2076. Côte est des Etats-Unis. Megalopolis est le centre névralgique d'une guerre géo-politique mondiale depuis qu'un attentat biologique en 2026 a divisé l'humanité en deux populations bien distinctes : ceux qui se battent pour le futur, et ceux qui font avec le présent.
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 [CLOS] [Robyn/Marsh] Beauty & the Beast

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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Fin Aout 2074

Bon le recrutement ne s'était pas totalement passé comme prévu. Enfin comme prévu... Si. Le groupe ne ferait plus de mal aux mutants en ville basse. En même temps ils ne feraient plus de mal à personne maintenant que j'y pensais, peut être une indigestion aux poissons dans la baie à la rigueur. Dans tout ça je me retrouvais avec leurs armes.. Maze s'occupait du receleur, moi il m'avait chargé d'apporter les armes à l'armurerie, en m'indiquant un chemin... Bien sûr comme toujours, j'avais rien pigé, et je me promenai donc dans les couloirs de l'underground à la recherche de cette pointure dont on m'avait vanté les mérites. C'est pas tant que je n'avais pas le sens de l'orientation bien au contraire, mais je n'aimais pas la façon "humaine" d'indiquer une direction.

Chaque fois que je demandais - et après le mouvement de recul habituel - on me répondait que franchement, j'allais voir, l'underground avait le meilleur élément sur le sujet. Cela ne tarissait pas d'éloges, et il me tardait de rencontrer ces mains d'or bien solides qui armaient les hommes de Maze. Visiblement il saurait comment utiliser les tasers, dans tous les cas il pourrait en récupérer les pièces. Enfin... Dans tout les cas, on m'annonçait que le bonhomme était doué, mais niveau chemin par contre à l'underground, soyons clair, c'était pas des flèches!

Je me souvenais clairement du vieil armurier qui s'occupait de mon équipement à l'armée. Le bonhomme était un ancien militaire, une baraque, du genre à qui on la faisait pas, et quand j'avais le malheur de lui ramener mon arme légèrement rayée j'en prenais pour mon grade -faut dire aussi que je les laissai très vite trainer sur le sol pour finir le travail à main nue- mais je l'aimais bien. Il avait une passion pour son job, et vu ce qu'on me disait du talent qui se trouvait dans l'underground, je m'attendais à voir le même genre de personnage.

Et après avoir tourné en rond pendant bien 10 minutes sans trouver ce foutu chemin, je finis par faire ce que je faisais toujours. Je reniflais. L'odeur des armes je la connaissais par coeur, et ce serait facile de retrouver cette concentration dans l'air. D'ailleurs ce fut rapidement retrouvé, et c'est avec motivation que je me dirigeais vers le doux parfum de la graisse et de l'huile. Je pouvais presque entendre le cliquetis des canons qu'on astique. Il n'y avait qu'un truc cependant qui me dérangeait.

Visiblement l'armurier n'était pas seul. Je sentais quelque chose de féminin, un parfum léger, vaporeux, quelque chose de quasiment imperceptible mais... Présent. Je fronçais le nez pour comprendre, mais oui cela venait bien de l'armurerie. Une visite sûrement. En tout cas, cette femme était là sans aucun doute. Je fermais les yeux, avançant uniquement à l'odorat et au son -et bousculant ce qui se trouvait sur mon passage- quand enfin la porte tant convoitée se présenta à moi.

Je frappai façon Marshall. C'est à dire, un coup de pied dans le bas de la porte pour dire que je suis là, et on ouvre.

" Hoy! On m'a dit que c'est ici que je devais amen ...."

Mais je ne finis pas ma phrase. Car ce que j'avais devant moi c'était la fragrance. Toujours aussi légère, presque comme si elle n'existait pas, avec un arrière goût de miel, sucré et doux. Sauf qu'elle se mélangeait maintenant à l'huile et à la graisse, et surtout... .Qu'elle portait le tablier et tenait les armes. Maze aurait pu me prévenir que c'était une ELLE... J'aurai peut être été moins... Moins moi dans mon entrée en matière! Alors que je braquai mon regard sur elle, je prenais quelques secondes pour la détailler. Menue, pas très grande comparée à moi, une petite rousse plutôt jolie d'ailleurs, mais surtout... Complétement en décalage avec ce qu'elle maniait. Et pourtant elle semblait totalement dans son élément dans son univers. Son parfum résonnait dans la pièce sur les armes entassaient, sur l'établi, les outils partout. Aucun doute c'était son monde à elle, son boulot.

" Désolé heu... Je suis Marshall, et Maze m'envoie t'amener ceci je... Je m'attendais pas vraiment à toi en fait."

Et je souriais, oubliant un instant, que chez moi, sourire voulez dire montrer les dents, canines au clair. Alors je fis la seule chose censé en me maudissant intérieurement de ma bêtise, je grognais, guttural, animal, étouffé, mais je grognais. Déposant mon butin sur l'établi de la jeune femme. Je me retournai pour lui faire face, tête penchée sur le côté je la regardai. Le félin en moi cherchait à intégrer cette nouvelle créature à son univers, savoir ce qu'elle était, comprendre. Elle faisait partie de ce que je considérai maintenant comme mon domaine -au delà des chefs de factions et tout le touintouin-. Nous étions maintenant sur mon terrain de chasse, je devais savoir qui l'habitait après tout.  Je tendais mon immense main devant elle, voir sa réaction, c'était souvent une bonne prise de température quand je rencontrai quelqu'un. En général les humains sentaient en moi, sans savoir pourquoi, le prédateur. Comme la gazelle qui sait que son assassin est tapi dans l'ombre. Cela faisait appel à leurs instincts les plus animaux. Et pourtant parfois, quelques uns, n'avaient pas cet instinct de fuite. Ho ils avaient la première réaction de recul mais... Ils luttaient contre. Par curiosité, ou parce qu'ils étaient joueur, parfois aussi trop sûrs d'eux. Donc le premier test était simple: prendrait-elle ma main pour la serrer, ou reculerait-elle pour fuir ?

"Et je dois t'appeler comment ?"

Pas que j'en avais pas des idées pour lui donner un surnom. Mais comme entrée en matière, il semblerait que les surnoms ca aide pas des masses alors... Alors je préférai m'abstenir. Je crois que j'avais fait assez dégâts comme ca!
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Les entrées des gentlemen’s de l’Underground n’avait plus rien à la faire sursauter. C’était du prémâché, du quotidien. Déjà, celui-là avait « frappé » avant d’entrer tenait presque du miracle. Concentrée sur sa tâche, Robyn n’avait même pas levé le nez sur la personne qui entrait dans son antre. Dans la pénombre, au milieu de la pièce, assise devant ce qui devait être un comptoir de travail (qui ressemblait définitivement plus a un débarrât de métal et d’outils) la rouquine déplaçait attentivement une énorme loupe au-dessus d’un objet. Ses lunettes sur le bout du nez semblaient prêtes à tomber au moindre mouvement brusque. D’un geste automatique, elle ramena la lumière articulée au-dessus du dit objet et dans cette concentration lunatique, ouvrit la bouche légèrement pour en sortir le bout de sa langue. Un vernier de précision s’approcha de la culasse d’un étrange pistolet désassemblé et lentement, elle en prit la mesure. Satisfaite, elle prit le « crayon » (un vieux bout de graphite salissant) qui trainait sur le coin de la table au bout d’un long fil et nota quelques choses sur un bout de feuille.

Juste assez de déconcentration pour réaliser que le type lui parlait. D’un geste mou de la main, elle indiqua un endroit aléatoire sans bouger quoi que ce soit d’autre   :

- Oh, ouais. Fout tout ça quelque part… j’y jeterais un coup d’œil plus…

Et sa voix claire et limpide diminuait, perdant le peu d’attention qu’elle avait offrir à l’intrus, ne prenant aucune considération à sa dernière phrase et surtout ne prenant même pas la peine de finir la sienne.

Il y avait nettement une différence de millième de pouce dans le tube de ce canon, pourtant les calibres avaient été les mêmes. Est-ce que c’était seulement sa composante qui avait fait que ça s’était modifié à l’explosion ou peut-être le nombre de rainures dans le canon ? Certainement pas juste ça… c’est impossible. Ça doit être nécessairement la composante de l’acier... ou de la balle ? Où elle les avait déposés

Robyn ce mit a s’activer soudainement et leva son nez de son travail, tourna la tête à gauche puis à droite pour tomber sur une énorme main tendue vers elle :

- Wouah ! s’exclame’elle surprise de voir que le type était définitivement plus près qu’elle le croyait.

Voyant flou, elle n’arriva pas à le distinguer correctement. Elle se cala dans sa chaise pour mettre autant de distance qu’elle le pouvait avec lui et remonta ses lunettes sur son visage pour apercevoir un colosse au regard perçant.

- Oh ! Wouah ! OK ! Hey Salut, héhé ! Euh… Marshall, c’est ça ?

Elle scruta rapidement sa main tendue et l’analysa bien malgré elle. Il pouvait la tuer avec seulement cette main-là. C’était certain ! Il devait l’avoir déjà fait en plus, oh oui, avec ces muscles pectoraux prédominants … Ça devait être génial pour pétrir de la pâte…

Ah non ! Elle s’écartait du sujet là !

L’armurière secoua la tête et rougit. Elle sourit bien malgré elle, un sourire exagéré, un rire nerveux, elle s’essuya le front pour y laisser une belle grosse trace d’huile à pistolet noire.

- Comment t’est-ce que l’on m’appelle ? Tu peux m’envoyer un texto ou un courriel, ça reste la meilleure technique… ha !

Et une bonne vanne pourrit pour ne pas détendre l’atmosphère.

Avec ce qu’elle trouva de courage, elle déposa sa main sale dans celle de Marshall et ce présenta avec une petite voix qui suppliait qu’il ne lui écrase pas les doigts. Elle en avait besoin !

- Robyn … ?! répondit-elle en comme si c’était une question piège.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Alors j'avais eu les mecs qui prenaient leurs jambes à leur cou, j'avais aussi eu le droit aux hurlements hystériques finissant en tombé dans les pommes digne d'un championnat de plongeon, on m'avait aussi balancé des trucs à la figure, du genre sac à  main, portable, chaussure parfois, et plus rarement petit ami -oui il y avait des gens qui avaient vraiment peur de moi -, par contre... Le coup du rougissement, bredouillant ca... Non en fait de mémoire jamais je n'avais vu ca.

Elle avait mis du temps à m'apercevoir, et j'en avais profité pour l'admirer travailler. Douée la gamine ca se voyait, précise. Elle savait ce qu'elle faisait. Franchement, avoir une arme venant de sa main ca devait être... Véritablement un bonheur. Elle maniait le canon avec dextérité, et semblait tout à sa tâche s'affairant autour de cet engin aussi impressionnant que potentiellement mortel. Les mecs m'avaient pas menti, ils avaient des gens talentueux parmi eux, et à n'en pas douter cette petite rousse savait y faire.

