double à l’heure actuelle. Mettre l’autre « moi » au courant serait me mettre en danger. Si je perturbe le cours du temps ici, cela peut entraîner un autre chemin à terme. En réalité, si je n’ai pas besoin de revenir en avant, il me suffit d’attendre que l’autre moi parte dans le passé pour la remplacer. Mais si une de mes interventions vient à changer cet instant précis dont j’ai besoin pour récupérer ma place, alors je suis coincée en double. Jusqu’à présent, je n’ai jamais eu de problème de retour, j’ai toujours respecté cette règle, mais je me demande souvent où j’irais et ce qu’il m’arriverait si dans l’un de mes voyages, je venais à changer un événement significatif. Tu me suis ? »

J’ai relevé les yeux sur Samaël/Seth et j’ai haussé les sourcils en agitant un index dans l’air. « Bref, je me suis dit que la seule solution pour moi de venir avec toi… C’était qu’une autre moi active son pouvoir à ma place. Une qui est comme moi, au même moment, au même chemin de pensée. Il me suffirait de revenir 5 minutes plus tôt, ce qui causerait une boucle fermée, sans danger pour toi, comme pour moi. » J’ai secoué la tête, déterminée. « Je veux voir ces trucs, je veux comprendre. Quelque chose cloche avec mon pouvoir et depuis des semaines, maintenant. Je suis censée être celle qui connaît le mieux Yu et ses conséquences, celle qui comprend mieux que personne comment fonctionne un pouvoir, ce qui le déclenche, le perturbe et le faire réagir. Je suis bonne à ce que je fais, je ne me trompe jamais ! Mais je ne suis pas aussi lucide quant il en vient à mon propre pouvoir. Du moins, je le croyais. Mon frère a la capacité de figer le temps mais il est en mission à l’autre bout du monde actuellement, alors… » J’ai haussé un sourcil engageant et j’ai penché légèrement la tête sur le côté. « Si ta proposition d’y regarder de plus près tient toujours… »

J’espérais qu’il m’ait suivi, ou du moins, ne pas l’avoir soulé au réveil. En ce qui me concernait, j’étais vite réveillée, des restes de l’armée, j’imagine. Mais mon but n’était pas de perdre Samaël en cours de route.
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Samaël
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Sam avait passé la totalité du temps durant lequel Maddi avait parlé debout au milieu de la cuisine, sa tasse fumante à la main, en la fixant sans ciller comme si elle ne s’arrêterait jamais. En fait il avait l'air con au milieu là, mais tout allait bien, et s'il donnait l'impression d'être complètement largué, il n'en était rien car si elle était une experte dans la compréhension des pouvoirs, il en était un aussi, avec peut être moins d’expérience. Après tout il avait fait partit d'une des équipes de développement des pouvoirs des jeunes candidats, il avait été de ceux à essayer de comprendre comment déclencher un pouvoir, comment le comprendre, comment l'utiliser ou le faire utiliser. Il comprenait. - Ok.

Voilà un Samaël, à l'aube, avec son café, la tête dans le brouillard. Une tira de deux heures à laquelle il ne répond que par un malheureux mot de deux lettres. - Mais tu parles vraiment beaucoup pour l'heure qu'il est... - Avait-il finalement lâché avant de porter la tasse à ses lèvres et de boire une longue gorgée de café. Un frisson parcouru d'ailleurs son échine avant qu'il ne repose la tasse sur le comptoir après s'être approché. - Tu me demandes de regarder sous le capot, je regarde, ça me pose aucun soucis. D'autant que si tu es en double et que tu ne peux pas repartir, je doute qu'un paradoxe soit une bonne option. Surtout si on met en parallèle temporelle deux objets identiques sur une durée trop longue... Trop de risque. Au mieux ça n'annulerait que a seule existence, au pire ça raye la ville de la surface de la planète.

Là encore, Sam bu une gorgée, nonchalamment. Doucement il sortait de son sommeil et revenait parmi les vivants. - On fait ça maintenant? - Enfin après ce café et une bonne douche quoi, fallit pas déconner.
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J'ai regardé ma montre. L'heure qu'il était ? Il était déjà bien tard, selon moi. Et je parlais souvent beaucoup, c'était vrai. Il s'est approché et je me suis redressée, non sans un sourire amusé. J'ai pincé les lèvres pour ne rien dire mais mon visage me trahissait. Ma mère avait plus souvent été le nez dans son moteur de van vieux de l'antiquité qu'au volant et mon père avait toujours eu une passion pour les voitures. Quant à moi, je préférais les motos mais les métaphores mécaniques ne me manquaient pas. A dire vrai, je n'aurais sûrement pas utilisé cette façon de voir les choses et je n'ai donc pas pu m'empêcher de rire en baissant les yeux dans ma tasse. Samael enchaînait sur quelque chose de sérieux mais la théorie du chaos était pour moi une chose abstraite qu'il était aisé de défier. Néanmoins, j'ai acquiescé.

"De toute façon, il faut que tu viennes avec moi. Je ne peux pas risquer une boucle duplicative pour moi, mais pour toi non plus." Peu importait l'heure, un Slider se fichait bien du temps qui passe et de toutes ces choses, un Slider vivait toujours à pleine vitesse. Alors oui, j'étais prête. Cela dépendait de lui. "Quand tu veux." Mon sourire s'est étiré sur mes lèvres quand il a posé sa question. Je l'ai laissé finir son café et j'ai songé que l'on pourrait se mettre au travail après qu'il ait pris sa douche. Mais quand il est redescendu, j'ai fait face à la réalité : j'en avais besoin d'une aussi. J'avais nagé dans ma chaleur toute la soirée, je m'étais éprouvée et qui plus est, j'avais froid.

Samaël a accepté de me prêter non pas une serviette mais un t-shirt ainsi qu'un pull. C'était toujours très étrange de porter les vêtements d'un homme, d'autant quand ce n'était pas le vôtre. J'avais beau être bien en chair et grande, je n'atteignais pas l'envergure d'épaules de Samaël. J'ai repensé, avec un peu de nostalgie, à mes années à l'armée où, pendant les entraînements, nous ressemblions plus à des footballers universitaires qu'à des soldats hautement conditionnés. Les quelques premières secondes gênées, je suis redescendue en tirant mes cheveux mouillés dans une queue de cheval. Amusée et taquine, je lui ai fait un clin d'oeil en le rejoignant et j'ai remonté la fermeture éclair du sweat. J'avais bien moins froid, je me sentais mieux, plus d'attaque et réveillée. J'étais prête !

"Avant qu'on… regarde sous mon capot… Voilà ce qu'on va faire, je vais nous ramener 5min plus tôt. Quand je te le dirai, tu pourras figer la pièce - l'autre toi y compris et ce sera sans danger. Quand tu relâcheras, les autres nous seront partis dans le passé et n'auront aucune conscience de notre propre passage. Il faut que je te prévienne… Chez certaines personnes, ça peut rendre malade. Tu es prêt ?" Un Slider est toujours prêt.

Avec son accord, j'ai pris ses mains et j'ai inspiré profondément en engageant mon pouvoir. Une drôle de fumée sombre nous a encerclés, comme dans l'oeil d'un cyclone. Il y avait ce vent qui couvrait tous les sons alentours. Ce qui semblait être une fraction de seconde de l'extérieur, était une éternité à l'intérieur. J'ai imaginé que Samaël ne serait pas étourdi par le voyage, dans la mesure où il était lui-même un Slider, mais qui sait. J'avais fermement tenu ses mains dans les miennes, de peur de le lâcher et de le perdre. En général, les personnes qui voyageaient avec moi - la dernière étant Abel, deux ans plus tôt, ce qui était par conséquent très rare - je les serrais contre moi. Mais j'ai jugé au dernier moment que Samaël m'était bien trop inconnu et étranger pour m'adonner à ce genre de… Proximité. J'étais sociable, oui, mais j'avais mes limites.

La seconde suivante, nous étions dans le salon, à l'abri du regard de "nos doubles". Je me suis baissée soudainement, entraînant Samaël avec moi alors que l'autre Maddison descendait les escaliers. J'avais cru nous ramener un peu plus dans le passé mais il fallait croire que ma perception du temps était également dérangée. Ma petite remarque sur le capot m'a à nouveau extirpé un sourire que j'ai offert à mon nouveau compagnon de jeu. Je n'ai pas pu m'empêcher de relever d'une voix basse. "J'espère que tu as des phrases d'approche plus subtiles face aux nanas que tu veux emballer…"

J'ai reporté mon attention sur nous à quelques mètres de là et je me suis désignée d'un doigt, il s'agissait de ne pas rater la fenêtre. J'ai attendu de voir notre image trembler, jusqu'à tressauter, chose à peine visible à l'oeil nu si l'on n'y prête pas attention. "Maintenant !" Et le silence s'est fait. Je me suis redressée et j'ai regardé autour de nous. L'appartement était rempli de petits vortex, comme ceux que Samaël m'avait montrés en vidéo. Il y en avait un peu partout, des petits, des plus gros. Certains ont même disparu pendant que nous passions à côté, sûrement des fenêtres d'un autre univers qui s'est clos car l'un de nous est mort là-bas. Car ces panneaux temporels n'indiquaient plus uniquement mes possibilités alternatives… Mais également les siennes, que nous soyons liés ou non. J'ai ri en désignant l'un d'entre eux nous montrait nous, dans la même position, les mêmes vêtements, mais dans une autre dimension. "Regarde, on n'est pas les seuls à avoir eu l'idée." Je l'ai laissé naviguer à sa guise pendant que je cherchais la fenêtre qui m'intéressait : celle avec la boucle d'images.

Je l'ai trouvée près de moi-même, dans la cuisine, son flot d'images se répétant inlassablement. L'une d'elles était plus longue que les autres, un visage bien précis, celui d'Abel. Reese n'était jamais bien clair et souvent mêlé à la foule de l'Underground. C'était une chose de voir mon pouvoir de l'intérieur en vidéo, c'en était une autre d'y faire face. Alors que toutes les autres fenêtres avaient un son, plus ou moins lointain, celle-ci était mortellement silencieuse. J'ai revu ma main poser le livre sur l'étagère lentement et je me suis souvenue de ce que j'avais pensé à cet instant. Je comprenais que c'était cette pensée qui causait les autres images mais je ne saisissais toujours pas le but, ni en quoi cela devait bloquer mon pouvoir. Je ne comprenais encore moins pourquoi Abel était si net à chaque fois, mais jamais Reese. Pourtant, ils étaient tous les deux là. Mais Reese représentait l'Underground. Abel était… juste lui et ce qu'il représentait pour moi n'avait pas de termes adéquats. Mon dilemme ne résidait pas entre deux hommes… Mais entre deux sentiments, la seule chose de ma vie que je ne contrôlais pas parce que je ne le comprenais pas.
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Si commencer de suite ne lui posait aucun soucis, il prit tout de même le temps, sans le figer, d'aller prendre une douche et surtout de finir son café. Il y avait des choses qu'il ne pouvait pas modifier et ce genre de petites habitudes lui étaient chère quoi qu'il préférait prendre sa douche le soir, le matin ça pouvait le réveiller au moins. Maddison prit sa suite dans la douche et il lui prêta de quoi s'habiller, des vêtements bien trop grand pour elle mais qui avaient l'avantage de lui donner un petit air sexy. Il ne leur avait pas fallu plus de trois quart d'heure pour être prêt, enfin c'était surtout lui qui avait prit son temps. Peu importe, ils étaient prêt. Maddi lui expliqua qu'ils allaient donc repartir 5 minutes en arrières et elle lui expliqua tout le processus et ce qu'ils devraient faire une fois en place. C'était clair, simple, en tout cas ça le paraissait. Finalement ce n'était qu'une autre fois où il figeait le temps, rien de bien dur en soit. Maddi prit ses mains et Sam la fixa quand elle lui dit qu'il se pouvait qu'il soit malade. Il ne s'en inquiétait pas, c'était pas son premier rodéo même si c'était pas si souvent que ça arrivait. De toute façon il avait autre chose en tête et un sourire caché étira doucement ses lèvres avant que le choc du voyage ne le balaye. La fumée s'étira autour d'eux alors que le son d'un vent étrange parvenait à ses oreilles. Ça parut être une éternité avant qu'ils ne retombent sur ses pieds, à quelques mètres de là, à quelques minutes de là.

Maddi le tira à terre et il posa son regard sur la nuque d'un grand type plutôt sexy et il lui fallu quelques secondes pour se rendre compte que c'était lui qu'il regardait. Sam s'exécuta quand la jeune Slider lui dit de figer le temps et ils sortirent de leurs cachettes. Autour d'eux la fumée était comme immobile mais si on regardait bien elle bougeait encore, comme en suspens dans les airs. Des fenêtres semblables à la dernière fois étaient ouverte sur d'autres visions étranges mais cette fois elles étaient plus nombreuses et certaines images lui étaient familière. Maddi avait déjà repéré la fenêtre qui les intéressait et Sam lui savait quelques pas en arrière. - BOUH! - Sam explosa de rire alors que l'autre Sam en faisait de même, reculant d'un pas pour éviter le courroux de la Maddi, et un échos parfait de rire emplit la pièce. Les deux Samaël se tenaient là, hilares, et bien conscients, alors que l'un d'eux devraient être figé. Normal? Oui. Samaël n'appartient pas au temps, du coup si quelqu'un, y comprit lui même, fige le temps en sa présence, il ne fait qu'en être extirpé comme si lui même avait figé le temps. De ce fait, il savait déjà avant qu'ils ne remontent ces 5 minutes que ça aurait cet effet. Si les Samaël souriaient encore, ils étaient incapables de ne pas se regarder l'un l'autre. C'était pas tout les jours qu'on pouvait se regarder dans le détail autrement que dans un miroir. Ils ne dirent rien, mais un sourire étira leurs lèvres, un sourire entendu, satisfait.

Oui alors... - Ouais du coup... - Les deux Sam se turent, ayant parlé en même temps, jusqu'à ce que le Sam qui avait remonté le temps prenne la parole. - Je vais rester là et maintenir tout ça en place pendant que vous allez faire un tour. - Et c'est sur ces mots qu'il se retourna, attrapa un livre et sauta par dessus le canapé pour y retomber dessus alors que le Sam encore debout tournait son regard vers Maddi avec un sourire idiot sur les lèvres. - Alors? C'est quoi la suite? - Sam passa devant Maddi et passa la main dans la fenêtre muette, le retirant rapidement alors qu'un "Aie" sonore sortait de la bouche du Sam installé au canapé. Ca semblait être de l'électricité mais sans grande incidence, peut être simplement le voile qui séparait l'image du monde?- Je te suis.
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Et j'ai hurlé. Un cri aigu et bref qui a retenti à travers l'appartement. Je ne m'y étais pas attendue et un juron biblique s'est échappé de ma bouche alors que je sursautais. Je me suis retournée vers le Samaël censé être figé et me suis mise à l'insulter de tous les noms sur au moins une dizaine de générations. Mon coeur battait si vite et les entendre rire en écho m'agaçait d'autant plus. "Vous trouvez vraiment ça drôle ?! Ca vous ennuierait de rester sérieux deux secondes ?!" Cette scène était totalement surréelle et pourtant, j'ai fini par rire moi aussi en donnant un léger coup de poing dans l'épaule de Samaël le plus proche. "Ha ha ! Très drôle…"

J'ai secoué la tête en les considérant l'un après l'autre. C'était logique en soi d'être immunisé contre son propre pouvoir. Beaucoup d'élémentaires n'étaient pas touchés par leur propre élément. Chase, le père d'Amber, ne craignait pas le feu, après tout. En revanche, faire cramer des trucs, c'était ce qu'il adorait. J'ai observé Samaël pendant qu'il approchait la main de la fenêtre que je voulais étudier et j'ai sursauté au signe caractéristique de l'électricité. Mon regard est passé de l'un à l'autre en fronçant les sourcils. Quoi, si l'un d'entre eux se faisait mal, l'autre aussi ? A ce point, j'ignorais ce que nous étions sur le point de vivre et je n'ai pris cette information que comme un détail insignifiant.

Surprise par son engagement, mes lèvres se sont étirées dans un sourire ironique. "Quoi, là-dedans ?" j'ai désigné la fenêtre d'un index en riant. "Je mets pas un pied là-dedans, on sait même pas ce que c'est !" Quelque chose d'instable, pour sûr, une manifestation de mon ressenti actuel. Ce que je ne saisissais pas, c'était le message à travers cette fenêtre. Et le fait que j'avais peur de l'électricité et de ce que cela me procurait y était aussi pour quelque chose. Mais la curiosité l'a emporté. Le visage fermé, j'ai approché ma main de la fenêtre et j'ai hésité une seconde avant de passer les doigts à travers la fenêtre.

