[Edward/Meredith] Is there a cure ?

La demande était étrange, c'est pourquoi Edward avait accepté.
Bon... ça et parceque la demande venait d'une mutante. Il ne reculait jamais devant une occasion d'aider les mutants.

Il avait donc accepté le rendez-vous et s'avançait vers la porte, la tête déjà pleine de question.

Quand il passa le seuil, il la vit. Elle n'avait rien d'étrange, comme tout les mutants de cette génération. Enfin, presque tous. Le jeune homme aux yeux noir lui revint en mémoire.
Il s'éclaircit la gorge et offrit à Meredith son plus beau sourire.

- Bien le bonjour à vous. Je ne me présente pas, je suppose que vous savez qui je suis...

Il s'approcha et nota qu'elle était collée à la vitre.
Avec un nouveau sourire il ajouta:

- Vous avez de la chance que je n'ai pas pris le rendez-vous au -3, vous auriez eu du mal à admirer les badots des profondeurs des laboratoires.

- Meredith se retourna vivement en l'entendant entrer et ne lui rendit pas son sourire. Sans être pour autant hostile, elle ne comprenait pas pourquoi un jeune homme aussi gâté par la vie pouvait s'intéresser à son cas, ou à d'autres similaires. Elle restait méfiante, peu habituée aux manifestations d'altruisme ou de solidarité.

Elle hocha la tête -

Il y aurait eu moins de distraction en vous attendant, c'est certain.

- Elle marqua un temps et se rendit compte que cela pourrait être mal interprété -

Non que j'ai attendu longtemps, notez. Vos employés sont plutôt efficaces...

- Elle hocha la tête en grimacant. -

** Commence par la moindre des choses... **

Je m'appelle Meredith Korgan. Et... je ne sais pas ce qu'on vous a dit précisément à mon sujet...

- Elle s'était présentée, mais s'était bien sur abstenu de lui tendre la main. Dans un grand élan d'intelligence - ahem - elle avait oublié de prendre des gants. Il ne manquerait plus qu'elle empoisonne Edward King ! -

... Mais il parait que vous pourriez m'aider ?

Edward passa d'un pied sur l'autre.
A vrai dire, il n'avait pas eu d'infos sur cette jeune femme. Pas plus que sur n'importe qui d'autres en fait.
Il fit donc quelques pas dans le bureau histoire d'essayer de trouver quelque chose, mais rien ne vint.

- A vrai dire... j'ai accepté de vous rencontrer parce que vous venez d'un quartier qui me tiens à coeur et que le portique à détecté que vous étiez une Metahumaine. Mes connaissances s'arrêtent là.

Il tendit la main et fit signe à la jeune femme de s'installer, puis fit le tour du bureau pour prendre place sur son fauteuil.

- Dites moi ce que vous attendez de moi et je vous dirais ce que je peux faire.

- Meredith regarda le siège et grimaca avant de s'assoir. Le fait est qu'elle était mal à l'aise. Elle ne savait pas vraiment où elle avait mis les pieds et sa méfiance naturelle avait pour l'instant nettement le dessus.

Elle croisa les jambes et se cala au fond du fauteuil avant de réfléchir à ce qu'elle allait dire. Elle avait espéré que Maddison aurait fait un rapport détaillé à ce jeune homme, elle s'appercevait qu'il n'en était rien. -

Maddison DeLuca m'a appris que vous aviez mis au point un genre d'antagoniste au poison sécrété par une femme, en Afrique. Que ce traitement lui avait permis de vivre plus normalement qu'auparavant... C'est vrai ?

Edward se crispa légèrement.
Si il avait amené Maddie et les autres en Afrique, c'était pour leur faire connaitre la vie à Ongha.
Il savait pertinemment qu'ils en parleraient et ça ne le dérangeait pas. Mais ce détail précis était quelque chose qui le chatouillait.

- Ce détail devait rester entre nous...