Cependant elle réussit à me faire rire. Alors oui... Je sais... Quand je ris c'est... Ca résonne un peu je l'avoue. Ce qui sortait de ma gorge se rapprochait presque du rugissement, mais le sourire ne laissait que peu de doute, ouais sa blague était drôle. Enfin en tout cas pour moi.

"Ok la prochaine fois je t'enverrai un message avant de venir! Mais bizarrement si je te demande ton numéro de téléphone ca va directement sembler suspect! "

Et je souriais encore plus. Elle acceptait ma main tendue déjà c'était un bon début non ? L'avantage d'être couplé avec un félin, c'est qu'on est capable d'une douceur que les gens ne soupçonnent pas. Si si je vous jure! Oui alors je sais, la plupart me diront "mais tu es une brute". En soit ce n'est pas faux. Mais je dispose aussi d'un contrôle sur moi et sur ma force assez peu commun. C'est donc doucement, que je serrai sa main, que j'aurai finalement pu briser en deux. Comment une jeune femme comme elle pouvait bien s'être retrouvé par ici, et surtout... A ce poste. Visiblement l'underground réservait bien des surprises, et la première c'était Robyn. La rousse me faisait sourire, décalé dans un univers qu'elle maitrisait. J'étais même certain que si elle retirait se tablier, et qu'elle s'habillait en femme fatale, elle serait capable de déclencher des guerres. Ha si croyez-moi, des guerres j'en ai faites, et on les déclenche pour moins que ca!

"Ravi de te rencontrer Robyn. On m'a dit que tu étais l'armurier le plus doué de tout le pays, on m'avais pas précisé aussi que tu étais le plus joli."

J'aimais cette odeur de poudre, ca me rappelait mes années de service, l'époque où je trainais dans les baraquements à la recherche du dernier jouet à la mode qui faisait boum boum pour mes missions. Mais plus je reniflais plus je sentais la présence de la jeune femme. Cette drôle de senteur qui m'avait interpellé plus tôt. C'était si léger, presque... Irréel. Comme si d'un coup elle avait pu disparaitre, étrange comme sensation.  Le prédateur en moi résonnait de plus en plus fort, l'annonce d'une chasse qui aurait pu être passionnante, et comme toujours je réagissais physiquement. Laissant rouler mes muscles, sentant les poils de mes bras se hérisser légèrement, et surtout.... ronronnant. Pas genre gentil châton apeuré non, plutôt version gros chat heureux.

Alors oui je sais... Ca fait pas super humain comme réaction, mais au fond... Je suis pas vraiment humain donc ca compense! Je contemplai la salle, m'approchant de Robyn. Juste au dessus d'elle son odeur pouvait emplir mes narines, et un sourire se dessinait lentement sur mon visage, canines au clair.

"Alors c'est à toi que l'on doit toutes les armes de l'underground? Comment un petit bout de femme comme toi se retrouve mêlé à cette drôle d'histoire? " je regardai un instant le canon qu'elle venait de poser sur l'établi avant de braquer de nouveau mon regard dans le sien " Tu trouveras plusieurs taser dans la veste. Désolé j'avais pas de sac sur moi et on était... Plutôt pressé de partir. Si tu peux en faire quelque chose" je m'éloignais légèrement d'elle, j'avais assez profité de son odeur, "Alors dis-moi. Comment ca marche par ici? Je viens de débarquer, et à part Maze je connais pas grand monde, et bizarrement... Les gens sont pas plus attiré que ça à l'idée de faire ma rencontre"

Et je souriais encore plus, de mon sourire de félin un peu taré. Vous savez ce regard que vous lance votre chat avant de faire une énorme connerie? Vous le transposez sur un humain de quasiment deux mètres, et vous comprenez tout de suite, que ca peut très vite dégénérer.
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
S’il y a bien une chose qui pouvait ne pas rassurer Robyn, c’est arriver à faire rire un homme avec ses vannes pourries. Habituellement, la réaction était plutôt un regard accusateur du type : «  T’es sérieuse là ? » Soit elle s’était développé une soudaine capacité à faire de bonnes blagues, soit le balaise devant elle se moquait. Dans tous les cas, c’était un éclat de rire qui aurait pu réveiller les morts. Gorge déployée, forte et portant, elle eut l’impression désagréable que toutes les étagères de son local se mirent à trembler. Enfin, sous cette subite réaction, elle se contenta d’un autre rire nerveux et de demander :

- C’est plus rapide si tu te présentes directement et suspect pourquoi ? Ce n’est pas comme si je pouvais faire autre chose que te fournir en arme et réparer les dégâts...

Non parce que, pourquoi il voudrait son numéro de téléphone pour autre chose que cela ? C’est ce qu’elle faisait de mieux de toute façon et c’était décidément sa plus grande préoccupation…

Et ça fit « Shboom là-dedans ».

Le rouge aux joues de Robyn revient subitement. Elle avait définitivement perdu la capacité de penser à elle en autre chose qu’un armurier efficace. Durant ces dernières années à les étudier, à forger, souder, machiner, expérimenter et tirer, elle en avait oublié qu’elle était aussi une femme. Enfin, quand les autres le remarquaient, comme celui-là justement, c’était presque un choc.

Elle avait du temps pour être une femme ?

Robyn en oublia qu’elle avait sa petite main toute sale dans celle du colosse. Étrangement, la poigne de Marshall était douce et quasi délicate. Pas molle et moite comme un jouvenceau (eurk, juste à penser a une poignée de main molle, ça lui donnait des frissons!), mais plutôt attentionné et réfléchi. Juste la bonne pression pour en faire un croisement franc et agréable. Parfois, les hommes qu’elle rencontrait se sentaient directement en compétition avec elle parce que #1 – elle était une femme qui en connaissait plus sur les armes que bien d’autres et de #2 – Robyn était une tireuse d’élite qui en faisait rager plusieurs. Leur poignée de main était toujours brutale, secouée, rapide et il forçait juste pour le plaisir de la voir grimacer.

Marshall ravit de la rencontrer et y alla de compliment qui la fit se raidir immédiatement. Elle retira vivement sa main et son rire nerveux reprit :

- Je ne suis certainement pas la plus jolie…

Ses deux paumes allèrent s’écraser sur son visage : ses joues étaient chaudes ! Silencieusement elle maudit cette tendance à rougir pour un rien ! Si seulement elle avait le don de ne pas avoir d’émotion aussi facilement affichée dans son visage !  

De son flot de pensée, elle retira vivement ses mains de son visage, ce maudissant encore d’être aussi transparente puis vit que celle-ci était vraiment crasseuse ! Ça y est ! Maintenant elle était toute couverte de graisse ! Si c’était charmant ça !

- Je suis l’armurière la plus crasseuse, assurément ! Maugéra telle d’une petite voix en sortant un vieux chiffon d’une poche de son tablier, pas plus propre que le reste, mais qui ferait l’affaire pour diminuer les dégâts.

S’essuyant avec vivacité, Robyn s’arrêta subitement : d’où venait ce son ? Une espèce de vrombissement qui roule… Il y avait une arme qui s’était activée toute seule ? Se levant immédiatement de sa chaise, l’armurière ne s’excusa même pas et se mit à sonder d’un pas rapide toutes ses étagères, tendant l’oreille à la recherche de cet étrange son. Elle bougea certains trucs dans un grand fracas puis revient vers son comptoir de travail, près de Marshall, repoussant un peu de tout avec énervement.  

Encore une fois, le type avait perdu toute son attention, mais le regard étonné qu’elle lui jeta indiqua qu’il venait de le retrouver. En fait elle ne le regardait pas, mais fixait son torse, au niveau de la gorge, d’où le bruit était produit. Hypnotisée, se demandant si elle était devant un robot avec une très vieille mécanique à rouage,  elle tendit une main pour le toucher, mais s’arrêta à quelques centimètres.

Ça refit « Shboom là-dedans »

- Oook. Alors…Marshall… tu ronronnes ?!

C’était définitivement la dernière chose auquel elle se serait attendue de ce mastodonte viril. Elle leva les yeux vers son visage pour être certaine de ce qu’elle disait et c’est un sourire aux canines de félin qui lui confirma. Regard ahuri, bouche légèrement ouverte, elle fit quelque pas à reculons pour rétablir une distance convenable puis le considéra de haut en bas, sans gêne.

Ce titan était un chat !? Incroyable ! Quel don super intéressant ! Il avait de grosses griffes rangées quelque part ? Et une queue, pour son équilibre ? … Pas d’oreille poilu en tout cas et le reste de son anatomie ? Il chasse les souris dans l’Underground ? C’est ça !?

Robyn se bidonna silencieusement, toute seule dans sa tête puis secoua la tête énergiquement :

- Focus. Focus…

Alors comme si de rien était, la rouquine passa aux questions, tous en ce mettant automatiquement de faire semblait de faire quelques choses :

- Non, je n’ai pas fait toutes les armes. J’en crée bien sûr, mais, je répare, rafistole, requinque et bricole la plus part.

Geste de la main hâtif pour lui signifier qu’il n’avait pas à s’excuser du transport des tasers :

- Oh ça va. Je reçois parfois des trucs avec encore du sang dessus alors, dans une veste ou un sac, c’est vraiment par important. Ils assurément utile, merci.

Il s’était éloigné d’elle, elle souffla un instant, mais quand elle reposa son regard sur Marshall, il était tout sourire. Un sourire d’amusement qui n’avait rien pour la rassurer. Qu’est-ce qu’elle avait fait ? Il y avait le feu dans ses cheveux ?

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai encore de cette putain de graisse à culasse dans le visage ?

Et elle en oublia immédiatement le fait qu’il ne connaissait personne à par le sexy Maze et qu’il semblait dire que les gens n’avaient pas envie de faire sa rencontre.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Plus notre conversation avançait plus elle me faisait rire. Sa façon de rougir à retardement, de comprendre après coup, cette chaleur qui émanait d'elle quand elle était gêné. Et plus elle me faisait sourire, plus je montrais les dents, plus je ronronnais. C'était presque un cercle vicieux, mais un cercle qui me plaisait bien.

Et alors elle se mit de la graisse partout, et là ce fut la goutte de plus. Comment une jeune femme aussi étourdie, aussi volatile, pouvait confectionner tout ca. Elle avait un certain talent ca se voyait c'était, flagrant, son atelier transpirait l'expérience, la connaissance.