Peut-être était-ce parce que j'étais figée dans le temps - techniquement parlant - ou parce que j'étais une autre Maddison et que mon pouvoir en lui-même était figé, ou encore parce qu'il s'agissait d'un portail qui m'était propre, mais je n'ai pas senti l'électricité. Simplement quelques picotements jusqu'au coude et plus je m'enfonçais, plus je me sentais bizarre. En tout cas, les picotements sont devenus de plus en plus forts et au moment où j'ai senti que quelque chose n'allait pas, j'ai attrapé la main de Samaël à côté de moi et je l'ai entraîné avec moi alors que je me suis sentie aspirée dans un vortex.

Tout tournait, c'était comme une chute libre d'à peine quelques courtes secondes qui semblait être une éternité. Si toutes les images étaient jusque là silencieuses, une fois dans le vortex, on aurait dit des hurlements. J'ai pu entendre la voix de Reese crier à toute une assistance de l'Underground : "Certaines mauvaises actions sont entreprises pour de bonnes raisons !", suivi d'une fervente acclamation, et nous avons été projetés hors de la fenêtre. J'ai tout juste eu le temps de percevoir la voix d'Abel me demandant si j'étais vraiment prête à tout accepter et le silence de l'appartement est revenu.

J'avais été projetée contre la vitre de la terrasse, bousculant sur mon chemin le pied d'un meuble. Ou bien était-ce un bras ou une jambe de Samaël… J'ai posé les mains au sol pour me redresser dans un grognement. J'avais le tournis. Toutes ces images et ces bruits avaient tourné autour de nous comme une tempête avant de nous rejeter. C'est à croire que nous allions au même rythme qu'elles. Ce n'étaient que des souvenirs, des mémoires importantes que je trimballais comme des cloches aux fesses. "Tout le monde va bien ?" Simple question réthorique…

J'ai relevé les yeux et me suis retrouvée nez à nez avec une autre de ces fenêtres. Mais celle-ci n'avait aucune image en boucle. Elle me montrait la terrasse de l'appartement mais avec une autre décoration… Si l'on pouvait appeler ça de la décoration. J'ai froncé les sourcils, à quatre pattes sur le sol, les yeux rivés sur la fenêtre. Il semblait pleuvoir averses et le ciel était noir. En fait, l'appartement semblait inhabité. "Viens voir…" J'ai montré la fenêtre. "C'est chez toi, ça ?" Je n'ai pas approché mon index du vortex, néanmoins, j'ai pu en sentir la charge électrique qui s'en dégageait et dont il était entouré. J'ai grimacé en reculant ma main. "Ca… Ce n'est pas un de mes souvenirs. Ni un des tiens."
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Une fois le temps de la blague passée et la tentative à peine douloureuse d'exploration effectuée, c'est Maddi qui tenta sa chance, combattant une peur qui semblait profonde. C'est quand elle attrapa sa main que tout s'accéléra. Tout autour d'eux se mit à tournoyer comme s'ils étaient au centre d'un immense vortex de fumée et d'images. Il pouvait entendre des voix, des phrases, qui n'avaient aucun sens pour lui sans leurs contextes, il pouvait revoir les images s'étaler autour d'eux alors qu'ils chutaient dans les méandres d'un avenir incertain jusqu'à ce que finalement ils ne soient violemment rejeté du tourbillon. Sam fut projeté sur la table basse alors que l'autre Sam ne fit que lever les jambes pour éviter l'impact comme si on passait l'aspirateur sous ses pieds. Son regard sur le Sam qui avait chuté était pour autant plus que clair pour lui et si son attitude ne le laissait pas voir, les deux Sam savaient qu'ils s'étaient inquiétés l'espace d'une seconde. Ils avaient été au cœur du vortex mais qu'avaient-il eu comme réponse? Rien, à part un bleu. Était-il impossible d'en voir plus? D'en savoir plus? Était-ce si instable que ça?

Sam fut interpellé par la voix de Maddi et il se releva, posant son regard sur elle et la fenêtre qu'elle observait fixement. Sam s'était approché sans rien dire et c'était mit à genoux, à hauteur de l'image: c'était comme une caméra, un film qu'on pouvait regarder. Celle-ci ne bougeait pas, elle ne sautait pas, elle n'accélérait pas. Sam observa la scène, il pouvait y voir son appartement, cet appartement, comme il était auparavant, et le ciel noir, si noir, ne présageait rien de bon. - Oui c'est mon appartement, mais  comme il était quand je l'ai acheté. C'était juste des combles, une grande réserve. La terrasse en elle même était juste une plateforme pour les hommes d'entretiens... - Il fixait la scène, cherchant dans sa mémoire s'il avait déjà vu ça. Bien sur il avait vu son appartement dans cet état, bien sur il lui était arrivé de voir un ciel noir semblable à celui-ci... - Mais effectivement, ce n'est pas un de mes souvenirs... - Sam approcha la main. Il pouvait sentir le voile électrique de là où il était. Si ce n'était pas un souvenir, alors qu'est ce que ça pouvait être?
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"Laisse ça !"

J'ai repris sa main pour l'écarter de la fenêtre. J'étais bien placée pour savoir que l'électricité n'était jamais un bon signe. J'ai froncé les sourcils en avisant la fenêtre devant nous. Cela bougeait à l'intérieur, mais c'était comme… une fenêtre. Rien ne se passait, pas de boucle, juste une vision sur autre chose. Je me suis alors redressée pour regarder les autres panneaux temporels, créés par mon pouvoir, assurément et non celui de Samael, sinon quoi il n'aurait pas été aussi ignorant que moi sur le sujet.

Là où, plus tôt, je nous avais vus dans une des fenêtres, nous n'étions plus. J'avais directement pensé à une sorte d'univers parallèle mais je n'avais pas songé à un univers alternatif. J'avais énormément réfléchi sur cette question la veille où je n'avais pu rester unique dans le monde. Qu'arriverait-il si j'étais en double ? Et qui plus est, qu'arriverait-il si… Je changeais un événement qui conduirait à autre chose ? Une fois debout, j'ai considéré chacune des fenêtres, les unes après les autres. Parfois, l'appartement était vide, comme le premier, parfois, il était identique à celui-ci, parfois il était habité par quelqu'un d'autre. Mais tous les panneaux avaient un point commun.

"C'est le même endroit. C'est cet appartement-là, mais dans différentes visions. Le même endroit, au même moment… Mais dans une autre dimension." Je me suis retournée vers lui avec un immense sourire. J'étais très excitée à l'idée d'envisager de la science fiction dans ma science fiction. Et mon pouvoir m'avait toujours beaucoup amusée. Jouer avec le temps, c'était dangereux, j'aimais le danger. On me reprochait souvent mon pouvoir mais, autant j'avais réussi à maîtriser beaucoup de mes défauts pour les corriger, autant celui-ci… J'ai désigné la première fenêtre, celle qui tournait en boucle.

"Ce sont mes souvenirs ! Ce sont des choses qui tournent dans ma tête depuis des mois, j'en rêve parfois la nuit." J'ai regardé autour de moi en ouvrant les bras. "Mais les autres, ce sont des portails ! Tu as ouvert des portails sur des univers parallèles !" Je n'étais pas assez cinglée et irréfléchie pour lui dire que j'étais sûrement la cause de ces univers parallèles. Cependant, ça n'expliquait pas la fausse note de mon pouvoir. Et soudain, j'ai grimacé en dévisageant Samaël. Je supportais soudainement mal le fait qu'il soit entré dans une partie si intime de ma vie alors que je ne savais rien de lui. Et surtout… Il avait vu le visage d'Abel. J'ai espéré que ceci n'aurait pas d'incidence. S'il l'avait connu, j'aurais sûrement perçu une réaction de sa part. J'ai frappé dans mes mains, limite en sautillant d'impatience.

"Choisis en une !" Mon sourire s'est élargi, malicieux au possible. "Qui est prêt pour un petit voyage ?"

[WHO'S UP FOR AN ADVENTURE !!!!!]
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Sam fixa Maddi, l'air crédule, l'espace d'un instant, avant de répondre... - Moi j'ai rien fais, c'est ton pouvoir. Je dois le figer en pleine expansion. - Rabat joie? Nan. Pourquoi? Son sourire con et excité sur les lèvres. Il l'avait fait, mais pas seul, mais figer dans le temps l’expression physique du voyage dans le temps lui même en pleine extension... Magnifique!

Chaque fenêtre donnait sur une version différente, plus ou moins, de ce même appartement. Soit il ne l'avait jamais acheté et c'était toujours un grenier, soit il l'avait acheté et il y vivait, avec quelques détails différents, soit quelqu'un d'autre y vivait, ce qui le dérangeait, mais ce qui voulait aussi dire que dans ces univers là, il était probablement mort. Il était celui qui avait créé ce loft, il n'en était pas autrement, s'il était mort, le gouvernement l'avait donc récupéré, puis revendu ou loué. Bref, détails sans importances, de toute façon il voulait pas aller dans ceux où il était mort. Sam alla de portail en portail, observant brièvement chacun, cherchant le premier dans lequel ils iraient, comme une enfant dans un magasin de jouet, un magasin de jouet cosmiquo-temporels. Il s'arrêta finalement devant l'une des failles. - Celui-là. - Et attrapant la main de Maddi, il fonça dedans. Contrairement à leur expérience tumultueuse de la fenêtre des souvenirs de Maddi, ce vortex était bien moins douloureux. Oh bien sur il tournoyait, c'était un vortex après tout, mais c'était juste l'image de l'univers U qui se brouillait pour laisser apparaître l'autre univers, le vent soufflait, un vent venu de nulle part, jusqu'à ce que leurs pieds touchent un sol différent, un sol d'ailleurs.

Sam inspira, l'air était frais, la porte de la baie vitrée était ouverte. L'appartement semblait abandonné. Sans un mot, il alla jusque sur la terrasse et balaya la ville haute du regard... Tout semblait si identique. Il faisait nuit, du moins pour quelques minutes encore, le soleil se levant doucement à l'horizon. A l’évidence chaque univers avait sa propre temporalité et il semblait y avoir un décalage de quelques heures entre celui-ci et leur univers d'origine. - C'est vraiment bizarre, j'ai pas l'impression que c'est différent. - Pourquoi avoir choisir l'une des fenêtres les plus similaires? Peut être que ça lui donnait une impression de sécurité, allez savoir. Mais en voyant cette similarité, il avait envie de voir ce que la différence pourrait être, à quel point ça pouvait l'être. Sam baissa la tête, appuyé sur la rambarde, et ses yeux s'écarquillèrent un instant. - Ah... T'as pris ton maillot? - En bas la rue avait disparut. C'est un torrent rapide et violent qui avait prit place. Avec les premières lueurs du soleil, il pouvait le voir maintenant. Toute la ville haute était sous les eaux, immergées, du moins en partie, et si l'immeuble dans lequel ils se trouvaient était l'un des plus grands, les autres, plus modestes, était presque engloutis. - Je doute qu'on puisse aller faire un tour en ville. - A l’évidence. La ville haute avait dû être évacuée des années plus tôt, ça expliquait même cette appartement laissé à l'abandon. Qu'y avait-il à voir de plus ici? Quoi qu'observer la ville sous les eaux avait quelque chose d’enivrant, une nouveauté temporaire et étrangement, excitante. Encore!
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J’ai poussé un léger cri en me faisant tirer par la main. J’ai commencé à crier à l’idée de ne pas avoir le temps de me préparer psychologiquement à l’électricité mais c’est à peine si je l’ai ressentie et nous étions déjà de l’autre côté du portail. Les cheveux emmêlés, je les ai ramenés d’une main en arrière en regardant partout autour de moi, les fesses par terre. J’avais perdu l’équilibre à cause du tourbillon à l’arrivée pour ne rien gâcher à ma délicate grâce légendaire.

J’ai reculé d’un ou deux pas en m’aidant des mains derrière mon dos et j’ai avisé cet environnement familier et totalement inconnu à la fois, pendant que Samaël sortait sur la terrasse, ou du moins ce qu’elle aurait dû être. Le portail était toujours là, je pouvais voir l’appartement de l’autre côté et entendre un bruit bizarre comme de l’électricité statique. C’était le seul vortex présent, tous les autres avaient disparu. J’ai donc conclu qu’il s’agissait là de notre seule et unique porte de sortie.

Je suis sortie de mes pensées quand il s’est mis à parler. « Je suis allergique à la chaleur, je ne vais jamais à la plage. Et je suis d’origine mexicaine, ha ha je sais, comment c’est possible, bla bla… Mon père était Canadien. Pourquoi ? » Je me suis approchée et lentement, j’ai entrouvert les lèvres et écarquillé les yeux. Les mains sur le muret, j’ai laissé une mèche me fouetter le visage et j’ai éclaté de rire à sa remarque. « Non, en effet. Dans ce monde-là, le tsunami n’a pas uniquement ravagé les côtes de Long Island, il est retombé jusqu’ici, en Ville Haute ! Combien d’autres univers comme celui-ci peuvent co-exister avec le nôtre ? Mais tu sais ce que ça veut dire ? Il y a peut-être un univers où les dinosaures existent encore... »

Je l’ignorais encore mais ces univers ne pouvaient co-exister. Et c’était bien de là que venait le problème, certains commençaient à fusionner, créant, d’une manière ou d’une autre, la fin de l’autre. Je suis restée à côté de lui à dévisager ce paysage inconnu dont nous étions les seuls témoins. J’ai apprécié d’être en vie chaque seconde. Mais j’en voulais encore. Soudain, j’ai pris son poignet pour l’attirer à nouveau vers le portail pour « rentrer ». « Ca veut aussi dire que nous avons plein de choses à faire, plein à voir ! »

A nouveau de l’autre côté du vortex, j’ai conservé mon équilibre cette fois mais je savais déjà où je voulais aller. J’ai sauté par-dessus les jambes de Sam, toujours assis sur le canapé, sans m’être arrêtée de parler. « Il doit y avoir un de ces mondes que j’ai confondu l’autre jour. Depuis, il m’arrive des choses bizarres. Il faut que je trouve duquel il s’agit. » Je me suis arrêtée devant le premier que j’avais vu, en tombant et je me suis frottée les mains, sur-excitée. « Il pleuvait à torrents, je crois. Il faisait noir, comme là, à croire que le soleil n’existait pas. C’est tout ce dont je me souviens. » J’ai tourné la tête pour regarder l’autre moi, toujours immobile et j’ai retroussé mes manches. Je n’ai pas attendu de savoir si Samaël était prêt ou non, j’ai juste… Sauté.

S’il y avait du vent et du soleil dans l’autre monde, dans celui-ci, on aurait cru à une nuit permanente. La pluie battait fort et le vent vous aurait glacé le sang. Un orage a illuminé le ciel et il n’a semblé y avoir que des nuages noirs de ténèbres. Le bâtiment, quant à lui était le même mais vide, à nu, une ruine. La dernière fois que j’en avais vu un comme celui-ci, j’étais entrée dans une colère furieuse contre Abel. Il n’y avait ni fenêtre, ni armatures, il ne restait pour ainsi dire que les briques. Malgré les intempéries, je me suis précipitée sur la terrasse pour me pencher, les paupières plissées pour tenter d’y voir quelque chose. Les cheveux me collaient au visage et essayé de voir les rues en contre-bas mais tout était si sombre. Je voyais bien des lumières mais il était difficile de distinguer quoi que ce soit et on ne voyait pas à des kilomètres, la Ville Médiane ne se dessinait même pas au de-là du pâté de bâtiments où nous étions.