Il se cala bien au fond de son fauteuil et acquiesça.

- Oui. Ce qu'elle vous a dit est vrai. Mais le traitement n'est pas au point... nous travaillons depuis des années à l'élaboration de ces Nanintes - Car c'est ce qu'est le sérum... des machines - pour faciliter la vie de notre chef de la sécurité en Afrique.

- L'expression de Meredith, quoique très neutre, s'affaissa légèrement. Elle se serait baffée... Mais cela cadrait bien avec l'idée qu'elle s'était faite : il était peu probable que le riche héritier de la KC [manque que le F....] ne perde son temps avec une simple mutante comme elle. Elle n'était même pas un pion dans l'échiquier du jeune homme, pourquoi perdrait-il son temps avec elle ? Elle se ferma aussitôt. -

Je vois... Pourquoi perdre du temps et des moyens avec quelqu'un qui ne vous sert à rien, n'est ce pas ?

Edward leva un sourcil, mettant même quelques secondes avant de capter la teneur de la remarque de Meredith.

- Donc si je comprend bien. Voila le centre du problème ? On vous a dit " Venez à la Corporation King, ils font des miracles " et vous vous êtes focalisé là dessus ?

Edward secoua la tête.

- Je n'ai pas dis que je ne pouvais rien faire. Apparemment, vous vous rabaissez très bien toute seule pour que je n'ai pas à le faire, pas vrai ?

Son attitude était celle d'un Leader d'entreprise Internationale à présent. Le Leg de son école se faisait bien sentir.

- Ce Serum a été calibré pour une personne. Je n'ai pas dis que je ne pouvais rien pour vous. Mais vous donnez l'impression qu'on vous a dit que nous faisions des vaccins et que tout serait terminé. Vous êtes Metahumaine... c'est dans vos gênes, même pour la Demoiselle en Afrique, le traitement n'est que temporaire et affreusement douloureux. Il va modifier les gênes en vous... imaginez qu'on vous ravage de l'intérieur toute les 6h... vous aurez une idée de ce qu'elle endure. Ce n'est pas une promenade de santé.

- Meredith serra les lèvres. Elle n'avait aucune envie de se laisser juger comme cela. Par contre, ces explications lui laissait penser que les recherches qu'elle avait menées n'auraient pas abouties. Elle n'était pas du tout partie dans la bonne direction, cherchant simplement à inhiber la substance.

Elle se redressa légèrement -

Savez vous seulement ce que c'est que de vivre en faisant attention au moindre de vos gestes ? En sachant pertinament que le moindre contact direct avec qui que ce soit se soldera par la mort de cette personne ? Avez vous deja imaginé votre vie sans pouvoir toucher qui que ce soit, à moins de prendre des précautions quasi militaires ? Ce pouvoir... Cette... mutation... m'a peut être deja sauvé la vie, mais elle a aussi tué sans que je ne puisse rien y faire.

- Elle eut une grimace -

Vous parlez de douleur... moi je vous parle de vie.

Edward se pencha légèrement en avant, les sourcils toujours froncé.

- Oui. Je le sais. J'ai passé ces dernières années à voir une amie souffrir de sa mutation, savoir que son corps risquerait de la tuer si elle usait de ses pouvoirs, mais pour le bien de tous, elle continue à le faire. Oui. Je vois tout a fait de quoi vous voulez parler.

Il écarta les bras.

- Vous ne savez pas ce que vous demandez. Et puis de toute façon... il faudrait des mois de préparation pour calibrer les nanites sur votre pouvoir... malheureusement, ces derniers temps, j'ai moins de temps pour moi... des pressions extérieur dirons-nous.