" Crois-moi, tu pourrais te couvrir de graisses si tu veux, et même d'autres choses. Le dernier armurier que j'ai croisé avait du poils aux mains, et un oeil en moins! Alors si, dans ce pays, tu es sûrement la plus jolie crois-moi sur parole!" je lui adressai un clin d'oeil "Par contre si tu te couvres d'un produit plus comestible que de la graisse, fais attention... Y'a des gens dans les parages qui pourraient apprécier"

Et puis elle commença à chercher quelque chose. Qu'avait-elle donc perdu? Une manivelle quelconque? Une arme pour chasser les hommes? Ou alors simplement avait-elle oublié que j'étais là. D'un autre côté, c'était compliqué, mais vu son étourderie cela restait une possibilité. Et puis elle se fixa. Se retournant sur moi comme si j'étais la cause de son problème. Je la laissais agir, sans réellement comprendre ce qu'elle faisait à cet instant précis. Jusqu'à ce que sa main s'approcha de ma gorge.

C'était donc ça. Mon ronronnement avait éveillé en elle la curiosité de la chercheuse. Je souriais de plus en plus, cette jeune femme était passionnant. Là où la moitié de la planète avait un mouvement de recul, sa première préoccupation était de comprendre.

Et puis elle fit la constatation, et je lui souriais encore plus. Même quand elle se reculait. Je cru au départ que c'était de la frayeur mais non... Elle me regardait comme si elle regardait un nouveau jouet qu'elle pourrait démonter. Au fond finalement, c'est presque moi qui finissait par avoir peur. Son cerveau bouillonnait à mille à l'heure, elle passait d'une idée à l'autre, déclenchant les systèmes qui faisait qu'elle comprenait enfin. Et là sur le coup ce qu'elle avait compris c'est moi. Tout du moins le pensait-elle. Très vite elle retourna à son établi, comme si de rien n'était. Ce qui était drôle c'était sa façon d'avoir l'air occupé alors que... Que la culasse qu'elle maniait n'allait pas du tout avec le reste de l'arme qu'elle avait en main. Non elle tentait de trouver un truc pour s'occuper, pour ne pas penser à l'animal qu'elle avait devant elle.

"Bha c'est surtout que la veste j'y tiens. C'est la mienne, et pour trouver un truc à ma taille si tu veux, c'est parfois assez compliqué"

Et puis au final j'avais déjà pas des masses d'affaires, si je commençais à les disséminer aux quatre vent, je finirai très vite à poil dans les couloirs de l'Underground. Et ca franchement, ca m'étonnerait que ca passe longtemps! Mais avant j'avais une idée avec Robyn, une idée bien particulière. Alors je m'approchai d'elle, me rapprochant à quelques centimètres de la petite rousse, mon ronronnement encore plus intense. Je restait ainsi pendant plusieurs secondes, laissant monter un peu ma présence impressionnante faire son job.

Puis je passais lentement une main dans mon dos.

"Et au lieu de triturer ces deux trucs qui vont pas du tout ensemble, tu voudrais pas jouer avec quelque chose de plus sérieux?" je déposais devant elle l'arme que je tenais cachée derrière moi  "Dis-moi. C'est un MEU .45 pistol. Un Colt M1911 modifié pour les forces spéciales, c'est un vieil ami à moi, mais il a pas mal morflé. Tu penses que tu pourrais faire quelque chose pour lui ?"

Je me penchais sur elle, reniflant légèrement son odeur afin de m'en imprégner totalement, souriant encore plus, mon regard braqué sur elle, comme si Robyn était mon prochain repas.

"Et je ne fais pas que ronronner tu sais? Je suis en grande partie léopard... Je sais faire énormément d'autres choses."

Et pour joindre le geste à la parole, je poussais un rugissement puissant, une main posée sur l'établi, la tête de la jeune femme a hauteur de mon torse, et mon visage au dessus d'elle.
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Son sourire et son « ronron » témoignaient de son amusement… ou de son vif intérêt. Robyn était peut-être atypique, mais elle venait d’enchainer quelques comportements qui, habituellement, la classait dans certaines catégories : « lourdasse » / « Geek » / « Intellectuelle lunatique ». C’est vrai qu’elle ne répondait pas au stéréotype de l’armurier qui avait été véhiculé durant des âges. Il manquait la barbe et quelques kilos de muscles, mais elle n’en était pas moins toute aussi efficace et douée. Elle ne savait pas s’il y avait d’autres armuriers femmes dans le pays et ne serait certainement pas prête à jurer sur cette affirmation, soit totalement véridique.

Par contre le clin d’œil et l’allusion a se couvrir de quelque chose de comestible lui fit ouvrir la bouche un instant et le regarder un sourcil en l’air : Il était sérieux? Parce que le sous-entendu aussi lourd, en plus de ne pas savoir quoi en faire, c’était assez surprenant venant d’un titan qui venait de la rencontrer. Robyn n’avait rien de spécial à part une précision de tir et des mains habiles avec les armes.

Qu’elle ait compris par elle même que Marshall avait une sérieuse mutation féline semblait le rendre heureux, ou simplement qu’elle n’avait toujours pas déguerpi, ou qu’elle était encore toute sale. Dans tous les cas, elle s’imaginait bien des personnes un peu plus « fermées » avoir peur de ce type. Sa manière de sourire toute canine sortie et ce ronronnement envoutant...

Envoutant et incroyable. Comment arrivait-il à faire ça?

Focus !

De plus, à bien y penser (et observer), il était en prime bel homme. Belle brute. Magnifique créature. Une espèce de beauté sauvage, virile, dangereuse et violente. Un truc qui ferait bégayer Robyn à chaque fois qu’elle le croiserait dans l’Underground. À croire que tous les hommes qui passaient la porte de son atelier étaient des sexy messieurs en puissance. Ce n’était définitivement pas bon pour la pauvre Robyn, qui avait elle-même de la difficulté à se voir comme autre chose qu’une… créature intelligente pleine de graisse et d’atout technique.

Ah oui, la veste.

D’un pas rapide, elle retourna vers le paquet de tissus contenant les tasers et l’ouvrit pour en décharger son contenu puis secoua vivement la veste comme si elle était poussiéreuse. D’un geste raide elle lui tendit en ajouta, nerveusement :

- Tu devrais peut-être te trimbaler nu, ça serait plus simple pour les problèmes de vêtements et probablement assez divertissant au regard. Tu ne dois pas être du type à avoir froid… de toute façon

Oh, mon dieu, si seulement elle pouvait avoir un type comme lui qui réchaufferait son lit! Ne plus jamais souffrir le martyre d’entrée sous la couette froide et une chaufferette humaine pour lui tenir au chaud toute la nuit!

Ah! Robyn! Ne pense pas à ce genre de chose!

Elle secoua la tête vivement pour dégager ses pensées lubriques soudaines puis le ronronnement de Marshall se fit plus intense pendant qu’il s’approchait encore d’elle. L’armurière sentait sa présence imposante derrière elle et sans le vouloir (parce que non, elle ne le faisait pas exprès!) Robyn sentit un long frisson remonter le long de son corps quand il passa une de ses énormes mains dans son petit dos.

Ses deux sourcils s’élevèrent quand il lui proposa de jouer avec quelque chose de plus sérieux. Comme quoi? Son manche à balai?! Un massage de ses énormes pectoraux?! Aaaaaaah!

Puis il déposa simplement une arme devant lui. Un pistolet qui, au premier coup d’œil, avait vécu bien pire que la guerre. Elle savait ce qu’était un MEU.45 et trouva ridicule qu’il ait le besoin de lui expliquer qu’est-ce que c’était. Évidement elle pourrait faire quelque chose pour le pistolet. Déjà le démonter, le nettoyer ferait une grande différence et peut-être qu’un nouveau ressort améliorait un peu sa condition. Oh, est-ce que c’était une craque qu’elle voyait sur la glissière?

Et son flot de pensées techniques s’arrêta quand elle l’entendit la renifler. Pendant qu’elle observait l’arme, il s’était encore plus rapproché d’elle : une main sur l’établi, il l’a dominait de toute sa puissance et de son corps de muscles dur comme l’acier. Elle se retourna vers lui quand il dit qu’il savait faire plein de sorte de choses. Intimidée, Robyn leva son regard sur lui (puisque de sa grandeur, elle avait son visage braqué sur son torse coincé dans ce vêtement qui semblait vouloir lui exploser sur le dos). Elle hésitait entre se collé sur lui et apprécier un instant (de trop) le corps de ce type ou de créer une distance sage.

Son rugissement puissant (qui allait alerter la moitié de la base) confirma que la deuxième option était probablement la meilleure.

Sans préparation nécessaire, sans avertissement et surtout sans formule magique ridicule, la rousse Robyn sourit un bref instant et une demie seconde plus tard, traversa le corps de Marshall comme s’il avait été pas plus consistant qu’un mur de brume. Elle ne l’avait pas seulement contourné, non, elle avait seulement passé au travers. Ça allait probablement faire étrange au gros chat (comme à tout le monde d’ailleurs. Le don de se rendre intangible n’était pas très connu), mais ça aurait certainement son effet.

Donc, une fois libérée de la masse sexy, Robyn retourna à son comptoir de travail, ajusta ses lunettes et passa le pistolet sous on énorme loupe. En quelques cliquetis et tour de main, l’arme était démontée en 3 morceaux.

- MEU. 45. Un autre clone du 1911. Celui là par contre, ils avaient fait de nettes améliorations sur le canon et le ressort. Leur gros défaut, c’est le chargeur de 7 balles. C’est peu, même s’il prend du . 45. Il y aurait moyen de faire une conversion vers du 9 mm si tu veux… Sinon, je peux seulement te le dégraisser, lui donner un peu d’amour, voir s’il n’y a pas un ou deux composantes que je peux échanger.

Mouvement habile et habitué, elle remonta le pistolet sous sa forme originale, inséra le chargeur vide dans un son froid et tellement agréable et tira la culasse. Elle pencha la tête et étira les bras pour observer sa mire et son alignement. Et se tourna vers Marshall, le visa de son MEU. 45.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Je récupérai ma veste tout en me demandant si je venais bien d'entendre ce qu'elle avait dit. J'avais une bonne ouïe mais là tout de suite cela me sembla... Etrange. Etait-elle réellement en train de me proposer de me promener à poil dans les couloirs de l'underground ? Je ne pus m'empêcher de reposer ma veste. Quitte à me balader nu autant que je commence par ça non ?

Je rêvais où on était en train de jouer au chat et à la souris tout les deux? Pour un mec comme moi c'était quand même particulièrement paradoxale, mais cela collait finalement. Là au-dessus d'elle, je pouvais profiter entièrement du spectacle qu'elle offrait, s'affairant sur l'arme que je venais de lui tendre. Elle avait remarqué ma présence, je m'attendais à beaucoup de réactions, surtout après le rugissement mais certainement pas à ça.... Je la vis disparaître à travers moi, enfin vis.. Comment expliquer cette étrange sentiment de voir quelqu'un vous traverser comme si vous n'étiez rien de plus que de l'air? Pour me surprendre on peut dire qu'elle était douée. D'abord les propositions auxquels je ne m'attendais pas, et puis ça. Cette flamboyante jeune femme disposait d'atouts plus qu'intéressants. Mon instinct en moi jubilait à l'idée d'en faire ma proie. Une chasse avec ce genre de femme devaient très vite devenir un des jeux les plus fun qu'il était donné à un gros chat.