« C’est exactement comme ce que j’ai vu la dernière fois. Il faut que je trouve l'autre m– » J’ai poussé un cri strident en entendant un éclair frapper non loin et je me suis retrouvée assise par terre, dos contre le muret, les yeux ronds comme des billes. Vous savez, n’est-ce pas, que les éclairs sont faits d’électricité, pas vrai ?
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Sam s'était laissé entraîner par Maddi. Ils quittèrent le monde sans vie pour retrouver leur univers, enjamber l'autre Samaël - en évitant de le toucher pour éviter un paradoxe quelconque - et se retrouvèrent face à une autre fenêtre. Maddi était persuadée que c'était lié à ses soucis de pouvoirs, le pourquoi rien ne marchait correctement. Était-ce réellement lié? Possible, après tout ils exploraient l'inconnu à ce stade. Qui pouvait se targuer d'avoir fait ça avant? Sam suivit la marche et pénétra dans le vortex et ils se retrouvèrent bien vite dans cette nuit sombre et orageuse. Le passage entre les deux univers était si rapide, si simple, que c'en était irréel. Il regarda la jeune femme filer droit jusqu'à la terrasse et cherche du regard on ne sait quoi. Elle parlait mais Sam ne faisait qu'observer la pièce, vide, nue, comme elle l'était avant qu'il n'emménage. La terrasse en elle même, comme avant, n'était qu'une plateforme technique. Sam jeta un œil au portail, seul, avant de tressaillir, surpris en entendant le violent tonnerre. Se retournant, il pu voir Maddi adossé au muret de la terrasse, tétanisée, les yeux grands ouverts. - Rentre! - Avait-il dit en sortant la chercher pour la ramener à l’intérieur. Faute de se faire frapper par la foudre elle allait encore tomber malade. Puis clairement, se recroqueviller là, en pleine nuit froide sous la pluie battante, c'est de toute façon pas une bonne idée.

C'est malin, t'es trempée maintenant... - Mais c'est comme par miracle qu'une serviette traversa le vortex et tomba par terre. Sam se dirigea vers elle et regarda dans le portail où son reflet lui fit un signe de la main, comme un coucou, avant de s'éloigner. Bien sur. L'autre Samaël avait cinq minutes de mémoire d'avance, il savait donc déjà que Maddi allait se mouiller. Intéressant détail... - Tiens. - Avait-il dit en lui tendant la serviette. - On devrait rentrer, cet endroit me dit rien. - Suivons l'intuition du vieux. C'est ainsi qu'ils traversèrent à nouveau le portail, non sans une résistance évidente de Maddi, pour retomber dans son salon, là où il fit un signe de tête à l'autre Sam rapport à la serviette, avant de revenir à leurs exploration. Choisir un autre portail, un autre univers à visiter, on vous propose pas ça dans les agences de voyage! Parcourant du regard les différentes images, Sam se servit une tasse du café encore tiède à la cuisine, les intempéries de l'autre univers lui avait mit le froid dessus. Sirotant le liquide sombre, il regardait une à une les fenêtres qu'il pouvait voir de là où il se trouvait et l'une d'elle fini par attirer son attention. Posant la tasse il approcha de quelques pas. Son regard fut tout de même attiré par son futur moi et la perle de transpiration sur son front. Bien évidement il était lui et il ne souhaitait pas montrer que maintenir cet état de stase l'atteignait, mais il était lui, et il savait quoi regarder. Il connaissait aussi ses limites et il tiendrait. - Allez, on y retourne! - Attrapant la main de Maddi, ils traversèrent ce nouveau portail...
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J’étais à quelques kilomètres à peine de découvrir toutes les réponses à toutes mes questions. Il pensait sincèrement que j’allais rentrer comme un brave toutou sans me débattre ? Je pensais qu’on allait y retourner une fois prêts. Mais Samaël en avait décidé autrement.

« Non, Seth, je dois y retourner. Attends ! Seth ! »

Il m’a tenue fermement jusqu’à ce qu’on repasse le portail. Je dois avouer qu’un dernier éclair m’a convaincue mais ça ne s’est pas passé sans hurlements de protestation. Brusquée par l’éclair, j’ai poussé Samaël en arrivant à l’intérieur, trempée jusqu’aux os et le coeur battant. Haletante, je l’ai dévisager, le regard noir et revanchard. Respirant fortement par le nez, j’ai laissé l’eau tombe à grosses gouttes des mèches de mes cheveux. Je n’ai pas bougé pendant tout le temps qu’il se servait un thé chaud. Si de l’autre côté, il ne s’en était pas aperçu à cause de la lumière vacillante et de tous nos mouvements, une fois dans l’appartement, il aurait eu du mal à me rater. Je vous ai déjà parlé de cette légende de la boule à facettes de Twilight ? Ce truc… A traversé les générations, juste pour me pourrir la vie les jours de piscine au lycée et tout au long de l’armée. A défaut de briller au soleil, l’eau avait sur ma peau un effet… scintillant… Disons. Comme des perles d’eau microscopiques et brillantes. Mes yeux viraient à un vert nettement plus émeraude et cet état demeurait jusqu’à ce que ma peau soit sèche, soit, quelques minutes. Si Abel trouvait ça « beau » ou « magnifique » ou très « Yuesque », j’avais beau être fière de ce que j’étais, briller sous l’orage n’était pas pour ainsi dire l’un de mes passe temps favoris. Encore moins face à des hommes que je ne connaissais pas. D’autant moins face à quelqu’un qui, visiblement, le voulait pas comprendre le fond du problème. J’ai rageusement jeté la serviette imbibée au sol dans un « floc » peu élégant. Si je salissais son tapis, ça m’était totalement égal. Oh, attendez… Je portais toujours son sweat.

« Non, je veux retourner dans celui-ci ! »

Mais déjà il me traînait à nouveau vers le portail suivant. Ne comprenait-il pas que chaque univers était forcément différent ? Je ne pouvais trouver les réponses dans un univers qui n’était pas celui que j’avais vu. Et vous savez quoi ? Je croyais lui en vouloir. Ce n’était rien comparé à ce qui nous attendait. A peine une pied dans l’appartement opposé, très similaire à celui de la nuit éternelle c’est à dire : des ruines, j’ai senti une secousse sous mes pieds. Puis une autre. A l’extérieur, tout avait l’air « normal ». Plus de pluie, pas de torrent à l’oreille, le soleil semblait normal et la température égale si on enlevait notre état trempé. Si avant, cette région n’était pas sujette aux tremblements de terre, elle l’était devenue ces dernières années. Aussi, je ne me suis pas tellement formalisée. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était l’état de l’immeuble.

« C’est trop dangereux, c’est une ruine, ce truc. On ne peut pas rester ici et prendre le risque de perdre la fenêtre si tout s’effondre. » Je me suis retournée, prête à repasser le portail et en choisir un autre mais mes jambes se sont dérobées sous moi. J’ai poussé un cri de surprise en sentant le sol disparaître et le reste de mon corps tomber avec lui. M’écraser au sol était le cadet de mes soucis. Je voyais surtout le portail s’éloigner.

SUCCÈS : Nous ne tombons que d’un étage, peu de casse sinon une crise cardiaque.
ÉCHEC : Nous tombons de deux étages et les blessures de Maddison encourues lors du rodéo de motos quelques jours plus tôt se ravivent.


Le dos éraflé et la tête secouée par la chute, j'ai grogné en cherchant à me redresser. Et quand j'ai rouvert les yeux, j'ai aperçu le portail brillant, plusieurs mètres au-dessus de nous. La terrasse s'était effondrée, comme je le craignais et j'ai entendu une voix familière d'en bas.

"Ouah. Comment vous avez fait pour tomber de là-haut. Ce qui m'amène à une autre question." La dite voix s'est mise à rire et je me suis retournée sur le côté, découvrant des multitudes de nouveaux os et muscles dans mon dos "Comment vous avez pu monter ? Tous les accès ont été bloqués."

Je me suis tournée un peu plus, de la poussière me brouillant la vue et me faisant tousser. Je l'ai alors vue, à un étage en dessous, le nez levé vers nous, les poings sur les hanches et un sourire sur le visage. J'ai froncé les sourcils, on aurait dit moi mais maquillée comme un SUV volé. J'ai grimacé en portant la main à ma tempe. Elle n'a pas semblé me reconnaître mais je dois vous avouer une chose : elle n'a jamais été d'une très grande intelligence.
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'Quitte ou double' :
[CLOS] [Maddie/Samael] Choose Your Destiny De_1
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A peine les pieds sur ce sol étranger qu'ils sentirent une légère secousse, comme une vibration, juste avant que le sol ne se dérobe sous leurs pieds. Pas le temps de voir que l'endroit était nu et délabré, pas le temps de voir que c'était comme s'il n'avait jamais été là, du moins le Sam de cet univers si tant qu'il en existe un. Pas le temps non plus de véritablement réagir. Au moment où Sam aurait pu figer le temps, le sol sous ses pieds avait déjà disparut et rien ne l'aurait alors empêché de traverser l'étage entier, ça ne changeait plus rien désormais alors autant accuser le coup. Une seconde de chute, une seule, et il rencontra le sol froid de l'étage en dessous, non sans un choc désagréable. Sa joue était rappée, son bras aussi, dû au frottement sur le béton à nu. Il avait évité de justesse de s’empaler sur une pilier en fer censé maintenir le plancher. C'est une voix familière qui le tira de son étourdissement, une voix familière mais bizarrement différente.

Clignant des yeux, Sam se redressa, s’époussetant, sentant la douleur sur son visage et son bras, et serra les dents. Super comme arrivée. La voix parla encore et son regard se posa sur Maddi. Et puis sur Maddi. Et encore sur Maddi. Et... Attendez quoi? C'était la journée des doubles ou quoi? Alors qu'une Maddi se relevait tant bien que mal d'une chute de quelques mètres, une autre se tenait debout, à l'étage en dessous, le visage camouflé derrière une palette de maquillage habillement collée à même la peau. Un sourire étira momentanément ses lèvres alors qu'une brève pensée traversa son esprit jusqu'à se reprendre quand la Maddi numéro deux n'ouvre la bouche et n'attire son attention - « Qu'est ce tu fous là, Samaël? » - Comment elle connaissait son nom? Comment expliquer à la Maddi numéro un? Calme, patience, tout va bien, c'est un détail. Y'a pire en face.
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Je ne suis pas certaine que le terme de « pire » ait pu être applicable dans ce cas-là. Mais nous y reviendrons plus tard, vous comprendrez ce que je veux dire. J’ai cligné des yeux à cause du soleil et me suis frottée le visage pour mieux y voir. J’ai fini par la reconnaître et je dois avouer que je n’ai pas aimé ce que j'ai vu. Une autre moi ? Encore ? Comment je pouvais éviter celle-ci ? Ah oui ! En retournant dans le portail que Samaël avait choisi pour nous contre mon indication. Celui-là même, perché à plusieurs mètres au-dessus de nos têtes, dans le vide. Ce qui lui a valu un nouveau regard noir.

Je me suis redressée en époustant mon pantalon et le sweat jusqu’à ce qu’elle rouvre la bouche. Je me suis figée et j’ai lentement tourné la tête vers Samaël, les sourcils hauts. Oh, vraiment ? « Je vois que la confiance règne. T’avais peur de quoi, que je te rappelle le lendemain matin ? Très franchement, fallait me le dire, je t'aurais rassuré tout de suite. »

« Heyyyy !!!!! Mais t’es moi ! » « Non. » Moi, je ne suis que moi. « Tu viens du futur ou du passé ? » « Non… » Percevez-vous l’humeur massacrante de mon ton ? Je vous assure qu’elle y est pourtant. « Quoi que non, du passé c’est pas possible, je me serais souvenue d’avoir manqué de politesse. En 2074, on dit ‘bonjour’, le matin et le soir, on dit plutôt ‘bonsoir’ mais c’est au rythme de chacun, bien sûr. »

J’ai relevé les yeux pour voir le portail et j’ai soupiré. « Il faut qu’on trouve un moyen d’atteindre la fenêtre. » J’aurais pu être excitée d’être face à moi-même, mais c’était comme voir quelqu’un d’autre, une étrangère, un inconnu… Et là, présentement, je n’avais envie de voir personne, je voulais juste arrêter cette blague et comprendre, une bonne fois pour toute, le problème de mon pouvoir. « Vous ne pourrez pas, l’immeuble est condamné, les escaliers sont détruits. Ils vont faire sauter le bâtiment dans la journée, je venais m’assurer qu’il n’y avait personne, je connais un gars qui vivait ici mais il a l’air parti. »

J’ai levé les bras et les ai laissés retombée, face à Samaël. Imaginez la noirceur de mon regard. Imaginez encore. « Content, maintenant ? Je t’avais dit de ne pas prendre ce portail. Pourquoi tu n'écoutes rien quand on te parle… Samaël ? »

« Il manque quelques marches, mais vous pourrez sauter pour récupérer mon étage, je vais vous montrer le chemin pour sortir, ils ont déjà posé les charges… Sérieusement, comment vous êtes arrivés là ? »

Si j’avais pu pousser Samaël pour l’écarter de mon chemin, je l’aurais fait. J’ai légèrement secoué mon poignet qui portait toujours son attèle de la course à travers Megalopolis - un cadeau de Hayden - et je me suis dirigée vers les escaliers. Elle était là, en bas, à nous attendre et j’en avais des frissons dans le dos. J’ai retroussé mes manches mais elle n’a pas pu s’empêcher de reparler. « Y a une de ces tensions sexuelles, c’est palpable d’en bas. »

J’ai secoué la tête en descendant du marche avant de m’y asseoir. « Sûrement pas non, j’ai ce qu’il faut à la maison, merci. » Elle a… Ri avec un air mutin, emprunté à je ne sais qui. « Oui, je sais… » J’ai grimacé, tout ce que j’ai su en redressant la tête vers elle. Le dégoût m’a parcouru l’esprit et les muscles. Imaginer une autre fille - même moi - avec Abel me rendait malade. J’ai même failli vomir, je crois. « Non, je ne crois pas, non. » Et j’ai sauté pour retrouver le sol.

Voyez-vous, quand je parlais de pire, j’entendais ce genre de choses. Nos vies étaient différentes. J’étais peut-être sur le point de découvrir des choses sur Samaël, mais il était très certainement très près d’en apprendre bien plus sur moi que je ne l’aurais imaginé, car sa relation avec Abel n'avait rien à voir avec la mienne.
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Le regard noir qu'il reçu autant que les réflexions n'eurent qu'un effet et tel un enfant se chamaillant avec un autre, il n'eu qu'une chose à dire. - Epargne moi tes critiques, y'a ton double en face qui te décrédibilise assez comme ça. - Et faut dire qu'elle s'en sortait très bien. Il n'avait rien à se faire pardonner, il allait pas donner son nom à n'importe qui dés la première rencontre non? Bon. Elle avait cependant raison sur un point, il fallait remonter jusqu'au portail et il était physiquement inaccessible. Une échelle? Un escabeau? Non, trop court, il en faudrait un qui puisse leur faire traverser la hauteur de deux étages. Une corde lancée depuis le portail? Possible, mais était-ce stable? Le portail n'était pas là, pas vraiment, une corde aurait-elle l’appui physique pour les retenir? Non, pour le moment, tout ce qu'ils avaient à faire c'était se laisser glisser en dessous et faut dire honnêtement que la chute avait réveillé la douleur de sa blessure au bras. Sautant l'espace entre deux marches, Sam pu enfin poser les pieds sur un sol stable, le sol de l'étage d'en dessous, là où se trouvait déjà les deux Maddi. Et l'autre Maddi le connaissait, étrange, ou pas tant que ça, après tout c'était possible.

Curieux de savoir mais aussi curieux de repartir, il observait les deux Maddi une à une, amusé par une situation qui ne l'était qu'à peine. Sa Maddi ne semblait vraiment pas aimer ça, quoi qu'il avait bien levé les yeux au ciel en entendant la palpabilité de la tension sexuelle. Non palpabilité n'existe pas, la tension non plus, en tout cas pas sexuelle. - Qu'est ce qui s'est passé pour que ce soit dans un état pareil? - Après tout son bâtiment à lui était bien solide et bien portant, loin d'être dangereux, alors pourquoi dans cet univers tombait-il en ruine? Une attaque? Un cataclysme? Le tremblement de terre avait-il eu une effet ici et pas chez eux? Il allait falloir démêler le vrai du faux dans tout ça, du moins savoir quelle vérité était la leur et laquelle était commune. Du reste... - Bon, une idée de comment on peut remonter?
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« Oh, un attentat. » Comme si c’était normal. Sceptique, j’ai jeté un regard à Samaël avant de reporter mon attention sur l'étage. « Ils ont provoqué un incendie. Je ne savais même pas qu’il y avait encore un des trucs au-dessus. » J’ai étudié les escaliers en me massant la nuque avec une légère grimace. Il n’y avait plus rien et le béton ne tenait plus que par les tenailles. L’immeuble en lui-même était éventré de part en part et le vent s’engouffrait par les couloirs. Nous-mêmes pouvions regarder en bas et tomber si nous ne faisions pas attention. « Tout le monde a entendu parler de cet attentat, d’où vous venez pour pas savoir ça ? » Elle a pouffé de rire mais pas nous. Mais je n’ai pas répondu. Et Samaël non plus.