- Meredith prit une inspiration. -

Donc Maddison m'a parlé de vous pour rien ? Ca ne lui ressemble pas vraiment... Quant à savoir ce que je demande... Je ne parle pas de ma propre vie. S'il n'y avait que la mienne en jeu, je m'en ficherais comme d'une guigne. Et indépendamment de pouvoir vivre normalement, il y a aussi les autres. Les autres qui ne savent pas ce que je suis et qui ont des gestes naturels comme tendre une main pour saluer. De ceux qui vont chercher naturellement le contact, parce que ca aussi, c'est dans nos gènes ! Parce que même si je m'amusais à prévenir mon entourage de ce qu'ils risquent, le danger existe pour n'importe qui ! Et n'importe quand !

- Elle refoulait ses larmes aux quelques souvenirs particulièrement douloureux qu'elle avait. -

Et oui, accessoirement, ca me permettrait de vivre ! Vous croyez que ca m'amuse de vivre coupée des autres pour être sure de ne tuer personne ? Le gouvernement m'a déjà pris assez pour que je veuille avoir ce que je peux !

Edward écarta de nouveau les mains.

- Que viens faire le gouvernement dans cette histoire...

Il tapota du bout de l'index sur la table, secouant la tête.

- Que vous vouliez vivre comme tout le monde. C'est votre choix. Mais ne me dites pas que c'est difficile... du moins, ça ne devait pas être une surprise, vous deviez vous attendre à ce genre de choses...

Il évinça la discussion d'un geste de la main.

- Bref.

Retrouvant une attitude neutre, il reprit.

- Les options ?

Vous dites ca comme si je l'avais choisi... Ou plutôt comme si l'autre choix avait été sensé... Il faudrait être irresponsable pour vivre comme si de rien était...

- Elle fit une nouvelle grimace -

Vous n'avez testé votre solution que sur une seule personne. Et si j'ai bien compris, elle n'est pas à côté pour vous permettre de la développer. Je suis prête à faire ce qu'il faut, si cela veut dire que je pourrais avoir une chance de vivre un peu plus librement. Gagnant-gagnant : vous avez un cobaye sous la main et j'aurai peut être ce que je cherche.

- Elle haussa un sourcil et plissa le menton -

Ou vous n'avez pas de temps à perdre avec une mutante sans intéret pour vous, je passe la pas de cette porte. Vous pourrez passer à autre chose, et moi... je continuerai.

- Soyons clair... ce n'est pas une " Solution " ce n'est pas un " Remède "... ce n'est rien !

Quand elle s'adressa à lui sur ce ton, il se renfrogna légèrement.

- Pour qui me prenez vous ? Un scientifique fou qui fait des expériences dans un Donjon ? Je ne cherche pas de " Cobaye "... je veux aider les gens, voila tout. Ces machines ne sont pas programmée pour vous. Je ne sais même pas comment fonctionne votre pouvoir. Il me faudrait des semaines pour réussir ne serait-ce qu'à cible le fonctionnement de votre corps et au moins le double pour trouver une marche à suivre !

Ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais vous êtes un scientifique... Si vous développez quelque chose, tot ou tard il faut la tester... Et en ce qui me concerne, le temps n'a pas d'importance. Ca fait 28 ans que je vis comme ca. S'il faut attendre 2 ans ou 5 ou 10 pour vous permettre de comprendre ce que vous pourriez faire, peu m'importe.

- Elle leva une main -

Vous voulez aider les gens... c'est ce que je vous demande.

Il pointa son index vers elle.

- Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi.

Il se redressa et à ce moment préçis, I.V.I apparu dans la pièce, volant comme un spectre.
Edward montra la femme de la tête et intelligence Virtuelle répondit.

- Rien a voir avec Ivy.

- Je me doutais bien. Je demandais une évaluation.

Le spectre se tourna vers Meredith et se figea.
Edward fit un signe de la tête.

- Ne bougez pas. Moins vous bougez, plus rapide ça sera.

Je ne joue à rien, j'essaie de comprendre... Quand je veux aider un de mes patients, je ne commence pas par leur expliquer que je ne peux pas les soigner...

- Elle regarda I.V.I d'un air méfiant. -

C'est quoi ca ? Un systeme de diagnostic derniere génération ?