Elle admirait mon engin. Enfin.. Mon arme bien sûr. Analysant au fur et à mesure ce qu'elle pourrait faire dessus, il n'y avait aucun doute, elle s'y connaissait, elle savait de quoi elle parlait, elle regardait l'arme comme si elle lui parlait, c'était impressionnant à voir. Je m'en amusais énormément, gardant mon sourire, mon regard fixé sur elle, je ne la quittais pas.

"L'entretenir lui ferait pas de mal ouais. Il a vu pas mal de terrains d'opérations, mais je n'ai jamais eu les outils nécessaire avec moi pour m'en occuper. Je pense qu'il lui faudrait un petit coup de jeune."

Et elle releva l'arme sur moi. Ainsi le chasseur devenait la proie. J'étais dans son viseur. Et vous savez le pire? C'est que ca me plaisait. Ce n'était pas la première fois qu'on me mettait en joue, par contre c'était la première fois que c'était fait par une fille aussi sexy. La plupart du temps c'était des mecs dans un désert, chef de guerre, mercenaires, parfois un ou deux dealer de drogue de la ville basse. Mais ca c'était rare. Et vu sa façon de tenir l'arme elle savait aussi bien s'y prendre pour tirer avec que pour la démonter. Je me mis à grogner, sourire aux lèvres, j'avançais doucement vers elle, sans me presser, mes pas ne faisaient aucun bruit, le chasseur était en route, même si la proie savait se défendre.

"Après, si tu penses à des améliorations, je peux te la laisser un moment, et tu auras même carte blanche. Je me suis dit que dans le coin tu avais pas forcément à t'occuper de beaucoup d'armes dans ce genre alors... Si tu peux t'amuser avec, vas-y lâche toi. Je suis aussi efficace à main nue qu'avec une arme alors... Je peux m'en séparer. Prends le temps qu'il te faudra."

J'approchai toujours, et plus elle était proche de moi, plus je pouvais sentir l'excitation de la chasse m'envahir. Mes muscles commençaient à s'échauffer, et je savais pertinemment que j'étais capable de tout éviter. Alors je fis la seule chose que je pouvais faire. Je bondis deux fois, deux pas de côtés, qui me propulsèrent avec rapidité juste derrière elle, et dans un mouvement je collais mon torse à son dos.

"Tu as des talents cachées Robyn, tu es impressionnante sur bien des points, mais ce n'est pas si facile de m'échapper tu sais ? "

Ho bien sûr elle pourrait recommencer, me traverser de nouveau, et cela m'amuserait même sûrement au plus haut point. Mais au final, si le jeu commençait, j'étais prêt à la suivre. C'était ça finalement d'être un prédateur. Je penchais mon visage près de son cou, je pouvais sentir son corps bouger en rythme avec sa respiration.

" Et tu as raison je n'ai pas besoin de cette veste... Je suis plutôt du genre à ... tenir chaud" jetant un coup d'oeil à l'arme qu'elle avait dans les mains "et fais attention avec ça, c'est peut être l'une de mes dernières possessions avec les vêtements que j'ai sur le dos"

A la base je n'avais pas vraiment l'autorisation de partir avec de l'armée, mais bon... Comme on dit, quand on a pas le droit, on prend le gauche. Et la plupart du temps, voir toujours, ne pas avoir le droit, ne m'avait jamais réellement arrêté. Tout comme à cet instant finalement? Avais-je le droit de me lancer dans ce jeu avec Robyn? Certainement pas. Mais qui m'en empêcherait ? J'étais un félin de 2M de haut, capable de briser une nuque avec ma mâchoire... Franchement, je voyais mal quelqu'un tenter de m'empêcher de faire quoique ce soit. Surtout que pour l'instant nous ne faisions rien de mal! Un petit jeu de chasse à notre sauce, un petit jeu de piste entre l'insaisissable et le prédateur. Voilà qui était plus que divertissant. Et même si la jeune femme était diablement attirante, si elle me repoussait maintenant, qu'elle prenait peur, alors je partirai simplement comme j'étais venu. Ni plus ni moins. Mais pour l'instant elle n'avait pas eu l'air d'éprouver ce genre de crainte alors... Pourquoi m'arrêter?
Je continuais à grogner doucement, le visage quasiment au creux de son épaule reniflant encore son odeur si légère. Peut être que c'était du à son pouvoir finalement le côté vaporeux de sa fragrance. Sûrement même.

"Alors comme ça tu peux traverser ce que tu veux?"
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Intéressant.

Habituellement, quand on se retrouvait sous la mire de Robyn, les réactions étaient tout autres. Ont lui avait servait du rire nerveux, du « Il n’est pas chargé, hein? », on levait les mains comme pour implorer sa pitié. Pitié qu’ils avaient toujours rapidement. La réputation de Robyn n’était plus à faire depuis des lustres. Tireuse d’élite, elle était crainte pour sa précision déterminée. Et c’était que les rumeurs qui allaient de bon train. Robyn ne tuait pas. Du moins, pour l’instant, c’était impossible pour elle de tuer de sang froid. Elle pouvait faire peur, avertir, menacer, mais tuer pour tuer… elle préférait que les autres s’en chargent pour elle.

Enfin, revenons sur les réactions du mastodonte.

Elle eut l’impression que ce n’était pas du nouveau pour lui et que malheureusement (ou heureusement) la rumeur de sa justesse de tire n’était pas encore parvenue à ces oreilles. Pourtant, s’il était aussi félin qu’il était en train de lui prouver, ces petits détails n’allaient pas lui échapper bien longtemps. Il venait vraiment d’arriver à l’Underground. Sa réaction l’étonna agréablement et d’un sourire en coin, satisfait, Robyn se contenta de baisser la garde, mettre le cran de sécurité et de déposer son arme sur le comptoir de travail.

Il lui offrait de « s’amuser avec son engin », ce dont elle n’allait certainement pas se priver! Enthousiasme retrouvé l’espace d’un instant lui fit oublier la manière dont Marshall l’abordait.

Quand on vous dit qu’elle avait oublié comment réagir face à ce type de comportement, ce que c’était à un tel point qu’elle avait de la difficulté à croire que c’était vrai.

- Tu aimerais un scope? Ou un pointeur? Je pourrais changer la prise pour une plus large et le convertir pour un double chargeur. Je ne sais pas si j’ai ce qu’il faut pour du .45, mais ça, mais j’ai assurément pour du 9 mm. C’est moins puissant, mais plus longue portée et chargeur de 20 coups. Sinon, si tu me laisses vraiment le temps, je te ferais un chargeur sur mesure.

Elle reprit le pistolet dans ses mains et le manipula, les idées qui allaient à mille à l’heure. Ne portant pas plus d’attention au fait qu’il s’avançait vers elle sans bruit. Les armes, c’était son dada et sans le savoir, il lui offrait un petit cadeau.

- Tu pourrais te retrouver avec une pièce unique. Ce n’est pas pratique si tu le brises ou tu te le fais voler, mais t’auras un truc personnalisé qui n’existe nulle part. Tu feras des jaloux ou l’on te traitera…

Juste le temps de retourner son attention sur lui qu’elle eut à peine le temps de le voir bondir comme un gros chat en quelques bons pour atterrir derrière elle. Près n’était pas le mot. S’il avait pu se jucher sur ses épaules sans l’écraser, il l’aurait probablement fait.


—… De fou.

N’osant pas bouger d’un poil, sa respiration s’accéléra malgré elle. On faisait quoi dans ce genre de situation? Il était probablement aveugle, ou débile léger. Son torse bombé était collé à son dos. Elle pouvait en sentir toute la chaleur qui s’en dégageait. Une chaleur réconfortante, bestiale, animale… Hein? Quoi? Ola! Mais à quoi elle pensait là!?

Marshall y alla de compliment qu’on ne lui avait probablement jamais dit. Le rouge sur ses joues témoigna pour elle le malaise et la gêne qu’elle ressentit :

- Euh, ha ah! euh… merci? Attend de me connaitre de plus de quelques minutes, ton avis va changer. Je suis gaffeuse, lunatique à mes heures et j’ai peu d’entregent hormis avec des armes, des explosifs et des métaux.

C’était probablement pourquoi sa relation avec Elvis avait toujours tourné en rond, c’était probablement pour ça aussi que Logan l’avait toujours vu comme une petite chose innocente, fragile et sans grands intérêts autre que professionnel. Robyn ne savait plus comment se comporter avec un homme, surtout pas avec un qui était aussi avenant. Combien de temps qu’elle dormait seule dans son lit? Elle avait arrêté de compter. Son Pistolet Glock 19 n’était peut-être pas très affectueux, mais il avait au moins le don de ne pas être trop bavard, de la protéger et de ne pas la juger.

Derrière elle, Marshall se pencha vers sa nuque dégagée. Fallait vraiment aimer l’odeur de l’acier pour accepter de s’en approcher de si près. Robyn sentit son souffle chaud contre sa peau et elle ne put s’empêcher de se mordre les lèvres. Les yeux fermés durement, elle essayait tant bien que mal d’avoir une réaction logique.

Dans tête : « Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je fais? Omg! aaaah! »

Et là il lui avoua qu’il était du type à garder au chaud! lisait-il dans les pensées!? Le faisait-il exprès?! Son doux grognement, son ronronnement hypnotisant! Non Robyn! Ne te laisse pas avoir avec cela!

Elle n’entendit pas sa phrase sur ses possessions, tant qu’il y avait un combat dans sa tête. Il lui avait presque dit par défi qu’elle n’allait pas s’échapper de lui si facilement. Elle ne savait même plus si elle avait envie de le faire! Robyn maudissait cette difficulté à sociabiliser avec les hommes. Elle n’était pas une femme fatale, elle ne savait seulement plus ce qu’était être une vraie fille.

Son visage toujours plus près, l’armurière eut l’impression de sentir ses lèvres effleurer sa peau dans un murmure quand il lui demanda si elle traversait vraiment ce qu’elle voulait.

Porte de sortie, elle s’exécuta.

La rousse jeune femme traversa comme si de rien n’était sa table de travail, ce qui mit une distance soutenable entre les deux. Elle prit une grande inspiration pour se calmer et se retourna vers Marshall rapidement :

- Oui, ce que je veux. Répondit-elle, avec une certaine fierté. Fierté mal placée. Elle avait l’impression d’avoir accepté en quatre mots de participer à un jeu dont elle ne connaissait pas les règles ni le prix.