A sa question, j’ai marché jusqu’à la position de l’autre moi quelques minutes plus tôt et j’ai porté ma main en visière pour observer le portail dans le vide et étudier les possibilités.

« Il n’y a aucun accès. Même si je nous téléporte là-haut, c’est prendre un risque avec le portail juste à côté. »
« Quel portail ? »

Elle s’est décalée pour se mettre à ma hauteur et prendre la même position que moi. Je l’ai dévisagée une seconde et grimacé à nouveau avant de revenir sur Samaël. Je l’ignorais ? C’était une possibilité. « Même si tu faisais ton petit tour de magie, c’est trop aléatoire et Dieu sait ce qui arriverait au portail, ça pourrait le refermer et on serait définitivement coincés ici. » J’ai senti une bousculade à mon épaule et j’ai grimacé légèrement de la douleur vibrante dans mon dos, et je me suis retournant pour la voir furieuse et m’incriminait avec un regard noir.

« Quand t’auras décidé d’accepter le fait que j’existe, et que je suis devant ta face, tu répondras à mes questions ou t’attends que je préfère te larguer sur une charge une seconde avant que ça fasse BOOM. Ca devrait régler ton problème de… Comment tu dis ? Portail ? »

Elle dodelinait de la tête comme une afro-américaine et je dois dire que ça ne m’aidait pas plus à l’accepter dans ma vie. Bien au contraire, ça m’agaçait franchement. On aurait dit une racaille des bas quartiers avec une main sur la hanche qui justifiait le surnom de « Mama ». Je l’ai désignée avec une expression de dégoût sur le visage et j’ai regardé Samaël.

« Je suis certaine qu'elle a un tatouage sur la fesse qui dit 'Pétasse'. »
« HEY ! C’était ton idée à toi aussi ! »
J’ai levé une main en me penchant sur elle, prête à la cogner s’il le fallait. « Je ne suis pas allée au point de concrétiser cette dite idée, abrutie ! »

Moralité : je ne pouvais m’entendre avec moi-même. Ceci expliquait cela.
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Sam ne répondit rien quand l'autre Maddi s'exclama que tout le monde savait ça. S'ils commençaient à dire qu'ils savaient pas, il faudrait expliquer pourquoi et entrer dans les détails... Mieux valait rester discret sur leur présence ici quoi qu'ils étaient déjà dans de beaux draps en étant tombé, littéralement, sur la Maddi-pétasse. Si le sérieux était de mise, car leur situation était loin d'être risible, Sam résistait pour ne pas sourire, voire même rire, en se mordant la lèvre. Il pouvait observer depuis son coin deux Maddi se chamailler comme deux gamines, c'était quand même tordant. Mais c'est la chute au final qui finit d'achever le pauvre Sam en lui tirant un rire sonore et vite assourdit par une main sur sa bouche, ça avait été incontrôlable, et tant pis s'il se faisait foudroyer dans la seconde. Non, le petit détail du tatouage, concrétisé ou pas, était juste parfait. C'était une information qui ressortirait probablement, un jour ou l'autre, au besoin.

Enfin pour l'heure, fallait réfléchir. Le combat dans la boue attendrait, de toute façon y'avait pas de boue. - Bon ça suffit les filles, on reparlera de ce tatouage plus tard. - Sam attrapa sa Maddi par le bras et l'attira un peu plus loin. Pas trop loin puisqu'il n'y avait pas non plus tant d'espace que ça mais quelques mètres plus loin. - Y'a bien la solution d'attendre que l'immeuble soit reconstruit mais je doute que cet univers supportent deux Maddi en même temps encore bien longtemps. Y'a aussi l'idée de faire sauter l'étage pour monter mais c'est tout. Je nous vois mal utiliser un escabeau. - Oui, faire sauter l'étage. En figeant le temps au moment de l'explosion, ils pourraient utiliser les projectiles figés en les escaladant jusqu'au portail. Enfin dit comme il l'avait dit ça n'aurait probablement aucun sens mais peu importe.
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Elle et moi nous sommes tournées vers Samaël pour le fusiller du regard. Je me suis laissée tirer par le bras et j'ai soupiré comme une gamine avant de l'inciter à me lâcher d'un coup de coude. J'ai regardé autour de moi pendant qu'il parlait. Je détestais cette impression, même s'il avait raison. Mais que Samaël agisse comme Reese, ou comme un père, juste, me rendait dingue. J'ai levé les yeux vers le portail pour suivre son raisonnement. Le souci, c'était que remonter là-haut était le cadet de mes soucis. J'ai dévisagé mon compagnon du moment, le sondant comme si j'attendais qu'il me dise quelque chose. Pourquoi elle connaissait son nom et pas moi ?

"Un Jumper suffira ou un retour en..."

"DELUCA !"

Même sans reconnaître la voix, j'ai tourné la tête pour embrasser un tazer dans la poitrine. Vous savez à quel point je déteste ces trucs... Et bien je les haissais encore plus que vous le pensez. Samaël étant avec moi, ils l'ont tazé aussi, abrutissant nos pouvoirs respectifs. L'autre moi, quant à elle, était en retrait et a eu le temps de jumper pour ne pas être vue. La charge était si forte, cela dit, que ça m'a assommée. Prise de convulsions, même après la décharge, la seule chose que j'ai entendue, c'est...

"Cette fois... On la tient."

Et quand j'ai rouvert les yeux, j'étais dans une cellule avec des barreaux électrifiés dans ce qui ressemblait être le poste de police de mon quartier. Samaël était à côté de moi et ce qui nous unissait vibrait dans ma tête : la migraine. J'ai grogné en me redressant, les cheveux hirsutes et j'ai porté la main à ma tempe. J'entendais le grésillement caractéristique de l'électricité et j'ai fait mon possible pour m'en éloigner.

"Ca va être ma faute..."
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Tout se passa si vite... C'est con à dire mais c'était comme ça parce qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de voir, ni de s'épargner la balade en camion blindé. Maddi lui avait répondu, avait essayé, juste avant qu'une voix ne l'interpelle et qu'ils se fassent taser tous les deux. Sam avait convulsé, même s'il avait apprit à gérer la douleur de l'électrocution, il y restait néanmoins très sensible. A partir de ce moment-là il avait sombré dans une sorte de semi-conscience et si quelques bribes de souvenirs pourraient peut être lui revenir sous forme de flash, il aurait tout oublié. Son réveil avait été douloureux, une migraine lancinante faisait la fête dans son crâne, basse à fond, et ouvrir les yeux la face écrasée contre un sol froid et sale n'était pas ce qu'on appelle le "best morning ever". Non il avait pas bavé. Quoi qu'il valait peut être mieux se dire que c'était lui, sinon il voulait pas savoir ce qu'était cette tâche presque liquide sur le sol. Il avait mal au crâne bien sûr mais les conséquences de électrocution avait rendu ses muscles tendus et courbaturés si bien qu'il sentait à chaque mouvement une douleur générale et désagréable qui le fit grimacer quand il se redressa, tentant d'échapper à un tournis en s'appuyant à un mur.

Il avait été le premier à bouger mais Maddi était déjà entrain de ressentir les retombées électriques. Il commença alors à arpenter la pièce. Ils se trouvaient tous deux dans une cellule de 13m², trop petit pour deux mais il fallait se demander si cet endroit n'avait pas été prévu pour une seule personne. En s'approchant des barreaux, Sam entendit un son de grésillement et ne s'aventura pas à toucher le métal pour confirmer son hypothèse que la grille était électrifiée. De l'autre côté, un couloir désert s'étendait et sans s'approcher des barreaux il ne pouvait pas voir jusqu'où mais il pouvait voir une caméra juste en face, directement pointée sur eux. Voyeurs... Maddison était la cible, du moins la Maddison d'ici, mais lui? Était-il juste un collatéral? L'avaient-ils pris juste parce qu'il était là? Il fallait l'espérer, mais quoi qu'il en soit ça ne changeait rien au fait qu'il était enfermé là-dedans aussi, sans son pouvoir. - «Ça va être ma faute... »- Sam soupira, plus pour la situation que pour la réflexion de Maddi. - En tout cas c'est sur que c'est la faute à l'autre toi. - Sam longeait les murs comme un animal aveugle, cherchant une faille, mais l'endroit semblait neuf et les murs de bétons, probablement épais, étaient parfaitement lisses. Un lit avait été installé dans un coin, un truc basique et pas de ceux confortables, et un espace sanitaire était aménagé dans le coin opposé, assemblant toilettes et lavabo. Bien, il avait pas envie de revivre l'expérience des sanitaires communs: c'est comment qu'on sort de là?!
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J'ai soupiré en roulant des yeux.

"C'est bien ce que je dis, c'est une pétasse."

Pourquoi ils avaient pris Samaël, sur l'instant, je n'ai pas compris. Il y avait trop de différences dans ce monde. Oui, pour moi, être à Liberation c'était "plein de différences". Alors, j'ai réfléchis à mes possibilités et ce que je pourrais faire. Tout ne pouvait pas être différent, pas vrai ? J'aurais volontiers éclaté les barreaux, cogné dedans ou quelque chose dans le genre. Mais avec la cloture électrifié comme pour des chevaux sauvages...

"HEY !"

Sam a eu de quoi sursauter.

"HE HO !"

J'étais un peu pétasse moi-même...

"J'ai droit à un coup de fil, je connais mes droits, je suis de la police, vous me la ferez pas à l'envers !"

J'ai donné un coup de bottes contre les barreaux, profitant qu'elles me protégeaient. J'ai entendu un rire au fond.

"Je vous entends vous marrer comme des gonzesses, au fond, ça vous éclaterait la noix de répondre quand on vous parle ?"

J'ai soupiré au silence. J'ai légèrement tourné les talons, assez pour que mon dos retrouve le mur et j'ai basculé la tête en arrière en soufflant, jouant de mes lèvres en regardant le plafond... Puis Samaël. Génial, j'étais bloquée avec un fauve à l'air morose. Plus loquace, tu meurs. Cela dit, j'ai essayé d'utiliser mon pouvoir mais la barrière électrique m'a plutôt causé une migraine. Ce que je déteste être privée de mon pouvoir, ça me rend furieuse. Je ne l'utilise pourtant pas tant que ça, mais quand j'en ai besoin, j'aime le savoir bien disponible et prêt à l'emploi.

"Génial..."

Au moment où je me redressais, quelqu'un est arrivé, un militaire - rien que ça - tout sourire. Il s'est approché de nous, a jeté un oeil à Samaël et a serré sa ceinture entre ses mains.

"Qu'est-ce qu'elle a Fantômette... Elle veut appeler un avocat, maintenant ?"
"Ca vous paraîtrait déconnant, peut-être ?"
"Pour ça, ma belle, faut avoir des droits. Tu les as perdus le jour où tu as rejoint Liberation avec ton petit copain, ici présent."

J'ai grimacé. Excusez-moi ? J'ai montré Samaël du pouce par-dessus mon épaule.

"C'est pas mon petit copain."

Oui, c'est tout ce que j'avais. Attendez que je sorte de là.

"D'accord, d'accord. En attendant, cette fois, on vous tient et on vous lâchera pas. Si ça peut faire sortir de son trou votre géniteur, je veux voir la grosse prime à la fin du mois."

Je me suis rapprochée des barreaux, sans les toucher mais je sentais le bout de mon nez grésiller à son tour, dérangé et une douleur me remonter dans les muscles du visage. Yu se défendait.

"Il en faudra plus que ça pour faire sortir Abel de son anonymat, si c'est à ça que tu penses. Il est pas né de la dernière pluie, si tu veux mon avis."
"Je le vois mal ne pas réagir quand deux de ses membres les plus actifs sont sous scellés pour un jugement. Tu sais que les paris vont bon train pour la peine de mort ? Il est peut-être dangereux. Mais il est loin d'être con."

J'ai serré les dents.

"Il a le sens du sacrifice, je crois bien."
"C'est ce qu'on verra. Il n'en a pas le luxe, si tu veux le fond de ma pensée. Bientôt, il ne restera plus aucun d'entre vous et on aura enfin la paix."

Être considérée comme Liberation, c'est étrange, mais j'avais l'impression que c'est normal. Presque naturel. J'ai serré les dents un peu plus et il a souri, visiblement content de son effet. Quelle erreur Abel avait-il pu faire pour en être à un point d'extermination alors que chez nous, il grandissait à vue d'oeil ? Ma présence avait-elle changé quelque chose de si capital ? J'ai inspiré profondément et j'ai souri...

"Je voudrais quand même bien mon coup de fil, si ça vous ennuie pas... J'ai oublié ma petite culotte pour le rechange. Et mon grand copain ici présent a soif à force de tourner en rond dans sa cage."

Mon sourire était immense. Il était visiblement excédé, et il a soupiré.

"Okay, okay, tes dernières volontés, allez, qui on doit appeler ?"

"Owen. Reese Riley Owen."

"Je reviens. C'est bien en souvenir du bon vieux temps. T'es même plus jolie sans tout ce maquillage grotesque."

Il m'a fait un clin d'oeil. Si c'était une blague, elle était rudement salace... J'ai grimacé à nouveau et je l'ai regardé s'éloigner avant de reporter mon attention sur Samaël. Il était vraiment de Liberation ? Il me semblait pas en avoir le profil. Je les imaginais un peu tous comme Abel, en vérité...
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Maddi qui hurlait à l'attention des gardes c'était... Agaçant. Et dés les premiers mots, Sam se laissa glisser contre le mur face à la grille et ferma les yeux, tentant de contrôler la migraine qui se préparait dans un coin de son crâne. Le coin droit pour la petite histoire. Mais ce ne fut qu'une question de minute avant que finalement un militaire, rien que ça, ne daigne venir les voir. Lorsqu'il suppose qu'il était son petit copain, Sam réagit en même temps que Maddison en la montrant du doigt, de haut en bas. - Je suis pas son pe... Non. Non, non. - Cela dit c'était plus le fait d'appartenir à Libération qui titillait ses pensées. Alors il était l'un des apôtres d'Abel dans cet univers? Pourquoi? Il avait pas besoin d'un gourou pour survivre. Qu'est-ce qui était différent ici? C'était assez déroutant de se dire qu'il y avait quelque part dans cette ville un autre Samaël, un autre lui. Quoi que... Il y avait bien un autre lui dans son appartement, dans leur univers, en ce moment-même, alors pourquoi serait-il étonné. La suite de la conversation lui passa complètement au dessus. A l'évidence Maddison connaissait Abel mais c'est la fin de la conversation et le départ du militaire qui poussa Sam à arquer un sourcil et à se redresser insensiblement.

Loin de moi l'envie de laisser de côté le fait que ce garde semble bien te connaitre mais... Reese? - L'ouvrir, la fermer... Trop tard de toutes façons. - Tu connais Reese? - Intéressant. Connaissait-elle aussi Camy? Et Maze? Autre question, était-elle Underground? Pas la culture, la faction. S'il avait été secret jusque là, elle ne pourrait plus le lui reprocher si facilement, ils avaient tous les deux fait des cachoteries depuis le départ mais l'un comme l'autre n'avaient aucune obligation de dire quoi que ce soit alors qui pourrait râler. - Si la pétasse est à Libération, tu penses qu'elle le connait quand même aussi? - Bah oui, s'ils se connaissent pas, son appel pourrait être totalement inutile. En même temps, ils n'avaient pas des masses de solutions vu leur statut de terroriste et Sam n'avait personne à appeler, les probabilités que ses contacts soient les mêmes étaient trop faibles pour risquer quoi que ce soit. Un désavantage de jouer la carte de la solitude... Ce n'était qu'une question de temps avant que son pouvoir ne fonctionne à nouveau, qu'une opportunité ne se présente, et tant pis si le Samaël local ratait une marche.
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Est-ce que je connaissais Reese ? C'est tout ce qui lui venait à l'esprit ? Alors quoi, ce gars-llà était de Liberation ? Il me semblait agir bien seul, et bien loin des idéaux que je connaissais d'Abel, mais après tout pourquoi pas. Une source en Ville Haute, ça ne m'a pas semblé totalement déconnant. Les sourcils froncés, je l'ai observé s'approcher. On parle de Liberation, d'Abel, de peine de mort et de jugement… On l'associe à ma vie intime et privée et lui… Me demande si je connais Reese ?!