- Avant de se raidir. Pas tant pour obéir à Edward que parce qu'elle se méfiait de ce que l'IA pourrait faire. Plus habituée aux méthodes d'hopital de campagne dans son petit hopital de quartier qu'au dernier cri de la médecine, Meredith avait du mal à se fier à la technologie lorsqu'elle intervenait dans le soin : dans son service, les appareils de diagnostic avaient au moins 10 ans et étaient tous plus ou moins défaillant -

Edward sourit de bon coeur et secoua la tête.

- Non. C'est une intelligence virtuelle. Mais elle peut servir d'appareil de Diagnostic, bien qu'elle n'aime pas être appelée appareil.

Il tourna la tête vers le spectre qui se mit à onduler de gauche à droite pour faire noter son mécontentement.

Oh...

- Meredith haussa un sourcil en regardant I.V.I -

J'ai pas spécialement l'habitude de voir ce genre de ... d'intelligence... La technologie la plus avancée à laquelle j'ai accès a au moins dix ans et sa fiabilité frise l'incident diplomatique.

- Elle renifla, se rappelant d'un souvenir désagréable -

Il y a trois mois, un interne s'est fié à ce diagnostiqueur et a failli tué un diplomate venu avec une simple brulure d'estomac. L'appareil a cru à un cancer avancé et a préconisé une abblation immédiate... vous imaginez le scandale...

Edward fit la moue.
En imaginant la scène cependant, il eu un léger sourire. Surtout en imaginant la colère du diplomate.

- J'espère que l'incident n'est pas arrivé jusqu'aux oreilles de ce diplomate, sinon vous avez dû passé un sale quart d'heure...

I.V.I se tourna vers Edward une fois qu'elle eu fini.

- Test terminé.

- Bien. Transfère tout ça au manoir. Je m'y intéresserais en rentrant.

Le spectre disparu, laissant la mutante et l'humain seul dans le bureau.
Edward fixa la femme une seconde avant de reprendre.

- Je vous propose de laisser vos coordonnées à ma responsable à la sortie du bureau. Je vais voir ce que je peux faire et je vous tiens au courant... entendu ?

- Meredith eut une grimace équivoque -

Vous plaisantez ? On a réussi à arrêter l'interne alors qu'il lui avait deja ouvert le ventre... On n'avait aucune excuse médicale pour justifier la cicatrice qu'il avait au réveil. Il a fait un scandale. Le directeur a réussi à éviter d'expliquer ce qu'il s'était réellement passé, mais on a souffert dans les notations, on aura un budget encore plus rachitique que cette année.

- Elle marqua une pause -

Oh et bien sur, l'interne a du changer d'orientation...

- Elle serra les lèvres en l'entendant réserver sa réponse à plus tard. Mais après tout, ce n'était pas un non catégorique... -

Entendu... j'imagine que c'est un début...

Edward haussa les épaules, la mine sombre.

- Comme je vous l'ai dis... j'ai de gros problèmes... extérieurs dirons-nous à gérer avant de pouvoir me poser la question pour de bon.

Il fit les cents pas dans la pièce, les mains dans le dos.

- Maddie n'aurait pas dû vous envoyer à moi maintenant alors qu'elle sait ce qui m'attends. Mais rassurez vous. JE me pencherai sur votre cas maintenant que vous êtes là...

- Meredith l'écouta, l'air un peu suspicieux et tres curieux. A voir Edward, on aurait dit qu'il s'apprêtait à subir une transplantation cardiaque ou quelque chose de tout aussi simple à mettre en oeuvre. Son histoire évoquée à demi mot éveillait la sensibilité d'espionne non officielle de Meredith. Toutefois, elle se doutait bien qu'il ne répondrait à aucune de ses questions et qu'elle resterait donc sur sa faim. -

Elle devait avoir une bonne raison de le faire, j'imagine...

- Vous pensez ?