- Merde, Marshall, on ne se connait même pas, t’es toujours comme ça? Tu… tu ne devrais pas jouer… euh, je veux dire, tu ne devrais pas faire ça. Tu dois avoir des tonnes de femmes à tes genoux qui ne demandent que ça. J’ai eu… j’ai du boulot à faire.

Aussi convaincante qu’une otarie, Robyn essaya de se ressaisir et de ne pas se laisser avoir. Qui sait, il avait peut-être des puces dans le pantalon!
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Elle était de l'autre côté de la table et cela me faisait sourire. Ses réactions étaient typique d'une proie prise dans un filet qui tente tant bien que mal de résister. L'idée n'était même pas de concrétiser, cela serait le bonus si je puis dire, mais c'était surtout de jouer. J'aimais ça, la chasse. Et la carrure de ma proie, me faisait ressembler à un gros chat qui pourchasse une minuscule, mais fort agréable, souris. Alors je me mis à faire les 100 pas le long de l'établi, gardant la distance qu'elle a imposé, et tournant comme un lion dans un zoo.

"Un pointeur peut être, cela peut être intéressant. Le scope pas vraiment utile, j'ai une vue de félin je te rappelle, autant dire que cela m'embêterait plus qu'autre chose. Par contre pour le chargeur et la taille de la prise ca, je suis plutôt partant dans l'idée."

J'éludais volontairement sa dernière question préférant reprendre point par point ses propositions. Tournant toujours d'un bout à l'autre de mon côté de l'établi, accélérant sensiblement ma cadence de rotation.

"Et entre nous, tu penses vraiment que quelqu'un se risquerait à tenter de me voler mon arme? J'ai la carrure du gars qu'on vient embêter pour lui piquer des trucs?"

Je savais très bien où j'allais mais elle? Je savais aussi que je devais me poser des limites, ou tout du moins qu'on devait m'en poser. En période de rut, je n'aurai fait qu'une bouchée de la petite rousse. Et je suis persuadé en plus que j'aurai aimé ca. Je souriais toujours, de plus en plus félin, animal, joueur aussi.

"Ho crois-moi. Il en faudrait beaucoup pour que mon avis change sur toi? Et puis.... Les gaffeuses lunatiques ont toujours eu le don de révéler l'animal en moi." et je continuais de tourner, d'alterner la droite la gauche et puis...

Et puis je pris mon élan, une simple impulsion, qui me propulsa assis sur l'établi, mes jambes encadrant la jeune femme, mon visage à quelques centimètres du sien. La tête légèrement penchée sur le côté, mes bras quasiment autour d'elle, prête à l'attraper.

"Ha? Tu crois que je ne devrais pas faire ça?" mon visage se rapprocha encore un peu de son cou, humant son odeur, cherchant à m'en imprégner "c'est pourtant délicieux de jouer ainsi non? Ne me dis pas que tu n'apprécies pas du tout ma présence quand même?"

Sur ces simples mots je m'éloignais de son cou, effleurant légèrement de ma peau la sienne. Et je souriais, encore et toujours. La jeune femme était marrante, attirante, maligne, douée, et en plus ce ça elle avait encore ce soupçon de naïveté qui la rendait complètement craquante. Alors pourquoi je n'aurai pas joué? Après tout c'était ce que je savais faire de mieux non?

"Je suis un prédateur Robyn. Le prédateur même. L'ultime. Penses-tu vraiment que je puisse être différent? Il y a..." je reniflai longuement, yeux clos "ce je ne sais quoi qui se dégage de toi, un parfum intéressant, léger, et si féminin, qui dénote complètement dans ce lieu. Et puis... Ta façon d'être, de réagir, cela ne fait qu'amplifier l'envie du jeu... Mais..."

Je descendais de l'établi, non sans l'effleurer bien sûr de mon torse (et avec douceur) au passage. M'éloignant d'elle, comme un gros chat véxé à qui on refuse un câlin, lui tournant le dos volontairement.  

" si ca te plait pas je peux aussi te laisser tu sais... je ne suis pas QUE une bête non plus!"

Ho bien sûr je n'étais pas profondément vexé, j'attendais juste qu'elle mette sa propre limite en place, que je sache jusqu'où mon jeu pouvait continuer. Jusqu'à présent elle avait dégagé beaucoup de phéromones différentes, mais finalement... jamais de la peur. Et ca moi ca me donnait envie de jouer, encore, et toujours. Et franchement.... Quand on avait un chat de ma taille, qui avait besoin de s'encombrer d'autre choses ?

"Et puis je vais être franc... toujours dos à elle, je me laissais aller à ronronner de nouveau " des femmes il y en a plein en effet, mais aucune ne m'intéresse. Toi si."
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Robyn n’osa pas dire que le pointeur laser, au final, allait peut-être aussi l’embêter à cause de ses attributs félins. S’imaginant le baraqué qui perdait complètement le contrôle à cause d’un simple petit point rouge inatteignable, l’armurière ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en coin, le perdant de vu un instant dans ses 100 pas d’un côté et de l’autre de la pièce.

C’est bien vrai que le risque de se faire piquer son arme était assez mince, mais on ne savait jamais. Elle était bien la preuve que certaines mutations pouvaient être utiles même contre de vigoureux guerrier.

- Ne sous-estime pas les capacités des autres, murmura-t-elle d’un ton incertain. Marshall n’était probablement pas non plus du type à aimer se faire dire qu’il a tort, surtout sur ses incroyables capacités physiques.

Enfin, lui s’amusait toujours. Son sourire n’avait jamais quitté son visage. Son regard perçant n’a perdu de vue aucun des mouvements de Robyn. Elle le sentait réfléchir à quelques choses. Peut-être comment il allait la déguster pour le petit dej’? Ou encore s’il allait se contenter de prendre ce qu’il souhaitait sans permission, ou mieux, de l’embrasser fougueusement jusqu’à ce que ses dernières inhibitions s’envolent en poussière!?

Mais qu’est-ce que tu dis là Robyn!? Tu ne sais même pas ce que tu veux toi même! Focus!

Il continuait à tourner d’un sens puis de l’autre quand il lui avoua que des lunatiques comme elle avaient le don de révéler l’animal en lui. Robyn resta sans voix sans pouvoir ne rien faire d’autre que de déglutir difficilement à cet aveu. De un, jamais on ne lui avait dit de telle chose, surtout pas venant d’un homme qui en avait définitivement tous les qualificatifs puis de deux, c’était un truc intriguant et incroyablement tentant. Robyn aimait les trucs rassurants, chauds, confortables, qui puaient l’acier et les explosifs. Son train de vie en avait fait d’elle une experte.

C’était probablement seulement cela qu’elle était maintenant, ayant mis de côté sa propre vie sociale (ou du moins, l’impression qu’elle en avait une) pour ses expériences et ses précieuses armes. Est-ce que c’était un mal? Non, pas vraiment… peut-être que si, un peu. Si elle avait des amies de fille, elles lui diraient de prendre du bon temps et de se laisser aller un peu.

"Allons Robyn! Décoince-toi! Amuse-toi un peu! "

Cet écho du passé la fit grimacer ce qui détourna son attention du chat qui bondit directement sur elle pour atterrir assit sur l’établit. Ses longues jambes musclées l’englobant presque totalement, son visage à quelques centimètres du sien.

Non non non, il ne devrait pas faire ça! Ne pas jouer avec les pauvres capacités de Robyn à réagir promptement face à un assaut aussi séduisant et viril!

Elle ferma les yeux et serra les lèvres avec un petit signe de tête négatif et un « mmh, mmh » qui aurait pu être un «non» si elle voulait vraiment se montrer convaincante. Elle aurait voulu lui dire que oui, ça avait un petit quelque chose de plaisant et que sa présence n’était absolument pas détestable, mais elle se contenta simplement de se raidir pendant que son visage approchait de son cou pour s’imprégner de son odeur.

Son ronronnement rassurant la rendait folle intérieurement! Elle s’imaginait déjà se réveiller au petit matin, sa tête contre son torse bombé, la rouquine détendue, épanouie, souriante et propre pendant qu’il jouait dans ses cheveux et lui racontait des histoires de son enfance.

OMG! Oui! C’est ce qu’elle voulait! aaaah!

Tumulte intérieur quand la peau de Marshall effleura la sienne dans un geste des plus subtil. Un long frisson montant en elle pendant qu’il lui expliqua qu’il était le prédateur ultime et que c’était sa nature d’être ainsi. Sa grande inspiration permit à l’armurière d’en prendre une et l’écouter lui dire que son parfum était féminin, léger. Puis sa manière d’être, de réagir… de continuer le jeu.

Robyn avait les yeux toujours fermés quand il se leva et la contourna pour s’éloigner d’elle, le dos tourné.

D’un geste vif, elle se retourna et fixa son dos comme si elle pouvait y trouver une réponse toute faite. Elle aurait voulu lui dire qu’il y avait bien sûr un petit plaisir stupidement féminin dans ce jeu. Il aurait en prime, toute la difficulté à l’attraper, ce qui serait une expérience en soi. Mettre au défi leurs deux mutations pourrait définitivement être palpitant.

Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas exercée avec « son don »…

Et c’est là qu’il lui déballa « en toute franchise » qu’il la trouvait intéressante.

Robyn ne bougea pas pendant une demi-seconde puis se ravisa en gesticulant en silence de frustration et d’énervement mal contenu. Sans un bruit, elle fit assemblant de frapper, de botter, serra les poings et la mâchoire dans une moue purement enfantine. Mais pourquoi lui disait-il cela! Robyn n’avait jamais été intéressante, elle avait toujours été pratique! Personne ne s’intéressait à elle dans ce « sens-là »! Et pourquoi ils le feraient? Elle était la pire des empotées de l’Underground avec les skills sociaux d’une moule.

- Tu dois dire ça à toutes les autres aussi. Grand prédateur que tu es, c’est peut-être ta tactique pour les faires flancher, qu’en sais-je? Pourquoi tu penserais cela de moi seulement en me voyant rougir comme une gamine, en reniflant mon odeur de cambouis et avec mes capacités digne d’un vétéran atrophié et expert en désarmement de bombe? Je n’intéresse personne, encore moins des types possédant des qualités physiques comme les tiennes.

Petit mécanisme de défense purement féminin. Le dénigrement et ce manque de confiance en soi était absolument dégoutant. La vie que Robyn avait choisit n’avait pas aidé à s’en défaire et l’avait seulement encouragé. Habituée de se faire juger sur ses capacités techniques, c’est ainsi qu’elle se croyait appréciée et avait donc cultivé un flagrant manque de savoir quoi dire quand les interactions allaient plus loin que le type de soudure ou de calibre désiré.