"Ca veut dire quoi si je connais Reese ? Est-ce que tu penses vraiment que c'est le moment de prendre le thé et de jouer aux 7 familles avec nos contacts ?"

J'ai soupiré, cela dit, j'avais bien pensé à cette éventualité. Aussi, je secoue la tête en me grattant le menton d'un pouce.

"C'est la seule personne en qui je peux avoir confiance. J'ai servi avec lui pendant des années, je ne connais pas valeur plus sûre. Peu importe si je suis de Liberation ici ou ailleurs, il répondra. Et il nous aidera." J'ai coulé un regard insistant dans le sien. "A moins que tu aies une meilleure solution dans tes tiroirs ici comme chez nous ?" Sous entendu : si tu es de Liberation : j'attends.

J'ai montré la grille derrière moi de laquelle le gardien avait disparu. "Et je connais pas ce tocard, vu ?"

C'était bien ça le problème. Il ne me disait rien. Prise dans une seconde d'effroi, j'ai imaginé que si Reese ne me connaissait pas ici, alors personne ne l'avait sauvé en Asie Mineure. Mais j'ai rejeté cette idée aussi vite qu'elle m'est venue. C'était totalement impensable. Il me fallait juste attendre que ce coup de fil arrive.

J'ai soupiré en faisant vibrer mes lèvres avec un bruit d'enfant qui s'ennuie et j'ai roulé mon dos contre le mur. J'ai reporté mon regard sur lui pour le détailler, le dévisager, l'observer… Maintenant que je le suspectais d'être à Liberation, j'ai redoublé de vigilance quant aux paroles qui pouvaient s'échapper de ma gorge. Attendez une minute… J'ai froncé les sourcils.

"Qui te dit que je ne suis pas de Liberation aussi ?"

Un voile glacé m'a envahit la poitrine et je me suis redressée. Je détestais les fuites.

"Pourquoi elle ne connaîtrait pas Reese à ton avis ? D'où est-ce que tu le connais ? J'ai servi avec lui suffisamment longtemps pour savoir que ce n'est pas ton cas. "
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Samaël
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A vrai dire il avait porté son attention sur Reese parce que c'était le seul détail de la conversation qu'il avait pu relier à lui. Le reste demandait une réflexion secondaire qui nécessitait que son cerveau se réveille. Du coup Sam garda le silence, haussant les épaules, acquiesçant lorsque Maddi évoqua son passé avec Reese. Lorsqu'elle lui demanda s'il avait une autre solution il ne fit que secouer la tête à la négative, serrant les lèvres pour montrer son agacement tout en détournant son regard vers le couloir mais le retour à la charge de Maddison le surpris. - « Qui te dit que je ne suis pas de Liberation aussi ? » - Bonne question. Pourquoi n'était-elle pas une terroriste? Pourquoi n'était-elle pas une fausse pacifiste? Pourquoi n'était-elle pas juste une positive lambda avec la fâcheuse tendance à se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment? - Et pourquoi pas? - Sam avait encré son regard dans celui de Maddison, sondant sa méfiance, l'affrontant de face. - Qu'est-ce que j'en sais? Si ça se trouve tu es une membre de l'Underground en infiltration à Libération, travaillant en réalité pour la Waleman. Quoi que soit le camp que tu ais choisi, l'un ou l'autre, ou le tiens, ça n'a aucune espèce d'importance dans cette situation. - Toujours rationnel, toujours réfléchis, Sam écartait les questionnements superflus pour se concentrer sur l'essentiel.

L'enchainement de questions de Maddison ressemblait beaucoup plus à un interrogatoire à son gout et généralement, il était de l'autre côté de la table. Il avait prit le risque de révéler une connaissance, le fait de connaitre Reese, il avait jaugé ce risque et avait choisi de passer outre, il n'était donc pas surpris d'en voir pointer les conséquences, quoi que passablement embêté par la situation. Là encore, la réponse allait être du même acabit. - Et j'y reviens, pourquoi pas. Cet univers n'est pas le notre, il est différent. Ici il y a un moi différent qui se balade, ton alter ego est régis par la même règle. Apparence différente, caractère différent, vie différente. On ne peux pas savoir jusqu'à quel point et à moins que tu en saches plus sur cet univers et ses composants, on ne peut pas être certains que Reese fasse partit du tableau qui nous sera utile. - Éluder les questions? Il connaissait suffisamment Maddi désormais pour savoir qu'elle ne se faisait pas avoir si facilement. Sam soupira et enchaina. - Je n'ai pas servis avec Reese, je l'ai rencontré dans un train, on a eu quelques ennuis mais on s'est débrouillé. On est pas proche mais je connais son nom, son visage, et son appartenance à l'Underground. - A vrai dire la fin n'était qu'une supposition, du bluff, mais il était très bon à ce jeu là. Reese n'était qu'un prénom, il en existait probablement des centaines, pourtant son intuition l'avait poussé à faire le rapprochement. Il avait apprit avec le temps que tout était lié, d'une façon ou d'une autre, alors entendre Maddison parler d'un Reese, alors qu'un mois plus tôt il avait eu à faire à un Reese dans ce train de marchandise... Épargnons nous donc l'accablant et récalcitrant dicton sur les coïncidences et leur inexistence, le militaire n'allait pas tarder à revenir.
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Maddison DeLuca
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Dans cette conversation, il y avait quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais il y avait quelque chose. J'ai avisé Samaël alors qu'il commençait à parler. Mais il passait doucement du côté "Inconnu du destin fantôme d'une vie" à "Ce type qui sait qui je suis et que je sais qui il est, avec qui j'ai traversé des choses." En d'autres termes : je commençais à le connaître. Je ne saurais pas vous dire si c'était une bonne ou mauvaise chose. Peut-être était-ce parce qu'il s'agissait d'un Slider. Nous étions tous connectés, d'une façon ou d'une autre. Il avait d'ailleurs senti ma présence quand je m'étais retrouvée en difficulté, la première fois. Et même sans nous connaître, il m'avait laissée monter chez lui, à nouveau en difficulté. Et maintenant, nous étions là. Aucun de nous deux ne s'énervait alors qu'en général, quand il s'agissait de l'Underground ou de Liberation, je faisais des bonds de cabri avec un fusil à pompe sur le premier qui ouvrait la bouche.

Et puis son regard… Bon sang, en réalité, plus je le dévisageais, plus je l'entendais, plus je l'écoutais… Plus il me rappelait Abel. Oh oh. J'ai pouffé de rire en secouant la tête, pendant ce temps, je ne pensais pas à ce qui se passait dans ma tête.

"Ce ne serait pas très malin, avoue."

Jouer un triple jeu entre Liberation, l'Underground et la Waleman, c'était un peu suicidaire. Ou alors franchement stupide. Ou bien du grand génie. Dans mon cas, malgré mes aptitudes à l'infiltration, c'était me tirer une balle dans la tête sans sommation. Mais encore une fois, je riais au lieu de prendre tout ça trop au sérieux. Dans un coin de mon esprit, j'ai trouvé ça étrange. Me connaissant. Pourquoi je ne ressentais pas Samaël comme un danger ? Alors que je virais quasiment parano depuis quelques semaines ?

J'ai retrouvé mon sérieux avec son argumentation. Non, je refusais de croire que Reese ne pourrait pas nous aider ou même pire, qu'il refuserait. Alors j'ai tourné la tête pour regarder ailleurs en attendant, les bras croisés. Oui, je pouvais avoir un sale caractère de gamine quand je le voulais. Et puis… Tilt. J'ai tiqué en clignant des paupières, recollant les morceaux entre eux. Lentement, j'ai reporté mon attention sur lui. Je me suis décollée du mur, j'ai décroisé mes bras petit à petit et mes yeux se sont arrondis.

"C'était toi ?!"

Mais je n'ai pas eu le temps d'en savoir plus que notre gardien revenait déjà. Tout sourire. J'ai pris ça pour un bon signe. Je me suis rapprochée des barreaux, l'espoir que tout ça soit terminé brillant dans mes yeux.

"Alors ? Ce coup de fil, il vient ?"

Il a souri d'autant plus, a jeté un regard à Samaël et il a froidement lâché.

"Il est mort ton gus." Mon coeur s'est arrêté. "Il y a bientôt dix ans, même. Je te savais tordue à traîner avec un type bizarre en Ville Basse qui donne du fill à retordre aux flics, mais je savais pas que tu berçais dans la nécro."

"C'est impossible !"

"Pourtant, j'ai aucune raison de te mentir. J'ai eu sa moman au téléphone, figure-toi. Elle était dévastée, elle a cru que je faisais une mauvaise blague. Ses trois fils sont morts en Asie Mineure en 68." Je me serais volontiers passée des détails mais je n'ai pas réussi à l'empêcher de s'amuser avec moi. J'étais interdite et des larmes me montaient déjà aux yeux sans que je puisse les contrôler. "Ils se sont faits atomiser par une bombe. Dommage." C'était la première fois que j'avais utilisé mon pouvoir pour changer l'histoire. Pas juste pour empêcher un vase de tomber. Pas simplement pour éviter à un chat de se faire écraser. Ce jour-là, j'avais tout fait pour que cette bombe n'anéantisse pas le village tout entier. "Désolé, Xena. Autre chose ?" Il a tourné les yeux vers Samaël en se désintéressant tout de suite de moi et me laissant immobile et vidée d'énergie. "Timelaps ici présent a des dernières volontés, aussi ?"

Je ne maîtrisais pas les éléments mais en tout cas, j'ai entendu comme un coup de tonnerre dans ma tête. Ou bien est-ce que c'était dehors et que les murs en vibraient ?
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Samaël
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Ok là ils avaient un problème. Enfin lui surtout, parce qu'on lui parlait, et qu'on lui disait des choses qui ne devait pas se dire. Si l'intervention du militaire avait écourté son sourire satisfait lorsque Maddison c'était redressée en comprenant de quel train il parlait, le fait qu'il connaisse la nature de son pouvoir n'était pas du tout, mais alors pas du tout bon. Il avait toujours mit un point d'honneur à camoufler son pouvoir, profitant du fait que justement il est impossible de deviner comme ça en quoi il consiste. La façon dont le garde l'avait appelé supposait qu'il savait, et s'il savait... Mais quelle était l'espèce d'abruti qui était lui, là dehors? Pour l'heure, Sam fixait le militaire, voyant bien du coin de l’œil une Maddison pour le moins secouée. Il avait tout aussi bien noté la façon avec laquelle le militaire avait apprécié la torturer avec ces informations et ça, c'était une chose que lui n'avait pas apprécié. - Plusieurs. Dans l'immédiat je souhaiterais simplement pouvoir utiliser ta trachée encore chaude pour me faire un étendoir à linge. - Très délicat tout ça. Si jusqu'à présent cette conversation l'amusait vachement, laisser filtrer des informations et voir sa tronche pour deviner où elle se situait, et il avait désormais sa réponse... Mais après cette petite conversation, un froid que Sam escomptait c'était installé dans la petite cellule.

Il avait tenté de préparer Maddi à la possibilité que ce soit différent, mais trop tard. Le regard de Sam, assit contre son mur, était assassin et le militaire s'attarda une seconde pour le narguer d'un large sourire avant de repartir. Il se leva alors, traversant les quelques mètres jusqu'à Maddi. - Il est pas mort. Pas le notre. - Elle le savait, mais il semblait que leur relation dépasse même le voile et les différences entre les mondes. Sam avisa la caméra de surveillance et se cala dans le coin droit de la cellule côté grille, un des rares endroit qui était hors champ. Fermant les yeux, il inspira et rouvrit les yeux. Vu depuis le point de vu de Maddi, Sam était entrain de... grésiller, de sauter, comme si on l'observait en boite de nuit sous les flashs rapides d'un projecteur. Il arrêta ça à peine quelques secondes après avoir commencé, posant une main contre le mur pour se maintenir debout, prit d'un tournis. Son pouvoir n'était pas encore totalement opérationnel à cause de l'électricité et même s'il avait un avantage en vitesse malgré tout, le tournis qui en résultait n'était pas du tout un bonus intéressant. Il fit quelques pas vers le centre de la pièce, croisant les bras. Ça vibrait... Ça vibrait?
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Je ne sais pas si c'était le fait de mon pouvoir ou de celui de Sam, mais il grésillait en même temps que moi. L'électricité environnante ne devait pas aider, j'imagine. Je commençais à réaliser combien mon envie de traverser des mondes était stupide et nous mettait tous les deux en danger, ainsi que notre propre timeline. J'ai pincé les lèvres en fixant notre garde qui commençait à se demander ce qui se passait. Ce n'était pas la première fois que Sam et moi utilisions notre pouvoir en même temps et c'est sûrement ce qui a produit le sursaut de vie du mien, comme si je m'alimentais auprès de Sam. Allez savoir.

L'orage qui grondait était le même que j'avais perçu lors de ma dispute avec Abel à l'hôtel, quelques mois plus tôt. C'était également le même que j'avais affronté avec Sam dans un autre univers avant qu'il ne m'en extirpe de force. C'était encore cet univers auquel je me sentais irrémédiablement liée sans comprendre pourquoi ni par quoi.

Tout ça était à nouveau animé par la rage, la colère et sûrement du chagrin de ne pas avoir réussi à sauver Reese comme je l'aurais dû. Vivant ou non chez nous, j'avais échoué dans une autre timeline, et certains des actes que je change sont des risques pris, des événements que je ne saurais supporter tels qu'ils devraient être normalement. Que Abel apprécie ou non, il n'a jamais demandé ce que j'avais changé de l'histoire. Cette fureur sourde secouait mes cheveux grâce à une bourrasque de vent.

"Arrête ça tout de suite !"

Il a pointé son taser sur moi, pensant sûrement que ça m'arrêterait le cas échéant. Il aurait raison d'ailleurs, s'il n'avait pas la trouille de sa vie en sentant les murs vibrer et le sol trembler sous ses pieds alors que je le fixais. Dans mon dos, la cloison, même de béton allait et venait, montrant tantôt un déluge, tantôt notre cellule. Des gouttes tombaient sur Sam et parfois, plus rien. Il commençait à avoir un aperçu de ce que j'entendais par "mon pouvoir a comme qui dirait un souci." Mais je ne pouvais toujours pas m'extirper de cette cellule, tant qu'elle était électrifiée.

J'ai voulu tendre le bras pour attirer le gardien vers moi mais avant que je n'en ai l'occasion, il s'est mis à hurler et reculer jusqu'à la cellule d'en face. Il a porté sa main à son coeur, comme si quelque chose le démangeait et j'ai froncé les sourcils. De ce fait, ma rage s'est calmée, ma respiration avec elle et mes muscles se sont détendus petit à petit. Les mondes ont cessé de se confondre et la cellule a retrouvé son silence, malgré quelques grésillements du côté de Sam.

J'ai observé le gardien mourir devant mes yeux d'une crise cardiaque et j'ai entrouvert les lèvres sans comprendre, jusqu'à ce qu'un type - que je connaissais mais que je n'ai pas reconnu sur le coup - déboule avec l'autre Moi. D'un coup, je n'ai plus entendu le grésillement émanant des barreaux et l'autre Sam s'est montré. Elle s'est penchée sur le cadavre du gardien, blême avec la terreur dans ses yeux et a ramassé son pass avant d'ouvrir notre cellule.

Alors seulement, j'ai reconnu le deuxième homme.

"Toi !"

J'en avais marre de passer pour une débile à reconnaître des personnes ça et là. Ce devait être la saison. Ce type n'était autre que Hayden, en tout point identique avec celui que je connaissais dans notre monde. Même coupe de cheveux, même tenue, même pouvoir, à en juger par ce qu'il venait de faire subir à notre gardien. J'ai laissé Sam2 ouvrir grands les barreaux et nous observer, Hayden faisant de même en m'étudiant de sa froideur légendaire comme si j'étais une débile profonde.

"Qui croyais-tu que c'était ?"

Le pape ? Mon bourreau ? Dieu venait m'absoudre de mes péchés ?

"Quel foutoir, vu d'en bas, un déluge d'un autre monde."

C'était le cas de le dire.

"Ca nous a permis de rentrer. Maintenant, on s'arrache avant que la cavalerie n'arrive."