Il leva un sourcil, visiblement pas convaincu du tout.

- Vous savez... plus le temps passe et plus je me dis que ce n'est pas la stratégie qui prime chez elle. Mais les sentiments. Elle n'avait surement pas de bonnes raisons, mais sur le coup, elle a dû penser que c'était la meilleur chose à faire.

Il fit un nouveau geste de la main. Assez sec celui-ci.

- Enfin bref... c'est ses problèmes après tout.

- Meredith eut un rire aspiré. Ses problèmes ? Pas vraiment en l'occurence. -

C'est une facon de voir les choses. De mon point de vue, ca devient plutôt mon problème. Et le votre par la même occasion, au moins temporairement.

- Elle posa les mains sur les accoudoirs de son fauteuil pour se lever. -

Néanmoins, je ne vais pas vous retarder plus longtemps sur votre emploi du temps apparament bien chargé.

- Elle eut un petit sourire, un brin ironique -

Et puis votre société ne doit pas pouvoir se passer de son PDG bien longtemps...

Edward rit de bon coeur cette fois.
Il secoua vivement la tête.

- Comme tout le monde, vous faites fausse route. Je suis un simple employé... certes... j'ai un bureau, je n'ai pas réussi à passer aux travers lors de mon négoce avec mon père.

Il montra le bureau d'un geste ample du bras.

- Mais j'ai réussi à me faire engager comme scientifique dans les laboratoires de l'entreprise. J'ai dû faire mes marques et prouver à tout le monde que je n'étais pas un arriviste de fils à papa...

- La machoire de Meredith s'affaissa légèrement. Elle ne s'attendait effectivement pas à ca. Et il est vrai que si Maddie n'avait pas détaillé à Edward la vie de Meredith, la réciproque était vraie aussi et Meredith ne savait rien du jeune homme. Elle se redressa pour se donner une contenance et pinca un peu les lèvres. -

Oh vraiment ? Ce n'est pas courant comme... carrière ?

- Elle balaya devant elle d'un geste pour englober le batiment -

Renoncer, même temporairement, à ca pour prouver qu'on est capable de se débrouiller... C'est... étrange...

- Pas courant ? Vous verriez le nombre de scientifiques de ma section, vous penserez l'inverse.

Il sourit avant de reprendre sur un ton plus neutre.

- Connaissez-vous Rex Legatus ? C'est l'école dans laquelle j'ai été élevé. Ils nous ont appris à être de Leader, des tueurs... des requins. Je voulais faire un pied de nez à mon éducation en prouvant qu'en étant l'inverse de ce qu'on nous à appris, on pouvait réussir et même mieux.

- Meredith hocha la tête. -

Oui, je la connais. Une partie des médecins qui régissent la santé dans cette ville y sont passés à un moment ou un autre. Des sales types plus préoccupés par leur porte monnaie que par leurs patients.

- Elle plissa les yeux. -

Ces gens là méprisent habituellement les gens comme moi. Et je ne vous parle pas des mutants. Simplement des "orphelins" dans mon genre, placés en foyers et qui ont bénéficié de bourses... Ils apprennent ca au berceau...

- Elle ouvrit les mains. -

Ce qui m'amene à une question que je me posais : comment vous en êtes arrivé là ? Vous avez été élevé dans la gloire de votre héritage et de votre position. Pourquoi ces choix ? Pourquoi aider le commun ?

Edward écouta patiemment l'histoire de la mutante. C'était une chose qui l'intéressait énormément.
Tout le monde avait une histoire après tout. Celle de cette mutante était tout aussi importante que celle de n'importe qui.
Mais quand vint le temps du retour de question, Edward hésita. On lui avait souvent poser la question et il ne rechignait jamais à y répondre... mais c'était dans un cadre intime... cette fois, il prenait ça plus du coté professionnel.

- Parce que je pars du principe que c'est nous qui forgeons notre destin, pas une quelconque force extérieur.