- Je n’ai pas envie de jouer au jeu : « On se moque de la rouquine qui se trimbale avec un Glock 19 a portée de main, qui sait faire exploser n’importe quoi de gros comme une balle de tennis à 10 mètres. ». J’ai déjà donné, merci.

Et au fond d’elle même, elle souhaitait un peu de folie, quelques choses qui la changeraient peut-être de ses habitudes? Un trucs fou dont elle aurait honte et qu’on l’accuserait des générations après elle! Mais ça, il faudrait un homme capable de lire sans ses pensées pour le deviner.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Dos à elle, je souriais à son petit discours. Ainsi elle était de celle qui se cachait derrière leur travail, derrière la suie, derrière la graisse, pour se dire que non elles ne pouvaient pas intéresser qui que ce soit... Allons jeune fille vraiment? Mais je la laissais finir de parler, sans me retourner, et sans la regarder. Les gens évitaient souvent le sujet de l'animal en moi. Ils me voyaient jouer comme un gros chat, ils me voyaient faire mes tours pour amuser la galerie, mais ils oubliaient bien rapidement que chez les animaux il y avait plus. Moi je sentais toujours son parfum qui flottait au dessus du reste, j'étais concentré dessus. L'acier, la graisse, la poudre, tout cela pouvait bien inonder la pièce que je serai capable de la retrouver elle. Tout comme sa voix. Les oreilles tendus, j'écoutais chaque mot, ressentant chaque onde, n'entendant plus qu'elle. Son souffle, qui soulevait sa poitrine à intervalle régulier était devenu le rythme de mes pas car JE l'avais décidé. Elle à cet instant là, j'en avais fait une proie. Et un prédateur en chasse n'abandonne pas une chasse.

Il y avait plus chez moi que les canines qui dépassent, que la vitesse, que la force. Mes sens étaient affutés pour la chasse, et l'entraînement aux missions les avaient préparés à ça. Je n'irai pas contre ma nature encore plus si elle me sortait des énormités comme celle-là. Alors je me retournais, lui faisant face, les canines au clair, et mon regard jaune fixé dans le sien.

" Petit un: je ne me moque pas de la rouquine avec un Glock. Car c'est une arme qui peut faire mal si elle est bien utilisée, et aussi car je ne suis pas capable de mentir. Ce n'est pas mon genre. Si tu me plais je le dis, si tu me plais pas, je le dis aussi. Franchement toute cette considération de mensonge me passe bien loin au dessus du crâne."

Et je m'approchais, de plus en plus d'elle, jusqu'à me retrouver mon visage au-dessus du sien. Je reniflais longuement, son parfum était toujours là, et provoquait la même réaction chez moi que précédemment: je ronronnais encore plus fort. Grognant même légèrement avant de reprendre.

"Petit deux: tu ne sens pas le cambouis. Tu as un parfum de miel, sucré et doux, quelque chose de léger, presque imperceptible, tu en as imprégné chaque élément de cette pièce, comme une touche légère que tu déposes derrière toi. Ceux qui ne sont pas capables de voir derrière le cambouis sont des idiots."

Je plaçais mes lèvres à hauteur de ses oreilles. Je pouvais sentir son souffle chaud sur ma peau, et j'appréciais ça. La jeune femme n'avait en fait réellement aucune conscience de l'effet qu'elle pouvait provoquer, et c'était drôle à voir. Ainsi ici, personne n'avait pu voir qui était réellement Robyn? Quand je décidais de reprendre la parole c'était à voix basse, rien que pour elle.

"Petit trois: si les autres hommes n'ont vu en toi qu'une experte en arme, grand bien leur fasse. Moi avant même d'arriver dans cette pièce c'est la femme que j'avais senti, et c'est elle que j'ai face à moi. La petit rouquine, qui rougit comme une femme dès qu'on lui fait un compliment qui la trouble. Forte au point de réussir dans un milieu masculin."

Je m'approchais encore un peu plus de son oreille, mes lèvres proche d'effleurer sa peau. Et pourtant j'évitais encore tout contact physique, cela n'était pas le moment pas l'instant.

"Petit quatre: Je ne dis pas ça à toutes les autres. Je te ferai pas le coup du "il n'y a que toi qui compte", ni même de te promettre la lune, on a passé l'âge non? Mais je ne vois pas pourquoi je me priverai de le dire quand une femme m'intéresse ?"

Je m'approchai légèrement d'elle, pas de trop, juste assez pour l'effleurer à chaque respiration, et je laissais ma main se placer dans le haut de son dos, un doigt distrait caressant sa nuque.

" Ne laisse jamais personne te dire que tu n'es pas capable de plaire. Jamais. De l'homme aussi animal que moi, au petit geek du coin... tu as tout ce qu'il faut où il faut. La preuve ton parfum m'obsède depuis que je l'ai senti dans le couloir. Depuis que je t'ai suivi jusqu'ici. Oserais-tu me traiter de menteur?"

Et je continuais le va et vient de mon doigt, avant de descendre ma main au creux de ses reins, la serrant légèrement contre moi. Cette fois, plus de doute, nous étions en contact, elle au creux de mes bras, plaquée contre mon torse.

"Mais tu peux aussi t'enfuir tu sais? Même si le jeu semble attirant, tu as tout à fait le droit de le trouver dangereux, et de fuir. De me repousser maintenant. Promis..." Je lui adressai un clin d'oeil, le sourire aux lèvres "je me laisserai faire."
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Elle se dégoutait. Ses parents ne l’avaient pas élevée ainsi. Se plaindre et soupçonner tout le monde : qu’avait-elle fait de la Robyn innocente et fière? Celle qui, pour un rien, éclatait de rire… quand-t’est-ce qu’elle avait éteint cette lueur naturelle qui faisait d’elle une personne que l’on estimait pour sa joie de vivre et son positivisme? Elle n’aurait pas dû lui balancer cet épilogue Calimero. Elle n’avait qu’à lui dire qu’elle ne le croyait pas, ce n’était pas nécessaire de lui déballer toutes ces raisons cheloues.

Un mec aurait tôt fait de fuir la situation. C’est ce qu’elle redoutait. Après tout, c’était aussi un peu ce qu’elle avait voulu qu’il fasse, ou du moins, c’est ce qu’elle essayait de se faire croire. Une situation aussi compliquée dans sa tête n’allait certainement pas bien finir.

« Bien » était largement relatif par contre.

Elle se mordait la lèvre en observant le dos de Marshall, le scrutant comme si elle attendait une baffe ou qu’il quitte simplement son atelier, la laissant dans ses doutes et son tumulte intérieur. Surveillant ses moindres mouvements, prête à toute éventualité et sur le qui-vive, Robyn se raidit de surprise quand il se retourna, plongeant son regard brillant dans ses prunelles, la sondant toutes canines sorties.

Et il souriait. Pas un sourire moqueur, mais un sourire confiant. Il était en possession de ses moyens, lui. Il s’amusait, il prenait son pied dans cette séduction et les réactions de Robyn. Elle n’était qu’une proie pour lui. Une proie bien innocente et fragile qui ne savait décidément plus quoi faire d’elle même.  

Sans pouvoir s’en empêcher, elle admira la droiture de Marshall. Un corps d’athlète, dont les vêtements devaient cacher quelques cicatrices de guerre. Il était en possession totale de ses atouts. Il était conscient de sa masse, de sa brutalité, de ce qu’il dégageait. Le félin savait s’en servir, il savait quoi faire… il avait de l’expérience en la matière. Pourquoi s’intéressait-il donc à cette moins que rien de Robyn? Il avait une voix grave, portante, chaude, profonde… les mots doux qui sortaient de sa bouche charnue devaient faire fondre tout ce qui avait un peu de glace pour les retenir.

Robyn appréciait Marshall; il était un guerrier, lui parler d’arme et d’explosion devait être super génial et jamais il ne la jugerait pour trouver cela palpitant. C’était un tueur, un homme qui avait nettement le jargon qui venait avec l’expérience sur le terrain. Elle était tentée d’en apprendre plus, mais le fait qu’il ne se moque pas de la rouquine avec un Glock lui fit tout drôle.
Chaud au cœur, peut-être même.
Combien d’hommes savaient respecter une femme avec un Glock 19?
Combien d’hommes pouvaient lui dire qu’elle leur plaisait après leur dire que jamais ils ne se moqueraient d’une rouquine.

NON! Ça serait trop facile!

Marshall se contenta de marcher vers elle et de se retrouver tellement proche qu’elle n’arriva pas à l’éviter malgré ces quelques pas arrière. L’établi l’arrêta et elle se retrouva tout contre lui. Il inspira longuement, s’abreuva nettement de son odeur. Son ronronnement et ce petit grognement l’empêchèrent complètement de penser logiquement. Elle se sentait rouge comme une tomate, le cœur qui battait la chamade, elle sentait son pouls s’accélérer sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Elle savait qu’il allait le remarquer et s’en réjouir.

Robyn! Contient toi! Fait un effort!

Mais ce petit deux changea complètement la donne. Une odeur de miel, sucré, doux. Les autres sont des idiots… oh oui, de sombres idiots.

Les battements de son cœur s’affolèrent encore plus. Robyn se raidit pour ne pas faire de conneries quand Marshall se pencha vers elle de si près qu’elle ne faisait qu’une avec la chaleur de son corps. L’armurière n’avait qu’un mouvement à faire… Puis son chuchotement a son oreille, ces secrets, juste pour elle. Des confidences qui la firent palpiter. Elle était presque émue. Il voyait vraiment tout ça en elle. Vraiment? C’est d’un profond soupir de reconnaissance qu’elle accueillit finalement le petit trois.

Focus Robyn, se dit-elle sans grande conviction.

Elle ne put empêcher un petit hoquet de surprise en sentant le frôlement de ses lèvres. C’était minime, mais d’une intimité à lui faire friser les orteils. L’armurière sentait disparaitre ses barrières à mesure qu’il lui révélait ses pensées. Elle ne pouvait rien dire, juste écouter, écouter cette voix suave qui avait aperçu la vraie Robyn. La tête penchée, elle écoutait attentivement, n’entendant que son ronronnement qui prenait décidément une résonnance plus virile, plus fronde, engourdissant les sens de la rouquine.

Il se rapprocha de quelques centimètres. Juste assez pour réduire le peu d’espace qu’il restait entre les deux. Son énorme bras bougea légèrement pour venir se poser derrière elle et un de ses doigts vient frôler doucement sa nuque. Robyn toujours la tête penchée, évitant soigneusement de le regarder, ne put s’empêcher de sourire un peu. Ce long frisson qui parcourait son corps, cette sensation de délicatesse sous les soins de cette bête, ses compliments, cet homme… elle se sentait femme malgré tout. Il lui offrait l’espace d’un instant, ce qu’elle avait complètement oublié.

- Non, non… je ne crois pas que tu sois menteur, réussit-elle à murmurer en un soupir.