J'ai regardé Sam… Puis Sam. Puis Sam. Comment prendrait-il la nouvelle ? Je m'attendais à n'importe quel jugement jusqu'à ce qu'il abatte un autre déluge d'un autre ordre sur ma tête en me demandant à quoi je pensais en nous conduisant jusqu'ici.
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Samaël
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Tout autour les murs semblaient s'estomper, grésiller, comme il venait de le faire à l'instant. Mais la raison en était tout autre, la nature en était tout autre. Les murs disparaissaient, comme s'ils n'existaient pas, et à chaque fois que ça arrivait, Sam sentait des gouttes d'eau tomber sur ses épaules et le haut de son crâne mais à chaque fois qu'il levait la tête, il ne pouvait observer que ce plafond austère et vide. Et puis la tendance s'inversa et pendant quelques secondes, c'est espace ouvert et orageux qui prit place et Maddison tenta d'attraper le garde mais celui-ci recula, portant sa main à sa poitrine. Sam inclina la tête sur le côté, observant la scène, le regard gêné par la pluie. Pendant cet instant, ces secondes où la pluie battait le sol, Sam observa Maddi et Maddi n'était plus la même. Toujours de dos, ses bras étaient tous deux le long de son corps et ses cheveux étaient plus court. Sam fit un pas en avant, surpris, et ce pas claqua dans le brouhaha ambiant. Maddison se retourna, son visage maquillé différemment, et son regard le balaya une fraction de seconde, comme si elle l'avait entendu... Et puis tout revint à la normale. Les murs réapparurent, Maddison, les cheveux plus long, lui tournait totalement le dos, et tout sembla comme si rien n'était arrivé. Même le sol était sec mais ses cheveux mouillés eux prouvaient le contraire et le cadavre en face ne pouvait pas être mort à cause de ça.

Sam allait approcher de Maddison, encore, quelque peu décontenancé par ce qui venait de se produire, mais des visiteurs impromptues mais certainement bienvenue firent leur entrée, attirant son attention. D'abord le grésillement des barreaux de la grille cessèrent, ensuite un homme, grand et brun, apparu, puis la Maddi-bitch qui alla chercher le pass électronique sur le garde et enfin un autre Samaël. Décidément, il était partout aujourd'hui. Maddi2 ouvrit la cellule mais c'est l'autre Sam qui poussa la grille, prouvant que tout était désactivé, et comme on pouvait s'y attendre, les deux Sam s'observaient sans ciller. Si la scène entre les deux Sam lorsque Maddison avait remonté le temps dans son appartement avait été comique, celle-ci était bien plus épineuse. Dans son appartement, c'était lui qui attendait, une version future de lui même, c'était lui. Ici, c'était un homme, portant le même nom, ayant la même apparence, mais c'était pas lui. Peut être y avait-il entre les univers quelqu'un qui s'amusait à stocker les identités de tous et si c'était le cas, il n'aurait probablement pas les mêmes informations pour ces deux Samaël. Pourtant, la curiosité semblait être un défaut commun aux deux puisque depuis qu'il était arrivé, ils ne cessaient de s'observer, dans le sens non lubrique du terme, pas comme avec le drôle et sexy Samaël attendant dans son canapé, un livre à la main.

Décrochant son regard de l'autre Sam, il le posa sur Maddison, sa Maddison, et la fixa quelques secondes, sans le moindre sourire. Il n'était jamais contre l'aventure, jamais contre l'action, mais honnêtement, manquer de se faire déphaser de l'univers, dans une cellule électrifiée, dans une autre univers, c'était pas vraiment le genre d'aventure dont il voulait, en tout cas pas sans avoir une bouteille de scotch à portée de main. Enfin le genre d'aventure dont il voulait... Si en fait, ça, il pouvait s'y faire, encore fallait-il qu'il s'y soit préparé. Enfin peu importe, il ne dit rien. Il ne montra rien. En fait il ne montra même pas s'il était énervé ou pas, il se contenta de traverser la distance pour s'approcher du garde. Un étendoir à linge avec sa trachée? S'il n'allait pas mettre sa menace à exécution puisque de toute façon ça n'était plus utile, il allait certainement le délester de son couteau de combat, bien rangé à sa cheville. Détail amusant cependant, l'autre Sam ne semblait pas plus bavard que lui ne l'était. Ça leur éviterait des silences gênés et gênant. Passant la lame du couteau entre sa ceinture et son pantalon, dans son dos, Sam se retourna vers le groupe, l'air totalement innocent. Ouais, il avait reprit le contrôle de lui même et son visage s'était rouvert, en apparence. Il n'avait pas peur, non, il était seulement en terrain inconnu et la seule chose à laquelle il pouvait penser en ayant vu les ratés du pouvoir de Maddi c'était de vouloir en savoir plus. Comment? Pourquoi? Jusqu'où? Les pouvoirs, c'était bien une chose qui l'avait toujours rendu extrêmement curieux. Peut être trop parfois... Sam tourna la tête avant de tourner le reste du corps pour partir suivre le couloir de cellules dans la direction depuis laquelle les autres étaient arrivés. Il arriva finalement à un virage en forme de T, pas vraiment loin de leur cellule récemment ouverte, ce qui le poussa à ce retourner vers le groupe. Il était largement à portée de voix et il ouvrit la bouche pour la première fois depuis leur arrivée. - C'est par où qu'on sort de là?
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Maddison DeLuca
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Comme d’habitude, je me suis à peine rendue compte de ce qui m’arrivait. Quand le garde, cet homme que j’avais visiblement un jour connu, s’est effondré, je me suis sentie plus fatiguée et soudainement plus calme. Je ne sais pas trop comment c’était possible. Je n’ai pas remarqué le regard de Sam, ni aucun des deux, d’ailleurs. Je me sentais tellement bizarre à cet instant que j’ai fermé les yeux en sentant un vertige. Je me suis sentie glisser mais Hayden m’a rattrapée. Ce à quoi j’ai répondu par le rejet. Je l’ai repoussé contre le mur et il s’est laissé faire, sûrement grâce à la surprise.

« Ne me touche pas ! »

« C’est quoi ton problème ? »

J’ai regardé dans mon dos et j’ai vu que le mur avait été drôlement ébranlé. Ca m’arriverait à nouveau dans le futur, mais sur l’instant, je ne comprenais rien de ce qui m’arrivait. Je me suis passée une main sur le visage et je suis sortie de la cellule en m’appuyant contre les murs et enjambant le garde. Au moins, Sam était témoin de ce que j’entendais quand je parlais de problème avec mon pouvoir.

« C’est toi, mon problème. »

Hayden m’a ignorée, comprenant plus vite que l’autre moi combien j’étais différente de la version qu’il connaissait. Il a tout de suite compris que dans notre monde, lui et moi n’étions pas amis. Il a pris alors les devants pour rejoindre Sam, mon Sam.

« Tourne là-bas. »

Hayden nous a conduits vers la sortie. Visiblement, mon petit jeu de cache cache avec mon pouvoir leur avait permis de semer le doute et le trouble, profitant du chaos pour arriver jusqu’à nous. Quand l’autre moi a voulu m’aider à me redresser, je l’ai repoussée à son tour. Et quand elle m’a demandé comment j’avais réussi à faire ça, je lui ai dit de fermer sa gueule. Je n’étais pas d’humeur et la seule personne avec qui j’acceptais d’être correcte, c’était Sam. Le mien.

Peu importait qui essayait de se mettre en travers de notre chemin, les trois autres tranchaient dans le lard, ce qui nous a permis d’être dehors, finalement assez vite. J’ai vite retrouvé mon équilibre une fois que nous avons été lancés. Heureusement, le vertige n’a été que temporaire. Mais sans avoir pu voir ni comprendre ce qui s’était passé, je savais qu’il y avait eu quelque chose, tout dans mon corps avait vibré. C’était détestable. Mais je voulais en savoir plus sur ce monde-là.

« Où est-ce qu’on va ? »

« Chez moi. On y sera en sécurité. Et vous avez sérieusement besoin d’une douche. »

J’ai jeté un regard à Sam comme pour avoir son accord, mais j’ai suivi Hayden. De toute façon, il valait mieux qu’on ait un guide ici. La nuit arrivait et avoir un lit où dormir, ça n’aurait pas été du luxe. L’autre moi a ouvert le coffre d’une sorte de pick up pour qu’on s’y engouffre avec Sam et elle a pris le volant avec Hayden côté passager, laissant l’autre Sam nous surveiller, j’imagine. Je suis passée de l’un à l’autre, observatrice, mais je n’y voyais aucune différence.

« Je disais donc… » J’ai reporté mon attention sur mon Sam. « J’ai toujours su que Liberation était derrière ce train. »

L’autre moi a levé le nez sur son rétroviseur pour nous voir. Derrière, nous étions un peu comme dans une limousine, face à face.

« Quel train ? »
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Samaël
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Avec un couteau, Samaël devient presque inarrêtable. Mais deux Samaël valent mieux qu'un et si on ajoute Hayden, enfin le grand brun, en prime... Le résultat était pour le moins incisif et dévastateur. Encore une fois on l'avait enfermé sans qu'il n'ai rien fait pour ça, en tout cas pas ici, mais c'est surtout la perte de son pouvoir, quoi que temporaire, qui encore une fois lui donnait envie d'éteindre son humanité. Ces gens savaient ce que leur faisait l'électricité, c'était barbare de continuer à leur faire subir ça en le sachant. Même si c'était bien la seule chose qui pouvait les arrêter. Pour autant, Sam ne tua personne. Il n'était pas censé être présent. L'ordre naturel des choses n'avait pas prévu qu'il se retrouve dans cet univers où déjà un représentant était présent. Il ne tua aucun militaire, aucun garde. Il les amocha bien copieusement, du sang fut ajouté à l'équation, mais aucun ne fut blessé mortellement. Les autres en revanche pouvaient bien faire comme ça leur chantait, ça ne le concernait pas. La confusion créée par la divagation cosmique avait retourné le bâtiment et ses gardes si bien qu'il ne leur avait pas fallu beaucoup de temps pour sortir. A peine les portes passées qu'ils avaient filé dans le coffre d'un pick up, installés faces à faces.

Le brun et l'autre Maddi étaient montés à l'avant, elle prenant le volant, et l'autre Sam et Maddison avaient pris place à l'arrière avec lui. Le Sam était toujours aussi silencieux à croire qu'il était muet. Était-ce une spécificité de son moi local? Peut être avait-il eu un accident, c'était possible après tout. Le brun les invita sympathiquement chez lui et la proposition d'une douche n'était clairement pas une offre qu'il allait refuser, et puis Maddison, assise à côté de lui, reprit leur conversation au point où ils en étaient et Sam posa son regard sur elle. Sérieusement? L’interrogation de l'autre Maddi fut prévisible quoi que hors de propos: elle était pas concernée. - Derrière je sais pas, mais dedans y'a des chances. Enfin j'ai pas de preuves que ce soit eux, mais j'ai vu d'autres personnes pendant le trajet. - Bien sûr il faisait référence à ces gens à qui il avait fait signe lorsqu'il avait décroché le wagon, et non à Reese et Cam. Et puis il leva le regard vers le rétroviseur lui offrant une vue plongeante sur.. le visage bien trop maquillé de l'autre Maddi, et en ayant assez vu pour savoir qu'elle allait poser la question une nouvelle fois, il avait pris les devants. - Un train de marchandise qui a fait l'objet de la convoitise générale. - Et qu'il aurait subtilisé dans son intégralité s'il n'avait eu une conscience.

Quoi qu'on puisse penser cependant, avoir en face de lui son propre reflet qui bougeait différemment de lui, c'était assez étrange. La scène aurait probablement été encore plus étrange si le Samaël dans son canapé les avait rejoint. Trois Samaël dans un pickup, ça pourrait être le début d'une mauvaise blague. Et la façon dont il le regardait... Ça le mettait mal à l'aise. Bien sûr il n'en montrait rien et de fait, il n'y avait rien à voir, mais c'était bizarre. Vous savez, ce regard fixe, perçant, pas mauvais, pas bon, juste constant et flippant. Son autre était-il un prédateur psychopathe à tendance sado-masochiste qui trouverait sexuellement jouissif d'accrocher sa propre tête en trophée au dessus de sa cheminée? Il valait peut être mieux qu'il soit muet après tout...
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A dire vrai, l'autre Sam commençait à me foutre les jetons. Est-ce qu'il était muet ? Etait-il même là ? Je n'avais pas vu Hayden ni l'autre Maddie lui adresser un seul regard, comme s'il n'existait pas. Très honnêtement, j'aurais du mal à faire pareil.

"Mais quel train !"

J'ai roulé des yeux en me retenant de soupirer avec humeur. Sam prenait les devants, très bien. Hayden et l'autre moi ont échangé un regard comme s'ils se demandaient bien de quoi on parlait. Il n'avait pas connu de train faisant la convoitise de tout le monde. Et même, si on parlait bien du même, ils l'avaient raflé pour Liberation. Et il n'y avait eu personne pour les en empêchés, qu'ils répondraient si on leur demandait. C'est assez étrange parce que je me trouvais au milieu de gens que je connaissais mais qui étaient totalement étrangers. Hayden était une sorte de Nemesis, Sam un nouvel arrivant et cette moi-même venant d'un autre monde. J'ai fixé mon Sam avant de secouer la tête.

"Alors, tu n'es pas de Liberation."

"Pas toi ?"

J'ai relevé les yeux vers l'autre moi qui semblait intriguée, comme si je venais de dire était une absurdité. Je l'ai regardée elle puis les deux Sam avant de hausser les épaules. Inutile de me cacher, j'avais déjà donné la vérité à Sam, d'une certaine manière.

"Non ! Je suis de l'Underground."

Hayden m'a alors regardée par dessus l'épaule de son siège.

"C'est quoi l'Underground ?"

Je l'ai regardé, horrifiée et la bouche bée, interdite. Elle s'est mise à rire.

"Sûrement un métro avec un accent bizarre d'où viennent les filles pas drôles ?"

"Est-ce que tu vas la fermer ou je te descends moi-même !"

Hayden a reporté un oeil sur la route… Non sans un grand sourire moqueur. Je suis certaine que dans son esprit pervers de sociopathe sadique, son plus gros fantasme était de nous voir nous battre dans la boue avec un bikini en chrome. Cependant, il a vite retrouvé son sérieux. Il n'était pas de Liberation non plus mais il n'en dirait rien. Les secrets, il adorait ça.

"Quoiqu'il en soit, on va laisser la nuit passer. Ils deviennent de plus en plus virulents. La cavalerie doit nous chercher partout. On ne peut pas dire que vous ayez un timing parfait."
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Alors c'était lié. Si la réflexion de Hayden laissa Sam de glace en apparence, intérieurement sa réflexion s'agitait. La réaction de Maddison ne lui avait pas échappait et s'il liait ce fait à une information précédemment acquise, l'existence même de l'Undeground était lié à Reese. En était-il le créateur? Maddison était-elle liée à ces dirigeants? En faisait-elle partit? Il doutait qu'elle ne soit qu'une simple locataire là-bas, pas avec son entrainement et ses facultés. Où se situait-elle dans tout ça? Alors que son pouvoir lui donnait accès à tout ce qu'il voulait, il n'avait jamais jugé utile d'aller visiter le souterrain. En en tout cas, pour commencer, trouver une entrée. Il faudrait peut être qu'il y songe, ce genre d'informations pourraient être utile surtout si son cercle de connaissances s'étendait désormais à des membres de cette faction là. Ses yeux bleus parcoururent ses congénères et Hayden recentra la conversation sur le moment présent. L'intervention des forces de l'ordre n'était pas ciblé sur eux précisément, mais sur Maddison, celle de cet univers. Leur présence avait foutu un beau merdier et les locaux avaient choisi de venir les sortir de là, sympa de leur part. La prochaine étape c'était de faire profil bas.

Le pick-up traversa la ville, Sam n'observait l'extérieur que par moment, perdu dans ses pensées, il constata néanmoins leur passage dans la ville basse jusqu'à ce que la Maddi n'arrête le moteur au pied d'un immeuble. Ici ils semblaient être hors radar et ils purent sortir, gravissant immédiatement les quelques marches qui les menèrent à l'appartement du couple fabuleux Mayden, Hayddi... Enfin peu importe, ils entrèrent. Il était déjà tard lorsqu'ils avaient verrouillé la porte et s'ils étaient en sécurité, cet environnement étranger n'aidait pas à rassurer Sam qui préféra aller utiliser la douche de leur hôte pour se laver du sang et de la transpiration de ces dernières heures. Il avait fini par se crasher dans le canapé, ne se formalisant que très peu de la présence de son autre moi dans un coin de la pièce. Cela dit, son sommeil quoi qu'efficace ne fut que de courte durée. Son esprit était ailleurs et il se leva au bout de quelques heures pour observer l'extérieur par une fenêtre. Ce monde semblait si similaire au leur et pourtant il était si différent. Allaient-ils pouvoir repartir? Il n'était pas contre loger chez l'habitant, mais il n'était pas en vacances et il doutait que les associations de contrôles des gites et chambres d'hôtes soient venus auditer cet appartement.