Il fit rouler ses doigts les uns sur les autres.

- Ce n'est pas parce que j'ai été élevé dans un monde qui ne pronait pas la pitié et la superiorité du sang et des droits que je dois prendre tout le monde de haut. Tout dirigeant à besoin de connaitre ses semblables. Que ce soit ceux du plus haut de l'échelle à ceux du plus bas... pour être franc, je préfère ces derniers. Ils sont plus naturel... J'ai fais de grandes choses avec des gens " Normaux "... des grandes choses... bien plus importantes que celle que j'ai acompli avec ceux du sommet. J'en tire des conclusions assez intéréssantes...

- A son tour, Meredith l'écouta avec attention. Elle n'avait pas l'habitude de rencontrer le gratin. Aucun des riches étudiants qui fréquentaient sa fac n'avaient daigné se lier avec son petit groupe de boursiers, et tous avaient choisi les hopitaux les plus prestigieux de Megalopolis pour leurs stages. Meredith estimait que la fac devrait imposer les lieux de stages : pour tous, un stage dans la mouise et un autre aux sunlights. Que tout le monde goute aux mêmes choses et se confrontent aux réalités. Mais aucun parent fortuné ne laisserait son précieux enfant frayer avec la fange de la ville basse...

Sur cette réflexion donc, elle s'étonnait aussi que ses parents aient laissé Edward gérer son avenir de la sorte. -

Et votre père a laissé faire ?

(Désolé du temps de réponse... en ce moment c'est la guerre)

Edward rit de bon coeur. Cette question... il ne s'y attendait pas vraiment.
Il se gratta la nuque avant de répondre.

- Mon père n'était pas vraiment enchanté les premiers temps... ma mère oui. Après la terraformation d'Ongha en Afrique et les hausses des actions King sur le marché boursier grâce à ce coup d'éclat... il a été dessuite plus content des choix de son fils.

[pas de soucis va. C'est tout l'interet du RP par forum]

- Meredith hocha la tête. La fierté paternelle, et même parentale, qu'elle soit bien placée ou non, elle ne connaissait pas. Ses parents n'avaient pas eu l'occasion de la voir réussir malgré ses débuts hasardeux dans la vie. Son père avait été expulsé en Irlande, et sa mère avait tout simplement disparu suite au placement de ses enfants en centre spécialisé. Meredith et Angus n'avaient jamais réussi à la retrouver.

Mais elle avait fréquenté suffisamment ses condisciples à la fac pour savoir ce que pouvait representer la pression et la satisfaction parentales. -

Je peux imaginer, oui...

- Oh, je ne pense pas, non...

Il sourit légèrement et se massa la nuque en soupirant.

- Je n'étais pas vraiment libre de choisir mon destin avant... ma vie était toute tracée...

- Meredith eut un sourire triste. -

Prenez votre histoire à l'inverse et vous avez la mienne... personne ne pensait que je deviendrais médecin...

- Elle haussa les épaules en constatant qu'effectivement, leurs histoires étaient opposées en bien des aspects, pour arriver au même résultat : faire leurs preuves et aider les autres -

Dans une certaine mesure, si, je peux imaginer... à part que personne n'est fier de mon parcours.

- Vous n'êtes pas fier de vous-même ?

Il haussa un sourcil.

- Je suis fier de certaines choses que j'ai crée vous savez... et je n'ai pas honte de le dire.

- Meredith commenca par lui jeter un regard incrédule, le temps de comprendre ce qu'il lui disait, puis le temps d'analyser ce qu'il venait de dire. A dire vrai, elle ne s'était jamais vraiment posé la question d'une fierté concernant ce qu'elle faisait. -

Je ne sais pas vraiment... Je suis médecin, c'est mon travail d'aider les autres. J'en suis satisfaite, bien sure. Mais fiere ? Je ne sais pas. C'est mon métier...

- Quant à son autre vie, c'était une question de vengeance où la fierté n'avait pas sa place. -