Le va et viens de ses doigts cajoleurs se firent quelques secondes plus appuyées et sa main finit par descendre le long de son dos pour se déposer aux creux de ses reins et lentement, la serra contre lui. Sans mot, Robyn se laissa faire, les bras ballant de chaque côté de son corps, ne sachant pas quelle réaction avoir. Pourtant, elle se sentait bien dans ses bras. Il se dégageait de lui une odeur simple, d’homme, mais pas désagréable. Une chaleur rassurante l’envahissait pendant que ses légères courbes se collaient aux siennes.

Robyn leva enfin les bras et déposa délicatement ses fines mains encore un peu sales sur son torse musclé. Ces derniers mots la firent sourire et la ramenèrent un peu à la surface. Il se méprenait sur un point. L’armurière releva son petit menton juste à temps pour voir son clin d’œil et se sourire confiant qu’il affichait. Comme il était bien élevé au final, cette grosse bête sauvage!

Un bref rire cristallin sorti de la bouche de Robyn. Totalement détendue, elle avoua d’une voix basse, ne voulant pas briser tout ce qu’il y avait eu précédemment :

- Tu trompes sur une chose : si je fuis, ce n’est pas toi, mais moi même. Tu ne me fais pas peur, Marshall et je ne sais pas combien de femmes pourront te l’avouer ainsi. Peut-être as tu l’habitude que l’on te rejette pour cette bestialité que tu possèdes, mais, avec ou sans elle, tu ne me fais pas peur. Ce jeu m’angoisse parce que je ne me souviens plus de ses règles ni de comment faire…

Lentement, une de ses mains se retira de son torse et ses doigts allèrent frôler les lèvres charnues du l’homme fauve. Elles étaient tentantes, l’armurière ne demandait que de crouler sous ses baisers, mais elle n’osait pas… Robyn pencha un peu la tête sur le côté, observant la volupté de sa bouche :

- Mais il y a une chose que je n’arriverais jamais à faire aussi désespérée que je sois. Adulte ou pas, responsable ou pas… jamais lors d’une première rencontre.

Elle venait de le rencontrer. Il avait trouvé ses points faibles et elle ne connaissait décidément pas encore les siens. Ils auraient pu « jouer » toute la nuit à ce rythme fou. Robyn poussa un soupir, non contente de l’avoir dit , mais nécessairement un peu déçu du choix qu’elle avait fait.

- Nous pourrions jouer pendant des heures et des heures. Jamais tu ne pourrais m’attraper et j’avouerais que cela ne me ferait pas de tord d’un peu m’exercer avec mon pouvoir… puis je ne crois pas que tu sois du style à dormir avec une fille sans rien ne se passe outre que dormir, n’est-ce pas?

À moins qu’elle se trompe. Elle ne le connaissait absolument pas. Peut-être que comme un gros chat, il aimait être cajolé toute la nuit pour s’endormir? Et puis parce que, même si elle refusait maintenant, l’envie de ne pas se retrouver encore seule dans son lit était bien présente.

Un long soupir, elle le regarda dans les yeux et avec sourire en coin. Sa main qui s’était perdue sur ses lèvres avait maintenant rejoint sa joue et la frôlait délicatement. Elle approcha son visage comme pour l’embrasser, mais au lieu de cela, de son intangibilité le traversa comme un fantôme l’aurait fait. Elle était maintenant derrière lui et avait soudainement terriblement froid. Elle se sentait très seule, mais au moins, elle avait fait preuve du peu de courage qu’elle avait pour lui dire certaines choses.

— Et j’ai ton pistolet. Toutes les raisons sont bonnes pour se revoir… si tu crois vraiment tout ce que tu as dit sur moi.

Parce qu'au final,  ce ne serait pas la fin du monde s'il n’était qu’un beau parleur. Il ne deviendrait qu’une autre déception parmi les autres et aura une arme quasiment neuve, créer par l’unique armurière de L’Underground.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
Ainsi je ne lui faisais pas peur? Collée comme ça contre moi, plaquée contre mon torse, sa main contre ma peau, elle n'avait... pas peur? Voilà que le jeu était encore plus intéressant. Mais alors quoi? Et puis elle eut se petit mouvement de tête qui faisait monter en moi la passion quasi animal. Dès qu'on commençait à réellement entrer dans la séduction des deux côtés de la barrière, le félin en moi se réveillait, relâchant doucement un peu plus de phéromones, un peu plus de désir. Et puis je ronronnais, toujours plus doucement, plus intensément. C'était une réaction étrange je sais, mais à croire que la séduction me plaisait encore plus que la chasse. Et la petit rouquine, de la séduction elle en avait à revendre.

D'autant plus quand elle caressa d'une main mes lèvres, là je sentis un véritable brasier s'allumer, et tous mes muscles se raidir près à bondir sur elle, la plaquer contre le mur, et faire d'elle la femme qu'elle méritait d'être. Mais je me contenais... Pour l'instant. Elle mentionna la chasse, dont mon esprit se délectait déjà, mais me vexa légèrement sur le dernier point que je ne relevais pourtant pas. Parce que j'étais une brute épaisse, à moitié fauve, je n'étais pas capable de me contenir? Alors oui cela arrivait, je l'admettais volontiers, mais le reste du temps j'étais parfaitement capable de rester sage. Enfin... Jusqu'à ce qu'on me saute dessus mais c'était une autre histoire.

Il n'empêchait qu'elle me sortit de mes pensées, s'approchant de moi, je sentais son souffle chaud sur mes lèvres, et je brûlais d'une envie bestiale de régler tout cela maintenant tout de suite. Mais au lieu de cela, elle me refit le coup, et une fois la surprise passée, je me mis à sourire, et même à rire. Ainsi elle voulait continuer le jeu, me laissant sur ma faim. Qu'à cela ne tienne, dans ce domaine j'étais du genre à être plutôt doué.

Me retournant pour lui faire face, je penchais légèrement la tête sur le côté sans jamais la quitter du regard. Buvant chacune de ses paroles comme si elle était la dernière que j'entendrai. Elle provoquait chez moi l'envie d'en savoir plus, l'envie de la retrouver quoiqu'il arrive, quelque chose de bestial. Je lui aurai d'ailleurs bien bondi dessus là tout de suite, pour la prendre de mes bras, découvrir petit à petit sa peau sous mes lèvres, laisser mes mains la découvrir, la couvrir de tendresses, devenir pour elle, l'espace d'un moment volé, l'amant, l'animal, et l'homme.

"Je ne crois pas ce que j'ai dit sur toi, j'en suis persuadé, et tu pourrais bien te mettre à jurer en saxon, ou piquer une crise, que cela ne changerait rien"

Je haussai les épaules, le regard planté dans le plafond, l'air un peu déçu. Je l'étais légèrement bien sûr, mais elle ne m'avait pas interdit de jouer, juste de concrétiser. Et la différence moi je la faisais.

"Mais oui c'est toi qui a mon arme, je serai donc forcé de revenir te voir. C'est que j'y tiens quand même... Comme je te disais on a traversé pas mal de désert ensemble, et je crois que c'est ma seule véritable amie."

Mon sourire ne me quittait pas, encore moins quand je braquais de nouveau mon regard félin dans ses yeux, m'approchant pas après pas, jusqu'à me retrouver de nouveau juste au dessus d'elle. Je pouvais de nouveau sentir son parfum, j'avais conscience de se présence, de son être, d'elle en entier. En me concentrant je pouvais même écouter son cœur battre.

"Connais-tu le principe de la chasse Robyn?" je tournais un instant autour d'elle, sans rien dire, jusqu'à m'arrêter dans son dos, plaquant mon torse contre ce dernier "Quand un prédateur chasse, il se doit d'être patient... Très très très patient. Et crois-moi... Je ne manque pas de cette précieuse qualité."

Ma main remonta le long de son bras, sans la toucher, effleurant son épaule, remontant à son cou, libérant le passage vers son oreille en relevant une de ses mèches rebelle. Je prenais un malin plaisir à prendre mon temps. Encore, toujours. Elle demandais de la patience, j'en avais à revendre. Mais il fallait qu'elle comprenne une chose: je n'abandonnais pas si facilement. Penchant mon visage dans son cou, je repris mon discours.

"Mais tu te trompes. Je ne suis pas complètement une bête je suis capable de me retenir quand je ne suis pas seul! Surtout si l'autre n'est pas consentante " mes lèvres effleurèrent son cou "de plus il n'y a aucune règle dans ce jeu, juste des limites." je déposais un premier baiser à la naissance de son oreille " Et qui dit que j'ai besoin de t'attraper quand je sais que tu crèves d'envie de te laisser faire?" un deuxième baiser à peine effleuré vint rejoindre le précèdent."Mais je respecte par contre tes valeurs... Alors....." j'effleurai une dernière fois son cou, de mes lèvres, laissant au passage mes mains glisser le long de ses hanches, avant de m'éloigner d'elle. "disons que si tu en as fini avec mon arme, ou que tu veux qu'on en rediscute en... Privé... Tu sais où me trouver non?"

Et je pris de la distance. La laissant ainsi. Non pas que je n'avais pas envie de plus, beaucoup de scénarios s'étaient bousculés dans mon crâne à cet instant précis, mais elle m'a offert un jeu, c'est ce qu'elle voulait, redécouvrir ce que c'était de plaire peut-être? Ou alors savoir ce que c'était de se perdre un peu avec une bête? Peu importe, le jeu moi il me plaisait. Et la rouquine était plus qu'à mon goût. Je m'éloignais vers la porte, sans même la quitter des yeux.

" J'ai envie de toi Robyn, et juste de toi.... alors, tu peux prendre le temps qu'il faut, m'échapper autant de fois que tu veux, t'enfuir autant qu'il te plaira. Tant que tu resteras dans la partie, que tu ne me mettras pas à la porte à coup de pied où je pense... Les choses ne changeront pas. Je te veux, et je t'aurai."

Et mon sourire carnassier ne laissait absolument aucun doute sur la véracité de ce que je venais d'énoncer.
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Robyn poussa un long soupir et croisa ses bras autour de sa petite taille. Jamais ce ne serait facile de croire qu’elle pouvait être aussi merveilleuse qu’il aimait lui dire. Surtout pas lors d’une première rencontre. Elle se rendait bien compte qu’il arrivait à ressentir des choses différentes chez elle, son odeur puis il devait être à l’affut de ses moindres mouvements, battement de cœur, à l’écoute de sa respiration palpitante comme un oiseau prit au piège.