Le temps que son esprit se remette en phase avec son corps et il avait perçu une présence derrière lui, un regard, il s'était alors retourné pour observer au centre du salon l'autre Samaël, assit en tailleurs, torse nu, les bras le long de ses cuisses, son regard perçant rivé sur lui. Sam se retourna complètement et dévisagea son alter égo qui afficha un sourire. Imaginez sa surprise. C'était comme un sacrilège dans sa tête, un impossible. Lui avait-il fallu toutes ces longues heures pour que l'information d'un sourire passe du cerveau jusqu'à ses muscles faciaux? Ou était-ce parce qu'à cet instant, ils étaient les seuls réveillés dans l'appartement? Peu importait et notre Sam se rapprocha de quelques pas. En sortant de la salle de bain, Sam avait uniquement remit son pantalon et son t-shirt, accessoire compris, et ses pieds nus lui envoyaient l'information du froid du carrelage jusque dans son dos. Sam balaya la pièce du regard avant de le reposer sur son autre qui l'invita du regard à le rejoindre. Intrigué, Sam poussa silencieusement la table basse et s'installe en face du Samaël, en tailleur, leurs genoux à tout juste cinquante centimètres de distance. L'autre Samaël porta alors sa main à sa gorge, entrouvrant les lèvres, lui montrant une fine cicatrice jusque là invisible. Il était bel et bien muet, conséquence d'une blessure, un couteau s'il comprenait bien son mime. La lame avait endommagé ses cordes vocales en le tuant presque mais Libération l'avait sauvé. Depuis, il était avec eux. Plus leur conversation silencieuse avançait et plus il voyait de ressemblance avec ce Samaël qui jusque là ne lui inspirait que malaise. Son mutisme jusque là prit pour une forme de pathologie expliquait grandement son comportement et si Sam n'avait pas vécu cette expérience, une observation rapide du torse nu de son reflet lui donna matière à répondre. Retirant son t-shirt, Sam montra du doigt une longue cicatrice sous le cœur. C'était sa blessure la plus grave jusque là, et si sa rémission n'avait rien à voir avec sa situation actuelle, cette réponse semblait appropriée.

Très vite, le langage des signes couramment employé par l'autre Sam, et partiellement connu par le notre, fut utilisé et il lui demanda ce qu'il faisait assit là. Il lui expliqua qu'il avait de gros problèmes d'insomnies et qu'il avait apprit des techniques de méditation qui permettaient à son corps de profiter des effets du sommeil réparateur sans dormir, ou en tout cas en partie puisque le sommeil, le vrai, reste mieux. Ces techniques étaient un bon substitut à ce genre de nuit. Pourquoi lui racontait-il tout ça? Se sentait-il plus en confiance avec un autre lui qu'avec n'importe qui? Était-il aussi "bavard" avec tout le monde? Vu son comportement durant le trajet il en doutait, mais il préférait le découvrir comme ça que de le savoir froid et distant en permanence. Il lui proposa alors de lui apprendre, et Sam se prêta au jeu, curieux. Il lui fallu une bonne heure pour comprendre comment s'y prendre, et l'utilisation du pouvoir de son autre pour profiter du silence parfait pour y parvenir. Une fois le stade de méditation atteint, l'autre avait juste relancé le temps et s'était lui même plongé en méditation. Et ils étaient restés là, face à face, les yeux fermés, un parfait reflet l'un de l'autre si ce n'est la différence de leurs cicatrices et la couleur de leurs pantalons, indifférents aux sons et autres perceptions, plongés dans un stade de méditation profonde que seul le mouvement pourrait briser...
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Maddison DeLuca
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Me retrouver dans un appartement que je ne connais pas m'a forcée à voir toutes les différences. D'abord, j'ai vu son visage de près et ses tatouages qui la maquillaient. Je devais admettre que j'aimais bien mais je ne me voyais pas exhiber ce genre d'excentricités d'où on venait. Son style vestimentaire était proche du mien, quoiqu'un peu plus rebelle. Moi qui me pensais sauvage, je me rendais compte combien j'étais équilibrée, finalement. Etait-ce là le gros du problème ? J'avais besoin de me connaître moi-même afin d'affronter les problèmes de mon pouvoir ? Et puis Hayden. Il y avait plus qu'une simple aventure et le fait qu'ils vivent ensemble a apporté plus de questions sur moi-même que de curiosités.

Alors que je prenais ma douche rapide pendant que Hayden faisait à manger avec Sam, elle est venue me retrouver pour me donner des fringues. Elle était plus mince que moi, aussi j'ai hérité d'un pantalon de Hayden. Vraiment ? Je l'ai fusillée du regard en haussant un sourcil et j'ai pris le tout. Mais elle n'est pas sortie. Au lieu de ça, elle a attendu comme si j'allais me mettre nue devant elle. Nous n'avions rien à nous cacher, j'imagine… J'ai été surprise quand elle m'a demandé ce que signifiait le tatouage dans le bas de mon dos. Je ne me suis pas intéressée de savoir quand elle l'avait remarquée mais je lui ai expliqué. Ma mère, Björk, sa chanteuse préférée, l'espagnol pour les origines… Mais elle s'est contentée de hausser les épaules avant de m'avouer ne l'avoir quasiment pas connue, morte durant la bataille de 55.

C'était notre différence. Ainsi, Logan n'avait pu naître non plus. J'ai commencé à me changer, profitant de notre tranquillité pour ouvrir un peu nos coeurs sans que les garçons nous entendent. Hayden et elle s'étaient connus à ce moment-là. Ce jour-là. Elle m'a décrit une scène dont je me souvenais, quelque part dans mon esprit. Oui, je me souvenais bien d'un petit garçon aux grands yeux bleus qui me fixait et qui ne semblait pas avoir plus peur que moi, comme si nous savions que tout irait bien. Visiblement son père n'avait pas daigné la retrouver contrairement le mien, mais où était Chase ? Mort lui aussi… Et visiblement, ça l'affectait autant que la mort de mes propres parents. Je suis restée bouche bée en écoutant son histoire, si différente de la mienne. Elle s'était enfuie avec Hayden sans demander son reste et ils avaient grandi tous les deux, ensemble et s'étaient débrouillés. Elle avait rejoint Liberation aux côtés d'Abel, mais pas lui. Il préférait rester à son compte, cela dit, il dépannait parfois lorsque les choses allaient dans son sens. Abel ne lui faisait pas une entière confiance, comme le nôtre j'imagine, mais à temps désespérés, mesures désespérées.

Pas d'Ari, pas de foyer, pas de Logan, pas d'Amber, pas d'armée… Pas d'Underground. Reese avait dû tomber en Asie Mineur avec son meilleur ami et son frère. Réaliser pareilles choses m'a serré le coeur. J'avais un aperçu de la ville sans Reese et, d'après elle, Liberation était sur le qui vive. Ils faisaient, en fait, le travaille de deux. Ils étaient dépassés par les événements et animés par la colère, bien plus que chez nous. L'Underground offrait un équilibre, quoi qu'en pense Abel. Alors je lui ai donné un peu de ma vie.

Mon frère… Mon père… Le fait que Hayden et moi jouions plutôt au chat et à la souris, qu'il m'avait déjà envoyé une fois à l'hôpital après un accident de moto. Je lui ai dit que je ne comprenais pas d'où il me connaissait, de toute évidence, et ce qu'il me voulait, mais qu'aujourd'hui, ça faisait sens. Ca m'a apaisée. Hayden lui avait sauvé la vie autant que Reese m'avait rendu la mienne. J'aurais aimé voir Abel, je lui ai dit que je le connaissais, mais elle m'a stoppée dans mon fantasme. Peu importait qui il était ici, le nôtre était un tendre. J'ai ri. En sortant de la salle de bain, je me suis attaché les cheveux en une queue de cheval et elle m'a montré les avis de recherches. Des dessins numériques, des portraits robots assez fidèles mais j'ai pu avouer qu'en effet, je reconnaissais peu Abel. Quelque part, j'étais un peu jalouse d'elle. En étant auprès d'Abel dès le départ, elle avait pu obtenir sa revanche sur Stenton.

Hayden nous a interrompues pour qu'on mange. Voilà que je le voyais différemment, maintenant. A mon regard, il a dû se demander ce que je voulais. De ce fait, j'ai eu du mal à m'endormir. Je n'arrêtais plus de repenser à ce jour, à Baltimore, parquée avec les autres enfants et la mère d'Amber. Le sommeil a fini par me gagner. Sam avait pris le canapé et moi, un gros fauteuil en chaise longue dont l'odeur m'était familière. Normal, c'était la mienne. Ainsi, j'ai pu m'endormir.

Et quand je dors, j'ai le même problème que mon père : je suis dans une sorte de coma. Pour me réveiller, il faut au moins 10 mariachi, deux orchestres symphoniques, trois apocalypses et un seau d'eau. Hayden devait le savoir. L'avantage étant que même si je dormais peu, c'était si profond que je me reposais plus vite. Aussi, je n'ai rien perçu de l'attendrissant instant d'amour entre Sam et Sam. Moi, il me filait toujours la chair de poule. Sur le petit matin, avant que le jour se lève, Hayden s'est mis à bouger et bien sûr, aucun de nous trois n'a bougé. Pour lui, tout ça c'était vraiment pas normal. Et son côté je m'en foutiste l'a fait soupirer avant d'aller réveiller l'autre moi.

Il faut croire que, quelque part, nous nous ressemblions plus que je ne le pensais. Quand elle s'est levée, les cheveux en bataille et toujours profondément endormie dans le regard, elle a posé une main délicate sur l'épaule de Sam - le sien - pour le sortir de sa transe sans le brusquer, lui offrant cette affection qui me caractérisait. Ou bien est-ce que je me trompais ? Elle ne s'était jamais vue dormir, ne faisant confiance qu'à ce qu'on lui disait. Et maintenant qu'elle pouvait en être témoin, ça la faisait marrer, cette pétasse. Elle m'a bousculée dans tous les sens, m'a hurlé dessus en me chantant l'hymne mexicain à en réveiller les voisins - s'ils en avaient - frappant dans ses mains et puis elle m'a faite tomber du fauteuil. C'est ça qui m'a réveillée. Et elle riait ! Je l'aurais tuée. Je commençais à entrevoir ce que les autres me reprochaient...

Hayden n'a pas traîné. Un café pour tout le monde et nous étions à nouveau sur la route.

"S'ils ont pu vous trouver là-haut hier, j'imagine qu'ils ont encerclé le périmètre des fois que vous y reveniez."

"Comment on va réussir à monter là-haut ?"

"Je vais vous téléporter, mais il faudra faire vite."

"Téléporter ? Je ne me téléporte pas."

"Je ne voyage pas non plus dans le temps, je me contente de voler quelques minutes, par ci par là pour aller d'un point à un autre."

"Cette information nous aurait bien servi hier !"

"Ouais, mais j'allais pas m'enlever le plaisir de ta présence."

Cependant, moi aussi il m'arrivait d'utiliser mon pouvoir de cette manière… J'ai regardé Sam. Est-ce que nos pouvoirs étaient liés à nos expériences ? Notre vie ou notre éducation, comme le caractère d'un gamin ?
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Le réveil au matin n'était pas vraiment des plus calmes. Si l'autre Samaël était sortit calmement de sa méditation en sentant sa Maddison arriver dans son dos, Sam lui n'était pas encore habitué au processus et n'avait de fait pas de mécanisme inconscient d'éveil, si bien qu'il n’émergea pas. Non, il était perdu entre le rêve et la conscience. Il pouvait ressentir son environnement, ce canapé, ce vieux fauteuil où Maddi dormait si profondément. Il pouvait sentir les mouvements autour de lui sans vraiment avoir conscience de ce qui se passait vraiment. Il était bien, paisible, sa conscience enfoui sous une épaisse couche de calme et de silence... Et puis l'une des sensations se fit plus forte, plus proche, et bientôt il sentit quelque chose dans cette zone de son esprit qui caractérisait l'inconscient. Une pression, un contact. Un main sur son genou gauche. Il ouvrit les yeux. Il posa alors son regard sur la main sur sa jambe et remonta le long du bras musclé pour rejoindre le regard de l'autre Samaël. Ses lèvres ne s'étiraient en aucun sourire, trop de monde autour, mais son regard si, il avait apprit à le lire cette nuit. Il lui fit alors un signe de tête et Sam détourna le regard vers sa Maddi, profondément endormie... Et l'autre Maddison qui se mit à la secouer, à chanter en espagnol, et finalement à retourner le fauteuil et faire tomber Maddi par terre ce qui, au risque d'avoir à faire aux foudres tumultueuses des univers, lui tira un rire vite étouffé.

Hayden fut plus que bienvenue, enfin son café surtout. Mais lui aussi quand même. Sam s'était vite rhabillé, plus vite que l'autre qui semblait plus à l'aise... Et visiblement ses compatriotes n'étaient pas le moins dérangé par sa semi nudité. Était-ce habituel pour lui? Pour eux? Ces séances de méditation torse nu? Ce qui était sûr, c'est que c'était vraiment efficace, et faute d'avoir quelqu'un pour l'aider à perfectionner la technique, il n'hésiterait pas à le reproduire une fois rentré. C'est d'ailleurs à peine le chaud breuvage engloutis qu'ils étaient partis, retour dans le pick-up direction les immeubles et plus précisément celui par lequel ils étaient arrivés. Ils traversèrent la ville, retournèrent au point de départ, mais cette fois avec un avantage: ils étaient prêts. Hayden gara le pick-up dans une ruelle, à deux rues du périmètre qu'ils découvrirent sécurisé et surveillé. L'immeuble en lui même était parcouru de nombreuses silhouettes et les ouvertures à la place des fenêtres et portes les montraient parfaitement. Au sol, plusieurs voitures étaient stationnées et six gardes faisaient des rondes dans les rues adjacentes. A l'évidence, on les attendait. Comment savaient-ils qu'ils reviendraient? Était-ce seulement un coup de chance pour eux? Ou se pouvait-il que cet immeuble soit plus qu'un simple bâtiment à détruire? Sam se tourna vers les autres. - Y'a du monde qui attend. On se téléporte, ou pas, faut décider. J'ose espérer qu'entre toutes nos capacités on va trouver un moyen de monter.
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"On va attendre ici. S'il faut faire diversion, on s'en occupera."

L'autre moi a embrassé Hayden à pleine bouche avant de me sourire, comme pour me dire ce que je ratais. J'ai secoué la tête.

"Allez Juliette, bouge."

Elle s'est placée entre Sam et moi et a entouré nos cous de ses bras pour nous rapprocher. Elle nous a servi un énorme sourire fier et malicieux à la fois. Il ne manquait plus que le chewing gum en coin et c'était un parfait cliché de la nana des rues sans loi ni respect. Et d'un coup... Plus rien.

C'était donc ça quand on utilisait mon pouvoir ? A l'atterrissage, je me suis retrouvée au sol avec l'impression d'avoir reçu trop d'oxygène ou alors, pas assez. Ma tête me tournait et j'ai compris pourquoi les gens n'aimaient pas slider. Je n'avais pas ce souci en tant que conductrice. Elle m'a montrée du doigt et s'est mise à ricaner comme si je n'étais qu'un marin d'eau douce. Je ne sliderai plus avec qui que ce soit. Je me suis redressée et j'ai reculé d'un coup avant de tomber dans le vide. Nous étions tellement haut. J'ai relevé les yeux pour chercher le portail et il était, presque scintillant, là, au dessus de nos têtes.

"Tu pouvais pas nous amener sur la plateforme juste à côté ?"
"Hey, beauté fatale, j'ai un rayon de marge... Tu m'as prise pour Superman ? Je vole pas et si je pouvais traverser la planète en distance, je prendrais pas le train dans la mesure où j'aime pas l'avion."

Moi non plus, quand j'y pense.

"De plus... On tiendra pas à trois, c'est trop étroit. Je pourrai en prendre qu'un à la fois."

J'ai inspiré avant qu'elle ne parte encore dans des élucubrations interminables. Je l'ai incitée à m'amener là-haut et j'ai sauté dans le vortex. Bah ! Samaël me suivrait, pas vrai ? Mais quand elle s'est retrouvée à côté de lui pour lui faire subir le même sort, elle a entendu une voix dans leur dos.