Mais elle n’était pas prise au piège. Elle était seulement à la merci de cette situation qui lui semblait irréelle. Le souvenir d’Elvis et de Logan se retrouvait soudainement bien loin derrière elle.  L’un était dans la friendzone et l’autre tout simplement inatteignable. Et devant elle, ce trouvait la créature la plus alléchante de toute l’Underground qui ne demandait qu’à lui vendre du rêve… ou de la réalité. Pour l’instant, c’était du rêve. C’était pour cela qu’elle n’acceptais pas de ce laisser aller complètement. Robyn avait besoin de tangible, de vrai … de de … durable ? Oui, c’était cela. Son travail lui permettait de côtoyer des choses durable, froide, sans émotion, qui ne faisait pas la différence entre le bien ou le mal, le laid ou le beau. C’était pratique, neutre, vrai.

Point

Etait-elle devenue qu’une femme pratique ? Sans but, sans saveur, sans rien ?

Elle lui en voulait de la bousculer soudainement dans son petit monde confortable. Il la dérangeait sur des sujets qu’elle avait complètement oubliés ou simplement, complètement mise de côté. Répondre à cette demande qui lui torturait les valeurs semblait tellement tentante. Elle pouvait déjà s’imaginer le soulagement, le plaisir, les soupirs échangés, la masse de Marshall sur elle, la sensation que plus rien n’existe autre que ce moment…

Pourtant, elle avait continuée le jeu, passant au travers de sa masse. Il se retourna pour lui faire fasse, s’amusant d’un rire bref. Robyn était certaine qu’il avait comprit que ses bonnes convictions ne tenaient qu’à un fil. Tout son corps hurlait de se faire prendre là, sur l’établit et basta le reste. Puis, après tout, elle se jouait de lui aussi. Tenter la bête était un jeu qu’elle comprenait de plus en plus risquer.

Robyn qui avait toujours était discrète, gaffeuse, secrête et la voilà désarmée entre deux compliments. Il y avait de quoi à avoir honte.

Marshall revient à la charge, la déshabillant de son regard perçant et réduisit encore cet espace qu’elle essayait de maintenir. Il souriait. Ne lui avait-on jamais tenu tête ? De quelques pas, il la contourna en lui expliquant les principes de la chasse. Étrangement malicieuse, Robyn écouta puis trouva un exemple tout à fait adapté:

- C’est comme attendre patiemment cachée avec un Remington 700, que la cible passe devant ta mire… Je sais ce que c’est d’être patient Marshall. J’ai attendu toute ma vie.

Une pression se fit sentir à l’intérieur d’elle quand il glissa sa grande main jusqu’à son oreille et poussa délicatement ses cheveux de sa nuque. C’était lent, délicat, il prenait son temps, appréciait chaque geste et chaque réaction, s’abreuvait carrément de l’effet qu’il avait sur Robyn. Essayant de mieux qu’elle pouvait de ne pas se trahir, l’armurière se mordit la lèvre et ferma les yeux quand elle sentit son souffle chaud retrouver refuge au creux de son cou. Ses paroles étaient toujours accompagnées d’un ronronnement apaisant, profond mais se sont ses lèvres contre sa peau qui la fit défaillir un instant.

N’arrivant pas à contenir un léger soupir frustré de désir, Robyn rougit violemment à chaque frôlement de sa bouche, suivant le lent rythme de son parcours, N’écoutant presque pas ce qu’il disait, concentrée sur chaque sensation qu’il lui prodiguait honteusement, elle arriva à peine à ne pas cambrer ses reins sous la pression de ses mains qui glissèrent vers ses hanches. C’était miraculeux qu’elle arrive à dire :

- Oui, je saurais de trouver. De toute manière, il n’y a aucune porte qui me résiste. Je ferais une livraison à domicile… en espérant que tu ne sois pas occupé ce jour là.

En tant que nouveau à l’Underground, on lui avait probablement donné d’un petit espace pratique mais minuscule, contenant un lit quelques meubles et une adresse unique. Ces relations lui permettraient de le retrouver rapidement. Pas besoin d’avoir de sens exacerbé de l’odorat quand on avait passé la moitié de sa vie ici.

Enfin, il prit ses distances qu’elle trouva à peine tolérable après cette démonstration de délicatesse féline mais le laissa faire. Il s’éloignait à reculons, sans la quitter de son regard jaunâtre. Ce qu’il lui avoua la laissa sans voix. Elle avait aussi envie de lui, maintenant mais ils avaient instauré un jeu entre eux. Un jeu qui pourrait la bruler dangereusement. Un jeu diablement tentant. Un jeu qui lui faisait redouter un tas de chose, dont les aveux sentit de Marshall. Il la voulait, et il l’aurait.

Et ça, elle n’en avait aucun doute maintenant.

Robyn se retourna et lui fit face. Gênée, elle rangea ses mains dans les poches de pantalon, sous son tablier mais arrivait à sourire, même la tête timidement penchée :

- Ce n’est que parti remise et soit assuré que le prochaine manche sera plus tôt que tu ne l’imagine.

Un vif rouge aux joues, réalisant à peine ce qu’elle venait d’avouer, Robyn leva enfin son regard vers Marshall et le fixa avec un sourire en coin. Elle aurait voulu se cacher de dire d’aussi grosses inepties mais c’était trop tard. Elle venait de prendre un engagement et la fidélité dans ses promesses venait de la lier à ses aveux.

Elle était diablement tenter aussi et elle l’aurait pour elle, un jour, peut-être…  

- Je prendrais soin de ton pistolet d’ici là. Ce sera comme un neuf.
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Marshall Marquez
Marshall Marquez
J'aimais la proposition qu'elle me faisait, je l'avais senti frissonner de désir, et cela résonnait profondément en moi. Mais elle voulait qu'on attende, alors on attendrait. Après tout, je n'étais pas pressé, et puis... Je ne cherchais pas une compagne pour la vie, ou un truc absurde dans ce genre. Non, je cherchais quelque chose d'intense, bestiale, une relation sans promettre le lendemain, quelque chose où l'un comme l'autre, nous pourrions en tirer un plaisir non dissimulé.

Et la chasse, prendre le temps, cela ne faisait que décupler l'envie, le plaisir. Alors je continuais de sourire, sans la quitter des yeux.

"Pour toi? Le jour où tu me chercheras crois-moi, je ne serai jamais occupé."

Même si je l'étais, je chasserai mon occupation assez rapidement, pour me concentrer sur Robyn. Elle était entré dans mon jeu, sûrement par défi, pour se sentir vivre peut être aussi. Ressentir de nouveau ce qu'elle avait effleuré durant ce petit interlude de séduction. Et franchement ca me plaisait. Je n'avais pas prévu de lui faire mal, ce n'était pas le but, et ca ne le serait sûrement jamais. Elle m'attirait, et je faisais en sorte d'obtenir ce qui m'attirait. Rien de plus. Peu importe où ce petit jeu nous mènerait, pour l'instant, je n'avais qu'une idée en tête. Et autant dire qu'il valait mieux pas la diffuser si on voulait que les oreilles chastes restent chastes.

"J'espère bien qu'elle ne tardera pas. Mais je saurai t'attendre ne t'inquiète pas pour ça."

Je me retournai pour me diriger vers la porte, et avant de l'ouvrir je jetai quand même un dernier regard joueur à la rousse incendiaire (en tout cas pour moi) qui restait sur place. Mon sourire toujours fixé.

"Et puis si jamais il te venait à l'idée de ne pas me retrouver... N'oublie pas, que moi je te retrouverai où que tu ailles et que..." un clin d'oeil "ce que tu as pu ressentir aujourd'hui, n'est RIEN, par rapport à ce que je suis capable de faire..."

J'ouvrai la porte d'un geste vif, me tournant une dernière fois vers l'armurière.

" Fais de beaux rêves ma belle. En tout cas, la bête pensera à toi."

Et je refermai aussitôt, la laissant ainsi seul avec mon arme et... ma veste, que je n'avais pas pensé à reprendre. Cela me donnerait l'occasion de revenir si jamais elle comptait m'éviter et me faire amener l'arme par une autre façon. On ne sait jamais. Dans le couloir je poussais un long grognement de contentement, résonnant contre les murs. Je savais très bien qu'un jour, elle serait à moi. Parce que je la désirais, mais aussi parce que ce que je lui avais offert, elle ne l'avait pas repoussé, elle l'avait même appelé. Son léger mouvement de rein quand mes mains s'étaient promené sur elle, son cou qui s'offrait à chaque baiser déposé. Je prendrais mon temps... Je voulais qu'elle voit la femme que je voyais en elle, et que visiblement, du moins d'après ses dires, personne n'avait vu... Franchement au final je ne pensais qu'à une chose, que je finis par dire à haute voix dans les couloirs.

"Quels bandes de pignoufs ces mâles de l'underground... Ils ont un diamant brut à portée de la main, et ils ne voient que le charbon qui s'est déposé dessus."

Et je riais, me moquant complètement des gens qui pouvaient me croiser, et s'écarter sur le passage de l'animal qui venait de prendre ses quartiers dans un lieu bien trop calme.
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Robyn Winters**
Robyn Winters**
Tant de nouvelle promesse dans une première rencontre. Des promesses qu’elle espérait au plus profond d’elle même qu’elles soient tenues. Les choses arrivaient tellement vite et disparaissaient tout aussi rapidement. Elle n’était pas à cela d’une nouvelle déception ou d’un rêve brisé. Elle préférait se garder le monopole du doute bien en surface avant de jeter tête perdue dans ce jeu, qui finalement, devrait être très intéressant.

Ce n’était pas un coup de foudre mais un coup de massue dans la vie de Robyn. Elle était une adulte, une adulte inhabile dans les relations sociale mais une adulte quand même. Elle savait ce qu’il voulait, il avait deviné ce qui lui ferait du bien au final. Combien de temps cela pourrait durer, on s’en foutait. À les entendre, ils étaient tous les deux des experts de la patience. C’était presque divin de se demander lequel des deux flancherait en premier.

Peu importe sa décision, Marshall pouvait la retrouver où qu’elle soit. Ça avait un petit côté rassurant et aussi inquiétant. Est-ce que par défaut, il la surveillerais à cause de son odorat sur développé ou devait-il se concentrer à chaque fois ? Enfin, ce n’était pas important pour l’instant. Il n’y avait rien entre, hormis de belles promesses.

Il lui souhaita de beau rêve, qu’il allait penser elle puis quitta finalement l’armurerie.

Sans un mot, Robyn observa la porte qui s’était refermé derrière lui après quelques longues minutes, bougea. Un soupir exagérée, elle passa ses mains sur son visage puis s’étira drôlement : Mais qu’est-ce qui venait de se passer ? Se retournant d’un pas vif, elle se dirigea vers son établit, pour voir la veste de Marshall, son arme, et son travail qui lui restait à faire. L’Armurière prit la veste en souriant puis alla l’accrocher plus loin, à un endroit ou elle ne se feras pas automatiquement salir, puis retourna à sa table, peinant à se concentrée, le cœur encore palpitant.
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