"Où crois-tu aller comme ça ?"

Deux tazers étaient dirigés sur eux.

"Zut crotte flûte alors ! Moi qui pensais qu'on pouvait Slider en toute légalité !"

J'ai appris plus tard que le gouvernement avait établi une loi très stricte sur les Sliders. Difficiles à stopper, allez savoir si ce leur Sam n'en avait pas aussi fait les frais, expliquant son décalage. Ca expliquerait également comment j'aurais pu rejoindre Liberation d'une certaine manière...
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L'attitude de l'autre Maddison avait quelque chose d'exaspérant qui lui fit lever les yeux au ciel lorsqu'elle embrassa Hayden et qu'elle les prit par le cou. Il se serait passé d'autant de théatralisme. Le slide jusqu'au dernier étage fut rapide mais s'il s'en était accoutumé, il semblait bien que Maddi, elle, ne le vivait pas si bien que ça. Pas drôle d'être le passager quand on voyage sans ceinture dans la structure même de l'univers. Sam n'afficha qu'un léger sourire avant de jeter un œil aux alentours. Il approcha du bord  et observa la ville, les bâtiments voisins. Il ne pouvait que se refaire cette même réflexion, c'était similaire, et puis son regard fut attiré par un mouvement en face, une silhouette, semblable à son reflet, qui l'observait et qui disparu derrière un mûr au moment où Sam commençait à faire le point sur son visage. Intrigué mais perplexe, il se détourna et leva les yeux vers le portail, toujours là, ouvert. C'était une bonne chose, ça voulait dire que son autre moi était toujours vivant. Il pouvait presque voir les reflets de leur univers au travers et Maddison emmena Maddi jusqu'à la plateforme afin qu'elle traverse presque immédiatement, avant de revenir jusqu'à lui. Elle approcha de lui pour effectuer la même manœuvre, jumper jusqu'à la plateforme puis il sauterait dans le portail qui se refermerait et elle n'aurait qu'à filer comme ils étaient arrivés, mais une voix s'éleva et changea leurs plans.

« Où crois-tu aller comme ça ? » - Sam se retourna. Se tenaient-là deux hommes, tazers au poing, qui les avaient dans leur ligne de mire. Ils étaient de ceux qui surveillaient le bâtiment, des militaires probablement. Le tutoiement laissait supposer que Maddison ne leur était pas étrangère mais si elle était à Libération, ça ne l'étonnait pas vraiment. Après tout dans son univers ils étaient considérés comme des terroristes alors il fallait supposer qu'ici aussi. Sam observa les deux hommes. Celui qui avait parlé était un grand type aux cheveux bruns rasé très court, son regard était alerte et perçant. L'autre avait les cheveux un peu moins court mais tout de même, les yeux noisettes mais le regard moins assuré. Son regard alla des tazers à leurs visages et Sam figea le temps: on ne l'y prendrait pas deux fois. Il fit quelques pas vers les deux militaires, songeant que l'autre Sam en bas devait maintenant se douter que quelque chose clochait. Éreinté, Sam désenclencha les deux tazers, les rendant inopérant, avant de revenir à sa place et de relancer le temps. Devait-il parler? Ou se taire pour laisser croire qu'il était le Samaël local? Sam n'ouvrit pas la bouche et observa les deux hommes avant de foncer vers eux en courant. Ils étaient assez proche l'un de l'autres et leurs têtes quand ils constatèrent leur impuissance en valait mille. Sam les faucha, littéralement, un bras pour chacun, les repoussa vers la corniche en moins de temps qu'il n'en fallu pour qu'ils puissent réagir et les poussa finalement dans le vide... Se faisant emporter dans la chute.

Ni une ni deux il figea le temps, s'agrippant immédiatement au corps sur lequel il avait le plus de prise, le brun. Quel imbécile, il avait l'air malin maintenant, à califourchon sur un militaire suspendu dans le vide à quelques mètres du bâtiment. Le point positif c'est qu'il n'y avait pas de vent et Sam se positionna debout sur l'homme, levant la tête pour visualiser son objectif. Il pouvait remercier ses réflexes, la corniche n'était qu'à un mètre et il pu sauter pour s'y agripper, se hissant sur la structure à la force des bras. La prochaine fois il éviterait de sauter dans le vide juste pour marquer un point. Se remettant en position debout, Sam tourna le dos au précipice et relança le temps. On entendit alors les cris des deux hommes qui chutaient sur des mètres et des mètres et on entendrait pas le son de leurs cadavres s'écrasant sur le sol. Maddison ne releva pas, enfin pas plus que prévu, et elle téléporta Sam jusqu'à la plateforme. - Faites pas trop de bêtises! - Et c'est dans un sourire que Sam sauta à travers le portail, atterrissant maladroitement dans son salon. Il posa d'abord son regard sur le Samaël installé sur le canapé, toujours son livre à la main même s'il avait avancé de plusieurs centaines de pages. Combien d'heures c'était-il écoulé? Quatre? Six? En tout cas le Samaël qui maintenait le break portait déjà les stigmates de l'utilisation prolongé de leur pouvoir: son visage était tiré, sa peau pâle et fripée et ses cheveux tiraient dangereusement sur le gris, et Sam pu lire dans son regard, le sien, un soulagement camouflé. Passant à Maddi, Sam haussa les épaules, commentant son léger retard. - Désolé, j'ai appris à voler.
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J'ai vérifié tous les vortex. Ils m'ont semblé être au bon endroit. Chacun. Qui plus est, il faut croire qu'une seule des Maddison dans l'univers avait décidé de se taper un petit voyage. Nous étions sûrement toutes ressemblantes, mais nos vies étaient à l'opposé les unes des autres. J'ai imaginé qu'une seule de nous - moi - était prise de doutes aussi importants. Un autre problème subsistait.

Deux en réalité.

Je me suis retournée, rassurée de ne voir aucun autre Sam en train de lire dans un autre vortex, nous étions donc bien rentrés, et je me suis approchée d'eux, ignorant sa remarque. J'ai désigné le Sam assis, tranquillement.

"Qu'est-ce qu'on fait de lui ?"

Ca, c'était mon premier problème. Le second, moins complexe, était de savoir où j'allais me planquer pendant une semaine jusqu'à ce que l'autre moi du futur voyage dans le passé pour se rendre compte que le sens inverse n'est plus possible ? J'avais essayé en revenant, mais ça n'avait pas fonctionné. Peut-être par la faute du pouvoir de Sam encore actif ? Je ne pense pas et à ce temps-là, je n'ai pas vraiment cherché d'échappatoire. J'étais fatiguée, nous n'avions pas non plus très bien dormi, tout au plus nous étions nous reposés. Il s'était bien passé une demie journée, au moins. Entre l'arrivée, sonnés par les tazers, la route jusque chez Hayden... Puis la nuit et le retour à l'immeuble...

Je me demandais si Hayden habitait au même endroit. Je me voyais déjà aller le coffrer pour toutes les conneries qu'il faisait subir à la ville - et aux flics en roulant à contre sens. D'ailleurs, c'est en allant vérifier, avec Jeff, que je l'ai renversé. Sans le faire exprès. Oops.
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Sam tiqua lorsque Maddison demande ce qu'il fallait faire de "lui", et c'est justement celui-là qui prit la parole. Il avait la voix fatigué, enrouée, la voix d'un homme d'un certain âge. - Lui c'est moi et moi c'est lui jeune fille. - Le vieux Sam s'extirpa difficilement du canapé, laissant son bouquin dessus. Il avisa le jeune Sam qui venait de faire le voyage et approcha pour prendre sa place dans ce triangle quantique. - Je vais reprendre ma place... - Il avisa l'autre Sam. - Et toi tu vas reprendre la tienne. - Et c'était ce qui devait arriver de toute façon s'ils ne voulaient pas créer une erreur temporelle. Sans véritablement se concerter sur la marche à suivre, le jeune Sam alla reprendre sa place devant la Maddison figée et reprit ses mains. Le vieux Sam qui avait lu toutes ces pages en attendant avait attrapé la main de Maddi la voyageuse inter-univers et l'avait attiré là où ils s'étaient planqué à l'origine. Chacun avait reprit sa place, et tout reprit son court. En l'espace d'une seconde, le temps reprit son déroulement normal et ils purent observer Samaël et Maddison disparaître. A peine les deux autres s'étaient-ils évaporés dans le Temps que Sam vacilla et se raccrocha à l'épaule de Maddison avant de tomber.

Si la veille - ou l'avant veille? - c'était Sam qui avait en quelques sortes prit soin de Maddi, là ça devrait être l'inverse. - Ça faisait longtemps que j'avais pas vieilli autant... - Et ça lui allait très bien, mais ce n'était pas uniquement ça qui causait ses petites faiblesses. Si Maddison venait simplement de vivre cette expérience, Sam venait de le faire, deux fois, et la disparition de sa version plus jeune avait permis à sa mémoire de recevoir toutes les informations et souvenirs relatifs à leurs voyages. Son cerveau devait assimiler tout ça mais c'était comme s'il y avait été... Et en réalité c'était le cas. Étrange n'est-ce-pas? Sam se traîna jusqu'au canapé et s'y laissa tomber, ses vieux muscles ne pouvant plus supporter de simplement s'asseoir. Son regard était perdu dans le vide, il observait son salon qui jusqu’à encore quelques minutes plus tôt abritait l'infini et laissait son cerveau le soin d'assimiler tout ça. En une fraction de seconde il avait eu accès à l'équivalent d'environs deux jours de souvenirs véritablement vécus. Son silence était dû à ça, à ça et à la fatigue. Il ne voulait pas dormir mais il le devait. Il tourna la tête vers Maddi, le regard usé, songeant parfaitement à l'aspect absolument ironique de sa question à venir. - Ça va?
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Je ne pouvais être à deux endroits à la fois. Quand j'ai vu le Vieux Sam se lever, j'ai froncé les sourcils. J'avais beaucoup à apprendre de lui, et des Sliders en général. Un simple 'Mais' et je l'ai suivi alors qu'il se remettait en place. C'était déstabilisant ce silence de mort qui pesait dans la salle. Alors quand le 'courant naturel' est revenu, j'ai à nouveau senti la vie : les voitures, le vent, l'air seul… Soudain, j'étais rassurée. Jusqu'à ce que je sente la main de Sam sur mon épaule. Instinctivement, je l'ai rattrapé d'une main sous les bras. Je ne connaissais pas ce Sam-là. Je n'avais pas voyagé avec lui. Je n'avais aucune idée de quoi lui dire, comment, par quoi commencer ? Je n'avais rien appris, je crois. Pourquoi mon pouvoir ne marchait pas ? Aucune idée. J'étais frustrée et je n'avais pas vraiment envie de discuter, de toute façon.

J'ai accompagné Sam jusqu'au canapé et l'ai laissé s'installer. Vieilli ? Son visage était plus marqué et ses cheveux avait une nouvelle teinte. Je l'avais presque senti trembler contre moi avant de se laisser tomber. Je me suis assise à côté de lui en l'observant, le front toujours plissé par la curiosité, jusqu'à ce qu'il me pose sa question. J'ai haussé les sourcils de surprise.

"Est-ce que moi, je vais bien ? T'as vu ta tête ? Je vais te chercher un verre d'eau…"

Je me suis relevée en posant ma main sur son épaule. C'était mon tour de 'prendre soin de lui', en quelques sortes. En revenant, j'avais même récupéré une aspirine dans la cuisine et je lui ai tendue en me rasseyant à ses côtés.

"Tu vieillis quand tu utilises ton pouvoir ?"

Tout ce qui avait trait à un don, une caractéristique de Yu me fascinait. A l'Underground, c'était un peu mon travail d'entraîner les nouveaux pouvoirs. Ce que j'ignorais, c'était que Sam aussi.
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On a tous notre revers de médaille, pas vrai? - Sam accepta le verre d'eau avec un sourire, prenant le cachet d'aspirine sans pour autant l'avaler. Il n'en avait pas besoin, tout allait revenir à la normale, ce n'était qu'une question de temps. - Ça va passer. - Bah oui, c'est commun, la vieillesse, ça passe. - J'ai juste besoin de repos et je redeviendrais beau et fringuant. - Fringuant, voilà une expression de vieux. Parfois il se demandait si c'était parce que ça l'amusait de jouer le vieux ou si son caractère aussi vieillissait en même temps que son corps. Sam posa le verre sur le bord de la table basse. Il revoyait la villes inondées et le déluge, il revoyait la clarté parfaite du ciel depuis sa terrasse. Il revoyait l'autre Maddison comme superposée à la sienne... Quel moment étrange d'ailleurs. Expirant profondément, un soupir plein de sens, il regarda Maddison un instant puis se leva. Enfin... Il essaya, et poussa sur ses bras pour s'aider jusqu'à se mettre debout.

Le vieux Samaël était similaire au jeune, après tout c'était son corps. Les traits étaient les mêmes, les détails moins. Il était habillé mais on pouvait voir une longue cicatrice sur le côté droit de son cou. Son corps en soit restait mince et musclé pour un homme de cette âge mais il n'était clairement plus aussi en forme qu'auparavant. Quel âge son corps avait-il à cet instant? D'où venait cette cicatrice? En retirant ses vêtements, en trouverait-il d'autres? Qu'est ce que ça pouvait lui révéler sur son avenir? Sam fit quelques pas et posa le cachet d'aspirine dans la main de Maddison. - J'ai besoin de dormir, et toi aussi. - Son regard était bienveillant et calme, comme si tout allait bien, comme un vieux sage qui sait. Il rejoignit les escaliers et s'agrippa à la rampe: mon dieu il faudrait faire une chambre à ce niveau. C'est en montant les marches qu'il parla une dernière fois. - Techniquement tu n'as quitté ton lit que depuis une petite heure, t'es toujours à temps de faire la grasse matinée. - Et c'était pas faux. Tout ce temps où ils avaient été en exploration dans l'autre univers, cet univers si n'avait pas bougé d'un poil, figé dans le temps. Le café dans la machine café était toujours brûlant, le soleil était toujours entrain de monter et l'oiseau sur la terrasse était toujours entrain de chanter. Sam parvint à atteindre l'étage et fini par atteindre sa chambre, fermant la porte derrière lui.

Ça faisait des années qu'il n'avait pas atteint ce stade de vieillissement. Il approcha du miroir et retira son t-shirt, puis son pantalon, puis il s'observa. Des marques, des cicatrices, nombreuses et inédites. Même la dernière fois qu'il avait fait cet... était des lieux, elles ne s'y trouvaient pas. Il y avait même de nouveaux tatouages. Quelles décisions avaient changé sa timeline et avaient générés l'apparition de toutes ces marques? Qu'est ce que l'avenir lui réservait désormais? Sam se glissa dans son lit, les mains tremblantes. Il n'aurait besoin que de quelques heures de sommeil, si peu, mais elles étaient nécessaire. A temps pour dîner.

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Maddison DeLuca
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Un revers de médaille, oui, j'étais en plein dedans. Qui plus est, de par mon héritage parental, les revers de médaille, ça me connaissait, en effet. Mais je n'ai rien ajouté. Je l'ai regardé se lever et je l'ai suivi des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse. Mon corps, lui, n'avait peut-être pas beaucoup dormi, mais c'était suffisant. Il ne répondait pas à ma question à propre parler, mais ce n'était pas bien grave.

J'ai soupiré en regardant autour de moi. Je n'étais pas bien fatiguée, pas comme lui en tout cas. Au moins, je n'étais pas à la rue. J'ai passé un long moment, sur la terrasse de Samaël à regarder la vie en contre bas en réfléchissant. Je n'ai même pas fait attention au temps qui passe. J'ai pensé à elle, à nos différences, ce qui faisait que nous étions et quand le soleil a commencé a taper, je suis rentrée.

Je n'avais toujours pas de réponse, à peine un début. J'ai appelé les parents de Reese - une petite entorse à la timeline - et j'ai discuté brièvement avec eux. Je voulais entendre leur voix, savoir que Reese allait bien et l'Underground avec lui. Et quand mon beau au bois dormant s'est enfin éveillé, j'étais en train de lui préparer à dîner avec ce que j'avais trouvé dans les placards. J'aurais pu fouiller l'appartement mais… Il n'y avait rien en apparence. Et puis je me souvenais de la dernière fois que j'avais suspecté un type de Liberation en fouillant sa chambre...
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